expérimentales qui consistent à n’admettre comme vrais que les faits dont l’observation et
l’expérience ont démontré la véracité (réalité).
Les faits désignent à la fois, les choses qui existent et celles qui arrivent. Les choses qui existent
doivent être vues telles qu’elles sont, pour qu’elles puissent servir de base à des raisonnements
sûrs : c’est un fait que telle chose est ainsi.
Les choses qui arrivent consistent dans les phénomènes qui se manifestent lorsqu’on observe
comment les choses se passent. Par exemple : c’est un fait que lorsqu’on expose les métaux à
une certaine température, ils deviennent fluides. Ces deux notions (choses qui existent et qui
arrivent), qui constituent « La nature des Choses », sont l’unique fondement de toute vérité si
elle est bien observée.
De cette analyse, on peut distinguer les sciences « descriptives » qui consistent à observer et à
décrire le comportement d’un sujet sans aucune influence ; et les sciences « expérimentales »
qui consistent à tester la validité d’une hypothèse en reproduisant un phénomène ; étude de la
liaison des effets avec leurs causes.
L’économie politique est toute entière fondée sur des faits ; car la nature des choses est un fait,
aussi bien que l’événement qui en résulte. Les phénomènes dont elles cherchent à faire
connaître les causes et les résultats peuvent être considérés comme des faits généraux et
constants (qui sont toujours le même de tous les cas semblables) ou particuliers (qui dépendent
de lois générales).
On peut dire de ce fait que l’économie politique est établie sur des fondements solides
(incontestables) du moment que les principes qui lui servent de base sont des déductions
rigoureuses de ces faits généraux incontestables. Si les faits sont connus, l’étude des rapports
qui les lient permet d’envisager les questions sur tous les côtés. Cette dernière fait appel à la
théorie et/ou à la pratique. La théorie est la connaissance des lois qui lient les effets aux causes.
La pratique permet d’apporter à la théorie des justifications empiriques.
Les lois quant à elles, dérivent de la nature des choses : on ne les imagine pas, on les trouve.
Les lois générales qui règlent la marche des choses, se nomment des principes, du moment qu’il
s’agit de leur application, c’est-à-dire du moment qu’on s’en sert pour juger les circonstances
qui s’offrent et pour servir de règle à ses actions. L’économie politique de même que les
sciences exactes, se composent de quelques principes fondamentaux et de corollaires, ou
déductions de ces principes.