Telechargé par pierrealberthayen

LES FACULTÉS PARAPSYCHIQUES SONT-ELLES SACRÉES ? - RUSSELL TARG & JANE KATRA

LES FACULTÉS PARAPSYCHIQUES
SONT-ELLES SACRÉES ?
RUSSELL TARG & JANE KATRA
Chapitre extrait de ‘’Miracles of mind : Exploring nonlocal consciousness
and spiritual healing’’
Russell Targ est un physicien spécialisé dans la technologie du laser, et il
est l’auteur d’ouvrages traitant des perceptions extrasensorielles (PES) et
du bouddhisme. Il s’est spécialisé dans la recherche à caractère
scientifique sur la vision à distance ou remote viewing, qui inclut l’idée
d’une Conscience non-locale affranchie du temps et de l’espace. Ses
travaux sur la vision à distance ont été publiés dans Nature, The
Proceedings of the Institute of Electronic and Electrical Engineers (IEEE) et
Proceedings of the American Association for the Advancement of Science
(AAAS). Il a travaillé à l'Institut de Recherche de Stanford, qui a
longuement investigué sur les capacités psychiques dans les années 1970
et 1980 pour le compte de la CIA, de la DIA, de l’armée américaine et de la
NASA, et ultérieurement pour Lockheed Missiles and Space Company.
Jane Katra est titulaire d’une maîtrise en psychologie et d'un doctorat en
santé publique de l'Université de l'Oregon, où elle a enseigné la nutrition
et la santé dans les années 1980. Par ailleurs, elle pratique aussi la
guérison spirituelle depuis 1974, après avoir reçu des instructions pendant
une expérience de mort imminente. Elle a notamment donné des
conférences à Esalen, à l’Institut des Sciences Noétiques, à l’Institut
Monroe, au Rhine Research Center, et dans des écoles de médecine et des
organisations spirituelles, un peu partout dans le monde.
Il n'existe pas de vision scientifique unique,
pas plus qu'il n'existe de vision poétique unique.
La science est une mosaïque de visions partielles et contradictoires.
Mais il existe un élément commun à ces visions.
Ce point commun, c'est la rébellion contre les restrictions imposées par la
culture locale dominante, occidentale ou orientale, selon le cas.
Freeman Dyson, "The Scientist as Rebel", The New York Review of Books.
Quand bien même aurais-je le don de prophétie, la science de tous les
mystères et de toute la connaissance,
Quand bien même aurais-je la foi la plus totale, celle qui transporte les
montagnes,
s’il me manque l’amour, je ne suis rien.
La Bible, 1 Corinthiens 13.2
Quand nous apprenons à exercer nos facultés parapsychiques, des
questions éthiques se posent, qui dépassent le cadre de la compréhension
de la science moderne. Les facultés parapsychiques sont-elles sacrées ?
Est-il approprié de penser à les utiliser à des fins plus terre-à-terre, comme
gagner de l'argent en Bourse ? La guérison est-elle sacrée et quel est son
rapport avec nos capacités parapsychiques ?
Nos facultés parapsychiques nous permettent d’expérimenter des
connexions d'esprit à esprit, et beaucoup considèrent ces expériences
comme étant profondément spirituelles. Il ne fait aucun doute que ces
facultés parapsychiques nous offrent une ouverture unique sur notre
réalité non locale. Elles nous permettent d'entrer en contact avec un type
d'omniscience auquel aucun de nos autres sens ne nous permet d'accéder.
Les enseignements bouddhistes voudraient suggérer que les pouvoirs
psychiques existent bel et bien et qu'ils peuvent être utilisés à des fins
bénéfiques. Néanmoins, si une personne manifeste un intérêt pour le
développement de ces pouvoirs, elle n'est pas encore prête à les utiliser.
Dans cette tradition, la perception extrasensorielle sous toutes ses formes
est largement considérée comme étant un écueil à surmonter sur la voie
de l'Illumination. On pourrait ainsi considérer que l'utilisation de ces
facultés pour espionner les Russes ou pour gagner de l'argent en Bourse
est une dépréciation d'un don sacré.
Nous avons choisi d'aborder l'espionnage psychique décrit dans un
précédent chapitre1 comme un exemple du fonctionnement psionique, car
il illustre le fait que les capacités extrasensorielles sont accessibles, utiles
et pléthoriques. Nous attendons avec impatience le jour où des
applications différentes de nos facultés psychiques seront étudiées et
développées jusqu'à un niveau fiable et utile.
On entend fréquemment dire que les facultés psi sont faibles et peu
fiables. Dans son livre pionnier de 1956, Les racines du hasard, Arthur
Koestler en parlait comme d'une pieuvre, qui se volatilise dans un nuage
opaque, lorsqu’on tente de s'en approcher de trop près.2 C'était peut-être
le cas des preuves disponibles dans les années 1950 et 1960, mais les
données de laboratoire actuelles, en particulier pour la vision à distance,
indiquent que la perception psychique est sur le point de prendre sa place
aux côtés des autres modes de perception que nous connaissons et
auxquels nous faisons confiance. Maintenant que le gouvernement
américain a déclassifié certaines de ses données les plus fiables sur la
PES, ces résultats devraient commencer à trouver leur place dans la
recherche scientifique courante, plutôt que de flirter avec les limites de la
crédibilité dans les journaux à sensation.
