Les attributs de chasseurs dans les insignes de l’armée de l’air 1

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Les attributs de chasseurs dans les insignes de l’armée de l’air
Ce sujet n’a jamais été abordé. Nous allons évoquer l’histoire de quatre escadrilles de la Grande
Guerre ayant eu sur ces insignes d’unité le cor de chasse. Il s’agit d’illustrer ces aviateurs ayant
collaboré de très près avec les bataillons de chasseurs ou ayant des chefs issus des chasseurs à pied.
Escadrille HF 7 MF 7 SOP 7 BR 7
L’historique de l’escadrille 7
Créée en décembre 1912, à Verdun, l'escadrille 7 est dotée, lors de sa constitution, de biplans
Henri Farman HF 16 puis HF 20, d'où sa dénomination de HF 7. Cette escadrille, qui était placée sous
le commandement du général gouverneur de la place de Verdun, est chargée d'assurer la protection de
cette région fortifiée. Servie par sept pilotes dont quatre officiers, la HF 7 est surtout utilisée pour des
missions de reconnaissance d'armée dès le début de la guerre. Elle est alors sous les ordres du CNE
Adrien Gauthier, février 1913.
Du 7 au 11 août, la HF 7 participe à la bataille d’Alsace : offensive en Haute Alsace, la prise de
Mulhouse puis le repli dans le secteur de Belfort.
Le 13.08.1914, l’escadrille est affectée à la 3e armée. Les équipages de l'unité accomplissent de
nombreuses missions de reconnaissance lointaine et participent à la bataille des Ardennes : sur la
Chiers et la Crusnes, le repli sur la Meuse, de Verdun à Sassey/Meuse. Le 26.08.1914, l’escadrille
part pour Varenne. Du 1er au 6 septembre, c’est le repli de Souilly à Vaubécourt – Labeyourt.
Un de ses pilotes, le LTN René Roeckel, détruit un Zeppelin au sol à l'aide de fléchettes en acier
équipées de balles Bon. Un autre pilote, Adolphe Pégoud, se fait remarquer avec des sorties de
reconnaissance et de bombardement au cours desquelles il utilise des obus de 75 mm dotés
d'empennages.
Du 2 au 15 septembre, l’HF 7 réalise les premières missions de réglage d’artillerie de la guerre, au
profit au 6 e Corps d'armée. Elle est dans les secteurs de Vaubécourt et de Bar-le-Duc. La précision
des observations fournit à l'artillerie permet de détruire onze batteries appartenant au 16e Corps
allemand. Ce résultat exceptionnel vaudra une lettre de félicitation du général Joffre, commandant les
armées françaises en campagne. Elle est ensuite renvoyée sur Verdun (15.09.1914-17.05.1915),
elle participe activement à la bataille de Saint-Mihiel.
Le 08.09.1914, le LTN Roeckel avec le SLT pilote CHATELAIN et le LTN observateur MINGAL
viennent de détruire la moitié de l’artillerie du 16e corps d’Armée allemand dans la région de
Thiaucourt Le 10.09.1914, volant à 300 mètres au-dessus des lignes, l’appareil du LTN Roeckel est
criblé et aperçoit une division bavaroise dans la région de Vaux-Marie. Il la signale à l’artillerie :
deux jours plus tard, en avançant, nous comptions 4 800 cadavres de Bavarois.
Maintenant équipée d'avions Maurice Farman MF 7 et MF 11, elle prend la dénomination de MF 7.
Elle est engagée dans les combats sanglants de la crête des Eparges à partir de février 1915. En juillet
1915, une escadrille est affectée à chaque corps d'armée, le 6ème Corps d'armée reçoit la MF 7. Elle
stationne désormais à Ancemont (Meuse) et restera liée à cette grande unité jusqu'à la fin de la guerre.
Du 01.08 au 05.09.1915, la MF 7 est à l’instruction dans la zone du camp de Ville-en-Tardenois.
C’est à cette occasion que le CNE Roeckel fait les premiers essais de liaison d’infanterie et
d’artillerie.
Elle est ensuite affectée du front de Champagne, elle réalise des reconnaissances pour préparer
l'offensive française qui débutera dans la région le 25 septembre 1915. Elle évolue dans les secteurs
de la butte de Souain et de la ferme Navarin.
Le 01.10.1915, elle stationne au bivouac « Marchand » situé au sud de Suippes. En décembre, elle est
à Bussy-le Château, près de Suippes.
La MF 7 reste dans cette région jusqu'au 4 juin 1916, pour être mise au repos à Courtisols, dans la
Marne.
Le 6e Corps d'armée est envoyé sur Verdun les Allemands tentent de percer les lignes françaises.
Du 15.06 au 01.08.1916, elle est engagée dans la bataille de Verdun et réalise les réglages de
l'artillerie française sur les forts de Vaux et Douaumont. Ses secteurs d’évolution sont Damloup, la
route Fleury-devant Douaumont et Douaumont.
