
Par le silence, en n’étant rien,
Si on veut être libre, omniscient, omniprésent,
Puisque tout pouvoir existe au sein de ce néant.
34. Toutes les Ecritures saintes déclarent
Que la Réalité unique demeure toujours inaltérable ;
Comme l’eau dans les ondulations des vagues,
Cela seul demeure toujours.
35. Ceci est voir, sans objet,
C’est la vision limpide, parfaite et libre,
Qui existe seule, sans rien d’autre.
En Elle, il y a tout – et rien.
36. Son existence repose sur la non-existence.
Elle voit, sans aucun objet à voir.
Se réjouit, sans jouir d’aucun objet.
Elle est complète, parfaite en Elle-même.
37. Changadeva, vous êtes un fils de Dieu,
Comme un morceau de camphre issu du camphrier.
Ô Changadeva, je vous prie d’écouter et de prêter attention
A ces paroles que je vous adresse.
38. Le fait que vous prêtiez attention à mes paroles
Est comme ma propre main
Qui accepte d’être serrée par mon autre main,
39. Comme des paroles qui s’entendent elles-mêmes prononcées,
Comme le goût qui se goûte lui-même,
Ou comme un rayon de lumière qui espère éclairer
D’autres rayons déjà lumineux,
40. Comme la tentative d’améliorer de l’or
En le fondant avec de l’or
Ou comme un visage parfait
Qui devient un miroir pour se voir lui-même.
41. Ô Chakrapani, notre conversation ressemblera à ceci,
Lorsque nous nous rencontrerons –
A la tentative de voir son propre Soi
En créant un miroir de soi-même,
Ou à la douceur qui essaye avidement de se goûter elle-même.
Sa bouche ne débordera-t-elle pas d’elle-même ?
Il en ira de même en ce qui concerne notre amour mutuel.
42. Oh, mon ami ! Mon cœur se dilate de joie
A la pensée même de vous voir,