PROJET RESILIENCE AU CC soumis au ID-DEFIS

Telechargé par malloum gring mahamat
Projet/ONG ESPOIR « Appui au Renforcement des Capacités de Résilience des Agriculteurs Familiaux Face au Dérèglement Climatique » Page 1/44
ORGANISATION TCHADIENNE POUR LE DEVELOPPEMENT
Tél. (+235) 62 21 47 64/66 34 22 43 ou 99 66 62 35/99 59 22 04
Coordination Nationale
Juin 2020
ONG Nationale à but non lucratif
PROJET DE RENFORCEMENT DES CAPACITES DE RESILIENCE
ET DE MOBILISATION COMMUNAUTAIRE A LA PROMOTION DE
L’AGRICULTURE FAMILIALE FACE AU DEREGLEMENT CLIMATIQUE:
Structuration, formation, appuis matériels et financiers aux
Organisations Communautaires à la Base (OCB)
Zone : Tchad,
Provine du Mayo Kebbi-Est
Département de Mayo émié
Durée : 12 mois
Projet/ONG ESPOIR « Appui au Renforcement des Capacités de Résilience des Agriculteurs Familiaux Face au Dérèglement Climatique » Page 2/44
S I G L E S E T AC R O N Y M E S
ACC
: Adaptation au Changement Climatique
ADC
: Association de Développement Cantonal
AF
: Agriculture Familiale
AFD
: Agence française pour le développement
AGR
: Activité génératrice de revenus
ANADER
: Agence Nationale de Développement Rural
ASAP
: Programme d'adaptation de l'agriculture paysanne au changement climatique
BA
: Budget annuel
BAD
: Banque africaine de veloppement
BC
: Banque de Céréales
BM
: Banque mondiale
CC
: Changement climatique
CDA
: Comité départemental d'action
CEC
: Caisse dpargne et de cdit
CES
: Conservation des Eaux des sols
CILSS
: Comité Inter-États de Lutte contre la Sécheresse au Sahel
CLA
: Comité Local d'Action
CNCPRT
: Conseil National de Concertation des Producteurs Ruraux du Tchad
CPP
: Champ Pilote Paysan
CRA
: Comité régional d'action
DAF
: Décennie de l’Agriculture Familiale
DAO
: Dossier d'appel d'offres
DRS
: Défense et restauration des sols
DUE
: Délégation de l'Union européenne
ESPOIR
: ONG Nationale
FAO
: Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture
FCFA
: Franc de la communauté financière africaine
FED
: Fonds européen de développement
FEM
: Fonds pour l'Environnement Mondial
FIDA
: Fonds international de veloppement agricole
GIZ
: Coopération technique allemande (Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit)
HIMO
: Haute intensité de main d'œuvre
IDH
: Indicateur de Développement Humain
IEC
: Information-éducation-communication
ITRAD
: Institut tchadien de recherche agronomique pour le veloppement
MEEP
: Ministère de l'Environnement, de l’Eau et de la Pêche
MEPA
: Ministère de l’Elevage et des Productions Animales
MEPD
: Ministère de l'économie et de la Planification du Développement
MPC
: Microprojet Collectif
MPIEA
: Ministère de la Production, de l'Irrigation et des Equipements Agricoles
ODD
: Objectifs de Développement Durable
ODV
: Organisation de Développement Villageois
OMD
: Objectifs du Millénaire pour le veloppement
ONDR
: Office national pour le développement rural
OP
: Organisation de Producteurs
Projet/ONG ESPOIR « Appui au Renforcement des Capacités de Résilience des Agriculteurs Familiaux Face au Dérèglement Climatique » Page 3/44
PADL-GRN
: Projet d'appui au veloppement local et gestion des ressources nationales
PAM
: Programme alimentaire mondial
PAN/LCD
: Programme d'action national de lutte contre la désertification
PANA
: Programme d'action national d'adaptation aux changements climatiques
PARIIS
: Projet d'Appui Régional à l’Initiative pour l’Irrigation au Sahel
PDL
: Plan de Développement Local
PEPAF-T
: Plateforme d’Echanges et de Promotion de l’Agriculture Familiale au Tchad
PND
: Plan National de Développement
PNUD
: Programme des Nations Unies pour le veloppement
PROADEL
: Projet d'appui au veloppement local
PTA
: Plan de Travail Annuel
PTF
: Partenaire technique et financier
SDA
: Schéma directeur agricole
SDEA
: Schéma Directeur de l'Eau et de l'Assainissement
SNRP
: Stratégie nationale de réduction de la pauvre
STDE
: Services Techniques Déconcentrés de l’Etat
SYGRI
: Système de gestion des résultats et impacts
UE
: Union européenne
UNESCO
: Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
UNICEF
: Organisation des Nations Unies pour l’Enfance
VBG
: Violence Basée sur le Genre
Projet/ONG ESPOIR « Appui au Renforcement des Capacités de Résilience des Agriculteurs Familiaux Face au Dérèglement Climatique » Page 4/44
LIMINAIRE
Le projet que nous présentons traduit bien les évolutions de l’ONG ESPOIR en ces dernières années,
pendant lesquelles se sont confirmés des choix porteurs de résultats d’Adaptation au Changement
Climatique (ACC), le renforcement des capacités de résilience et la lutte quasi permanente de
satisfaction des besoins sociaux (eau potable, santé, hygiène-assainissement, éducation) des
populations locales.
