L’AIGLE AU FRÈRE PIGEON
Ô pigeon, quand vas-tu devenir Aigle
Et tourner ton regard vers le soleil ?
Quand transcenderas-tu les brumes de l'imagination,
Pour retrouver l'espace de la pure contemplation ?
Bien au-delà de la pensée limitée
Se situe l'espace d'amour et de paix,
Mais seuls les plus valeureux et les plus tenaces
Peuvent conquérir et investir cet espace !
Le discernement et le détachement, voilà les deux ailes
Qui te permettent d'embrasser la Vie réelle.
Développe ces qualités au maximum
Et tu atteins le
summum bonum.
Prends ton envol, sors de l'école et suis Eole,
Que l'unité entre la pensée, la parole et l'action
Te propulse joyeusement dans la sublime dimension,
Où le monde perd sur toi tout pouvoir,
Plus loin que tous les futiles espoirs et tous les inutiles désespoirs…
File, mon bel oiseau et ne te retourne pas
Car qui pourra jamais t'emboiter le pas ?
L'Aigle est solitaire, il ne tolère aucune entrave à sa Liberté.
Pas de fil à la patte pour cet empereur du Ciel intronisé !
Fais ton choix, mon beau pigeon :
Ou le rase-motte et le retour à la terre et ses misères inévitables
Ou l’envolée sans retour dans la sérénité céleste inaltérable…
Pierre-Albert Hayen
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