Les nouvelles données perceptuelles relatives à la vision à distance ont
des points communs avec les études cliniques récentes en double aveugle
sur la guérison à distance. Nous savons maintenant que, même si certains
individus ont un talent particulier pour la vision à distance, tout le monde
peut apprendre à la pratiquer. De même, bien que les chamans et les
guérisseurs reçoivent une formation spéciale pour développer leurs dons
de guérison, il semble bien que tout le monde ait la capacité d'être
guérisseur, à un degré plus ou moins élevé. Par exemple, les bercements
d'une mère entourant son enfant malade libèrent une quantité
d'endorphines et d'hormones endocrines qui peuvent soulager la
souffrance du nourrisson et favoriser sa guérison. Même si nous ne
considérons pas cela comme un phénomène "paranormal", nous pensons
que cela s’inscrit dans la continuité de ce qu'un guérisseur est capable de
faire à distance. Les données relatives à la vision à distance démontrent
sans aucun équivoque qu'il est possible d'accéder à de l’information,
indépendamment des distances spatiales et temporelles. Nous pensons
qu'un guérisseur permet l'accès à des informations de guérison à distance.
L'information devient accessible par le biais d'un canal créé par l'attention
concentrée du guérisseur, de son intention de guérison et de son retrait de
la séparation. Ainsi, le guérisseur envoie au patient un message de
guérison plutôt que des rayons de guérison.3
1
Je ne l’ai pas traduit, mais si le sujet vous intéresse ou vous intrigue, vous pouvez par exemple consulter
l’article suivant sur Partage-pdf.webnode.fr :
• L’espionnage psychique – Colonel John B. Alexander, NDT
2
Arthur Koestler, The Roots of Coincidence (New York: Random House, 1972).
3
Il y a des tas d’exemples très connus et parfois spectaculaires, comme ceux d’Edgar Cayce et de Sathya Sai
Baba. Le Dr Charanjit Ghooi (une gynécologue-obstétricienne, homéopathe et pratiquante de yoga et de
digitopression, disciple de Sathya Sai Baba) précise encore ceci dans son livre, Human Values and Health :
La majorité des guérisseurs croient qu'il y a un aspect spirituel dans ce
qu'ils font, ce qui soulève la question importante de savoir si tout
fonctionnement psi devrait être considéré comme sacré. Le Dr Rachel
Naomi Remen, directrice médicale du Commonweal Cancer Help Program,
en Californie, a souligné le décalage entre notre "niveau de technologie et
‘’Certains cas de guérison pranique, de même que des prières de guérison intenses à distance sont
parfaitement authentiques. Le prana peut être transmis sur une grande distance, mais pour chaque cas
authentique, il y a des centaines d’escroqueries. Ce processus de guérison n’est pas aussi facile qu’on ne le
pense. Dans les cas les plus ordinaires d’une telle guérison, vous trouverez que les guérisseurs exploitent
simplement l’état naturellement sain du corps humain. Un allopathe traite des patients atteints du choléra et
donne ses médicaments. L’homéopathe donne ses médicaments et guérit peut-être plus que l’allopathe,
parce que l’homéopathe ne perturbe pas ses patients, mais permet à la nature de s’occuper d’eux. Le
guérisseur religieux met toute sa force spirituelle et par la foi, il éveille le prana dormant du patient. De
nouveaux neuropeptides sont produits dans le cerveau du patient qui donnent prana shakti au patient.
L’homme qui a purifié son hridayam et contrôlé le prana a le pouvoir d’amener la shakti à un certain état
de vibration, qui peut être transmise à d’autres, éveillant en eux une vibration similaire. Les Avatars, ainsi
que les grands prophètes et les grands enseignants du monde, comme le Seigneur Jésus, Mahomet, le
Seigneur Krishna, le Seigneur Rama, Guru Nanak, Zoroastre, Bouddha, Shirdi Sai Baba et à présent,
Bhagavan Sri Sathya Sai Baba sont capables d’amener le prana à un état de vibration tellement élevé, si
grand et si puissant qu’il peut atteindre n’importe qui à n’importe quel moment. Ces grands êtres ont la
plus parfaite maîtrise du prana et ils ont une volonté formidable qui leur permet d’amener le prana à l’état
de mouvement le plus élevé, ce qui leur donne le pouvoir d’influencer le monde entier. Toutes les
manifestations de pouvoir émanent de ce contrôle’’.
