1ère PARTIE : NOTIONS FONDAMENTALE D’ECOLOGIE THEME 1 : STRUCTURE DE L’ECOLOGIE Leçon 1 : INTRODUCTION A L’ECOLOGIE INTRODUCTION Les sciences biologiques se sont intéressées pendant longtemps uniquement aux individus isolés (anatomie, physiologie, biologie…). Cependant, en suivant un individu dans la nature, on découvre qu’i existe une relation entre la structure de ses organes et leurs fonctions : l’idée d’adaptation est née. Avec l’apport de différentes sciences, on assiste à la naissance d’une nouvelle discipline qui considère l’être vivant et son milieu comme un ensemble unique : l’écologie. I- DEFINITION ET HISTORIQUE Pendant longtemps, les sciences naturelles n’ont été qu’une simple histoire naturelle où l’anatomie descriptive et la description des phénomènes de la terre occupent une place de choix. C’est à la suite de plusieurs études que le terme écologie a été trouvé. Il vient du grec "oikos = éco" qui signifie habitat ou maison et "logos = logie" qui signifie "connaissance, scienceou discours. Mais ce n’est qu’en 1866que le biologiste AllemandErnst Haeckel tenta de lui donner une définition et de l’introduire par conséquent dans le langage scientifique. Depuis lors la définition de l’écologie a beaucoup évolué. Aujourd’hui par définition, « l’écologie est une science relationnelle qui étudie d’une part, les relations entre les êtres vivants et le milieu physique où ils vivent et d’autre part, les relations qui existent entre les êtres vivants eux même d’un même milieu ». II- DOMAINE D’INVESTIGATION DE L’ECOLOGIE Les êtres vivants et leur milieu de vie constituent une entité unitaire appelée : écosystème. C’est un ensemble dynamique d’organismes vivants qui interagissent entre eux et avec leur milieu (un tronc d’arbre mort, une forêt, un océan, une savane... L’ensemble des êtres vivants (animaux et végétaux), qui partagent un même écosystème constituent une communauté vivante appelée : biocénose. La biocénose se développe dans un cadre physique qui forme le milieu de vie des êtres vivants appelé biotope. En d’autres termes, l’ensemble formé par le biotope et la biocénose constitue l’écosystème qui est le domaine d’investigation de l’écologie. Par conséquent, l’écologie étudie les relations qui existent entre la biocénose et son biotope ainsi que les relations qui existent au sein de la biocénose. Son but est d’étudié l’ensemble des écosystèmes c'est-à-dire la biosphère. III- LES DIFFERENTES APPROCHES (ou disciplines) DE L’ECOLOGIE En écologie on distingue deux (02) approches principales : l’autoécologie et la synécologie. - L’autoécologie étudie les rapports entre un individu et son milieu de vie (l’influence des facteurs extérieurs écologiques sur un individu). - La synécologie étudie les rapports entre plusieurs individus (communauté d’êtres vivants) et leur milieu de vie. L’étude de l’écologie nécessite l’utilisation d’autres disciplines telles que les maths, la physique, la chimie ainsi que d’autres sciences biologiques comme la physiologie, la botanique, l’anatomie,... IV- INTERET DE L’ECOLOGIE L’écologie présente d’abord un intérêt théorique qui répond à la curiosité naturelle de l’homme. Avec l’industrialisation et la croissance démographique forte, l’homme transforme de façon irrationnelle son milieu. Ni l’air, ni le sol, ni les eaux ne sont pas épargnés. La couche d’ozone est agressée, la terre se réchauffe, l’effet de serre est de plus en plus marquant. L’avenir de l’homme ne peut être assuré qu’en faisant appel aux données de l’écologie moderne, d’où son intérêt pratique dans presque tous les domaines : médecine, agriculture, pêche, lutte biologique, l’environnement… La protection de l’environnement est devenue une exigence vitale pour l’humanité toute entière, et non une affaire de laboratoires et de scientifiques. Conclusion L’écologie s’applique à tous les niveaux d’organisation du vivant mais les principales cibles recherchées sont les êtres vivants et le milieu dans lequel elles habitent. LECON 2 : PRÉPARATION À