Lycée d’Excellence(LYDEX) Centre des classes préparatoires Benguerir/Maroc MPSI COURS DE CHIMIE MPSI EL FILALI SAID A.S : 2019-2020 Première partie CHIMIE DES SOLUTIONS AQUEUSES 1 CHAPITRE 1 GÉNÉRALITÉS 1.1 Description d’un système fermé en transformation chimique 1.1.1 États de la matière. Notion de transformation • On rappelle que les trois états de la matière sont : solide, liquide et gaz. • On appelle phase un état d’un corps à une température et pression données. • On appelle transformation une évolution d’un système physicochimique d’un état d’équilibre vers un autre état d’équilibre. On distingue trois types de transformation : • Transformation chimique : C’est une transformation aux cours de laquelle il y a cassure de certaines liaisons et formation d’autres liaisons. Exemple Oxydation du methane −− −⇀ CH4 + 2 O2 − ↽ −− 2 H2 O + CO2 • Transformation nucléaire : C’est une transformation dans le noyau de l’atome. Exemple Radioactivité α A −−→ AZ –– 24Y + 42He ZX − • Transformation physique : C’est une transformation sans cassure de liaison entre les différents constituants du système physicochimique. Exemple Transformations physiques Condensation Vaporisation Fusion Liquide Solide Gaz Liquéfaction Solidification Sublimation 2 1.1. DESCRIPTION D’UN SYSTÈME FERMÉ EN TRANSFORMATION CHIMIQUE CHIMIE-MPSI Dans le diagramme (P,T) on a : P dP dT dP dT <0 >0 e id u q Li PC de Soli PT C T Gaz TT TC T • T : point triple ; cœxistence des trois phases. • C : Point critique, Au de là de T c on ne peut pas distinguer les phases liquide et vapeur ; on parle de l’état fluide. Exemple Pour l’eau : T T T = 273, 16 ; K PT = 613 ; Pa C TC = 647, 3 ; K PC = 22, 1.106 ; Pa dP > 0 sauf pour l’eau ; gerdT dP manium ; silicium ; bismuth et l’antimoine où pour l’équilibre (S-L) on a < 0 (Voir dT Pour tout changement d’état en diagramme (P, T ), on a courbe précédente). 1.1.2 Grandeurs extensives et intensives 1.1.2.1 Définitions Un système est dit : Isolé : s’il n’échange avec le milieu extérieur ni énergie ; ni matière. Fermé : s’il ne peut échanger avec le milieu extérieur que de l’énergie. Ouvert : s’il échange de la matière avec le milieu extérieur. Homogène : si toutes les variables thermodynamiques varient de manière continues ( eau + sel avant la saturation). ⊲ Hétérogène : certains paramètres varient de manière discontinus ( eau + glace : variation de la masse volumique ρ). ⊲ Isotrope : aucunes propriétés physiques ne dépendent de la direction (localement le système présente une symétrie sphérique). ⊲ ⊲ ⊲ ⊲ [email protected] Page -3- -SAID EL FILALI- 1.1. DESCRIPTION D’UN SYSTÈME FERMÉ EN TRANSFORMATION CHIMIQUE CHIMIE-MPSI 1.1.2.2 Grandeurs extensives Définition Variable extensive Une variable est dite extensive, s’elle peut être définie pour le système entier ou une partie, et qui dépend des dimensions du système, elles sont en général additives. Exemple Variable intensive masse ; volume ; charge ; le courant électrique nombre de particule ; longueur ; → − − surface ; l’énergie ; P ; → σo ; · · · . 1.1.2.3 Grandeurs intensives Définition Variable intensive Une variable intensive est définie en chaque point du système (déduite d’une valeur moyenne ), et elles ne sont pas additives. Exemple T ; P; σ; ρ ; l’indice de réfraction ; concentration ; pH ; · · · 1.1.2.4 Variable intensive . Grandeurs intensives de composition d’une phase Soit un système chimique (Σ) contenant les espèces Ai dont le nombre de moles est ni . On définit : • Concentration molaire de l’espèce Ai par : C(Ai ) = [Ai ] = n(Ai ) ni = V V Avec V le volume du système Σ. La concentration molaire est exprimée en mole/L • Fraction molaire par : xi = x(Ai ) = Avec nT = P i ni n(Ai ) = nT nT ni le nombre de mole total du système Σ. N.B : xi sans unité. • Pression partielle du gaz Ai Pour un mélange de gaz parfait, formé des gaz Ai : Pi = ni RT V ⊲ T : la température absolue du système exprimée en kelvin (K). ⊲ R : la constante des gaz parfaits, exprimée dans le système internationale par : [email protected] Page -4- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 1.2. QUOTIENT DE LA RÉACTION QR . CONSTANTE D’ÉQUILIBRE K J mol−1 K−1 Remarques ⊲ Comme nT = ⊲ De même P i ni alors P = PT = P Loi de Dalton Pi i Pi = xi PT C’est la loi de Dalton Valable pour le gaz parfaits. 