SEMAINE
DE LOCDE
2015
Réunion du Conseil au niveau
des Ministres
Paris, 3-4 juin 2015
www.ocde.org
OCDE Paris
2, rue André-Pascal, 75775 Paris Cedex 16
Tel.: +33 (0) 1 45 24 82 00
RAPPORT DE SYNTHÈSE
FINAL NAEC
Nouvelles approches face aux défi s
économiques
Rapport de synthèse final NAEC
Nouvelles approches face aux défis économiques
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REMERCIEMENTS
Le présent rapport est le fruit d’un travail collaboratif auquel ont pris part les pays Membres de l’OCDE, les comités
concernés*, le Secrétariat général et des directions. Il a été supervisé par la Directrice du Cabinet de l’OCDE, Sherpa
au G20 et Conseillère spéciale du Secrétaire général, Gabriela RAMOS ; Mathilde MESNARD, Conseillère principale
auprès du Secrétaire général de l’OCDE, en a assuré la coordination, avec le soutien de William HYNES, Économiste
principal de l’unité NAEC. Kiril KOSSEV et Pauline ARBEL, respectivement Économiste junior et Assistante de
recherche à l’unité NAEC, ont apporté leur concours aux annexes et à l’élaboration de la publication finale.
Plusieurs collègues travaillant dans différentes directions de l’OCDE n’ont cessé d’apporter contributions et conseils
sur l’initiative NAEC. Les auteurs leur sont reconnaissants pour leurs relectures attentives et pour les commentaires
qu’ils ont apportés aux différentes versions de ce rapport. Il s’agit de Shardul AGRAWALA, Adrian BLUNDELL-
WIGNALL, Boris COURNÈDE, Carl DAHLMAN, Martine DURAND, Michael FÖRSTER, Stéphanie GUICHARD,
Marco MIRA D'ERCOLE, Giuseppe NICOLETTI, Mario PEZZINI, Dirk PILAT, Dirk VAN DAMME et Simon
UPTON.
De nombreux autres collègues ont formulé des commentaires et suggestions, et de vifs remerciements leur sont
adressés pour leurs contributions. Ces collègues sont, du Centre de politique et d'administration fiscales : David
BRADBURY, Bert BRYS, Pierre LEBLANC et Grace PEREZ-NAVARRO ; du Centre pour l’entreprenariat, les
PME et le développement local : Lucia CUSMANO ; du Secrétariat du Conseil : Isabelle RIVIERE et Patrick
VAN HAUTE ; de la Direction de la coopération pour le développement : Masato HAYASHIKAWA et Frans
LAMMERSEN ; de la Direction des affaires financières et des entreprises : Pierre PORET, Winfrid BLASCHKE,
Antonio CAPOBIANCO, John DAVIES, Sean ENNIS, Yunhee KIM, Sebastian SCHICH et Gert WEHINGER ; du
Département des affaires économiques : Dan ANDREWS, Orsetta CAUSA, Oliver DENK, Alain DE SERRES,
Christian KASTROP, Tomasz KOZLUK, Catherine L. MANN et Nicolas RUIZ ; de la Direction de l'emploi, du
travail et des affaires sociales : Andrea BASSANINI, Stijn BROEKE, Sandrine CAZES, Federico CINGANO, Alex
HIJZEN, Mark KEESE, Mark PEARSON, Monika QUEISSER, Anne SAINT MARTIN et Stefano SCARPETTA ; de
la Direction de l'éducation et des compétences : Francesca BORGONOVI, Tracey BURNS, Lucie CERNA, Marco
PACCAGNELLA et Andreas SCHLEICHER ; de la Direction de l'environnement : Jean CHÂTEAU, Anthony
COX, Rob DELLINK, Olivier DURAND-LASSERVE, Justine GARRETT, Tomasz KOZLUK et Elisa LANZI ; de la
Direction de la gouvernance publique et du développement territorial : Paloma BAENA OLABE, Stéphane
JACOBZONE, Céline KAUFMAN et Mario MARCEL ; de la Direction des statistiques : Romina BOARINI,
Fabrice MURTIN et Paul SCHREYER ; de la Direction de la science, de la technologie et de l'innovation : Nick
JOHNSTONE et Chiara CRISCUOLO ; de la Direction des échanges et de l'agriculture : Raed SAFADI, Ronald
STEENBLICK et Frank van TONGEREN ; et du Centre de développement : Federico BONAGLIA et Alexandre
KOLEV.
