H. SABRI 5
Preuve.
•Méthode simple Il y en a d(x) arêtes en un sommet xfixé. Pour tout les sommets cela fait donc Px∈V(G)d(x).
Mais avec cette manière chaque arête est comptée deux fois, une fois à chacune de ses extrémités, d’où le
résultat en divisant par 2.
•Preuve par double dénombrement On pose
Z={(x,e)∈V×E:x∈e}⊆V×E
et les deux projections :
p:Z→V
(x,e)7→ x
et q:Z→E
(x,e)7→ e
L’idée est de calculer |Z|de deux manières différentes. D’abord, on rappelle que si f:A→Best une fonction
quelconque, alors :
X
b∈B
|f−1[b]|=|A|
où f−1[b] désigne l’image réciproque de {b} par f(pourquoi ˙
Sb∈Bf−1[b] est une union disjointe?).
Ainsi on obtient :
|Z| = X
x∈V
|p−1[x]| = X
e∈E
|q−1[e]|
Or, |p−1[x]| = d(x) et |q−1[e]|=|{x∈V:x∈e}| = 2. Donc :
X
x∈V
d(x)=X
e∈E
2=2|E|
Remarque 2.
— Un sommet de degré 0est appelé sommet isolé.
— Un graphe tel que : ∀x∈V,d(x)=kest dit graphe k-régulier.
— Le graphe complet Knest un graphe (n−1)-régulier.
Exercice 1.1
Montrer que dans un graphe le nombre de sommets d’ordre impairs est toujours pair. En particulier un
graphe k-régulier avec kimpaire est un graphe d’ordre pair.
Voici quelques exemples comme application :
1. Est-il possible de relier 15 ordinateurs en réseau de sorte que chacun soit relié à exactement 3 autres?
2. Une ligue de football comprenant 11 clubs organise un tournoi. Pour gagner du temps on décide que chaque
équipe ne jouera que la moitié des matches possibles. Comment organiser le tournoi?
Proposition 1.1
Soit G=(V,E) un graphe (simple) d’ordre n≥2. Alors :
∃u,v∈V,u̸= v:d(u)=d(v)
Preuve. Supposons le contraire, c’est-à-dire ∀u,v∈V;d(u)̸= d(v). Or dans un graphe (simple) on a toujours d(x)∈
{0,1,...,n−1}. Dans ce cas, puisque tous les nsommets ont des degrés distincts, alors il existe une bijection
{d(x): x∈V}←→ {0,1,...,n−1}
Donc, il existe un sommet uavec un degré 0, et un sommet vavec degré n−1, donc vest connecté à tous les autres
sommets du graphe, ce qui signifie que une peut pas être un sommet isolé, d’où une contradiction.