nombreux emprunts appartenant à plusieurs lexiques différents, par
exemple le mot “étoupé” (vers sept) appartient au lexique de la marine.
Ronsard n'hésite également pas dans ce poème, à mélanger les registres
savants au registres de la vie quotidienne nous pouvons le constater au
vers dix: “Un œil triste et mouillé”, dans cet extrait (qui est une
synecdoque) nous pouvons voir qu’il n’y a aucun obstacle et aucune
sévère difficulté de compréhension. Mais, en revanche certaines références
utilisées sont beaucoup plus complexes, exemplairement l’extrait: “Que le
trait de la mort sans pardon a frappé”(vers trois). Cette synecdoque est
difficile à analyser car il n’est pas évident de dire avec certitude la
référence utilisée par l’écrivain, la compréhension de ce genre d’extrait
requiert un certain nombre de connaissances; Pour justifier les faits donnés
l’écrivain a lui-même expliqué que: “l’enrichissement de la langue est une
mission qu’ils (les auteurs de la Pléiade) se sont donné”. Ensuite dans ce
poème, le poète fait preuve d’une extrême créativité lors de l’écriture de ce
texte; il utilise le sonnet de Marot en le modernisant grâce à de
nombreuses techniques: Tout d’abord il choisit l’alexandrin plutôt que le
décasyllabe de Marot. Il a également modifié l’organisation des strophes:
nous pouvons retrouver dans son sommet trois quatrains et un distique
tandis que le sonnet de Marot est composé de deux quatrains et deux
tercets. Mais Pierre de Ronsard a tout de même respecté le schéma des
rimes donné par Marot en ajoutant une difficulté par l’alternance des rimes
féminines et masculines à chaque fin de vers.Donc non seulement Ronsard
ne se contente pas d’emprunter un modèle, mais il le revisite en faisant
preuve d’une grande créativité afin de faire ,encore une fois, de la langue
française une langue poétique à l’égale des autres langues ancienne.
Afin d’illustrer les idées donnés nous pouvons nous inspirer du cinquième
et du sixième vers du poème:
“Adieu plaisant soleil , mon oeil est étoupé,
Mon corps s’en va descendre où tout se désassemble.”
Enfin à la fin de sa vie, Ronsard fait preuve d’un extrême raffinement.
Nous pouvons lire le récit de manière verticale mais aussi horizontalement,
ce qui fait de ce texte un récit prosodique. Le poète est aussi capable à
l’aide des moyens propres de la poésie de produire du sens de manière très
particulière, nous en avons un très bon exemple au vers 2: “Décharné,