Dans mon anthologie, Médecins, médecine, miracles et Sai Baba, on trouvera aussi ces cas ou ces
exemples très éclairants par rapport à cette thématique :
• C’EST AVANT L’AUBE QUE LA NUIT EST LA PLUS SOMBRE : SONJA VENTURI DÉCOUVRE LA
LUMIÈRE ET LE BUT DE SA VIE (Littéralement incapable de digérer la vie, Sonja Venturi, une
avocate italienne a été sauvée par Sathya Sai Baba. Voici le compte-rendu de sa métamorphose
assez extraordinaire.) (pp 52 - 67)
• L’ART ET LE CŒUR DE LA GUÉRISON (Doté de facultés paranormales hors du commun et
sadhaka exemplaire, le Dr Srikanth Sola partage ses expériences avec Radio Sai.) (pp 233 – 256)
• LA THÉRAPIE SPIRITUELLE OU MÉTATHÉRAPIE (Qui ou qu’est-ce qui guérit vraiment ? Des
propos très éclairants qui concernent les thérapeutes et les guérisseurs spirituels et tous ceux
qui peuvent avoir recours à leurs services.) (pp 276 – 282)
• LE POUVOIR DE LA PRIÈRE (La science peut-elle réellement mesurer l’impact de la prière sur les
guérisons ? On peut en douter, malgré une étude très intéressante réalisée par le Dr Mitchell W.
Krucoff, un cardiochirurgien du Veterans Administration Hospital de Durham, en Caroline du
Nord. Sur ce thème, l’article propose également un dialogue très éclairant entre Sathya Sai Baba
et le Dr John S. Hislop, qui a beaucoup contribué à implanter l’Organisation Sathya Sai aux EtatsUnis.) (pp 380 -391)
• L’INCROYABLE GUÉRISON MIRACULEUSE DU PÈRE INCRÉDULE (L’amour et la protection de
Sathya Sai Baba ne se limitent pas à ses seuls fidèles, mais ils s’étendent également à leur
famille, comme en témoigne Mme Rita Bruce. Son père, un catholique fervent, mais qui n’avait
aucune foi en Baba et qui souffrait d’un cancer du côlon en phase terminale, fut sauvé in
extremis par l’intervention miraculeuse de Baba.) (pp 431 – 434)
• QUELLE TRANSFORMATION MIRACULEUSE ! (‘’Plus crucial encore que mon incroyable
rétablissement est le miracle de la transformation de ma vision, de mon éthique de travail et de
mon comportement’’ déclare le Dr Yassin Sankar, un Canadien, qui est professeur de gestion à
l’Université Dalhousie. Le Dr Sankar, qui ignorait tout de Sathya Sai Baba, fut sauvé par Baba,
alors qu’il avait été transporté aux urgences d’un hôpital canadien pour un grave
dysfonctionnement neurologique…) (pp 450 – 452), NDT.
https://studylibfr.com/doc/10068079/medecins--medecine--miracles-et-sai-baba--pierre-albert-...
le niveau de sagesse morale et éthique approprié pour l'utilisation de cette
technologie."4 Elle a récemment écrit sur la question d’un tel décalage
concernant le caractère sacré des capacités psychiques par rapport à nos
autres sens. Elle dit :
Notre intuition nous informe sur l'intangible et elle peut nous faire
entrevoir les grandes lois qui régissent le fonctionnement du monde.
Cependant, la capacité particulière par laquelle nous pouvons faire
l'expérience d'un aspect de la réalité sacrée est-elle nécessairement
sacrée en elle-même ? L'œil qui perçoit la sainteté est-il
nécessairement saint ? En fait, chacun de nos sens ne peut-il pas
devenir une porte d'accès à l'expérience sacrée ?
Celui qui a vu la lumière ruisseler à travers le grand vitrail de
Chartres sait que la vision peut conduire à une expérience sacrée.
Celui qui a entendu le Messie ou l'Allegri Miserere sait que l'audition
peut entraîner une expérience puissante du sacré, et celui qui a
goûté à de très bonnes relations sexuelles connaît le pouvoir du
toucher comme passerelle vers une expérience du sacré. Pourtant, la
vue, l'audition et le toucher sont de simples fonctions humaines. Les
facultés psychiques sont-elles également de simples fonctions
humaines?5
Remen suggère que nous considérions les facultés parapsychiques comme
des fonctions humaines augmentées, plutôt qu'exaltées. Comme telles,
elles sont sujettes à la discrétion individuelle, ainsi qu'à la fragilité
humaine. Un sacrement peut être toute procédure, tout rituel que nous
utilisons pour entrer en contact avec notre aspect spirituel. Nous pensons
que tous nos sens peuvent être considérés comme sacrés à cet égard, et
que les facultés psychiques n'occupent pas nécessairement une position
privilégiée. Ce qui semble important, c'est la manière dont nous
choisissons d'utiliser toute capacité humaine et le contexte dans lequel
nous le faisons. Dans quel but ? Au service de quelles valeurs ?
Pourquoi cette science appliquée, qui nous épargne du travail et qui nous
facilite la vie, nous apporte-t-elle si peu de bonheur ? La réponse est
simple : Parce que nous n'avons pas encore appris à en faire un usage
sensible.
Albert Einstein
L'étude scientifique des capacités psychiques est relativement récente,
mais la connaissance de leur existence a été décrite dans les
enseignements spirituels historiques de l'hindouisme, du bouddhisme, de
l'islam et de la Bible. Selon toutes ces voies de sagesse, nous sommes des
"êtres spirituels" qui résident temporairement dans des corps et qui
4
5
Rachel Naomi Remen, "Is Psi Sacred?" Noetic Sciences Review, vol. 35, Autumn 1995, p. 36.
