frauduleuses estime cependant que la situation actuelle est préoccupante. « Environ 75% du
bois destiné au marché intérieur est produit par des opérateurs de tronçonneuses travaillant
sans titre-en d’autres mots, illégalement », estime une étude du Center for International
Forestry Research (Cifor) menée en 2011. Pour cette ONG, l’État camerounais ne tire aucun
profit de ce commerce pratiqué dans le maquis. Il faudra cependant sortir rapidement de cette
zone de crise.
La Banque Mondiale estime par exemple que l'exploitation forestière clandestine à elle
seule cause une perte annuelle supérieure à 10 milliards de dollars américain sur le marché
mondial (FAO, 2012). D’autres conséquences de l’exploitation forestière clandestine incluent
la dégradation de l’environnement et les effets socio-économiques tels que des énormes pertes
d’emplois, et moins de possibilités d’accéder aux produits forestiers non ligneux qui servent à
l’alimentation et procurent des revenus aux populations vivant à proximité de la forêt
(Contreras-Hermosilla2001). Il ajoute en disant que la disponibilité de bois illégalement
prélevé diminue également la rentabilité des stocks de bois récolté légalement et des
industries qui en dépendent. L'un des principaux moteurs de cette industrie corrompue,
destructrice et économiquement appauvrissant, est la demande de bois bon marché des pays
importateurs qui choisissent d'ignorer ce qui se passe dans la forêt et de poursuivre
tranquillement ce commerce (Greenpeace, 2005).Nous dirons également que, La disponibilité
de bois illégalement prélevé diminue également la rentabilité des stocks de bois récolté
légalement et des industries qui en dépendent.
C'est ainsi que l'État camerounais s'est aligné à l'initiative FLEGT issue du programme
d'action du G8 contre l'exploitation forestière illégale en 1998 visant à concrétiser
l'engagement international et à renforcer les capacités d'application des lois forestière,
particulièrement face à l'exploitation forestière illégale et au commerce des produits issus de
ces activités. C'est dans cette optique qu'en mai 2003, la Commission Européenne a élaboré
un Plan d'action FLEGT qui prévoit la mise sur pied d'accord de partenariat volontaire (APV).
La présente étude, porte sur l’étude d’impact que l’exploitation clandestine ou illégale du
bois d’œuvre et les produits forestier exerce sur la biodiversité forestière et le développement
socio-économique dans la localité de Ma’an, contribuant ainsi à la l'application des lois au
sein du cadre juridique et institutionnel existant et à promouvoir la bonne gouvernance pour la
conservation de la biodiversité forestière en pleine extinction, au stockage du carbone pour
améliorer les conditions climatiques et environnementales locales d’une part et mondiale
d’autre part, atténuer voire mettre fin à l'exploitation illégale des forêts, ceci pour un
développement durable qui se veut efficace. Cet état des choses nous conduit de ce fait à nous