Traitement de la Malaria: Plan Détaillé

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UNIVERSITÉ D'ÉTAT D'HAÏTI
FACULTÉ DE MÉDECINE ET DE PHARMACIE
Plan
Traitement de la Malaria
A- Définition
B-Les différentes causes
C-Facteurs Déclanchants et Aggravants
D-Approches thérapeutiques
A-Définition :
Quest-ce que le paludisme ou malaria ?
Le paludisme, aussi connu sous le nom de malaria, est une maladie infectieuse provoquée par des
parasites de type Plasmodium, qui colonisent les cellules du foie. Puis ces micro-organismes
sattaquent aux globules rouges, quils infiltrent et font exploser. Ces globules rouges infectés
peuvent chez certains sujets provoquer une obstruction des vaisseaux sanguins chargés de lirrigation
du cerveau : cest ce que lon nomme le neuropaludisme, une pathologie potentiellement létale. Ces
parasites donnant le paludisme sont contractés par lhomme par la suite dune piqûre de moustique
femelle de type anophèle, infectée.
On distingue à ce titre quatre types de Plasmodium, plus ou moins dangereux et fréquents.
Le Plasmodium falciparum, Le plus fréquent qui est potentiellement mortel et très présent en Afrique.
Le Plasmodium vivax, lui aussi très répandu, mais non mortel.
Le Plasmodium ovale
Le Plasmodium malariae.
LOrganisation mondiale de la santé a recensé plus de 600 000 décès en 2020 provoqués par le
paludisme à travers le monde, dont 95 % émanant de lAfrique. En France, on dénombre chaque
année environ 5 500 cas de paludisme dits dimportation, cest-à-dire contractés lors dun séjour à
l’étranger, selon lInstitut Pasteur.
B- Les différentes CAUSES
a)Infection par les parasites du genre Plasmodium : Les espèces les plus courantes sont
Plasmodium falciparum, Plasmodium vivax, Plasmodium malariae, Plasmodium ovale, et
Plasmodium knowlesi. Parmi elles, Plasmodium falciparum est la plus dangereuse car elle peut causer
des formes graves de la maladie.
b)Transmission par les moustiques Anopheles : Les moustiques femelles Anopheles
transportent les parasites dans leur salive. Lorsquelles piquent une personne, elles injectent les
parasites, qui se déplacent ensuite dans le foie pour se multiplier avant dinfecter les globules rouges.
C-Facteurs Déclanchants et Aggravants;
Facteurs déclanchants
- Environnement et climat : Les régions tropicales et subtropicales avec des climats chauds et humides
sont propices à la reproduction des moustiques Anopheles. La saison des pluies, les zones de
stagnation deau et les températures élevées favorisent leur prolifération.
- Conditions socio-économiques : Les communautés pauvres et les zones rurales avec un accès limité
aux soins de santé sont plus exposées. Le manque de moyens pour prévenir la piqûre de moustiques
(comme les moustiquaires et les répulsifs) augmente également les risques dinfection.
- Manque de contrôle vectoriel : Labsence ou la faible mise en œuvre de mesures pour contrôler les
populations de moustiques, comme la pulvérisation dinsecticides, contribue à la propagation de la
malaria dans certaines régions.
Facteurs aggravants
Exposition aux moustiques vecteurs :
- Vivre ou séjourner dans une région endémique sans protection (moustiquaires, répulsifs).
- Activités nocturnes, car les moustiques *Anopheles* piquent surtout la nuit.
Conditions climatiques :
- Saison des pluies et humidité favorisant les eaux stagnantes où les moustiques se reproduisent.
- Températures élevées qui accélèrent le cycle de développement des parasites dans les moustiques.
Environnement socio-économique :
- Habitats précaires sans protection contre les moustiques.
- Populations vulnérables avec un accès limité aux soins et aux moyens de prévention.
Voyages dans des zones endémiques:
- Les voyageurs non immunisés peuvent être infectés s'ils ne prennent pas de mesures de prévention
(prophylaxie, moustiquaires).
D- Approches thérapeutiques
1) Mesures pharmacologiques
P. vivax, P ovale: chloroquine et primaquine pour éradiquer les formes hépatiques.
P. vivax résistant à la chloroquine: atovaquone/proguanil + primaquine ou quinine et doxycycline +
primaquine.
P. malariae: chloroquine
P. falciparum: à cause de la résistance à la chloroquine, combinaison thérapeutique associant:
artesunate doxycycline, ou clindamycine ou atovaquone/proguanil).
Quinine + doxycycline ou clindamycine
La chloroquine agit sur les schizontes et est gamétocide pour les autres espèces plasmodiales à
l'exception du falciparum.
La primaquine est un schizonticide tissulaire (foie) et est gamétocide pour P. falciparum.
Mefloquine et doxycycline sont les médicaments de choix en cas de P. falciparum résistant à la
chloroquine.
2) Mesures non pharmacologiques
Pour aborder la malaria par des méthodes non pharmacologiques, l'accent est surtout mis sur des
approches préventives et environnementales visant à réduire les contacts avec les moustiques et donc
les risques d'infection. Voici quelques-unes des principales stratégies :
1. Contrôle environnemental et lutte contre les moustiques
- Élimination des eaux stagnantes: Les moustiques vecteurs de la malaria se reproduisent dans les
eaux stagnantes. Drainer ou éliminer ces points deau (flaques, réservoirs, gouttières) autour des
habitations réduit leur nombre.
- Larvicides biologiques : Utilisation de produits biologiques, comme les bactéries Bacillus
thuringiensis israelensis (Bti), qui ciblent spécifiquement les larves de moustiques sans affecter les
autres organismes aquatiques.
- Poissons larvivores: Dans certains plans deau, l'introduction de poissons larvivores (comme les
tilapias) peut aider à contrôler la population de larves de moustiques.
2. Protection individuelle et collective
- Moustiquaires imprégnées dinsecticides : Dormir sous des moustiquaires imprégnées est une
méthode très efficace pour prévenir les piqûres la nuit, moment où les moustiques vecteurs de la
malaria (comme Anopheles) sont les plus actifs.
- Vêtements de protection: Porter des vêtements couvrants, de couleur claire, particulièrement la nuit,
peut limiter les surfaces de peau exposées aux piqûres.
- Utilisation de répulsifs: Appliquer des répulsifs anti-moustiques sur la peau et les vêtements peut
être une protection supplémentaire.
3. Amélioration des habitations
- Mailles fines aux fenêtres et portes : Installer des moustiquaires ou des mailles fines aux portes et
fenêtres permet d'empêcher les moustiques d'entrer dans les habitations.
- Ventilateurs: L'usage de ventilateurs, notamment la nuit, peut limiter la présence de moustiques à
lintérieur car le vent les repousse.
4. Sensibilisation communautaire
- La formation et la sensibilisation des communautés aux pratiques de prévention de la malaria sont
cruciales. Cela inclut limportance d’éviter les eaux stagnantes, dutiliser les moustiquaires et de
reconnaître les premiers signes de la maladie pour consulter rapidement.
5. Gestion écologique intégrée
- Des initiatives intégrées de gestion écologique, comme la plantation de certaines plantes (par
exemple, la citronnelle ou leucalyptus) qui repoussent les moustiques, sont également utilisées dans
certaines régions.
Ces approches non pharmacologiques sont souvent combinées avec des interventions médicales pour
maximiser l'efficacité de la lutte contre la malaria, notamment dans les zones endémiques.
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