UNE SORTIE ÉCOLOGIQUE Introduction Pour étudie un écosystème, il est indispensable d’effectuer une sortie écologique sur le terrain. Il faut choisir un biotope où on a un écosystème aquatique et un écosystème terrestre. La sortie aura pour but de : - Observer les êtres vivants dans leur milieu de vie, Étudier leur répartition et leur mode de vie, Recenser les espèces végétales et animales, Déceler les relations entre les êtres vivants et leur milieu de vie. I. Les préalables Pour effectuer une sortie il faut d’abord constituer un groupe de travail d’un maximum de six (06) élèves et répartir les tâches. 1. L’équipement Il faut porter une tenue adéquate et venir avec du matériel d’étude. 2. Le matériel Afin de mener bien l’étude de l’écosystème, il faut se munir d’un matériel d’étude constitué de : - a- Pour les élèves Un cahier ou un bloc note et un stylo pour prendre note Un sachet pour mettre les échantillons Du papier journal pour emballer les échantillons numérotés de 1 à 10 De l’eau pour se désaltérer Une paire de ciseaux ou un couteau pour le prélèvement des échantillons Un bocal fermé pour les échantillons de sol et d’eau b- Pour le professeur Un thermomètre pour mesurer la température ambiante du milieu Un ph-mètre pour évaluer le ph de l’eau Un anémomètre et une girouette pour mesurer la vitesse et la direction du vent Un luxmètre pour évaluer l’intensité de la lumière Un hygromètre pour évaluer l’humidité du milieu Une corde, 4 poteaux, un fil pour délimiter les surfaces Une loupe pour des observations II. Le travail à faire sur le terrain Étudier un écosystème revient à étudier le biotope la biocénose et les relations. 1. Étude du biotope Le biotope c‘est le milieu physique. Il est constitué du climat et le substrat (sol, eau). Le climat : il est constitué de la lumière, du vent, de la saison, de l’humiditérelative et de la température. Pour les mesures il faut : Les paramètres La température La lumière La direction du vent La saison Les instruments de mesure Le thermomètre Le luxmètre La girouette ou le sable Le calendrier L’humidité relative L’hygromètre Le substrat : il est constitué du sol et de l’eau. Les éléments qui permettent d’étudier le sol sont : - La structure du sol : c’est la disposition des grains de sable. On peut la déterminer grâce à une loupe. La texture du sol : elle est déterminée par l’observation de la taille des grains de sable. Elle se fait grâce un tamisage ou la sédimentation. La perméabilité du sol : c’est la capacité d’un sol à laisser passer l’eau. Le type de sol : par la détermination de l’acidité ou la basicité du sol. Il se fait grâce à du HCl. 2. Étude de la biocénose La biocénose est constituée des animaux et des végétaux. a- Les végétaux (la flore) La répartition verticale Dans un écosystème terrestre les espèces végétales présentent une disposition particulière permettant de les classer en fonction de leur taille. Les différentes catégories sont appelées des strates. On distingue : o Une strate arborée, regroupant l’ensemble des végétaux dont la taille dépasse 7m. o Une strate arbustive, regroupant l’ensemble des espèces végétales dont la taille est comprise entre 2 et 7m. o Une strate herbacée, regroupant les végétaux dont la taille est inférieure à 2m. o Une strate muscinale, dans laquelle on a les champignons, les lichens, les mousses… Cette répartition est également observée en milieu aquatique avec : o Des espèces végétales vivants la surface de l’eau, qui sont émergées o Des espèces végétales qui vivent en pleine eau o Des espèces végétales fixées au fond de l’eau et complètement immergées. La répartition horizontale Elle correspond à la disposition des espèces dans l’espace et en fonction du relief. Elle est plus remarquable au niveau des points d’eau. On distingue : o Des espèces aquatiques qu’on ne peut voir que dans l’eau o Des espèces semi-aquatiques qui vivent le plus souvent en bordure de l’eau. o Des espèces terrestres qui vivent en milieu sec. b- Les animaux (la faune) L’étude