Telechargé par Joseph Kasongo

Exposé sur le paradoxe de tranquillité et deuxième choc pétrolier

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Premier travail sur le paradoxe de tranquillité
En plus des chocs d’offre et de demande qui concernent la sphère réelle de l’économie, les
fluctuations peuvent aussi être causées par les phénomènes financiers, notamment le cycle du
crédit. C’est dans ce cycle de crédit que le professeur nous a tiré ce sujet de paradoxe de
tranquillité et son impact sur la croissance.
Le « paradoxe de la tranquillité » est une expression que l’on doit à l’économiste américain
Hyman Minsky, il développe dans les années soixante-dix l’idée que les crises de
surendettement se préparent lorsque tout va bien et que les agents économiques profitent de la
croissance et des taux d’intérêt bas pour prendre des risques financiers en empruntant parfois
même au-delà du raisonnable. Mais lorsque les taux d’intérêt se retournent à la hausse, en
particulier du fait du resserrement monétaire, l’endettement qui paraissait soutenable, compte
tenu du niveau modéré des taux, devient insupportable et vire au surendettement.
Les économistes sont convaincus que la plupart des crises modernes observées découlent de ce
fameux paradoxe de tranquillité.
L’auteur identifie trois étapes clés dans l’évolution des prises de risque dans la sphère financière
lors du cycle : d’abord la finance prudente, puis l’essor de la finance spéculative et enfin le
développement de la finance Ponzi :
Finance prudente
Au début de la phase d’expansion, on assiste à une confiance limité qu’aux seuls agents jugés
solvables, c’est-à-dire les banques ne prêtent qu’aux agents dont les gains attendus par leurs
projets d’investissement sont supérieurs à leurs emprunts.
A mesure que cette expansion persiste, la confiance commence à se généraliser et la demande
anticipée par les entreprises augmente, les projets d’investissement qui paraissaient moins
rentables ou risqués sont désormais source de profit et d’avantage. Et là les banques se disent
« Haut les mains !!! », ouvrent grand les vannes de crédit et commencent à prêter aux agents
économiques sans même juger leur solvabilité. Leur prise de risque peut donc augmenter sans
paraitre excessive, a priori.
Finance spéculative
Dans cet optimisme qui devient de plus en plus ambiant, la demande de monnaie pour motif de
précaution diminue. La préférence des agents pour la liquidité se déplace vers des actifs moins
liquides. Les prix des actifs augmentent alors sur les marchés financiers. Le développement des
comportements de spéculation est alors vecteur d’augmentation des prix des actifs. Cette
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dynamique génère un mécanisme cumulatif entre effet de richesse (le propriétaire de l’actif va
dépenser davantage quand la valeur de son patrimoine augmente) et demande d’actifs
financiers, les agents vont emprunter pour acheter des actifs, ce qui accentue la hausse des
cours. Une bulle financière se crée.
À ce stade, la crise pouvait être évitée si le gouvernement restreignait la masse monétaire pour
limiter la hausse des cours et éviter l’éclatement de la bulle. Mais l’auteur nous signale ici c’est
déjà trop tard car le pouvoir public a déjà perdu cette capacité suite au développement
d’innovations financières. Il cite les CDO (obligations adossées à des actifs) dont l’émission
pousse à la fois l’offre ainsi que la demande de titres à la hausse. Davantage de crédits sont
distribués et la dynamique de bulle est accentuée.
Face à l’augmentation des charges d’intérêt, un endettement supplémentaire devient nécessaire
pour couvrir les intérêts de la dette antérieure. Il en résulte des ventes forcées d’actifs, physiques
et financiers, pour recouvrer de la liquidité, contribuant à la baisse de la valeur de ces actifs. La
préférence des agents économiques pour la liquidité croît donc, et l’on passe de la « speculative
finance » à la « ponzi finance »
Finance ponzi
Dans cette phase on nous parle des « emprunteurs Ponzi » qui fondent leur capacité de
remboursement sur la vente future des actifs achetés par leurs emprunts. La solvabilité des
banques qui ont pris le risque d’accorder ces crédits est alors conditionnée à la hausse des cours.
