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dynamique génère un mécanisme cumulatif entre effet de richesse (le propriétaire de l’actif va
dépenser davantage quand la valeur de son patrimoine augmente) et demande d’actifs
financiers, les agents vont emprunter pour acheter des actifs, ce qui accentue la hausse des
cours. Une bulle financière se crée.
À ce stade, la crise pouvait être évitée si le gouvernement restreignait la masse monétaire pour
limiter la hausse des cours et éviter l’éclatement de la bulle. Mais l’auteur nous signale ici c’est
déjà trop tard car le pouvoir public a déjà perdu cette capacité suite au développement
d’innovations financières. Il cite les CDO (obligations adossées à des actifs) dont l’émission
pousse à la fois l’offre ainsi que la demande de titres à la hausse. Davantage de crédits sont
distribués et la dynamique de bulle est accentuée.
Face à l’augmentation des charges d’intérêt, un endettement supplémentaire devient nécessaire
pour couvrir les intérêts de la dette antérieure. Il en résulte des ventes forcées d’actifs, physiques
et financiers, pour recouvrer de la liquidité, contribuant à la baisse de la valeur de ces actifs. La
préférence des agents économiques pour la liquidité croît donc, et l’on passe de la « speculative
finance » à la « ponzi finance »
Finance ponzi
Dans cette phase on nous parle des « emprunteurs Ponzi » qui fondent leur capacité de
remboursement sur la vente future des actifs achetés par leurs emprunts. La solvabilité des
banques qui ont pris le risque d’accorder ces crédits est alors conditionnée à la hausse des cours.
La titrisation peut alors diffuser largement ces créances très risquées dans le secteur bancaire.
La bulle financière finit par éclater lorsque les agents se rendent compte que la valeur boursière
des titres est déconnectée de la valeur « réelle » de l’action. Ils vendent alors massivement leurs
actifs et les cours s’effondrent, en ce moment-là on assiste à une offre supérieure à la demande
et on connait tous cette loi-là du marché qui explique l’évolution du prix lorsque l’offre est
supérieure à la demande. Les « emprunteurs Ponzi » et spéculateurs liquident alors leurs actifs
(même à perte) ce qui accroit l’ampleur de la baisse. Les bilans bancaires se dégradent et l’offre
de crédit s’effondre. C’est le « moment Minsky », la crise.
Bref l’expansion est bonne mais elle doit être observée à tout moment, c’est comme ce que le
prof a dit à la dernière séance qu’elle est comme une femme qu’on ne doit pas laisser pendant
une très longue période sans aucune moindre visite sinon vous trouverez autre chose. Les
français disent que la confiance n’exclut pas le contrôle, mais cette expansion euphorisent les
agents jusqu’à oublier que cette expansion n’est pas éternelle et qu’il s’agit d’un simplement
retournement pour basculer tout à la baisse.