D'abord envoyée sur la Fère-en-Tardenois pour être mise au repos, elle prend part, du 18.09 au
23.12.1916, à l'offensive de la Somme dans la région de Péronne. La MF 7 est engagée dans les
secteurs de la ferme de bois l’Abbé et au sud de Bouchavesnes.
Après trente mois à la tête de la 7e escadrille, le capitaine René Roeckel laisse sa place au capitaine
Saqui-Sannes. Affectée à la Ve Armée, l'escadrille reçoit des Sopwith 1A2 et un Caudron R 4. Elle
prend l'appellation de SOP 7 et participe à l'offensive sur le Chemin des Dames, du 16.04 au
28.06.1916. Elle est engagée dans les secteurs de Soupir, du Chemin des Dames vers l’épine de
Chevregny. A la fin de la bataille, la SOP 7 est envoyée au Plessis-Belleville pour prendre en compte
des Bréguet XIV A2, une version de reconnaissance.
L'escadrille change encore de nom et devient la BR 7. Elle est envoyée sur le front des Vosges, du
29.06.1917 au 20.01.1917, elle se trouve dans les secteurs entre Leimbach et La Chapelotte. Du
01.10 au 31.12.1917, elle est stationnée à Romagny (territoire de Belfort).
Les Allemands passant à l'offensive en Picardie, le 6e Corps d'armée est envoyé sur l'Oise, en mars
1918, et restera dans ce secteur jusqu'en mai. Elle est à la bataille de l’Avre (combats en retraite et
occupation des plateaux à l’ouest de Montdidier).
Lorsque l'armistice est signé, la BR 7 est stationnée à Bruthécourt-aux-Chênes elle prépare la
grande offensive qui s’organise en Lorraine.
Peu de temps après l'armistice, le 19 novembre 1918, la "7" gagne le terrain de Lorquin, près de
Sarrebourg.
Le 25 novembre 1918, elle part pour l'Alsace à Haguenau puis à Mittelbronn et arrive en Allemagne
en mai 1919, en mission d'occupation des pays rhénans ; elle y restera jusqu'en juillet 1919, étant
stationnée successivement à Bühl, Spire et Neuhof.
De retour en France, l'escadrille passe par Colmar, Belfort, Vesoul et Gray pour s'installer à partir du
3 août 1919 à Dijon-Longvic.
Le 3 août 1919, elle arrive sur le terrain de Dijon-Longvic elle devient, le 1er janvier 1920, la 7e
escadrille du 2e Régiment d'Aviation d'Observation. Le 1er août de la même année, la 7e escadrille
passe au 32e RAO.
L'escadrille 7 a d'abord été affectée à la 1e armée puis à la 3e pour finalement être liée jusqu'à la fin de
la guerre, au 6e Corps d'armée, à partir du 15 mai 1915.
Les insignes de l’escadrille 7
Le premier insigne de l'Escadrille 7, un cor de chasse, a été adopté par le capitaine René Roeckel,
originaire du corps des Chasseurs, qu'il fait d'abord peindre sur son Nieuport. Plus tard en 1917,
l'unité adopte cet insigne en lui ajoutant des ailes déployées et une croix de guerre.
Premier insigne peint sur le fuselage - Un cor de
chasse choisit par le Capitaine Roeckel, originaire du
corps des Chasseurs, a été peint sur son Nieuport en
1916
(Dessin Albin Denis)
Insigne en argent moulé de l'escadrille BR 7 - 1er
modèle
(Collection Jean-René Bottelin)
Insigne métallique du GO I/32
Epoque d'octobre 1932 à janvier 1938
Cet insigne réunit les emblèmes des deux escadrilles
composant le GO I/32 à cette époque :
- la 1ère escadrille (BR 35 de la GG)
- 2ème escadrille (BR 7 de la GG)
(Collection Albin Denis).
GO : Groupe d’Observation
Le drapeau de l’escadrille 7
Drapeau de l'escadrille BR 7 en SOP 7 en 1917
(Collection Photo LTN Marcel Baulier transmise par Dominique Baulier, son petif-fils. Site
http://albindenis.free.fr)
Les chasseurs à pied dans l’escadrille 7
Capitaine Roëckel René Hubert :
Né le 25.11.1886 à Caen (Calvados)
Unité d'origine : 144e RI puis un bataillon de chasseurs
Commandant de l'escadrille MF 7 de la fin 1914 au 01.03.1915 et du
05.05.1915 au 06.01.1917
Chevalier de la Légion d'Honneur, le 4 septembre 1914 - Quatre
victoires homologuées à l'escadrille MF 7 - Cinq citations à l'ordre
de l'armée et une à l'ordre du corps d'armée
Décédé à l'hôpital militaire de Dunkerque, le 15 août 1917 des
suites de ses blessures survenues lors d'un accident d'avion, le 15
août - Il appartenait alors au secrétariat d'état à l'aéronautique
Une de ses citations : "A fait preuve d'énergie et de sang-froid dans
l'exécution d'une reconnaissance exécutée sous un feu violent de
l'artillerie ennemie. Atteint à 1.800 mètres par les obus, est tombé
près des lignes ennemies. Malgré la grêle de balles et d'obus, a pu,
grâce à son admirable sang-froid, ramener dans nos lignes, son
appareil déséquilibré, percé de nombreuses balles, et rapporter les
renseignements qu'il avait recueillis au cours de sa mission."