La titrisation peut alors diffuser largement ces créances très risquées dans le secteur bancaire.
La bulle financière finit par éclater lorsque les agents se rendent compte que la valeur boursière
des titres est déconnectée de la valeur « réelle » de l’action. Ils vendent alors massivement leurs
actifs et les cours s’effondrent, en ce moment-là on assiste à une offre supérieure à la demande
et on connait tous cette loi-là du marché qui explique l’évolution du prix lorsque l’offre est
supérieure à la demande. Les « emprunteurs Ponzi » et spéculateurs liquident alors leurs actifs
(même à perte) ce qui accroit l’ampleur de la baisse. Les bilans bancaires se dégradent et l’offre
de crédit s’effondre. C’est le « moment Minsky », la crise.
Bref l’expansion est bonne mais elle doit être observée à tout moment, c’est comme ce que le
prof a dit à la dernière séance qu’elle est comme une femme qu’on ne doit pas laisser pendant
une très longue période sans aucune moindre visite sinon vous trouverez autre chose. Les
français disent que la confiance n’exclut pas le contrôle, mais cette expansion euphorisent les
agents jusqu’à oublier que cette expansion n’est pas éternelle et qu’il s’agit d’un simplement
retournement pour basculer tout à la baisse.
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Deuxième travail sur le deuxième choc pétrolier
Qu'est-ce qu'un choc pétrolier ?
Il s'agit d'une hausse importante et rapide du prix du pétrole, ayant des conséquences
négatives sur l'économie mondiale. Les historiens et les économistes estiment que tous les chocs
pétroliers ont eu un effet sur la croissance économique globale. L'impact important du prix du
baril de pétrole sur l'économie mondiale s'explique par le fait que la production industrielle et
les transports sont fortement dépendants de cette matière première depuis la fin de la Seconde
Guerre mondiale.
De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'au début des années 1970, les pays industrialisés
connaissent une période de croissance économique, les Trente Glorieuses. Cette croissance est
facilitée par une source d'énergie peu onéreuse à l'époque : le pétrole appelé aussi l’or noir. Le
pétrole utilisé en Europe est principalement extrait au Moyen-Orient.
En 1979, après une période de stabilisation du prix du pétrole, qui a été multiplié par quatre en
comparaison à son cours d'avant 1973, une nouvelle période de tension débute dans les pays du
golfe Persique. Les prémices de la révolution iranienne, qui aboutit à la destitution du Shah,
encouragent les compagnies pétrolières à augmenter la demande de pétrole auprès des pays du
Moyen-Orient, ce qui fait augmenter le prix du baril. Le prix atteint des sommets par la suite,
avec la chute du Shah et l'arrivée au pouvoir des islamistes en Iran qui mène à la guerre IranIrak, deux importants pays producteurs et exportateurs de pétrole. Cette guerre amplifie la
hausse des prix du pétrole, déjà amorcée quelques mois plus tôt du fait de l'agitation en Iran.
Quelles sont les conséquences du second choc pétrolier ?
Ce deuxième choc pétrolier provoque une nouvelle augmentation du coût de l'énergie dans les
pays industrialisés, ce qui les incite de nouveau à trouver d'autres sources d'énergie et à
améliorer le rendement énergétique des installations. Dans les pays producteurs, et en
particulier en Arabie saoudite, Emirats Arabes Unis ainsi qu’en Koweït, l'augmentation du prix
du baril se traduit par des recettes importantes, qui permettent de moderniser les infrastructures,
mais aussi d'investir dans le tourisme et le secteur financier partout dans le monde. Toutefois,
la baisse de la consommation de pétrole dans les pays occidentaux provoque un contre-choc
pétrolier dans les mois qui suivent.
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