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REPUBLIQUE DU TCHAD
Unité-Travail-Progrès
***********
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR, DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET DE L’INNOVATION
*************
FACULTE DES SCIENCES EXACTES ET APPLIQUEES
**************
MASTER DE PHYSIQUE
***************
Option: PHYSIQUE DE L’ATMOSPHERE ET DU CLIMAT
Thème:
TELEDETECTION ET INDICE DE VEGETATION
Présenté par:

ADOUM ZAKARIA MOUSSA

LIDAM MITNA TCHISSIA

SALEH SEID SALEH
Année universitaire: 2022-2023
Chargé du cours:
Dr ADOUM MAHAMAT MOUSSA
Plan du Travail
I. Introduction à la télédétection & Indices de végétation
II. Quelques applications des indices de végétation en
télédétection
III. Méthodologie de traitement
IV. Avantages et inconvenant de la télédétection
V. Conclusion
I.INTRODUCTION A LA TELEDETECTION ET DES INDICES DE VEGETATION
La télédétection est l'ensemble des techniques utilisées pour déterminer à distance
les propriétés d'objets naturels ou artificiels à partir des rayonnements qu'ils émetten
ou réfléchissent. Les techniques de télédétection comprennent l'ensemble du
processus : la capture et l’enregistrement de l'énergie d'un rayonnement émis ou
réfléchi par les objets observés, le traitement des données résultantes et enfin
l'analyse des données finales. Ce processus met en œuvre un capteur (appareil
photographique, laser, radar, sonar, lidar, sismographe, gravimètre,...) qui est
généralement embarqué à bord d'une plateforme mobile : avion, satellite, ballon,
navire....
La télédétection moderne repose normalement sur des traitements numériques
mais peut tout aussi bien utiliser des méthodes non numériques. Une grande partie du
spectre électromagnétique du rayonnement X aux ondes radios (en passant par
l'ultraviolet, la lumière visible et l'infrarouge) peut être utilisée. Chaque partie du
spectre est susceptible de fournir des informations sur l'objet : forme, température,
composition chimique, moléculaire et minéralogie, distance….
Un indice de végétation est une valeur caractérisant un type de végétation,
déterminée à partir des réflectances obtenues dans différentes bandes spectrales.
Les indices de végétation sont utilisés pour identifier et suivre la dynamique de la
végétation, mais aussi pour estimer certains paramètres biophysiques des couverts
végétaux, comme la biomasse, l'indice de surface foliaire, etc.. Les indices de
végétation peuvent aussi servir à assurer le suivi des zones où la végétation peut
subir des stress, et détecter une éventuelle sècheresse.
Cependant, comment sont appliqués les indices de végétations en télédétection ?
Comment se font les traitements des données en télédétection ? Quels peuvent être
leurs avantages et leurs inconvenants ?
Répondre à ces questions fera l’objet de notre investigation.
II. APPLICATION DES INDICES DE VEGETATION EN TELEDETECTION
L’indice de végétation est un paramètre important de l’analyse du développement des
cultures ; Ils existent plusieurs indices de végétation et chacun d’eux joue un rôle
précis en télédétection notamment dans l’amélioration des cultures.

Indice de végétation par différence normalisée (NDVI)

Parmi les différents indices de végétation couramment utilisés pour évaluer la
végétation, l’indice NDVI est particulièrement approprié pour suivre l’évolution des
cultures car il permet de mesurer la biomasse photosynthétiquement active des
plantes. Néanmoins, il est important de noter que l’indice de végétation NDVI peut
être influencé par la luminosité du sol et les effets atmosphériques, ce qui peut
fausser les résultats. Heureusement, il existe d’autres indices tels que l’EVI, le
SAVI, l’ARVI, le GCL ou le SIPI, qui atténuent ces effets indésirables et offrent une
meilleure précision dans l’évaluation de la végétation.
Formule : NDVI = (NIR – ROUGE) / (NIR + ROUGE)
NDVI est l’indice de végétation le plus largement utilisé en télédétection. Il peut
être appliqué pendant toute la saison de production agricole, à l’exception des
situations où la couverture végétale est extrêmement réduite, ce qui se traduit par
une réflectance spectrale trop faible.
Les valeurs de l’indice de végétation NDVI sont les plus précises pendant la saison
agricole, notamment lors du stade de croissance active de la culture
Indice de Végétation Chlorophylle Red-Edge (RECl)
Plant Phenotyping Vegetation Indices for Chlorophyll Blog Hiphen
L’indice de végétation ReCI réagit à la quantité de chlorophylle présente dans
les feuilles, laquelle est influencée par la disponibilité en azote. L’indice de
végétation ReCI permet ainsi de mesurer l’activité photosynthétique de la
végétation.
Formule : ReCI = (NIR / RED) – 1
Étant donné que la teneur en chlorophylle dépend directement du niveau
d’azote dans les plantes, responsable de leur “verdure”, cet indice de végétation
en télédétection permet de détecter les zones présentant des feuilles jaunes ou
tombantes. Les valeurs de l’indice ReCI sont les plus utiles lors de la phase de
développement végétatif actif, mais ne conviennent pas à la saison de récolte.