Ibid., p. 34
apprennent à être humains. Nous pensons que l'étude des facultés
parapsychiques nous procure des aperçus sur notre nature spirituelle et la
dimension non locale de la Conscience qui nous unit tous. Elle nous
permet aussi de réfléchir aux mêmes questions d'intégrité et de
responsabilité que celles auxquelles nous sommes confrontés dans
d'autres aspects de notre vie.
Je maintiens que la religiosité cosmique est la force motrice la plus
puissante et la plus noble de la recherche scientifique.
Albert Einstein
L'émergence et l'exercice de nos capacités parapsychiques nous offrent la
possibilité d'unir consciemment notre esprit à celui des autres en vue
d'apprendre, d'aider, de guérir ou même de nous divertir. Mais, nos
capacités parapsychiques nous procurent également des tentations
supplémentaires de pouvoir et d'avidité, qui servent à renforcer notre
illusion de séparation. Kenneth Wapnick a beaucoup écrit là-dessus dans
son commentaire sur Un cours en miracles :
Ce qui rend une pensée spirituelle, c'est son but. . . . Les capacités
de l'esprit peuvent être puissamment utilisées au nom de la vérité.
C'est particulièrement le cas lorsque ces capacités démontrent aux
autres et à nous-mêmes que l'univers matériel n'est pas ce qu'il
paraît.6
D'après le rabbin David Cooper, dans la tradition juive, "la prophétie est
considérée comme l'un des plus hauts niveaux d'accomplissement dans
l'enseignement contemplatif juif".7 L'apôtre chrétien Paul écrivit que la
prophétie était un don "donné par l'Esprit" et accessible à tous pour le
bénéfice de tous, qu'une personne soit chrétienne ou non.8 La littérature
du yoga fait souvent référence aux capacités psychiques, mais celles-ci ne
sont pas considérées comme quelque chose à rechercher ou à valoriser.9
Elles ne sont pas non plus considérées comme miraculeuses, mais plutôt
comme régies par des lois naturelles encore inconnues de la science
moderne.
On utilise généralement le terme siddhis pour désigner les pouvoirs
extraordinaires acquis par la pratique du yoga, mais son véritable
sens se traduit mieux par les mots "réalisations" ou
6
Kenneth Wapnick, Forgiveness and Jesus (Farmingdale, NY: Coleman Publishing, 1983), p. 136.
Rabbi David A.Cooper, in Eliezer Sobel," Contemplative Judaism," The Quest, Winter 1995, p. 68.
8
Bible, 1 Corinthiens 12: 8-13.
9
Dean Brown, Direct from Sanskrit: New Translations of Seven Upanishads, the Aphorisms of Patanjali, and
Other Microcosmic Texts of Ancient India (Los Angeles: Philosophical Research Society, 1996); Swami
Prabhavananda, How to Know God: The Yoga Aphorisms of Patanjali, translated by Christopher Isherwood
(Hollywood, CA: Vedanta Press, 1953, 1981); I.K. Taimni, The Science of Yoga (Wheaton, IL: Quest/Theosophical
Publishing House, 1961), pp. 307-309; Ernest Wood, Yoga (Baltimore, MD: Penguin, 1962), pp. 76-79; Ernest
Wood, The Glorious Presence (Wheaton, IL: Theosophical Publishing House, 1951), p. 215.
7
"accomplissements"... qui concernent l'atteinte des états de
conscience les plus élevés.10
QUELQUES CONSIDÉRATIONS IMPORTANTES
Au quatrième siècle avant J.-C., le sage indien, Patanjali déclara que "ces
pouvoirs [parapsychiques] de l'esprit en expansion sont préjudiciables à la
contemplation" pour un aspirant qui cherche l'Illumination.11 [Pas parce
qu'ils sont mauvais, mais parce qu'ils détournent l'attention d'une
personne qui recherche la Conscience unitive et "l'expérience de
l'Illumination intérieure au-delà de toute sensation". Il pensait que nos
capacités parapsychiques pouvaient intensifier la fascination d'une
personne pour les sensations, les objets ou l'illusion du moi séparé dans la
vie quotidienne.12
Patanjali indiqua que les capacités parapsychiques pouvaient provenir
d'autres causes que la pratique du yoga et de la méditation. Elles sont
parfois présentes au moment de la naissance13, et elles peuvent aussi
résulter de la prise de certaines drogues, de la récitation de mantras ou de
la pratique d'austérités. Parmi les exemples de siddhis ou de pouvoirs
parapsychiques qui, d’après lui, peuvent être produits par la pratique
assidue de la méditation, il y a :
La connaissance du passé et de l'avenir ; la compréhension des sons
émis par toutes les créatures ; la connaissance des vies antérieures ;
la connaissance des pensées des autres ; la connaissance anticipée
de sa propre mort ; l'obtention de divers types de forces ; la
perception de l'infime, du caché et du lointain ; la connaissance
d'autres régions habitées ; la connaissance des étoiles et de leurs
mouvements ; la connaissance de l'intérieur du corps ; la maîtrise de
la faim et de la soif ; la stabilité ; la vision des adeptes dans sa
propre lumière intérieure ; l'intuition générale ; la compréhension de
l'esprit ; l’accession au corps d'autrui ; la légèreté et la lévitation ; le
rayonnement ; la maîtrise des éléments matériels ; la maîtrise des
sens ; la perfection du corps ; la vivacité du corps…14
La plupart des anciens enseignements sacrés attirent l'attention sur la
distraction séductrice des capacités parapsychiques ; celles-ci nous
incitent à dévier du chemin spirituel en songeant à les utiliser pour
augmenter notre pouvoir individuel ou notre prestige. Néanmoins, l'un des
objectifs de Patanjali en matière de méditation était d'amener une
personne à sortir de la conscience sensorielle normale et quotidienne pour
entrer dans la conscience non locale de la Conscience unitaire. Nous
10
Taimni, Science of Yoga, p. 308.
