Le niveau de vie de la population s’effondre subitement. La misère progresse, des
manifestations de chômeurs partout dans le pays, des soupes populaires, une véritable
détresse des populations. Des bidonvilles apparaissent aux abords des grandes villes
américaines ; ils sont nommés par dérision « hoovervilles » du nom du président Américain.
Par son étendue, sa profondeur, sa durée, la crise déclenchée en 1929 se mue en une
dépression qui affecte en profondeur la société américaine, C’est la Grande Dépression.
II- Une crise qui se mondialise
1)-De la crise américaine à la crise mondiale, comment se diffuse la crise ?
L'interdépendance des économies et la place des États-Unis dans le système économique
mondial sont à l'origine de l'extension rapide des difficultés aux pays industrialisés.
Le rôle des mouvements de capitaux et la crise financière internationale
Les Etats-unis ont besoin de capitaux et réclament le remboursement des prêts faits par
les pays européens pendant la guerre.
Les entreprises américaines elles aussi rapatrient leurs capitaux afin de faire face aux
difficultés financières.
Cela a pour conséquence de fragiliser les banques en Europe (faillites de banques en
Autriche, en Allemagne…) Les faillites bancaires se multiplient comme le Kredit Anstalt de
Vienne en mai 1931 et la Danat Bank allemande en juillet 1932. L’Europe plonge dans une
crise financière !
Le retrait des capitaux Américains à partir de 1930 déstabilise les économies européennes
qui, à des rythmes différents, sont touchées par la crise et la dépression.
Le rôle du commerce
D’autre part Les E-U adoptent une politique de protectionnisme économique. Ils veulent
limiter les importations, pour favoriser leurs productions intérieures, et pour freiner
l’entrée sur leur territoire de produits étrangers. Donc ils augmentent les droits de douane,
en juin 1930, les États-Unis portent les droits de douane à 52 % de la valeur du produit. De
nombreux autres pays touchés par la crise font de même. Et donc le commerce international
se rétracte.
Entre 1929 et 1932, le commerce mondial diminue du quart en volume et de près des deux
tiers en valeur du fait de la baisse des prix.
La contraction générale des marchés et le manque de capitaux entraînent la baisse des prix,
la réduction de la production, donc l’aggravation du chômage qui provoque une nouvelle
diminution de la demande, etc. Comme aux États-Unis, la crise nourrit la crise.
2) Les différents États ne sont pas touchés de la même manière :
La crise dépend de leurs liens économiques avec les États-Unis, ou du degré de
financiarisation de leur économie et de leur lien avec le commerce mondial.