Énergie
multiples techniques permettant de
réduire la consommation (moteurs à
haut rendements, variateurs de vitesse,
optimisation des installations, réduc-
tions des pertes dans le transport de
l’énergie, …) cependant il est de plus
en plus d’actualité de devenir auto pro-
ducteur d’énergie à partir d’énergies
renouvelables. Loin de nous l’idée d’en-
visager le remplacement total de
l’énergie issue du pétrole et du réseau
électrique par une source « miracu-
leuse et infinie » d’énergie ; il est
important de réfléchir aux multiples
formes que peut prendre l’énergie dans
nos installations et dans l’environne-
ment de celles-ci. Il ne faut pour cela
rien négliger et aborder les multiples
aspects que l’énergie peut prendre à
savoir : l’énergie solaire (photovol-
taïque, thermique), l’énergie éolienne,
l’énergie issue du biogaz, l’énergie
potentielle et dynamique de l’eau,
l’énergie calorifique transportée par
les eaux usées, l’énergie de la biomasse
et l’énergie géothermique. Le mix éner-
gétique doit devenir une réalité
concrète qui fera appel à toute forme
opportune de production d’énergie.
L’énergie solaire
La production d’énergie électrique à
partir de panneaux photovoltaïques a
fait l’objet en France de fortes incita-
tions financières par un prix de rachat
du kilowattheure produit très supé-
rieur au prix de rachat de toute autre
énergie renouvelable. Cependant ce
tarif qui était de 60 c€le kWh pour des
panneaux intégrés à une toiture est
passé à 45 c€au nouvel arrêté de jan-
vier 2010. Certains n’hésitent pas à
parler de « financiarisation du solaire »
(Revue Plein Soleil de décembre 2009).
Cela ne devrait pas nous faire oublier
d’une part les limites de production
imposées par un site de production ou
traitement des eaux mais aussi les oppor-
tunités de production consommation sur
ces sites mêmes. De plus il ne faudrait
pas oublier que l’énergie solaire peut être
transformée sous plusieurs formes :
— l’énergie électrique produite par les
panneaux à effet photovoltaïque
— l’énergie calorifique récupérée par
des capteurs thermiques à fluide calo-
porteur ;
— l’énergie électrique produite par des
turbines actionnées par la vapeur pro-
duite par des concentrateurs d’énergie
solaire.
La technologie photovoltaïque
Nous ne reviendrons pas en détail sur
le principe de la transformation de
l’énergie des photons lumineux pro-
duits par le soleil en énergie électrique
à courant continu à l’aide de panneaux
constitués de semi-conducteurs (de
nombreuses publications traitent de
ce sujet) ; nous allons plutôt nous inté-
resser aux potentiels de production et
aux puissances électriques mises en jeu.
Les panneaux photovoltaïques actuels
utilisent 3 technologies dont les ren-
dements sont compris entre 5 et 30 % ;
en effet seule une petite partie du
rayonnement peut être transformée en
courant électrique. Les technologies
les plus couramment utilisées sont :
— les panneaux monocristallins dont
le rendement est le plus élevé (jusqu’à
30 %) ;
— les panneaux polycristallins d’un
prix moins élevé (avec un rendement
de l’ordre de 15 %) ;
— les panneaux en technologie
amorphe dont le rendement est le plus
faible (environ 8 %) mais dont les
coûts permettent l’installation de sur-
faces de captage importantes.
Il faut cependant rappeler que ces ren-
dements sont donnés à titre indicatif
et que tout fournisseur de panneau
solaire annonce un rendement qui est
en général garanti sur une période
limitée :
— garantie du produit : de 5 à 10 ans ;
— puissance 90 % pendant 10 ans ;
— puissance 80 % pendant 25 ans.
• Quelques données techniques
La puissance en Watt crête (Wc) ne
correspond pas à la puissance dispo-
nible. La puissance disponible est cal-
culée par rapport à la référence de 1000
W/m2et à la puissance disponible sur
un site. Exemple : pour un site iden-
tifié à 600 W/m2, un panneau de 185
Wc ne pourra fournir qu’une puis-
sance de 185 x (600/1000) soit 111 W.
Ces données sont valides dans le cas
où le panneau est orienté plein sud et
incliné de 60° par rapport à l’horizon-
tale. On perdra 15 % si l’inclinaison
est réduite à 30°.
/ n° 296 / Mai 2010
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Exemple de calcul réalisé à l’aide du logiciel Homer :
(www.homerenergy.com)
Calcul de la surface nécessaire pour alimenter une charge de 500 W pendant 13 h et
une charge de 100 W pendant 11h sur un site français.
Energie disponible : 4,34 kWh/m2/j soit pour 8 h d’ensoleillement 542 W/m2;
Variations annuelles : 1,8 kWh/m2/j en janvier à 7,2 kWh/m2/j en juillet ;
Le logiciel nous donne une puissance de panneaux de 4 kW ;
Si on utilise des panneaux de 185 Wc, soit 185 x (542/100) = 100 W ;
Pour une puissance de 4 kW il faudra 40 panneaux de 1,2 m2;
Surface de captage : 40 x 1,2 m2soit 48 m2;
Capacité des batteries d’accumulateur : 800 Ah.
Au vu de l’exemple qui vient d’être abordé on constate que même pour la génération de
puissances modérées il faut privilégier l’utilisation de systèmes peu énergivores.
Comparatif lampe sodium / lampe à Led (éclairage public) :
lampe à Led : 20 W, durée de vie : 80 000 h, coût pour 21 points lumineux : 23 000 €,
consommation pour 4000 h/an : 1680 kWh
lampe au sodium : 119 W, durée de vie : 8000 h, coût pour 21 points lumineux : 10 600 €,
consommation pour 4000h/an : 10 000 kWh