Indice de teneur en eau par différence normalisé (NDWI)
L’indice de végétation NDWI a été développé initialement avec le but de
délimiter les masses d’eau libres et d’évaluer leur turbidité en réduisant la
réflectance provenant du sol et de la végétation terrestre. L’indice de
végétation NDWI est calculé en utilisant une combinaison de bandes proche
infrarouge et visible.
Formule : NDWI = (VERT – NIR) / (VERT + NIR)
L’indice de végétation NDWI est souvent confondu avec l’indice NDMI (indice
d’humidité par différence normalisé). L’indice NDWI utilise les canaux SWIR
(infrarouge à ondes courtes) et NIR (proche infrarouge). La réflectance NIR
permet d’analyser la teneur en matière sèche du feuillage végétal et la
structure interne des feuilles, tandis que la réflectance SWIR permet d’évaluer
les changements dans la teneur en eau des plantes et la structure du
mésophylle. En combinant les bandes NIR et SWIR, on obtient une meilleure
estimation de la teneur en eau de la plante, car la présence d’eau dans la
structure interne de la feuille influence la réflectance spectrale dans la région
SWIR.

Indice de neige par différence normalisée (NDSI)
L’indice de végétation NDSI est utilisé pour détecter la présence de couverture neigeuse en utilisant
des combinaisons de bandes vertes visibles (VIS) et du proche infrarouge (SWIR ou NIR). Le choix de
ces bandes est basé sur la réflectance élevée de la neige dans le SWIR et la faible réflectance dans
le VIS, tandis que les nuages ont une réflectance élevée dans ces régions spectrales. Cette
caractéristique permet de distinguer les nuages de la neige. La présence de neige est évaluée en
calculant le rapport de la différence de réflectance entre les bandes VIS et SWIR.
Formule : NDSI = (VERT – SWIR1) / (VERT + SWIR1)
L’indice de végétation NDSI est comparable au Couverture de neige fractionnaire (FSC) dans sa
capacité à détecter la présence de neige. Cependant, l’indice de végétation NDSI offre une
précision supérieure par rapport au FSC, fournissant ainsi des données plus détaillées et plus fiables
pour l’analyse de la couverture neigeuse. L’indice de végétation NDSI peut être utilisé dans la
cartographie de la neige, pour différencier la neige des nuages.
III. Méthodologie de traitement des données de télédétection
Acquisition de données satellitaires
Des caméras spécialement conçues pour la télédétection jouent un rôle crucial
en fournissant aux scientifiques des images à distance pour mieux comprendre
la Terre. Dans le même temps, chacun peut bénéficier de l’évaluation plus
précise d’une zone d’intérêt (ZI) et prendre des décisions éclairées grâce
à des capteurs satellites de télédétection qui offrent une perspective
élargie et d’amples informations.
Voici quelques exemples concrets :

Les caméras installées sur les appareils de télédétection et les avions
capturent des images couvrant d’immenses étendues de la surface
terrestre et permettent d’accéder à des détails qui seraient
autrement inaccessibles.

Les sonars des navires établissent des cartes des fonds marins sans
nécessité de plongées en profondeur.