Patanjali, Yoga Sutras iii: 36, in Wood, Yoga, pp. 78-79.
12
Patanjali, Yoga Sutras iv: I, in Wood, Yoga, p. 78; et Patanjali, Yoga Sutras iii: 16-48, in Wood, Yoga, p. 78.
13
Comme dans le cas de Sathya Sai Baba, NDT.
14
Patanjali, Yoga Sutras iv
11
pensons que pour ceux d'entre nous qui sont activement impliqués dans le
travail, la pensée, les loisirs et les déplacements dans le monde physique,
nos capacités parapsychiques ont beaucoup à nous apprendre sur l'illusion
de notre moi séparé, et que l'acceptation de la réalité de nos connexions
d'esprit à esprit peut inspirer d'autres personnes, comme cela fut le cas
pour les auteurs, à rechercher notre potentiel le plus élevé en tant qu'êtres
humains.15
Ces facultés parapsychiques deviennent accessibles, quand nous faisons
preuve d'ouverture d'esprit et quand nous partageons un objectif commun
et une confiance mutuelle. De fait, le révéré maître hindou du VIIe siècle,
Shankara, qualifiait les capacités parapsychiques de "pouvoirs de la vie
libre’’.16 Nous estimons que des processus qui permettent d'atteindre un
consensus et une entente avec les autres sont des activités valables en
elles-mêmes, en ligne avec ce que Shankara appelait "la joie de l'harmonie
avec l'intention de notre Être."17
Que pourrions-nous découvrir d'autre en supprimant les barrières
psychiques qui nous empêchent de prendre conscience de notre nature
connectée ? L'exploration de ces états de conscience non locaux avec des
amis nous a permis de vivre de nombreuses expériences très
enrichissantes. L'émergence de nos capacités parapsychiques est un
phénomène naturel, quand nous apprenons à concentrer notre attention
par la pleine conscience. Tandis que nous découvrons de plus en plus de
moyens d'appliquer nos capacités parapsychiques à des tâches concrètes,
nous aurons tous de nombreuses occasions de choisir quelles applications
des facultés paapsychiques sont éthiques et appropriées pour nous.18
15
Dans Ma vie auprès des Maîtres dans les Himalayas (que vous pouvez trouver sur Partage-pdf.webnode.fr
dans la section livres), Swami Rama dit ceci :
‘’Dans le troisième chapitre des Yoga Sutras, Patanjali, le codificateur de la science yoguique explique tous les
siddhis. Je ne professe, ni n’affirme que de tels siddhis sont indispensables pour parvenir à l’Illumination, mais
je souhaite dire que le potentiel humain est immense et pendant que les scientifiques physiques explorent le
monde extérieur, les yogis authentiques ne devraient pas cesser d’explorer leurs facultés intérieures, ni leur
potentiel’’, NDT.
16
Shankara, Ode to the South-Facing Form, in Wood, Glorious Presence, pp. 214-216.
17
Shankara, in Wood, Glorious Presence, p. 122.
18
Dans cette optique, le Dr Charanjit Ghooi (déjà citée plus haut) précise bien ceci dans son livre , Human
Values and Health :
‘’ Les types de pouvoirs transphysiques sont ce que l’on appelle en sanscrit des siddhis, des gains obtenus par
une pratique ascétique intense. En ce qui concerne tous ces siddhis, les gens doivent se demander pourquoi ils
veulent obtenir ces pouvoirs et sous quelle autorité ils les utiliseront. Les siddhis, comme la clairvoyance ou la
faculté de voyager dans le monde astral, ne viennent que du Divin. Ainsi, ils ne doivent être utilisés que pour la
promotion des valeurs humaines – c’est-à-dire avec une éthique totale et conformément au dharma pour offrir
amour, guérison ou réconfort à une personne qui en a besoin – jamais pour un bénéfice personnel ou pour
l’aventure. Lorsque les pouvoirs des siddhas sont utilisés d’une manière égocentrique, ils ne peuvent que faire
obstacle à la croissance spirituelle de l’individu sur le long terme et même causer beaucoup de tort aux autres.
