Plateforme DIOBASS au Kivu : Développement Agricole et Social

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CHAPITRE 1er : PRESENTATION SUCCINCTE DE LA PLATEFORME DIOBASS
I.1. HISTORIQUE
La Plate-forme DIOBASS au Kivu est située au numéro 414 sur avenue P.E.LUMUMBA en
commune d’IBANDA, à BUKAVU. Cette structure se veut un espace pour la recherche
paysanne et le renforcement des dynamiques locales.
Le terme « DIOBASS » est l’appellation d’une vallée de Dakar/Sénégal ; Cet appellation fut
appréciée et adoptée par l’agronome belge Hugues DUPRIEZ qui fut émerveillé par les
méthodes et techniques de travail des habitants de Diobass, et décida alors de créer une
organisation portant le même nom.
DIOBASS, c’est un réseau d’organisations paysannes, des groupes de recherche paysanne,
d’organisations non gouvernementales, d’institutions d’enseignement, des centres de
recherche et des personnes ressources, désireux de développer ensemble une marche
d’action : la démarche DIOBASS.
Depuis 1994, cette démarche d’action a fortement inspiré de nombreuses organisations
paysannes et organisations d’appui, pour l’analyse des terroirs, les échanges inter paysans,
l’élaboration des programmes d’activités, les marches d’auto évaluation et de suivi des
programmes, etc.
I.2. FINALITE
a. La Plate-forme est un espace de formation continue
Elle voudrait favoriser davantage les échanges entre les différentes couches sociales. Ces
échanges sont également des occasions de formation.
Cette formation vise à constituer une expertise mixte composée d’acteurs sociaux diversifiés
(des paysans, des techniciens, etc.) décomplexés et capables d’agir ensemble sur des
problèmes concrets de leurs milieux.
b. La Plate-forme doit aider à créer des synergies entre les acteurs.
La Plate-forme est un cadre de dialogue entre les différents acteurs dans le but de créer des
alliances solides pour régler des problèmes sociaux ou techniques.
Ce rapprochement des acteurs permet de rationaliser les différents moyens (matériels ou
financiers) « emprisonnés » dans ces différentes organisations qui font souvent double emploi
sans grand résultat.
c. La Plate-forme comme instigateur des réformes sociales
La Plate-forme a pour rôle de faciliter des processus populaire dont la finalité est le
changement social ou des améliorations techniques.
A cet égard, les problèmes fondamentaux sur le foncier ou sur les relations inter partenaires,
les relations hommes-femmes, les Droits de l’Enfant… y sont abordés.
I.3. OBJECTIFS
La Plate-forme a pour objectifs :
Appuyer des réflexions et accompagner les initiatives visant la curité alimentaire et
l’intégration sociale des catégories défavorisées.
Faire évoluer les méthodes d’appui au développement et d’accompagnement des
dynamiques locales grâce au dialogue et l’amélioration de la communication entre acteurs.
Renforcer les capacités organisationnelles et techniques des acteurs à la base, dans une
perspective autonomisante.
Favoriser les échanges entre paysans et cadres techniques des milieux diversifiés (ONG,
enseignants, chercheurs, services publics…) pour métisser les savoirs locaux et les
connaissances issues d’autres sources.
I.4. METHODE
-La Plateforme fonctionne avec une équipe réduite. Elle réalise des actions importantes grâces
à un réseau des personnes ressources locales et extérieures formées à sa démarche de travail.
Ce réseau s’agrandit et se perfectionne au fur et à mesure.
-La Plate-forme est un cadre de débat et d’actions, ouvert aux différents acteurs. Celle-ci est
appelée à évoluer en fonction du contexte global de notre environnement. Elle n’entend pas
enfermer les acteurs dans un schéma, mais se sert de certains principes qui permettent la
valorisation de chacun et garantit l’indépendance de tous.
-La Plate-forme n’est pas un bailleur de fonds. Elle permet de mettre en relation les
organisations paysannes et les organisations d’appui locales ou étrangères.
-Elle privilégie surtout la valorisation des ressources locales et la définition des projets/
programmes de développement qui s’intègrent dans l’économie locale.