de la faune est parfois difficile. Les animaux se déplacent sans cesse à la recherche de la nourriture ou pour échapper aux dangers. Cependant il est possible de déterminer leur répartition grâce à l’observation des empreintes de pas, de crottes, de terriers, des cris, des chants, des mues de serpents, des plumes… La répartition verticale Dans cette répartition on distingue : o Les animaux aériens qui vivent sur les arbres o Les animaux terrestres qui vivent sur le sol o Les animaux fouisseurs qui vivent dans le sol La répartition horizontale On peut distinguer : o Les animaux aquatiques o Les amphibiens o Les animaux terrestres b- La détermination de l’aire minimale Il est très difficile de réaliser un recensement de l’ensemble des espèces d’un milieu. Il est donc plus judicieux de le réaliser sur une petite parcelle appelée aire minimale. Pour déterminer l’aire minimale, il faut d’abord choisir un milieu homogène en évitant les espaces mixtes (zones de transition entre paysage terrestre et aquatique). On délimite un carré de 1m2 de surface. Ensuite on recense les espèces que l’on retrouve dans ce carré. Après on multiplie cette surface par 2 (2x1m2 = 2m2) et recense les nouvelles espèces rencontrées. Cette dernière surface sera multipliée par 2 (2x2m2 =4m2) et on compte les espèces nouvelles rencontrées. Ainsi de suite jusqu’à ce qu’aucune nouvelle espèce ne soit rencontrée. La dernière surface ayant des espèces nouvelles sera considérée comme l’aire minimale. C’est la méthode de détermination de l’aire minimale par accroissement progressif. L’aire minimale est définie comme étant la plus petite surface dans laquelle sont recensées la totalité des espèces vivantes. 1m2 2m2 8m2 4m2 16m2 Méthode de détermination de l’aire minimale par accroissement progressif Tableau de recensement des espèces Surface en m2 Nb espèces total 1 2 2 3 4 5 8 9 16 15 32 17 64 17 La courbe de l’aire minimale est obtenue en projetant le point d’inflexion de la courbe sur l’axe des abscisses. c- Les relevés floristiques Connaissant l’aire minimale, chaque groupe d’élèves va déterminer une parcelle dont la surface sera égale à l’aire minimale et faire l’inventaire floristique de chaque parcelle. Ces relevés seront répertoriés et on pourra faire l’étude en classe. d- Le transect Pour réaliser un transect on dispose d’une corde et de deux piquets. Les piquets sont plantés dans le sol. La corde est tendue entre les piquets et on recense toutes les espèces comprises entre les deux piquets. On note les espèces qui ne touche pas la corde, celles qui la touche et celles qui dépassent (traversent). Les résultats sont présentés sous forme de schéma de l’ensemble des végétaux présents. Leçon 3 : COMMENT REDIGER UN COMPTE RENDU Pour la rédaction des comptes rendu vous adopterez la structure suivante : Sur l’entête vous mettrez en haut Établissement : Prénom : Nom : Classe : Date de remise du compte rendu Ensuite le titre en majuscule doit être centré et souligné ou encadré. COMPTE RENDU DE LA SORTIE D’ECOLOGIE DU (date), à (heure) INTRODUCTION : Un compte rendu débute toujours par une introduction dans laquelle il faut : - Donner le lieu et la position géographique et le lieu de la sortie en vous basant sur une carte, sur l’orientation ou sur un autre repère comme la proximité d’une route principale ou du lycée. - Donner la date de la sortie. - Le but de la sortie. - Énoncer le plan. I- DEVELOPPEMENT : le développement contiendra plusieurs rubriques qui devront être numérotées et titrées 1. Matériel : Citer les différents outils de mesure utilisés lors de la sortie écologique. 2. Méthodologie : Dire pour chaque étude comment le matériel est utilisé et quelle technique d’étude vous avez utilisée. 3. Résultats : Mettre les résultats sous forme de tableaux, relevés, courbes, textes… 3-1-Etude du biotope a- Le climat (Température, ensoleillement, saison, vent et humidité relative de l’air). b- Le sol (type de sol, structure, texture, perméabilité, porosité, pH). 