1.1.3 Transformation d’un système chimique On modélise la transformation chimique entre les constituants A et B par une réaction chimique, au cours de laquelle ils se forment les constituants C et D ; qu’on représente mathématiquement par : (1) αA + βB ⇋ γC + δD (2) Avec : ⊲ ⊲ ⊲ ⊲ A et B les réactifs. C et D les produits. α, β, γ et δ les cœfficients stœchiométriques. (1) le sens direct et (2) le sens indirect. Parfois on utilise l’écriture conventionnelle suivante : N X ; ν i Ai = 0 i=1 Avec la convention : ◮ νi positif pour Ai produit. ◮ νi négatif pour Ai réactif. 1.2 Quotient de la réaction Qr . Constante d’équilibre K 1.2.1 L’avancement de la réaction ξ (1) Soit la réaction : αA + βB ⇋ γC + δD (2) (R) Lorsque le système évolue pendant le temps dt, la quantité de matière varie. prenons l’exemple suivant : αA to nA (to ) to + dt nA (to + dt) [email protected] + βB (1) ⇋ (2) nB (to ) nB (to + dt) Page -5- γC nC (to ) nC (to + dt) + δD nD (to ) nD (to + dt) -SAID EL FILALI- 1.2. QUOTIENT DE LA RÉACTION QR . CONSTANTE D’ÉQUILIBRE K CHIMIE-MPSI • Si nréacti f (to ) < nréacti f (to + dt) ⇐⇒ n produit (to ) > n produit (to + dt) =⇒ sens indirect c’est à dire sens (2). • Si nréacti f (to ) > nréacti f (to + dt) ⇐⇒ n produit (to ) < n produit (to + dt) =⇒ sens direct c’est à dire sens (1). • On pose : dn(X) = nX (to + dt) − nX (to ) la variation élémentaire de la quantité de matière de l’élément X , qui peut être positive ou négative. • On appelle l’avancement élémentaire dξ de la réaction la quantité : 1 dξ = dn(X) ν (en ; ; mol) avec ν > 0 pour les produits, et ν < 0 pour les réactifs. Donc pour la réaction (R), on a : − dn(B) dn(C) dn(D) dn(A) =− = = = dξ α β γ δ (α, β, γ, δ) ∈ R∗4 + . Cette quantité est indépendante des constituants Ai ; elle caractérise le déroulement de la réaction dans le système étudié. 1.2.2 Le quotient de la réaction Qr Soit la réaction chimique : (1) ν1 A1 + ν2 A2 + · · · ⇋ ν′1 A′1 + ν′2 A′2 + · · · (2) On appelle le quotient de la réaction avec toutes les espèces sont en solution diluée, la grandeur sans dimension Qr définie par : N [A′ ] ν′ Q i i Co Co i=1 Co = Qr (T, t) Qr = = N [A1 ] ν1 [A2 ] ν2 Q [Ai ] νi ··· Co Co i=1 Co [A′1 ] ν′1 [A′2 ] ν′2 ··· Avec : Co = 1 ; mole/L la concentration standard. On tire que le quotient de la réaction est une grandeur sans dimension qui dépend des concentrations de toutes les espèces en solution ainsi la température. Remarque Pour ne pas alourdir l’expression du quotient de la réaction, on remplace la concentration standard par sa valeur sans oublier que le quotient de la réaction est une grandeur sans dimension. [email protected] Page -6- -SAID EL FILALI- 1.2. QUOTIENT DE LA RÉACTION QR . CONSTANTE D’ÉQUILIBRE K 1.2.3 CHIMIE-MPSI La constante d’équilibre K Lorsque le système évolue alors les concentrations varient jusqu’à l’avancement de la réaction atteint sa valeur limite ξ∞ et les concentrations restent constantes : on dit que le système est dans un état d’équilibre. On pose : N Q ν′ [A′i ]eqi i=1 Qr (T, t → +∞) = Qeq (T ) = N Q = K(T ) [Ai ]νeqi i=1 C’est la loi d’action de masse dite aussi loi de Gulderberg et Waage . K(T ) : est une grandeur sans unité, qui ne dépend que de la température, appelée constante d’équilibre. On définit le pK par : pK = − log K ⇐⇒ K = 10−pK Si K est grand alors pK est petit et vice versa 1.2.4 Critère de l’évolution Soit une réaction chimique dont le quotient de la réaction est Qr et de constante d’équilibre K : ◮ Si Qr = K : le système n’évolue pas, il est dans son état d’équilibre. ◮ Si Qr > K : le système évolue dans le sens indirect, c’est à dire sens (2). ◮ Si Qr < K : le système évolue dans le sens direct c’est à dire sens (1). 