Les caméras des satellites saisissent les variations de température, y
compris dans les zones éloignées et inaccessibles de l’océan.
Deux formes principales de données satellitaires sont les images
optiques et radar, issues de différents types de télédétection. Les
images optiques fournissent une vue panoramique impressionnante de la
planète.
De plus, la télédétection radar peut révéler des informations telles que l’humidité
du sol, la végétation submergée, la contamination de l’eau et la biomasse dans les
zones forestières, autant de détails invisibles à l’œil nu.
En combinaison avec d’autres sources de données, les informations fournies par
la télédétection offrent aux planificateurs urbains une vision plus complète et
actualisée de leurs zones de responsabilité. La consommation d’eau, l’humidité du
sol, les infestations de parasites et de mauvaises herbes, les périodes de jachère et
l’expansion urbaine ne sont que quelques exemples des éléments mesurables et
surveillables grâce à ces avancées technologiques.
Prétraitement des images satellitaires
1. Le désennuagement :
Les images issues d’acquisition spatiale dans les bandes spectrales visibles
présentent souvent des nuages, ce qui nuit à l’interprétation de ce que l’on
peut observer sur le sol.
Pour éviter de classifier les zones ennuagées dans une des classes de la
nomenclature en vigueur, on va chercher à masquer les zones de nuages qui seront
ignorées pour les études ultérieures (ou à l’inverse, on se concentrera sur ces régions
si les nuages constituent la classe d’intérêt).
Jeppensen et al. [1] font usage d’une architecture type U-Net qui permet de mettre
en évidence la possibilité pour un classifieur CNN de distinguer non seulement les
nuages du reste des objets avec lesquels ils pourraient être confondus comme la
neige, mais également, en proposant une étude spectrale, de démontrer que cette
architecture peut se contenter de canaux RGB et InfraRouge (IR) pour dénuager
efficacement. Le modèle a été entraîné et évalué sur les jeux de données Landsat 8
Biome et SPARCS contenant des masques labellisés manuellement. Il faut donc
reconstituer un jeu de données pour chaque nouveau capteur, les résolutions et
bandes spectrales variant d’un satellite à un autre.
Pour pallier ce besoin de données labellisées en chaque pixel, Li et al. [2] propose un
modèle reposant sur un apprentissage faiblement supervisé. Au lieu d’affecter un
label à chaque pixel dans le jeu d’apprentissage, chaque image du jeu est scindée en
blocs de même taille auxquels on attribue la classe de nuage ou non.
Le seuil d’activation nuage / non nuage est déterminé en comparant l’activation
moyenne sur des blocs ne contenant pas de nuages.
2. Pan-sharpening :
C’est un processus de fusion de l’imagerie panchromatique à haute résolution et
multi spectrale à basse résolution pour créer une seule image couleur de haute
résolution.
Pour obtenir ces images à haute résolution spatiale et riches sur le plan spectral, les
capteurs acquièrent toujours un canal supplémentaire, appelé un canal
panchromatique (canal PAN), en plus des canaux spectraux (canaux MS). Le canal
panchromatique perçoit l’ensemble des photons de la région observée, et donc sa
résolution peut être rendue meilleure que celle des canaux spectraux.
Le processus post-acquisition de pan-sharpening permet de ré-échantillonner
les canaux spectraux à la résolution du canal panchromatique qui apporte une
information de texture bien plus riche.
3. Imagerie hyperspectrale (HS)
L’imagerie hyperspectrale est une technique non destructive qui explore le
spectre électromagnétique au-delà des trois canaux spectraux (RGB) des caméras
de couleur standard. Cette méthode permet de détecter un très grand nombre de
bandes allant typiquement du visible jusqu’au proche infrarouge.
Les processus d’avant deep learning mettent en œuvre une étape de mise en correspondance
de caractéristiques spatiales (feature matching) et donc sont sensibles à l’étape d’extraction
de ces caractéristiques. Pouvoir s’acquitter de cette étape avec un modèle d’apprentissage
profond, qui est justement guidé par les données fournies pour extraire les caractéristiques
pertinentes pour la tâche dédiée, est un grand avantage.
Parmi les nombreux avantages des indices de végétation en télédétection, la précision des
données et le contrôle à distance sont les principaux moteurs de l’adoption de la technologie.
IV. Avantages et inconvenant de la télédétection
Comme toute autre méthode de collecte et d’analyse de données, la télédétection a ses
avantages et ses limites.
Parmi les nombreux avantages de la télédétection, on peut citer :
 Capacité à couvrir d’immenses zones, avec l’ajout d’une répétabilité, est un outil
inestimable pour les études régionales et la détection des changements dans les champs, les
forêts, les plans d’eau, et beaucoup d’autres.