3-2-Etude de la biocénose a-Animaux (recenser, organisation verticale et horizontale, déplacement) b- Végétaux (recenser, organisation verticale et horizontale). traces, mode de c- Relations entre animaux, entre végétaux et entre animaux et végétaux et entre êtres vivants et milieu. d- Détermination de l’aire minimale (plus tableau de données) e- Tracer la courbe. Analyser et interpréter f- Déterminer graphiquement l’aire minimale III- CONCLUSION : - Faire une courte synthèse de l’interprétation des résultats obtenus. - - Dégager l’intérêt de la sortie par rapport aux objectifs fixés (voire si l’objectif de la sortie est atteint). Évoquer les problèmes rencontrés sur le milieu et les problèmes de matériels s’il y a lieu et proposer des solutions. Leçon4 ; STRUCTURE D’UN ECOSYSTME TERRESTRE : Keur Ali Modjo INTRODUCTION Tout écosystème possède une structure particulière qui permet de le reconnaître. La structure correspond à la manière dont les individus des différentes espèces sont disposés les uns par rapport aux autres. Cette structuration dépend en grande partie des conditions de vie qui existent dans le milieu. A- NOTINS DE BIOTOPE, DE BIOCENOSE ET D’ECOSYSTEME Le terme d'écosystème a été proposé pour la première fois par le botaniste anglais Arthur George Tansley(1935).C’est une unité écologique fonctionnelle qui regroupe la biocénose et le biotope. La biocénose et le biotope constituent deux éléments indissociables qui réagissent l'un sur l'autre. Le biotope est le milieu physique et chimique dans lequel vivent les êtres vivants. Ce milieu est l'élément non vivant ou abiotique de l'écosystème. Il renferme la totalité des ressources nécessaires à la vie. La biocénose est constituée par l'ensemble des êtres vivants et les liens d'interdépendance qu’ils entretiennent. B- LES CONDITIONS DE VIE DU MILIEU Chaque écosystème est caractérisé par sa biocénose et son biotope. Le biotope de l’écosystème terrestre visité lors de la sortie écologique à KeurAliMadjo est caractérisé par la présence de conditions: - Climatiques (un vent faible Ouest-Est ; un milieu ensoleillé ; température égale à 28°c à l’ombre et 32°c au soleil ; saison des pluies ; un milieu humide) Pédologiques (un sol à sable fin, imperméable, argileux et à ph acide) géographiques (site à orientation Nord-Ouest). C- ETUDE DU PEUPLEMENT Le peuplement rencontré est constitué d’animaux et de végétaux. I. Peuplement végétal Les végétaux sont des êtres vivants immobiles, faciles à localiser. Ils constituent l’espèce la plus représentative du milieu. On peut les regrouper suivant le plan vertical et le plan horizontal. 1. Organisation verticale Elle correspond à la stratification de la végétation. Trois strates ont été notées : la strate herbacée (strigahermontheca) abondante avec des herbes pouvant atteindre 1 m, la strate arbustive (Guierasenegalensis) d’une hauteur de moins de 7m et la strate arborée (Tamarindusindica) dont la hauteur est comprise entre 7m et plus 2. Organisation horizontale Elle permet de déterminer le mode de distribution des espèces végétales à la surface du sol (espèces aquatiques=hydrophytes, semi-aquatiques=hygrophytes et terrestres=xérophytes. Pour cela il faut d’abord faire un inventaire de toutes les espèces (ainsi que le nombre d’individus de chaque espèce) présentes dans le milieu en utilisant la méthode de détermination de l’aire minimale. 2.1 Méthode de l’aire minimale Il est très difficile voire impossible de réaliser un recensement de l’ensemble des espèces d’un milieu. Il est donc recommandé d’effectuer un fractionnement du milieu d’étude en parcelles égales appelées, aire minimale. Pour délimiter cet aire minimale, il faut d’abord choisir un milieu homogène en évitant les espaces mixtes (les zones de transition entre deux paysages : terrestre-aquatique). Déterminer l’aire minimale revient à choisir une surface petite de 1m2 et à recenser les différentes espèces qui s’y trouvent. Ensuite multiplier cette surface par 2 et recenser les nouvelles espèces