Sathya Sai Baba ne soutient pas la poursuite de tels pouvoirs. Il conseille plutôt à ses fidèles de suivre la voie
des valeurs humaines dans la vie quotidienne avec le dessein d’aimer tout le monde, de servir tout le monde et
de voir l’Un en tous. Une fois que cette Unité est réalisée, tous les types de pouvoirs siddhiques deviennent
superflus.
Cependant, pour certains individus qui explorent activement leurs véhicules internes et les domaines
vibratoires supérieurs de la conscience, il est possible que des expériences mystiques, la clairvoyance et des
L’UTILISATION DES FACULTÉS PARAPSYCHIQUES
DANS NOS VIES
Aucune discussion sur l'application des capacités parapsychiques dans la
vie quotidienne ne serait complète sans mentionner le terme "intuition".
Pour nous, l'intuition est une conscience non analytique, qui peut provenir,
soit de processus subconscients internes, soit de sources psychiques,
telles que les connexions d'esprit à esprit, soit d'une perception directe du
monde extérieur par clairvoyance. Caroline Myss, une doctoresse intuitive
estime que "l'intuition est un corollaire naturel de l'épanouissement d'une
estime de soi mature et d'un sentiment de maîtrise - non pas un pouvoir
sur, mais un pouvoir d'être."19 Myss estime aussi, comme nous, que
l'intuition et que les capacités parapsychiques sont notre droit de
naissance et qu'elles peuvent être exercées, plutôt que d'être des
capacités possédées uniquement par quelques personnes spéciales. Nous
évoquerons les facultés intuitives très développées de Myss dans le
domaine du diagnostic des maladies plus loin dans ce chapitre.
Quatre types différents d'applications de l'intuition dans le monde réel
nous ont été suggérés par le Dr Jeffrey Mishlove, l'auteur d’un livre
siddhis soient un effet secondaire non recherché de la sadhana. C’est pour cette raison que la pratique
quotidienne des valeurs humaines est si importante, spécialement pour les aspirants spirituels.’’
La mise en garde de Swami Rama dans son livre, Ma vie auprès des Maîtres dans les Himalayas, n’est pas non
plus à négliger :
• ‘’Le troisième chapitre des Yogas Sutras explique de nombreuses méthodes pour acquérir des siddhis
(pouvoirs), mais ces siddhis créent des obstacles sur la voie de l’Illumination. Une personne sur des
millions possède effectivement des siddhis, mais j’ai découvert que ces personnes sont souvent avides,
égoïstes et ignorantes. La voie de l’Illumination n’est pas la même chose que la culture délibérée des
pouvoirs. Les miracles accomplis par le Bouddha, par le Christ et par d’autres grands sages étaient
spontanés et accomplis dans une optique précise. Ils n’étaient pas accomplis pour des motifs égoïstes,
ni dans une optique sensationnaliste.’’
• ‘’Sur la voie du yoga, on rencontre parfois potentiellement les siddhis. Un yogi qui n’a aucun désir de
siddhis peut parfois en obtenir, mais celui qui est conscient du but de sa vie n’en fera jamais un
mauvais usage. Le mauvais usage des siddhis précipite la chute d’un yogi.’’
• ‘’Plus tard, j’ai réalisé que tous ces genres de siddhis ne sont que de simples indicateurs sur la voie. Ces
pouvoirs n’ont rien à voir avec la spiritualité. Je découvris plus tard, après expérience, expérimentation
et examen, que ces pouvoirs psychiques ont peu de valeur. Bien au contraire, ils peuvent constituer de
sérieux obstacles sur la voie. Ainsi, vous développez parfois certains pouvoirs psychiques : vous vous
mettez à raconter quelle sera la fortune des autres, vous commencez à savoir des choses…Ce sont là
toutes des distractions. Ne leur permettez pas de gêner votre chemin. Trop de gens – y compris des
swamis – ont perdu leur temps et leur énergie avec de telles distractions. Tous ceux qui le désirent
peuvent développer des siddhis et faire la démonstration de certaines prouesses surnaturelles, mais
l’Illumination est une affaire entièrement différente’’.
Qu’il s’agisse de l’opinion de Russell Targ et du Dr Jane Katra, du Dr Charanjit Ghooi et de Swami Rama, ces
opinions sont donc nuancées, et les qualités éthiques et morales sont des facteurs déterminants en ce qui
concerne l’utilisation éventuelle de ces facultés parapsychiques. Par ailleurs, un chapitre entier qui abonde
dans le même sens leur est aussi consacré dans L’Uddhava Gita, ultime enseignement de Krishna, de Swami
Ambikananda Saraswati, que vous pouvez trouver dans la section livres de Partage-pdf.webnode.fr, NDT.
19
C. Norman Shealy and Caroline Myss, The Creation of Health (Walpole, NH: Stillpoint Publishing, 1988); et
Caroline Myss, dans Larry Dossey, Meaning & Medicine (New York: Bantam, 1991), p. 188.
instructif et captivant, The Roots of Consciousness.20 Mishlove est aussi le
directeur d'Intuition Network, une organisation dédiée au développement
et à l'incorporation d'une plus grande utilisation des processus intuitifs sur
le lieu de travail et dans d'autres domaines de la vie quotidienne.21
Du point de vue entrepreneurial de Mishlove, l'évaluation constitue l'une
des principales possibilités d'application des facultés parapsychiques.