RIBIER Léon
Né le 24.11.1893
Profession avant la mobilisation : étudiant
Passé à l’aviation le 28.12.1916 comme élève pilote
Brevet militaire de pilote obtenu le 26.03.1917
Parcours militaire : 12e Rgt Dragons, 28e BACP, Ambérieu, Avord, Istres, F7, R210
Affectation : F7, R210
Escadrille DO 14 MF 14 F 14 AR 14 SAL 14
Historique de l’escadrille 14
Formée le 18.12.1914 sur avions Dorand DO 1, la DO 14 est la seconde escadrille de l'aéronautique
militaire française à porter ce numéro. Commandée par le CNE André Brault, l'escadrille, sous
commandement de la 4e armée, est affectée au détachement d'armées des Vosges (D.A.V.), le
29.12.1914. Elle y restera jusqu'au 01.11.1917.
Dotée de Maurice Farman MF 11 en janvier 1915, la MF 14 opère sur le front des Vosges elle
prend part aux attaques locales sur le Hartmannswillerkopf et le Reichackerkopf. Elle réalise de
nombreuses missions d'observation dans le secteur du Linge, entre juin et août 1915.
En novembre, elle perçoit des MF 11 bis, à moteur de 130 ch, qui sont immédiatement engagés sur le
Hartmannswillerkopf où les Français et les Allemands se livrent des combats acharnés.
Le 25.04.1916, elle participe activement aux combats de La Chapelotte.
Après avoir volé sur Farman F 40 et Nieuport 12, à partir d'août 1916, l'escadrille passe sur avion
Dorand AR.1, en septembre 1917. De février au 01.11.1917, elle combat avec la 127e DI.
Elle est envoyée sur le front d'Italie avec la 46e division d'infanterie alpine, le 03.11.1917. Intégrée à
la Ve Armée, elle participe à l'attaque et à la prise du Monte Tomba.
Rentrée en France, le 26.03.1918, l'AR 14 devient escadrille organique de la 46e DI alpine. Elle reste
unie à cette division jusqu'à la fin de la Grande Guerre. Du 12.05 au 30.06.1918, elle est engagée dans
la 3e bataille des Flandres au sein du 14e Corps d'armée intégré au tachement d'armées du Nord.
Elle évolue dans le secteur entre la Clytte et la région nord de l’étang de Dickebusch (Belgique). Du
27.05 au 30.06.1918, elle opère dans les secteurs de Dickebusch et du Scherpenberg.
Elle perçoit ses premiers Salmson 2A2, en avril 1918, et devient la SAL 14.
La 46e D.I ayant été transférée à la IVème armée, elle prend part, du 15 au 18 juillet, à la 4e bataille de
Champagne les troupes alliées subissent la dernière offensive allemande du front occidental. Elle
agit de la Main de Massiges à Prunay. Elle poursuit ses combats dans la bataille de Champagne et
d’Argonne (26.09 au 16.10.1918) avec celle de Somme-Py, progression jusqu’à l’Aisne.
L’escadrille est engagée dans la bataille de Mont d’Origny avec le franchissement de l’Oise, la
bataille de la Serre (progression jusqu’à la région nord de Crécy/Serre et l’est de Wassigny puis les
combats au sud-est de Guise, le 30.10.1918. Elle se signale dans les combats pour la prise de Guise,
du 4 au 11.11.1918 avec ceux de la bataille de Thiérache (Baileux, Chimay, Robèche et bois de
Chimay).
Quand la guerre prend fin, la SAL 14 se trouve à Capelle sur la Meuse, sous les ordres de la Ie armée.
Ces équipages ont remporté cinq victoires homologuées pendant la Grande Guerre.
Devenue 3e escadrille du 4e régiment d'observation, le 01.01.1920, cette unité est redésignée 11e
escadrille du 34e régiment d'aviation d'observation, le 01.06.1924, puis 1e escadrille du groupe I/34, le
01.07.1932.
Insignes de l’escadrille 14
Le premier insigne de l'escadrille 14 représentait une croix de Lorraine blanche tréflée, adoptée lors
du stationnement de l'unité en Lorraine pendant l'hiver 1916. Le second insigne adopté, fut une
chimère noire tenant un écusson à croix de Lorraine. Il a été dessiné par le SLT Blanchot, sculpteur
de talent.
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