I.5. QUELQUES PRINCIPES DACTION
i. Un développement de la connaissance avant d’envisager des solutions. Ce qui
explique la place accordée à l’approfondissement des analyses et des constats
avant d’envisager les actions. Les remèdes sont facilement trouvés si les maux sont
mieux connus.
ii. Une vision systémique des réalités. Ce qui permet de ne pas envisager des
solutions sectorielles, mais de considérer le milieu rural sous tous ses aspects :
sociaux culturels, techniques, écologiques, On comprend dès lors comment à
partir des problèmes purement techniques (agricoles, d’élevage), on arrive à
aborder les aspects sociaux.
iii. Une valorisation des connaissances (ressources) locales qui passe nécessairement
par un questionnement des pratiques paysannes et une lecture de l’environnement
social pour la réalisation des actions.
iv. Un travail sur base d’intérêt et de confiance entre partenaires.
v. Une organisation des échanges autour des questions précises, sur des objets
concrets. Ce qui oblige le milieu paysan à s’organiser pour le partage des
connaissances et d’expériences, à être mobile et se déplacer vers d’autres
communautés, d’autres lieux, à représenter des réalités autrement abstraites. Les
ateliers sont des lieux où ces principes sont vécus et expérimentés.
vi. Un engagement sincère avec les partenaires et non une intervention technique
ponctuelle
I.6. ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT
La Plate-forme comme cadre d’appui et d’échange fonctionne avec une structure organique
très souple. Une équipe mixte (paysans et techniciens) pour l’accompagnement
méthodologique des groupes de recherche thématique actifs sur les aspects divers : foncier,
sécurité alimentaire, (production semencière, structuration paysanne, jeunesse,…
L’association internationale DIOBASS, écologie et société (DES/Belgique) apporte un appui-
conseil pour l’organisation ainsi que l’animation de certaines activités.
La Plate-forme réalise ses activités grâces à un réseau de partenaires locaux et
extérieurs. Elle est membre du réseau DIOBASS international, opérant au Burkina Faso, au
Cameroun, au Sénégal et au Tchad.
ORGANIGRAMME
Figure 1 : Organigramme DIOBASS
I.7. ACTIVITES
A. La Plate-forme comme cadre d’organisation des échanges et des formations
envisage :
Des ateliers d’échange
Des foires des savoirs
Des foires économiques
Des formations techniques ponctuelles à la demande (agro-écologique, entreprenariat
agricole, démarche DIOBASS,…)
B. La Plate-forme comme cadre de suivi des activités des organisations membres,
assure :
Un appui-conseil aux groupes de recherche thématique et un accompagnement de la
recherche paysanne
Un appui à l’auto-évaluation des organisations paysannes.
Un appui à l’élaboration des programmes/projets des O.P.
L’information et la documentation sur la démarche de recherche paysanne.
Assemblée de la
Plateforme
Collège des
conseillers
Coordination de la
Plateforme
Conseils de personnes
ressources
Membre
Membre
Membre
Membre
La mise en réseau des groupes de recherche-action entre eux ; avec les institutions
publiques ; avec la recherche ; avec les ONG locales et extérieures ; avec les
personnes ressources.
C. La Plate-forme est une unité d’appui technique au mouvement associatif
Pour cela elle réalise des évaluations, des planifications,… en faveur des organisations
qui le demandent. Elle voudrait également s’investir dans la capitalisation d’expériences de
recherche paysanne.
D. La Plate-forme peut réaliser des mandats lui confiés par des organisations locales ou
extérieures, tels :
Le suivi des activités des partenaires sur le terrain
L’appui méthodologique pour l’implantation de leurs activités, pour peu que celles-ci
cadrent avec les objectifs de la Plate-forme.
I.8. QUELQUES THÈMES ACCOMPAGNÉS PAR LA PLATE-FORME
Problématique foncière au Kivu et aménagement agro-écologique
Gouvernance et gestion durable des ressources naturelles
Sécurité alimentaire et agroécologie/pratiques des petits exploitants agricoles.
Réinsertion socio- économique des jeunes/jeunesse abandonnée.
Problématique de la formation technique agricole et vétérinaire en milieu rural.
Structuration des organisations paysannes, entrepreneuriat, économie sociale et
solidaire
Méthodes et approches de développement, métissage et valorisation des savoirs
endogènes à travers la recherche action paysanne
CHAPITRE 2ème : ETUDE DU MILIEU
III.1. Situation géographique
Le groupement de Kamanyola (02.4425° S et 028.00557°E) est situé au Sud-Kivu dans le
territoire de Walungu, à l’Est de la République Démocratique du Congo).
Kamanyola est une localité frontalière avec le Rwanda et le Burundi située au carrefour entre
deux axes routiers majeurs, soit la RN5(RDC) et la NR11(Rwanda). La RN5 longe la frontière
avec le Rwanda et le Burundi. Elle relie Kamanyola à la ville d’Uvira au sud et à la ville de
Bukavu au nord. La NR11 quant à elle relie Kamanyola au Rwanda. En raison de sa situation
géographique, Kamanyola est un lieu de départ, de transit et de destination important pour les
voyageurs, les commerçants, les marchandises et les animaux (ONU MIGRATION, OIM).
Il est situé dans la plaine de la Ruzizi au Sud-Kivu, en basse altitude (altitude entre 850 et
1000 m), avec une pluviométrie variant entre 800 et 900 mm de pluies par an (Balagizi et al,
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