L’évaluation des alternatives en matière de conception et de construction,
les choix d'investissement, les stratégies de recherche et les alternatives
technologiques sont autant d'applications au potentiel commercial
important. Pour ces applications, la distinction entre l'intuition et les
facultés parapsychiques est un peu ambiguë. Certains diront que l'intuition
implique d’accéder à des éléments subconscients enfouis dans la mémoire
et des associations avec ces éléments. D'autres utilisent l'intuition de
manière interchangeable avec un sens psychique qui accède à des
informations se situant au-delà de l'expérience de la vie concrète. Nous
sommes conscients qu'à partir du moment où nous traitons d'un monde
qui comprend des données psychiques, il n'y a plus de frontière ferme
entre l'information interne et l'information externe. Mais nous pouvons
être très clairs sur ce qui a été réellement expérimenté au cours des
activités de notre vie.
La deuxième catégorie d'applications des facultés parapsychiques sur le
lieu de travail établie par Mishlove, c'est la localisation. Trouver du pétrole,
des gisements de minerais et des trésors enfouis ou cachés fascine les
hommes depuis qu'ils tentent de sonder l'espace par la pensée. Les
Chinois de l'Antiquité, par exemple, au moins jusqu'à l'époque du Christ,
utilisaient un procédé méditatif appelé feng shui pour tout décider, du
meilleur emplacement pour un nouveau village au site le plus propice pour
une nouvelle maison, en passant par l'emplacement des objets à
l'intérieur de la maison. Ces décisions étaient prises par un chaman du
village, assis seul dans l'obscurité, et qui visualisait la réponse.
Une autre application de cette approche de la localisation fut développée
par Stephan Schwartz, ancien président du groupe Möbius, une association
internationale de scientifiques archéologues et de médiums basée à Los
Angeles, qui a aujourd’hui été dissoute. Schwartz s'est toujours intéressé à
l'archéologie psychique et il a écrit deux livres sur ses découvertes
spectaculaires, Les cavernes secrètes du temps et Le projet Alexandrie.22
Au cours de l'une de ses nombreuses aventures, Schwartz était à la
recherche d'un temple égyptien enseveli dans une région désertique
appelée Marea, à proximité du Caire. Notre infatigable amie, Hella Hammid
l'accompagnait dans le désert, ainsi que l'archéologue psychique, George
McMullen, pour procéder à la localisation psychique.
20
Jeffrey Mishlove, The Roots of Consciousness (Tulsa, OK: Council Oaks Books, 1993).
The Intuition Network, 369-B Third Street, #161, San Rafael, CA, 94901-3581.
22
Stephan A. Schwartz, The Secret Vaults of Time (New York: Grosset & Dunlap, 1978); and Stephan A.
Schwartz, The Alexandria Project (New York: Dell Publishing Co., 1983).
21
Les recherches de Schwartz l'avaient amené à penser que le temple se
trouvait quelque part près de leur campement dans ce sable sans traces.
Alors que les autorités égyptiennes lui assuraient qu'il n'y avait rien à
trouver, Hella sentait bien qu'il n'en était rien. Elle ratissa une zone de 400
mètres de long en effectuant des allers-retours sous une température de
plus de 40°C et planta des piquets de tente sur le sable pour marquer les
endroits où elle sentait que les murs du temple se trouvaient. Au bout du
compte, Hella avait délimité un long rectangle et décrit un endroit précis à
l'intérieur du bâtiment où, selon elle, ils trouveraient des dalles vertes.
Après avoir enfoncé les piquets de tente dans le sol pour délimiter le
périmètre, et après que les pelleteuses eurent déblayé le sable, on
découvrit que la structure de l'édifice se trouvait exactement à l'endroit
qu'elle avait indiqué. Idem pour les dalles vertes placées dans ce que l'on
croit avoir été un bain cérémoniel dans le temple.23
Une troisième application de l'intuition ou des capacités psychiques dans
le monde de l'entreprise concerne le diagnostic. Les diagnostics de
problèmes médicaux, de problèmes mécaniques, de risques de sécurité,
de sources d'erreur humaine et de risques sanitaires et environnementaux
sont autant d'applications possibles pour des praticiens psychiques et
intuitifs.
Un exemple d'un tel diagnostic mécanique fut posé au cours d'un récent
voyage en mer à la recherche d'un trésor sous-marin dans l'océan Indien.
Alors que le moteur du navire refusait de démarrer dans le port de l'île
Maurice, le médium, Alan Vaughan suggéra un diagnostic du problème. Il
dit qu'il voyait un genre de "crasse" obstruer les filtres de la pompe à
carburant. Le propriétaire du navire répondit qu'il s'agissait là d'une
suggestion intéressante, mais que les filtres avaient déjà été nettoyés.
Alan ajouta : "Ce n'est pas grave. Il faudra juste les nettoyer à nouveau."
Et de fait, ils ne purent appareiller qu'après avoir ramené les filtres à terre
et les avoir nettoyés aux ultrasons. Le diagnostic d'Alan était tout à fait
juste.