Parmi ces choix, le plus important est l’option d’un appui au monde paysan par l’intermédiaire des
organisations communautaires paysannes.
En effet, cette option de structuration et formation des organisations communautaires (groupements,
unions, coopératives, cadres de concertation, jeunesses villageoises, etc.), est à l’origine d’autres
initiatives structurantes correspondant aux besoins du village (Comités de gestion des infrastructures
communautaires tels que le puits/forages, magasins, périmètres - Comités de Santé/COSAN - Comité
de Gestion du dispensaire/COGES - Association des Parents d’Elèves/APE et d’autres encore).
Ces organisations communautaires, par les libres choix de leurs adhérents, l’élection des
responsables, l’orientation économique et sociale des activités, se trouvent à la frontière du monde
traditionnel domine la solidari et du monde moderne dominent les principes d’efficacité, de
rigueur et de productivité. Au sein de ces organisations communautaires, le paysan prend conscience
de son autonomie et commence à espérer bâtir pour lui et les siens un avenir meilleur. Les
organisations communautaires sont enfin destinées à évoluer.
Dans ces organisations communautaires apparaissent des leaders et animateurs locaux jouant un rôle
primordial dans la maitrise d’ouvrage locale du processus de planification développement local et
réalisations communautaires. Ceux-ci deviennent des interlocuteurs du monde paysan pour les
organisations d’appui, les partenaires économiques et sociaux.
Ce projet bénéficie des résultats déjà acquis par les précédentes actions/projets en faveur des
communautés locales. Nous voulons noter ici que ce projet a été élaboré de façon vraiment collective
qui traduit l’effectivité d’une démarche participative et de responsabilisation des communautés locales
sur la base des planifications existantes (PDL, Conventions locales, etc.). Cependant, cette
responsabilisation n’est pas achevée car elle suppose des transferts de compétences et de
responsabilités que seule la formation des leaders opérant dans une structure solide et vivante rendra
opérationnelle. Il faut ajouter aussi que son opérationnalité dépend de l’environnement social et
politique et tout particulièrement de la décentralisation des structures nationales dans tous les
domaines de la vie du pays et de la fonction publique.
L’exécution de nos projets dans les années précédentes a donné la preuve que l’ONG ESPOIR gardait
une souplesse d’exécution et d’adaptation lui permettant quand il fallait de collaborer et de participer à
d’autres projets mis en place par des institutions nationales ou internationales dans les lieux de son
travail. Nous continuons de penser que nous devons garder la capacité de répondre à de légitimes
demandes de collaboration.
Il apparaitra enfin à la lecture de ce projet que nous avons porté une attention particulière au
développement local durable en milieu rural par le soutien structurant et technique aux activités des
agriculteurs et d’éleveurs en adaptation au changement climatique en renforçant les capacités de
résilience dans l’optique de promotion de l’Agriculture Familiale (AF) dans sa dimension multisectorielle
(agro-sylvo-pastorale et halieutique ainsi que diverses activités et sous-activités de soutien à la
production).
Telles sont les grandes lignes de ce Projet de Recherche Action Formative face au Changement
Climatique.
Projet/ONG ESPOIR « Appui au Renforcement des Capacités de Résilience des Agriculteurs Familiaux Face au Dérèglement Climatique » Page 5/44