* Comité de politique économique (CPE), Comité d’examen des situations économiques et des problèmes de
développement (EDRC), Comité de l’emploi, du travail et des affaires sociales (ELSAC), Comité des
politiques d’environnement (EPOC), Comité de l’industrie, de l’innovation et de l’entrepreneuriat (CIIE),
Comité des politiques d’éducation (EDPC), Comité des marchés financiers (CMF), Comité de la concurrence,
Comité sur la gouvernance d’entreprise, Comité de la gouvernance publique (PGC), Réseau des hauts
responsables des centres de gouvernement (CoG) et Comité des échanges [tels que définis dans le document
C(2012)109/REV1]. D’autres organes ont également été consultés dans leur domaine de compétence en
fonction de l’évolution du projet NAEC : le Groupe de travail no 1 chargé de l'analyse des politiques macro-
économiques et structurelles (GT1), le Comité des Statistiques et de la politique statistique (CSSP) et le Comité
des affaires fiscales (CFA).
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RÉSUMÉ
1. La violence et l’ampleur de la récente crise financière, et ses séquelles persistantes, appellent à
une profonde réflexion pour moderniser et enrichir la manière dont sont élaborées les politiques publiques
actuelles et pour définir un nouveau programme d’action à l’appui d’une croissance plus forte, plus
résiliente, plus inclusive et plus durable. L’initiative relative aux Nouvelles approches face aux défis
économiques (NAEC) est un processus de réflexion global à l’échelle de l’Organisation propre à
favoriser et accélérer la révision des grilles d’analyse de l’OCDE, ainsi qu’un renouvellement et un
renforcement de ses outils et instruments d’action.
2. Avant la crise, l’analyse des politiques a souvent accordé la priorité à l’efficience des marchés.
Cette approche reléguait parfois au second plan des aspects du bien-être tels que la qualité de vie, la
durabilité environnementale et l’égalité des chances. La croissance était ainsi souvent considérée comme
une fin, et non comme un moyen d’améliorer le bien-être dans la société.
3. L’initiative NAEC propose et soutient une évolution des objectifs et des perspectives.
L’initiative NAEC appelle à mettre l’accent sur le bien-être et sa distribution afin de veiller
à ce que la croissance soit une source de progrès pour tous. Cette approche est opportune dans
la mesure où le fossé entre riches et pauvres n’a jamais été aussi profond dans les pays de l’OCDE
depuis trente ans. Les choix opérés en matière d’action publique devraient être réalisés à la
lumière de l'évaluation de leur impact sur les différentes dimensions du bien-être et de leurs
conséquences sur la redistribution. Cette démarche permettrait de mieux comprendre les
conséquences non intentionnelles des politiques mises en œuvre et conduirait à analyser de façon
plus équilibrée les arbitrages et les complémentarités entre les différentes options envisageables
en matière d’action publique. L’OCDE a mis au point une grille d’analyse qui prend en compte
ces éclairages.
L’initiative NAEC préconise par ailleurs une meilleure intégration du secteur financier et
des risques associés dans les analyses, mettant en lumière les interactions nombreuses et
complexes entre la finance et l’économie « réelle ».
L’initiative NAEC prend acte du renforcement de l’intégration économique internationale et de la
complexité qui en résulte, et des éclairages qui peuvent ressortir de l’analyse de l’économie
mondiale en tant que système complexe adaptatif. Cette démarche aiderait à mieux prendre en
compte l’incertitude, les retombées des politiques publiques, les risques systémiques et les
effets de réseau. Une telle analyse aiderait notamment les responsables de l’action publique à
mieux appréhender le phénomène grandissant de l’interdépendance mondiale.
