Parties enti`eres
D´efinition 1.1.2 Si xest un r´eel, on appelle partie enti`ere de x, et on note [x], le plus
grand entier inf´erieur ou ´egal `a x. Ainsi, on a [x]6x < [x] + 1.
Remarque. On d´efinit aussi la partie d´ecimale de x, comme la diff´erence x−[x]. La partie
d´ecimale de xest souvent not´ee {x}. Cette notion est moins utilis´ee que la notion de partie
enti`ere et les conventions de notations sont moins usuelles `a ce propos : lors d’un exercice,
ou d’un expos´e, il est toujours de bon goˆut de commencer par pr´eciser les notations qui vont
ˆetre employ´ees par la suite.
Notons qu’il faut ˆetre prudent avec les nombres n´egatifs : autant pour les nombres positifs,
la partie enti`ere correspond au nombre auquel on retire ses chiffres apr`es la virgule, autant
ce n’est pas le cas pour les nombres n´egatifs. En effet, si on suit la d´efinition, on voit par
exemple que [−3,5] = −4.
Les parties enti`eres et parties d´ecimales ob´eissent `a quelques propri´et´es ´el´ementaires que
nous listons ci-dessous :
Propri´et´es ´el´ementaires
☞On a toujours x= [x] + {x}.
☞Pour tout r´eel x, on a x−1<[x]6x
☞Si xest entier, [x] = xet {x}= 0. Et r´eciproquement si l’une des deux ´egalit´es est
v´erifi´ee, alors xest entier.
☞[−x] = −[x]−1 sauf si xest entier, auquel cas [−x] = −[x].
☞Si xet ysont deux r´eels, [x]+[y]6[x+y]6[x]+[y] + 1.
☞Si m > 0 est un entier, alors il y a exactement [ x
m] multiples de mcompris entre 1 et
x.
La d´emonstration des propri´et´es consiste en de simples manipulations de la d´efinition et
principalement de l’in´egalit´e [x]6x < [x] + 1. Elle est laiss´ee au lecteur. On remarquera
que tr`es souvent les questions faisant intervenir des parties enti`eres se r´esument `a de la
manipulation d’in´egalit´es comme le montre par exemple l’exercice suivant :
Exercice : On suppose que 4n+ 2 n’est pas le carr´e d’un nombre entier. Montrer que pour
n>0, on a :
h√n+√n+ 1i=h√4n+ 2i
Solution : Remarquons tout d’abord que l’on a toujours l’in´egalit´e :
√n+√n+ 1 <√4n+ 2
En effet, en ´elevant au carr´e, on a `a comparer 2n+ 1 + 2√n2+net 4n+ 2, soit 2√n2+n
et 2n+ 1 et l’in´egalit´e devient ´evidente apr`es une nouvelle ´el´evation au carr´e.
Il reste `a prouver qu’il n’existe aucun entier ktel que :
√n+√n+ 1 < k 6√4n+ 2
5