rencontrées. Cette dernière surface sera également multipliée par 2 et les nouvelles espèces rencontrées seront recensées. Ainsi de suite jusqu’à ce qu’aucune nouvelle espèce ne soit rencontrée. La dernière surface ayant des espèces nouvelles sera considérée comme étant l’aire minimale sur le terrain. Par définition,l’aire minimale est la plus petite surface renfermant le plus grand nombre d’espèce du milieu étudié (la plus petite surface à partir de laquelle on ne trouve plus d’espèce nouvelle). Toutefois, l’aire minimale réelle est obtenue graphiquement en projetant le point d’inflexion de la courbe de variation du nombre d’espèces en fonction de la surface sur l’axe des abscisses. 1m2 2 m2 4 m2 8 m2 64m2 32m2 Méthode de détermination de l’aire minimale Surfface (m2) 1 Nb Espèces nouvelles 3 Nb Espèces totales 3 Tableau de recensement Analyser et interpréter Solution 2 4 2 3 5 8 des espèces 8 7 15 16 4 19 32 8 27 64 0 27 Courbe de variation du nombre d’espèces en fonction de la surface Analyse 2.2 – Relevés floristiques Le recensement des espèces dans des relevés floristiques se fera sur des aires dont les dimensions sont égales à celles de l’aire minimale. A partir de ces relevés on détermine différents paramètres écologiques qui nous permettrons de caractériser le milieu. 2.3 Les paramètres écologiques a) La fréquence et l’indice de similitude La fréquence La fréquence d’une espèce dans un site, est le nombre de fois que l’espèce est rencontrée dans ce site. C’est un pourcentage qui exprime un degré de liaison entre une espèce et son milieu. Elle peut être déterminée à partir de la formule suivante : Nombre de relevés où l’espèce est présente x 100 Fréquence = Nombre total de relevés Les résultats obtenus partir des calculs de fréquence peuvent être traduits sous forme d’indice de fréquence. Chaque fréquence d’une espèce correspond à un indice de fréquence selon le tableau cidessous. Fréquences Indices de fréquence Caractéristiques 0 à 19% I Espèce accidentelle 20%-39% II Espèce accessoire 40%-59% III Espèce assez fréquente 60%-79% IV Espèce fréquente 80%-100% V Espèce très fréquente NB : sur un autre tableau, on doit regrouper les espèces en nombre d’espèces ayant le même indice selon les indices de fréquence. Indices Nb espèces I II III IV V Les indices de fréquence et les fréquences peuvent être représentés graphiquement sous forme d’un histogramme de fréquence. Sur le graphique, les indices de fréquence seront sur l’axe des abscisses et le nombre d’espèces ayant le même indice sera sur l’axe des ordonnées. Commentaire Lors que les plantes à indice IV et V dominent, on dit que le milieuest stable, la population végétale est homogène, les conditions écologiques sont favorables et les plantes sont permanentes dans le milieu. - Lors que les plantes à indice I et II sont les plus fréquentes, l’histogramme révèle un milieu instable, une population hétérogène, des conditions écologiques défavorables et les espèces sont saisonnières. - Lors que les espèces à indice III dominent ou lors que les espèces à indice I et II et les espèces à indice IV et V sont à proportions égales, on dit que le milieu est mixte et en pleine évolution. - Cependant si la population est hétérogène, une analyse de similitude doit être effectuée. Elle consiste à comparer chaque relevé avec les autres. Par exemple la comparaison entre deux relevés 1 et 2 fait apparaître des espèces communes aux deux relevés et des espèces contenues dans un seul relevé. Cette comparaison peut être obtenue avec l’indice de similitude (Is). Nombre d’espèces communes aux relevés 1 et 2 x 100 Is = Nombre d’espèces totales des relevés 1 et 2 – Nombre d’espèces communes aux relevés 1 et 2 Les résultats obtenus sont recueillis dans un tableau à double entrées et l’indice de similarité entre deux parcelles sera noté. Dans un second tableau, nous allons classer les parcelles par indice de similitude le plus élevé. Les indices supérieurs à 35% seront affectés d’une couleur et les indices inférieurs