Le diagnostic de maladies par des moyens psychiques a été décrit dans de
nombreuses cultures tout au long de l'histoire. Le diagnostic psychique est
une application de nos immenses capacités qui attire de plus en plus
l'attention, alors que nous cherchons à nous impliquer davantage dans la
guérison. L'un des meilleurs exemples contemporains de recherche
contrôlée dans ce domaine est décrit dans le livre ,The Creation of Health,
du Dr C. Norman Shealy et Caroline M. Myss, qui fait le lien entre la
médecine et le diagnostic intuitif.24
Le processus de diagnostic psychique d'une maladie est similaire à la
vision à distance en ce sens que la distance séparant le patient de la
personne qui effectue le diagnostic psychique n'affecte pas la précision du
diagnostic. Une telle distance peut même être bénéfique, car elle
23
24
https://www.youtube.com/watch?v=omPEtB4yHs8
Shealy and Myss, The Creation of Health.
empêche le praticien intuitif d'être bombardé par le bruit analytique qui
accompagne les apports sensoriels. Myss estime qu'une séparation
physique entre elle et la personne qu'elle diagnostique est souhaitable, car
elle lui permet de "recevoir des informations qu'un lien plus personnel
aurait autrement tendance à bloquer."25
Une étude antérieure de longue durée sur le diagnostic psychique fut
réalisée par le Dr Shafica Karagulla, qui examina et rapporta de nombreux
cas de cette capacité remarquable dans son livre, Breakthrough to
Creativity.26 Par ailleurs, Jane, forte de ses nombreuses années
d'expérience en tant que guérisseuse, a constaté qu'il est fréquent qu'ellemême et d'autres guérisseurs ressentent les mêmes symptômes
physiques que leurs patients, avant que ces derniers ne décrivent ou ne
donnent d'autres indices évidents sur leur état de santé. Nous avons écrit
plus en détail sur la capacité d’établir des diagnostics psychiques dans un
chapitre ultérieur.
La prévision est le quatrième domaine d'application des facultés
psychiques décrit par Mishlove. La prévision des tremblements de terre et
de l'activité volcanique, des conditions politiques, des développements
technologiques, des conditions météorologiques, des taux d'intérêt et des
opportunités d'investissement, ou encore du prix des matières premières
et des devises, ont tous fait l'objet d'une approche psychique. Ce sont ces
dernières applications qui ont toujours suscité le plus d'intérêt. L'une des
raisons de cet attrait pour les chercheurs est qu'elles se prêtent très
facilement à l'étude de la vision à distance précognitive. Qu'il y ait ou non
des transactions financières, le processus de la recherche est toujours
stimulant et divertissant.
GUÉRISON PSYCHIQUE ET SPIRITUELLE
Dans la guérison, comme dans la vision à distance, le participant actif
sollicite l'information et fait office de messager. Dans la vision à distance,
le voyant traduit les impressions de l'information en dessins et en langage.
Dans la guérison psychique, le guérisseur transpose les impressions
intuitives en pensées et en actions de guérison spécifiques pour remédier
à un problème perçu dans le corps d'un patient. Dans la guérison
spirituelle, aucune traduction des informations accessibles n'est effectuée
par le guérisseur. Le guérisseur spirituel maintient sa conscience dans un
état non local de Conscience unitaire tout au long de la séance de
guérison. Tout jugement est absent pendant la pratique de la guérison
spirituelle, l'harmonie spirituelle n’étant pas nécessairement cohérente
avec les opinions du guérisseur ou de toute autre personne. Le travail d'un
guérisseur spirituel consiste à maintenir son état de conscience dans un
présent intemporel, ce qui permet à une Conscience, à une Intelligence et
25
26
Ibid.
Shafica Karagulla, Breakthrough to Creativity (Marina del Rey, CA: DeVorss & Co., 1967).
à un Amour infinis (connus sous les noms de Dieu ou d’Esprit non-local) de
s'exprimer via la conscience du guérisseur.
Lorsque les esprits sont en phase et lorsqu’on a l'intention précise de se
départir de son individualité et d'être utilisé comme un instrument d'aide
ou de guérison, cette condition permet à des guérisons non locales de se
produire. Ce rapprochement des esprits entre le guérisseur et le patient
est rendu possible par la confiance et l'absence de peur ou de culpabilité.
L'intention spécifique d'un guérisseur spirituel, c’est que sa conscience
soit utilisée comme une expression de I'Esprit Infini non-local, ou Dieu
pour certains. Une absence de pensées de profit personnel ou d'échec, de
la part du guérisseur, et une intention bienveillante sans attachement au
résultat, sont les composantes essentielles de la guérison spirituelle. C'est
comme si la réceptivité du guérisseur servait de canal d'information ou
rendait accessible un modèle informatif de guérison, qui permet et active
la capacité d'auto-guérison du patient. L'intention d'un guérisseur
spirituel, c’est d'être utile, et cet état d'esprit impersonnel de consciences
confondues où l'Esprit non-local est reconnu et partagé, pourrait bien
s'appeler ''aimer son prochain comme soi-même''…
Partage-pdf.webnode.fr