RESUME DU PROJET
I. Contexte.
Le Tchad fait partie des pays les moins avancés, à faible revenu et à déficit vivrier. Grâce à la
production trolière, démarrée en 2003, le PIB/hbt a plus que triplé en 10 ans, et atteint 690 USD en
2011. Cependant, le taux de croissance du PIB en prix constants évolue en dents de scie, oscillant au
cours des 3 dernières années entre 13 et 1,8% et les indicateurs de pauvreté et d'insécurité
alimentaire restent très élevés : (i) Le Tchad occupe le 187ème rang/189 des pays à IDH d’une
valeur de 0,401 (IDH 2018) notamment l’atteinte du niveau moyen dans trois dimensions
fondamentales du développement humain (vie longue et en bonne santé, connaissance et niveau de
vie décent) ; (ii) Il occupe le 160ème rang/189 pays à Indice dinégalité Genre de 37,7%
notamment les inégalités entre hommes et femmes dans trois dimensions (santé, autonomisation et
marché de travail); (iii) LIndice de pauvreté est au taux de 85,7% notamment le pourcentage des
populations dont la pauvreté est multidimensionnelle ; (iv) L'indice global de la faim (GHI-2018),
estià 28,3%, reste très alarmant et; (v) Environ 41,5% de la population, localisés majoritairement
dans la bande sahélienne, sont en situation d'insécurité alimentaire sévère ou modérée avec des
conséquences d’exode des bras valides (jeunes).
La zone d'intervention retenue, située en zone soudanienne frontalière à la bande sahélienne, fait
partie des zones les plus touchées par l'insécurité alimentaire et par la vulnérabilité structurelle dans le
pays. Les nages ruraux (86% de la population dont 83% sédentaires), ont comme première activité
la production de céréales (sorgho, berberé, riz, mil) pour satisfaire leurs besoins alimentaires et
constituer une réserve pour la période de soudure. En contre saison, ils s'adonnent à d'autres activités
pour compléter leurs besoins alimentaires et monétaires. Leur stratégie d'adaptation et de résilience se
traduit par la diversification des activités et des sources de revenus par: (i) Développement de cultures
pluviales complémentaires aux céréales (nié, sésame, gombo); (ii) Développement des cultures
maraichères en décrue et contre saison ; (iii) Cueillette de fruits et feuilles des plantes sauvages ; (iv)
Petite transformation (galettes, gâteaux, pate alimentaire, pate d’arachide, boulettes de sésame,
beignets de niébé, riz, mil) ; (v) Vente de la force de travail (HIMO) ; (vi) Exode pour les jeunes et les
hommes ne trouvant pas de revenus durant cette période.
II. JUSTIFICATION.
La réduction de la vulnérabilité passe par l'amélioration de la résilience des systèmes agricoles face
aux aléas agro-climatiques. Cette amélioration repose sur les piliers principaux suivants: (i) La
sécurisation de la production par rapport aux risques climatiques en améliorant les techniques
culturales et l'utilisation de vartés mieux adaptées; (ii) L'amélioration des capacités de stockage et la
constitution de stocks pour la soudure; (iii) La diversification d'activités économiques rentables en
contre saison ; (iv) La promotion des pratiques d’élevage résilient ; (v) la protection de l’environnement
et la Gestion Rationnelle des Ressources Naturelles et ; (vi) la promotion des activités d’appui à la
production notamment les AGR d’origine Agro-Sylvo-Pastorale et halieutique.
Une des raisons principales du présent Projet sera donc d'augmenter durablement les productions
agricoles en pluviale, décrue et contre saison, en réduisant les risques liés aux changements
climatiques (CC), et d'appuyer la diversification des sources sûres de revenus. Pour des raisons
d'efficacité, le Projet cible des activités jugées plus déterminantes par les petits producteurs familiaux
et ayant un effet de levier important pour entraîner l'amélioration significative de la résilience des
systèmes agricoles et des ménages ruraux en particulier face aux CC.
Outre la sécheresse dont l'intensité et le cycle sont plus ou moins réguliers, ces dernières années, les
CC sont particulièrement marqués au Tchad par une grande variabilité intra et interannuelle du régime
pluviométrique, une alternance sécheresse-inondation parfois à l'intérieur de la même saison et une
tendance à l'élévation de la température. La vulnérabilité des petites exploitations familiales et de leurs
systèmes de production aux CC, apparait de plus en plus, comme un facteur contraignant dans la
lutte contre l'insécurité alimentaire, la nutrition et la pauvreté.
Ceci justifie l'orientation du projet qui est de mettre en œuvre des actions spécifiques pour adapter les
systèmes agricoles aux CC et plus particulièrement des activités qui permettent d'améliorer les
capacités d'adaptation pour réduire les risque liées à ces CC.
Le présent Projet est entrement aligné sur les stratégies nationales, entre autres: (i) le Plan
national de développement (PND); (ii) le Schéma directeur agricole (SDA); (iii) le Programme d'action
national de lutte contre la désertification (PAN/LCD) ; (iv) le Programme d'action national d'adaptation
aux changements climatiques (PANA).
1 / 44 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !