composition andromaque

Jean racine est un des plus grands dramaturges du 17ème siècle. Il s’impose en écrivant de
nombreuses tragédies telle que Britannicus ; Phèdre ou encore Andromaque. Cependant,
Ses pièces ne sont pas seulement tragiques et peuvent aussi être pathétiques. Ce que nous
retrouvons très bien dans l’acte 5 scène 1 d’Andromaque ou Hermione, amoureuse est
promise de Pyrrhus, fait un long monologue à la suite de l’annonce des noces de Pyrrhus et
d’Andromaque. Dans lequel, Hermione suscite les émotions du public a l’aide du registre
tragique et Pathétique. Comment Racine utilise-t-il les registres tragiques et pathétiques ?
Dans un premier temps, nous étudierons le côté pathétique de la scène en observant les
sentiments d’Hermione et en analysant sont But. Puis, nous nous pencherons sur le tragique
de ce monologue en relevant la présence du doute de la douleur et de la mort ainsi que celle
de la faute d’Hermione.
Dans le monologue de l’acte 5, scène 1 les sentiments d’Hermione sont contradictoires.
En effet, nous pouvons remarquer l’amour d’Hermione envers Pyrrhus grâce au champs
lexicale de l’amour V1423 « cœur » V1422 « amour » V1424 « plaisir » V1422 « aime ».
Cependant, des questions rhétoriques telles que V1396 «ne puis-je savoir si j’aime ou si je
hais ? » nous font comprendre la haine d’Hermione à l’égard de Pyrrhus. De plus, nous
pouvons aussi ressentir la colère d’Hermione V1409 « ma rage » aussi exprimée à l’aide
D’exclamations V1397 « le cruel !» V1417 « l’ingrat ». Cette colère s’oppose à sa tristesse
sentie avec des questions rhétoriques V1494 « quel chagrin me dévore ? ». L’expression de
ces nombreux sentiments contradictoires permet de susciter l’émotion du public afin qu’ils se
mettent à la place d’Hermione pour que le récit soit vivant. Pour conclure, Hermione ressent
de l’amour ; de la haine ; de la colère et de la tristesse exprimer parfois violement afin que le
spectateur ne s’ennuie pas, que le monologue soit vivant.
Avec ce monologue Hermione a un but. En effet, elle essaye de convaincre le public mais
surtout elle veut se convaincre elle-même que tuer Pyrrhus est la meilleure des solutions.
Pour cela, elle commence prendre le rôle de la victime V1403 « et je le plains encore ? »
V1413 « mes bontés passées ». De cette façon elle partage ses émotions et fait ressentir au
public l’injustice qu’elle subit afin qu’il se range de son côté. De plus, elle met en avant
l’indifférence et la cruauté de Pyrrhus à son égard et le fait passer pour un monstre, pour le
méchant à l’aide d’exclamation, de question rhétorique et de vocabulaire péjoratif V1397 «
Le cruel ! de quel œil il m’a congédié ! » V1399 « L’ai-je vu se troubler et me plaindre un
moment ? » V1409 « Le perfide triomphe » V1417 « l’ingrat ! ». Afin, de justifier le meurtre de
Pyrrhus. Enfin elle utilise des questions rhétoriques qui confirment la légitimité du meurtre
mais qui la place encore une fois en position de victime en se remettant elle-même en doute
V1402 « semblait-t-il seulement qu’il eût part à mes larmes ? ». Ces questions rhétoriques
servent aussi à impliquer le spectateur afin qu’il prenne part au débat et qu’il vive de la même
façon qu’Hermione la prise de cette décision. Pour conclure, à l’aide de ce monologue
Hermione a pour but de convaincre le public ; de le faire prendre part a la décision et de se
convaincre elle-même, qu’il est bon de tuer Pyrrhus, en se faisant passer pour la victime et
Pyrrhus pour un monstre.