L’initiative NAEC recommande l’adoption d’une perspective à plus long terme, qui permette
d’étudier comment nos économies s’enracinent dans des institutions façonnées par l’histoire,
les normes sociales et les choix politiques. De cette réflexion pourraient naître des solutions plus
adaptées à la situation, aux besoins, aux capacités et au contexte institutionnel de chaque pays.
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L’initiative NAEC recommande d’accompagner ce changement d’approche en développant
davantage la prospective stratégique.
4. Pour que ce changement d’approche se concrétise, l’OCDE doit élaborer, lorsque cela est
possible, des instruments et outils nouveaux, mais aussi approfondir, généraliser et systématiser leur
utilisation.
Ces infléchissements supposent de mesurer les stocks (de richesse, de ressources naturelles, de
capital social, etc.) et de tenir dûment compte des concepts de stock et de flux dans les analyses.
Ils supposent également de continuer de développer l’utilisation des microdonnées de façon à
mettre en évidence l’hétérogénéité des ménages et des entreprises, et faciliter les analyses visant à
appréhender les mécanismes qui sous-tendent les inégalités et à y remédier.
L’Organisation doit également revoir et améliorer ses approches de la modélisation, en
adoptant une démarche plus intégrée tout en diversifiant les types de modèles qu’elle utilise et
en prenant acte des limites des hypothèses fondamentales sur lesquelles ils sont bâtis.
5. Tous ces changements apportés aux instruments et aux outils devraient enrichir les analyses de
l’OCDE. Ils doivent néanmoins être encore complétés par les enseignements tirés d’autres disciplines
pertinentes pour l'élaboration de l’action publique, telles que la sociologie, la psychologie, la
géographie ou encore l’histoire.
6. Les nouvelles approches mentionnées plus haut favorisent l’expérimentation et le renforcement
des analyses de l’OCDE, dans l’optique d’affiner les conseils prodigués par l’Organisation. Elles aboutiront
à une série de recommandations susceptibles de favoriser un programme d’action à l’appui d’une
croissance plus forte, plus résiliente, plus inclusive et plus durable.
7. Il est essentiel de reconntre l’importance du caractère multidimensionnel des politiques
publiques et de leurs effets sur la redistribution pour appréhender pleinement les arbitrages à opérer, les
synergies à exploiter et les conséquences non intentionnelles des politiques mises en œuvre. Il faut donc
élaborer une approche globale de la croissance inclusive qui prenne en considération les différentes
dimensions des inégalités. De plus en plus de données concrètes montrent que les inégalités, lorsqu’elles
sont excessives, sapent la croissance et le bien-être, car elles réduisent l’investissement dans les
compétences dans les ménages à bas revenu. Pour remédier à ces défis :
Les politiques structurelles doivent être conçues avec soin pour prendre en compte leurs
conséquences redistributives, en veillant tout particulièrement aux retombées sur certains
groupes sociaux tels que les jeunes et les personnes âgées, et pour atténuer les effets négatifs des
arbitrages entre les dimensions matérielles et autres dimensions du bien-être, comme les
résultats en termes d’éducation ou de santé.
Pour garantir l’égalité des chances, il faut promouvoir l’accès à une éducation de quali dès le
plus jeune âge et permettre l'accès à un plus large éventail de compétences, qu’elles soient
cognitives, sociales ou émotionnelles. Ce faisant, les pouvoirs publics devraient encore mettre
l’accent sur les groupes défavorisés ou à risque.
Il convient de réformer les systèmes fiscaux pour en accroître la progressivité.
Les politiques du marché du travail sont un autre domaine les pouvoirs publics doivent élargir
leurs objectifs en visant autant la qualité que la quantité des emplois, tout en ciblant la
sécurité du marché du travail, la qualité de l’environnement de travail et le niveau de revenus.
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