La télédétection facilite l’acquisition de données à diverses échelles et résolutions.

Les images à faible ou moyenne résolution sont souvent accessibles gratuitement.

Les images composites en couleur provenant de la télédétection offrent des
représentations nettement plus précises du paysage sous-jacent qu’une image à une
seule bande ou qu’une photo prise depuis un avion.

Les données de télédétection sont aisément traitées et interprétées par des
ordinateurs pour diverses applications pratiques.

Les données recueillies par les satellites peuvent être fournies sous de multiples
formats, il est simple de les intégrer à d’autres ensembles de données en vue de
prendre des décisions plus éclairées.
Voici les limitations de la télédétection :

Lorsqu’elle est employée pour l’étude détaillée de petites zones, la télédétection
de pointe peut engendrer des coûts substantiels.

Les systèmes actifs de télédétection, tels que les radars, émettent des
rayonnements électromagnétiques pouvant interférer avec l’objet de l’étude.
Cependant, il est souvent possible de les remplacer par des solutions optiques non
perturbantes. Un exemple est la constellation EOS SAT, où le premier satellite de
télédétection optique, EOS SAT-1, surveille actuellement des zones agricoles et
forestières.

Lors de l’analyse d’une image, il est crucial de garder à l’esprit qu’elle peut être
influencée par des facteurs autres que ceux qui sont mesurés.

Il existe un risque d’erreur de classification si des phénomènes distincts examinés
semblent identiques. C’est pourquoi l’expertise d’un professionnel est nécessaire
pour une analyse précise de l’image.

Une formation spécifique est requise pour utiliser correctement les outils de
télédétection, ce qui peut entraîner des coûts plus élevés à long terme. En
revanche, si vous optez pour l’analyse de vos données via une plateforme de
traitement d’images comme EOSDA LandViewer, cela peut être abordable, voire
gratuit.
Image de télédétection de la région de San-Francisco sur EOSDA Landviewer.
V. Conclusion
En somme, l’évolution de la technologie de télédétection et les outils d’indices de
végétation ont apportés des améliorations significatives dans la collecte, le traitement
et l’analyse des données à distance. Elles permettent aux cultivateurs de surveiller la
santé des cultures, évaluer leur productivité et même suivre les changements
environnementaux.
Références
Landsat Soil Adjusted Vegetation Index. U.S. Geological Survey.
[1] Jeppesen, J. H., Jacobsen, R. H., Inceoglu, F., & Toftegaard, T. S. (2019). A cloud detection algorithm for satellite imagery based on deep
learning. Remote sensing of environment, 229, 247-259.
[2] Li, Y., Chen, W., Zhang, Y., Tao, C., Xiao, R., & Tan, Y. (2020). Accurate cloud detection in high-resolution remote sensing imagery by weakly
supervised deep learning. Remote Sensing of Environment, 250, 112045.
[3] Huang, W., Xiao, L., Wei, Z., Liu, H., & Tang, S. (2015). A new pan-sharpening method with deep neural networks. IEEE Geoscience and Remote
Sensing Letters, 12(5), 1037-1041.
[4] Xing, Y., Wang, M., Yang, S., & Jiao, L. (2018). Pan-sharpening via deep metric learning. ISPRS Journal of Photogrammetry and Remote Sensing,
145, 165-183.
[5] Yang, S., Wang, M., Chen, Y., & Sun, Y. (2012). Single-image super-resolution reconstruction via learned geometric dictionaries and clustered
sparse coding. IEEE Transactions on Image Processing, 21(9), 4016-4028.
[6] Wei, Y., Yuan, Q., Shen, H., & Zhang, L. (2017). Boosting the accuracy of multispectral image pansharpening by learning a deep residual network.
IEEE Geoscience and Remote Sensing Letters, 14(10), 1795-1799.
[7] Kim, J., Kwon Lee, J., & Mu Lee, K. (2016). Accurate image super-resolution using very deep convolutional networks. In Proceedings of the IEEE
conference on computer vision and pattern recognition (pp. 1646-1654).
Sunil Kumar. Principles of Remote Sensing. National Water Academy in Pune.
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