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BARYCENTRE
I. BARYCENTRE DE DEUX POINTS PONDERES
1) Définitions
Définition 1 : A étant un point du plan (ou de l’espace) et a un nombre réel, le couple (A ; a) est appelé
point pondéré ; on dit encore que A est affecté du coefficient a.
Propriété 1 et Définition 2 : Soit (A ; a) et (B ; b) deux points pondérés du plan, ou de l’espace, avec
a + b ≠ 0. Il existe un unique point G vérifiant a
→
+ b
→
=
.
Ce point G est le barycentre des deux points pondérés (A ; a) et (B ; b).
On dit aussi que G est le barycentre du système {(A ; a) et (B ; b)} .
preuve (de l’existence et de l’unicité) :
On a :
a
→
GA + b
→
GB =
→
0 ⇔ a
→
GA + b (
→
GA +
→
AB ) =
→
0 ( d’après la relation de Chasles )
⇔ ( a + b )
→
GA + b
→
AB =
→
0
⇔ ( a + b )
→
GA= – b
→
AB
⇔ ( a + b )
→
AG= b
→
AB
⇔
→
AG = b
a + b
→
AB ( car a + b ≠ 0 )
Ainsi chercher un point G tel que a
→
GA + b
→
GB =
→
0, c’est chercher un point G tel que
→
AG = b
a + b
→
AB .
Or , comme a + b ≠ 0 , il existe un unique point G tel que
→
AG = b
a + b
→
AB ; on en déduit le résultat .
• Exemple 1 : Soit [AB] un segment. Construire le barycentre G du système {(A,3) ; (B2)}
Par définition, le point G est tel que 3
GA + 2
GB =
0.
Malheureusement, cette relation ne nous donne pas directement d’informations sur la position de G. Transformons
donc cette relation avec la relation de Chasles.
On peut écrire : 3
GA + 2(
GA +
AB ) =
0 soit 5
GA + 2
AB =
0 et par suite,
AG = 2
5
AB
Pour placer G, il suffit donc de partager le segment [AB] en 5 parties de longueurs égales.
• Exemple 2 : Soit G le point d’un segment [AB] tel que
AG = 1
4
AB . G est-il le barycentre de A et B munis de
certains coefficients ?
On a : 4
AG =
AB =
AG +
GB d’où,
0 = 4
GA –
GA +
GB et par suite, 3
GA +
GB =
0
Donc, G est le barycentre de {(A,3) ; (B,1)}.
Remarques : Si a + b = 0 , alors il n’y a pas de barycentre .
Pour la construction du barycentre , on utilise le fait que
→
AG = b
a + b
→
AB .
Cas particuliers : • Si a = 0 alors
GB =
0 et donc le point G est confondu avec le point B.
• Si b = 0 alors
GA =
0 et donc le point G est confondu avec le point A.
• Si a = b alors
GA +
GB =
0, ce qui signifie que G est le milieu de [AB].
On dit alors que G est l’isobarycentre des points A et B.
2) Premières propriétés ( Dans la suite on suppose a + b ≠ 0 )
Propriété 2 : Homogénéité
On ne change pas le barycentre de deux points pondérés en multipliant (ou en divisant) les
coefficients par un même réel k non nul.
Autrement dit, Si G est le barycentre de {(A , a) ; (B , b)}, alors, pour tout réel k non nul, G est le
barycentre de {(A , ka) ; (B , kb)} (ou de {(A ,
a
k
) ; (B ,
b
k
)} .
preuve :
Pour k ≠ 0 , on a : a
→
GA + b
→
GB =
→
0 ⇔ k (a
→
GA + b
→
GB )=
→
0 ⇔ k a
→
GA + k b
→
GB =
→
0
k a + k b ≠ 0 ; G est donc aussi le barycentre de ( A , k a ) , ( B , k b )
Exemple : Le barycentre de {(A ;
1
2
) ; (B,1)} est aussi celui de {(A,1) ; (B,2)}.