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Les numéraux cardinaux sont toujours
invariables : unu (1), du (2), tri (3), kvar (4), kvin (5), ses (6), sep (7), ok (8), naŭ (9), dek (10), cent (100), mil (1000). Les dizaines et les centaines
se forment par la simple réunion des dix premiers nombres.
Exemples. — Dudek-unu (21) ; kvincent (500) ; mil okcent tridek-tri (1833)[10]
Les numéraux ordinaux se forment des cardinaux par la simple addition de la caractéristique a de tous les adjectifs.
Exemples. — Unua, premier ; sesdeka, soixantième ; tricent sepdeka, trois cent soixante-dixième.
Les multiplicatifs se forment des cardinaux à l’aide du suffixe obl auquel se soudent les caractéristiques o, a. ou e, selon que le multiplicatif est
substantif, adjectif ou adverbe.
Exemples. — La duoblo, le double ; dudek estas la nombro kvarobla de kvin, vingt est le nombre quadruple de cinq.
Les fractionnaires se forment des cardinaux à l’aide du suffixe on auquel se soudent les caractéristiques o, a ou e, selon que le fractionnaire est
substantif, adjectif ou adverbe.
Exemples.— La kvarono de okdek estas la duono de kvardek, le quart de quatre-vingts est la moitié de quarante. — La duona franko, le demi-
franc.
Les collectifs se forment des cardinaux à l'aide du suffixe op auquel se soudent les caractéristiques a ou e selon que le collectif est adjectif ou
adverbe. (Voir la règle 7.)
Exemples. — La duopa atako, l'attaque à deux. — Kvinope ili sin ĵetis sur min, ils se jetèrent à cinq sur moi.
Les mots de nombre peuvent, selon les cas, prendre la forme nominale (o), adjective (a) ou adverbiale (e).
Exemples. — La unuo, l’unité ; unua, premier ; unue, premièrement ; duone, à demi ; trioble, triplement.
Règle 5. — PERSONNELS ET POSSESSIFS
Les pronoms personnels sont mi (je, moi), vi (vous, tu, toi), li (il, lui), ŝi (elle), ĝi (il, elle, cela pour les animaux ou les choses et pour tout être
humain dont le nom ne révèle pas le sexe), si (soi, se), ni (nous), ili (ils, elles), oni (on). Ils reçoivent l’n accusatif, s’ils sont compléments directs.
Exemples. — Ili atakis nin sesope, ils nous attaquèrent à six. — La infano kisis min kaj ĝi diris al mi..., l’enfant m’embrassa et il me dit....
Les possessifs se forment de leur pronom personnel correspondant par la simple addition de la caractéristique a. Véritables adjectifs, ils en
suivent la règle en tout point. (Voir la règle 3.)
Exemples. — Viaj gepatroj venis, vos parents sont venus. — Mia fratino renkontis vian fraton kaj liajn amikojn, ma sœur a rencontré votre frère
et ses amis (à lui). — Ŝiaj infano estas pli grandaj ol (la) viaj, ses enfants (à elle) sont plus grands que les vôtres.
Règle 6. — le verbe
Le verbe ne change, en Esperanto, ni pour les personnes, ni pour les nombres.
Exemples. — Mi faras, je fais. — La avo faras, le grand-père fait. — Ili faras, ils font.
Ses douze formes[11].
As marque le présent.
Ex. : li amas — il aime.
Is marque le passé.
Ex. : ni amis — nous avons aimé.
Os marque le futur.
Ex. : vi amos — vous aimerez.
Us marque le conditionnel.
Ex. : ŝi amus — elle aimerait.
U marque l'impératif-subjonctif.
Ex. : venu — venez ; li venu — qu’il
vienne.
I marque l'infinitif.
Ex. : esti — être ; ami — aimer.
Ant marque le participe présent actif.
Ex. : faranta — faisant ; farante — en
faisant.
Int marque le participe passé actif.
Ex. : farinta — ayant fait.
Ont marque le participe futur actif.
Ex. : faronta — devant faire.
At marque le participe présent passif.
Ex. : amata — qu’on aime, étant aimé.
It marque le participe passé passif.
Ex. : amita — qu’on a aimé, ayant été
aimé.
Ot marque le participe futur passif.
Ex. : amota — qu’on aimera, devant être
aimé.
La voix passive n’est, comme en français, que la combinaison du verbe être (esti) et du participe du verbe. Seulement l’Esperanto possédant
conformément à la logique un participe présent passif et un participe passé passif, il prend naturellement entre les deux celui que réclame le
sens.
Le de (ou le par) qui précède le complément du verbe passif en français se rend par de.
Exemples. — Ŝi estas amata de ĉiuj, elle est aimée de tous (participe présent, car la chose se fait). — La pordo estas fermita, la porte est fermée
(participe passé, car la chose a été faite antérieurement).
Les temps composés de la voix active ne sont, eux aussi, que la combinaison du verbe être et du participe du verbe.
Exemples. — Mi estis kurinta (j’étais ayant couru), j’avais couru. — Kiam mi estos lavinta min (quand je serai ayant lavé moi), quand je me serai
lavé. — Se mi estus rekompencinta lin, mi... (si je serais ayant récompensé lui, je...), si je l’avais récompensé, je... — Li volas ke mi estu fininta
antaŭ lia reveno (il veut que je sois ayant fini), il veut que j’aie fini avant son retour[12].
Règle 7. — L’ADVERBE
L’adverbe, qu’il dérive d’une racine adjective, substantive, verbale ou prépositive, est invariablement caractérisé par la lettre finale e.
Exemples. — Bon(a), bon, bonne ; bone, bien. — Kapric(o), caprice ; kaprice, capricieusement. — Koler(i), se fâcher, se mettre en colère ; kolere,
avec colère. — Antaŭ, avant ; antaŭe, antérieurement. — Post, après ; poste, postérieurement.
Ses degrés de comparaison se marquent de la même manière que ceux de l’adjectif.
Exemples. — Li laboris tiel bone kiel vi, il a travaillé aussi bien que vous (comparatif d’égalité). — Li laboris pli bone ol vi, il a travaillé mieux que
vous (comparatif de supériorité). — Li laboris malpli bone ol vi, il a travaillé moins bien que vous (comparatif d’infériorité). — Ŝi kantas plej bone
el ĉiuj, elle chante le mieux de toutes (superlatif de supériorité). — Ŝi kantas malplej bone el ĉiuj, elle chante le moins bien de toutes (superlatif
d’infériorité). — Ŝi kantas tre bone, elle chante très bien (superlatif absolu).
Règle 8. — LES PRÉPOSITIONS
Les prépositions veulent toutes, par elles-mêmes, le nominatif (o, oj — a, aj) dans le nom, l’adjectif ou le participe qui leur sert de complément.
Exemples. — Li iris al la rivero, il allait à la rivière. — Ni kuris ĝis la placo, nous courûmes jusqu’à la place. — Lasu la grandajn antaŭ la
malgrandaj, laissez les grands avant les petits. — La kato saltis sur la tablo, le chat sautait sur la table. (Il y était et y faisait des sauts.)