collaborateur qui n'aura peut-être même pas à être remplacé sur son poste précédent pour x ou y raison :
externalisation du poste, baisse de business, automatisation, etc. Dans ce cas, on est dans une situation « tout
bénéfice » pour tout le monde !
Les inconvénients au sourcing interne existent aussi toutefois, essentiellement le risque de jalousie interne et
la naissance de tensions. Celles-ci sont classiques, d'une part quand plusieurs candidats postulent pour un
même poste, ou quand un collaborateur évolue plus rapidement que d'autres. La règle ici pour le RH est
toujours de jouer la transparence des critères qui justifient ou pas les promotions ou les mobilités. Seconde
règle à privilégier : ne pas promouvoir un collaborateur au sein de sa propre équipe, c'est-à-dire le nommer
du jour au lendemain responsable de ceux qui étaient ses anciens collègues. Ceci est quasi impossible à gérer
sereinement pour le promu comme pour le reste de l'équipe. Mieux vaut toujours faire évoluer quelqu'un dans
une autre équipe que la sienne !
Fondamental Le sourcing externe
Le sourcing se fera en revanche en externe quand :
L'entreprise ne dispose pas en interne des compétences dont elle a besoin, et qu'une simple formation ne
suffit pas à acquérir ces compétences,
L'entreprise grossit tout simplement et manque de bras, mécaniquement !
L'entreprise souhaite faire rentrer du sang neuf pour « oxygéner » les équipes existantes,
L'entreprise souhaite débaucher un collaborateur en particulier chez tel ou tel concurrent.
Les outils de sourcing sont nombreux et nous verrons dans une seconde partie quelles sont exactement les
pratiques des entreprises aujourd'hui en France en la matière : publication d'offres (essentiellement aujourd'hui
sur des plateformes numériques - qu'il s'agisse de réseaux sociaux professionnels, de sites d'emploi - ou
jobboards - ou du site internet propre à l'entreprise), cooptation, candidatures spontanées, chasse directe avec
ou sans l'aide de cabinets, tels sont les leviers de sourcing externe !
D. Sélection
Fondamental Les outils de la sélection
Une fois les candidats identifiés, il s'agit d'être en mesure d'opérer une sélection afin de choisir celui ou celle à qui
l'entreprise décidera de faire une offre, compte tenu de son adéquation optimale avec la définition initiale du
profil recherché.
L'analyse des CVs, avec ou sans l'aide d'algorithmes, reste la voie de passage encore incontournable dans un
process de sélection, même si certains essaient de s'en émanciper, partant du principe que le passé n'est, en rien,
une garantie exclusive de ce qui se passera à l'avenir, et que d'autres critères (la personnalité, la motivation,
notamment) sont à privilégier. Par ailleurs, la fiabilité des CVs est fortement questionnée. Dès 2013, une étude du
cabinet Florian Mantione estimait que 75 % des CV étaient trompeurs (du fait d'un intitulé de diplôme flou, voire
inventé, d'une date « arrondie », d'un niveau de langue exagéré, de responsabilités gonflées pour un poste donné,
etc.) ! Ils sont donc de plus en plus systématiquement vérifiés.
Puis, les présélections téléphoniques sont très courantes et vont permettre de ne convoquer physiquement
qu'une liste réduite de candidats potentiels.
Pour « départager » ceux-ci, des entretiens, individuels ou collectifs, des tests, des mises en situation vont être
déployées pour vérifier l'adéquation entre le candidat et les descriptifs du poste et du profil attendu tels que
définis lors des étapes 1 et 2. Le plus souvent, ces entretiens sont d'abord conduits par le RH, puis par les
opérationnels qui seront en lien avec le futur embauché, son futur manager bien-sûr, mais aussi, et de plus en
plus souvent, ses futurs collègues. À cette occasion, des références peuvent être demandées aux candidats, afin
de vérifier leurs dires auprès d'anciens employeurs ou collègues.
Étapes à respecter dans un process de recrutement
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