à 35% seront affectés d’une autre couleur. Ce tableau permet de mettre en évidence la présence de groupements floristiques différents. Nbre d’espèces Nbre d’espèces Exemples d’histogrammes des fréquences (1 et 2) Indice de fréquence Indice de fréquence Histogramme 1 : Espèces à indice V et IV plus abondantes, population homogène et stable. Ces végétaux sont caractéristiques d’un milieu où les conditions écologiques sont favorables. Histogramme 2 : Espèces à indice I et II plus nombreuses, population hétérogène et instable. Conditions du milieu défavorables. a1. Exercice 1 d’application : Lors d’une sortie, des élèves du lycée Keur Madiabel ont eu à réaliser les relevés suivants : Relevés 1 2 3 4 5 6 Espèces ABCD ABC ABE AB AC AD 1- Calculer la fréquence de chaque espèce. 2- Donner un indice de fréquence à chaque espèce. Correction 1- Calcul de la fréquence de chaque espèce. 𝟔×𝟏𝟎𝟎 𝟐×𝟏𝟎𝟎 FA= = 𝟏𝟎𝟎%FD= 𝟔 = 𝟑𝟑% 𝟔 FB= 𝟒×𝟏𝟎𝟎 FC= 𝟑×𝟏𝟎𝟎 𝟔 𝟔 = 𝟔𝟔%𝐅𝐄 = 𝟏×𝟏𝟎𝟎 𝟔 = 𝟏𝟔% = 𝟓𝟎% 2- Indice de fréquence de chaque espèce Espèces Indices de fréquence V IV III II I A B C D E a2. Exercice 2 d’application Les résultats suivants sont ceux d’une étude réalisée sur un site lors d’une sortie écologique avec des élèves d’une classe de seconde. Le tableau ci-dessous est celui des relevés floristiques. Esp\R A B C D E F G H I j R1 4 7 1 15 1 0 0 0 4 23 R2 10 6 4 21 3 8 3 0 6 0 R3 0 5 4 12 0 0 0 0 0 0 R4 11 2 9 17 0 6 4 0 0 0 R5 5 12 13 29 10 0 0 7 8 0 R6 3 3 12 0 4 21 8 0 15 0 R7 2 7 20 30 0 9 0 0 17 0 R8 1 10 11 25 7 3 10 0 11 0 R9 30 15 15 36 0 29 0 0 4 0 R10 Total 5 71 22 89 20 109 17 202 9 34 10 86 5 30 12 19 3 68 0 23 1- Calculer la fréquence de chaque espèce et donner son indice de fréquence. 2- Tracer l’histogramme de variation du nombre d’espèces en fonction de l’indice de fréquence. Commenter l’histogramme. 3- Calculer les indices de similitude des relevés floristiques. Solution 1- Calcul de la fréquence de chaque espèce et indices de fréquence Fréquences Fa = Fb= Fc = Fd= Fe = 𝟗×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟏𝟎×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟔×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 Fréquences = 𝟗𝟎% V = 𝟏𝟎𝟎% V = 𝟏𝟎𝟎% VFh= 𝟏𝟎 𝟏𝟎×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟗×𝟏𝟎𝟎 Indices = 𝟗𝟎% VFi = = 𝟔𝟎% IVFj= Ff= Fg= 𝟓×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟐×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟖×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟏×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 𝟕×𝟏𝟎𝟎 𝟏𝟎 Indices = 𝟕𝟎% IV = 𝟓𝟎% III = 𝟐𝟎% II = 𝟖𝟎% V = 𝟏𝟎%I 2- Tracer l’histogramme de variation du nombre d’espèces en fonction de l’indice de fréquence. Tableau des indices en fonction du nombre d’espèces Indices I II III IV Nbespèces 1 1 1 2 V 5 Nb espèces 6 4 Nb espèces 2 0 I II III IV V Commentaire (voire a)) 3- Tableau brut de similitudes. N° relevés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 100 66 42 44 75 55 62 66 62 60 2 3 4 5 6 7 8 9 10 100 37 75 66 87 75 100 75 88 100 50 42 25 50 37 50 33 100 44 62 71 75 71 66 100 55 62 66 62 77 100 62 87 62 77 100 75 100 66 100 75 88 100 66 100 Tableau élaboré de similitudes. N° relevés 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 1 X X X X X X X X X X 2 3 4 5 6 7 8 9 10 X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X b) L’abondance et la dominance L’abondance d’une espèce est l’importance d’un point de vue nombre d’individus de l’espèce. Elle peut être obtenue en faisant un décompte des individus de l’espèce. La dominance d’une espèce est la surface couverte par cette espèce. C’est le nombre d’individus d’une espèce par rapport au nombre total d’individus rencontrés dans le milieu. La dominance est déterminée avec la formule suivante : Nombre d’individus de l’espèce (A) x 100 Dominance = Nombre total d’individus A partir de la dominance on peut construire le spectre de dominance des espèces (ou diagramme circulaire). c) Le recouvrement Le recouvrement encore appeler degrés de couverture est l’évolution de la surface couverte par une espèce dans un milieu donné. Recouvrement Cr = 𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒐𝒄𝒄𝒖𝒑é𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒖𝒏 𝒆𝒔𝒑è𝒄𝒆 ×𝟏𝟎𝟎 𝒔𝒖𝒓𝒇𝒂𝒄𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 Pour apprécier le degré de couverture d’une espèce végétale, on attribue à cette espèce étudiée un coefficient. Caractères espèces Dominance/recouvrement Coefficient Espèce abondante 100% ≥ dominance 75% 5 Espèce très commune 75%≥ dominance 50% 4 Espèce commune 50% ≥ dominance 25 3 Espèce peu commune 25% ≥ dominance 5% 2 Espèce rare 1 5% dominance Exercice 1 d’application Le tableau suivant est celui d’un relevé floristique de trois (03) espèces. Espèces/Relevés R1 Azadirachtaindica 3 Andropogon gayanus 2 Strigahermontheca 0 1- Déterminer la dominance ou le recouvrement dominance. 2- Donner les caractéristiques de chaque espèce. R2 R3 R4 1 5 2 7 4 1 6 3 0 de chaque espèce puis le spectre de Solution 1- Calcul de la dominance de chaque espèce et des angles du spectre de dominance. 𝟏𝟏×𝟏𝟎𝟎 𝟑𝟐,𝟑𝟓×𝟑𝟔𝟎 DA.i= 𝟑𝟒 = 𝟑𝟐, 𝟑𝟓% αAi= 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟏𝟔, 𝟒𝟔 DA.g= DSh= 𝟏𝟒×𝟏𝟎𝟎 𝟑𝟒 𝟗×𝟏𝟎𝟎 𝟑𝟒 = 𝟒𝟏, 𝟏𝟕%αAg = = 𝟐𝟔, 𝟒𝟕%αSh= 𝟒𝟏,𝟏𝟕×𝟑𝟔𝟎 𝟏𝟎𝟎 𝟐𝟔,𝟒𝟕×𝟑𝟔𝟎 𝟏𝟎𝟎 = 𝟏𝟒𝟖, 𝟐𝟏 = 𝟗𝟓, 𝟐𝟗 angles Ai Ag Sh 2- Caractéristiques de chaque espèce Toutes les trois espèces sont des espèces communes, leurs dominances sont comprises entre 25% et 50%. Exercice 2 d’application : Calculer la dominance de chaque espèce. Esp \rel R1 R2 R3 R4 R5 Total Esp a 73 50 80 96 107 406 Esp b 16 10 2 6 11 45 Esp c 3 19 0 4 6 32 Esp d 4 7 0 0 13 24 Esp e 4 16 0 0 8 28 d) La sociabilité C’est une notion qui exprime la possibilité à une espèce de vivre en société ou isolement. On distingue cinq (05) degrés de sociabilité. Degrés 1 2 3 4 5 Le mode d’évaluation Espèce qui évolue de façon isolée Espèce en petit groupe (une touffe) Espèce en groupe assez dense (un coussinet) Espèces en groupe très dense (une colonie) Espèce en peuplement compact Remarque : Certains facteurs comme le vent peuvent influencer la sociabilité d’une espèce. Le vent peut regrouper dans un endroit la semence d’une espèce et sa sociabilité peut être de degrés 4 ou 5. Il peut aussi disperser les semences de telle sorte que la sociabilité varie autour de 1 II. Peuplement animal Les animaux sont des êtres vivants capables de se déplacer, d’où la difficulté de les étudier. Comme les végétaux, les animaux ont une organisation verticale et horizontale. 1. Organisation verticale Suivant leur répartition dans le plan vertical, on distingue dans le site étudié: les animaux aériens qui vivent sur les arbres (oiseaux, insectes ailés…), les animaux terrestres qui sont constamment sur le sol (…) et les animaux souterrains (fouisseurs) qui vivent dans des trous (fourmis, termites, vers de terre…). 2. Organisation horizontale La répartition horizontale des animaux est instable à cause de leur aptitude à se déplacer chaque jour à la recherche de nourriture, à se réfugier ou à la recherche de nouveaux habitats. Il y avait des animaux aquatiques, les amphibiens et les animaux terrestres. III. Rapport entre le peuplement et les conditions de vie du milieu Le peuplement et le milieu sont intimement liés et sont en interaction permanent. L’étude de l’écosystème du site montre qu’il varie en fonction du climat et du sol. En effet, au niveau du site,la mare commence à se vider de son eau, plusieurs espèces comme les nénuphars commencent à disparaître, les oiseaux qui s’y approvisionnent en nourriture se raréfient, le sol devient de plus en plus sec, beaucoup d’espèces végétales flétrissent au fur et à mesure. Conclusion La sortie écologique nous a permis d’observer les êtres vivants dans leur milieu, de connaître leur relation et d’apprécier les différents facteurs qui peuvent influencer sur leur répartition. L’ensemble des êtres vivants et le milieu forment l’écosystème qui est soumis à deux types de facteurs : biotiques et abiotiques.