1.2.5 Quelques propriétés utiles de la constante d’équilibre K • Soit la réaction chimique : (1) αA + βB ⇋ γC + δD (2) ⊲ 1 Kdirect = Kindirect ⊲ Si on multiplie cette équation par un réel p alors : K p = (K) p • Soient deux réactions chimiques R1 et R2 chacune est caractérisée par sa constante d’équilibre K1 et K2 alors : K1 ⊲ K(R1 + R2 ) = K1 × K2 et ⊲ K(R1 − R2 ) = K2 • Soit ξ l’avancement d’une réaction chimique : ⊲ Si ξ → ξmax alors la réaction est dite totale ou quantitative. ⊲ Si ξ → ξmin = 0 alors le système n’évolue pas : il est dans un état d’équilibre. Autrement dit, soit la réaction chimique : A n(t = 0) 100 n(t → ∞) a [email protected] + B (1) ⇋ (2) 100 a Page -7- C 0 100 − a + D 0 100 − a -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 1.3. PROPRIÉTÉS DE L’EAU ◮ Critère 100% : Un réaction est quantitative si 100% des réactifs vont réagir (c’est à dire a =0). K100 → +∞ ◮ Critère 99% : Un réaction est quantitative si 99% des réactifs vont réagir (c’est à dire a =1). 99 × 99 K99 = ≈ 104 1×1 ◮ Critère 90% : Un réaction est quantitative si 90% des réactifs vont réagir (c’est à dire a =10). 90 × 90 K90 = ≈ 100 10 × 10 ◮ Critère 97% : Un réaction est quantitative si 97% des réactifs vont réagir (c’est à dire a =3). 97 × 97 K97 = ≈ 103 3×3 1.3 8O Propriétés de l’eau : K(2)L(6) [ = 104.5◦ , O − H = 0.96Ao •HOH 2δ - O δ+ δ+ H → −µ H 1 • µ = 1.86D avec 1D = 10−29Cm 3 ◮ moment dipolaire est non nul : L’eau est une molécule polaire. ◮ La valeur du moment dipolaire est importante donc son pouvoir ionisant important. • εr ≃ 80 =⇒ F eau = F80air : pouvoir dissociant important Exemple : −µ ) eau ;(→ eau ;(εr ) H − Cl(air) −−−−−−→ H δ+ ....Clδ− −−−−−−→ H + + Cl− . −µ , l’eau solvate les particules chargées (cations et • Grâce a son moment dipolaire → anions). Exemple : solvatation de l’ion ferreux Fe2+ par les les molécules d’eaux. [Fe(H2 O)6 ]2+ [email protected] Page -8- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 1.3. PROPRIÉTÉS DE L’EAU H H O H H H O O H 2+ Fe H H O O H H O H H eau • AB −−→ A+aq + B−aq AB : électrolyte ou soluté H2 O : solvant • Solution aqueuse : le solvant est l’eau . • Lorsque on met un soluté dans l’eau, ses constituants (molécule ou ions) diffuse afin d’homogénéiser la solution : on dit que l’eau à un caractère dispersant. Conclusion: −µ et sa constante diélectrique ε élevés, Grâce à son moment dipolaire → r l’eau est un solvant dispersant, ionisant, dissociant et hydratant. Remarque Pour le proton H + en solution aqueuse est toujours entouré par une molécule d’eau (hydraté) selon la réaction : + H + + H2 O FGGGGGGB GGGGGG H3 O [email protected] Page -9- -SAID EL FILALI- CHAPITRE 2 RÉACTIONS ACIDO-BASIQUES 2.1 Définitions ◮ un acide de Bronsted est une espèce moléculaire ou ionique, susceptible de donner un proton H+ ou de provoquer la liberation d’un proton du solvant : A ⇄ H+ + B acide particule échangée base A et B forment un couple acide base qu’on note A/B. Exemple(s) + − −− −⇀ HBr − ↽ −− H + Br + − −−− −⇀ HNO3 ↽ −− H + NO3 + −−− −⇀ NH4 + ↽ −− H + NH3 + − −− −⇀ C6 H5 OH − ↽ −− H + C6 H5 O + − −− −⇀ CO2 + H2 O − ↽ −− H + HCO3 + −− −⇀ Cu2+ + 2 H2 O − ↽ −− 2 H + Cu(OH)2 Remarque(s) ⊲ L’acide phosphorique est un triacide (polyacide). − −− −⇀ H3 PO4 H+ − ↽ −− + H2 PO4 + 2− −−− −⇀ H2 PO4 − ↽ −− H + HPO4 + 3− −−− −⇀ HPO4 2− ↽ −− H + PO4 ⊲ l’acide sulfurique H2 SO4 est diacide. + − −− −⇀ H2 SO4 − ↽ −− H + HSO4 + − − 2− −− −⇀ HSO4 ↽ −− H + SO4 ◮ une base de Bronsted est une espèce moléculaire ou ionique, susceptible de capter un proton. 10 CHIMIE-MPSI 2.1. DÉFINITIONS Exemple(s) NH3 + H + ⇄ NH4+ + CO2− ⇄ HCO−3 3 +H HCO−3 + H + ⇄ H2CO3 (H2 O + CO2 ).pluie acide • H2 PO4 – /HPO4 2 – jouent le rôle d’un acide et d’une base : ampholyte ou amphotère • CO3 2 – est une dibase. Conclusion: Toute réaction acido-basique résulte de l’échange de la particule H + entre l’acide d’un couple et la base d’un autre couple. Exemple(s) CH3COOH ⇆ H + + CH3COO− NH4+ ⇆ NH3 + H + ) =⇒ CH3 COOH + NH3 ⇄ NH4+ + CH3COO− D’une façon générale.l’équation d’une réaction acido-basique s’écrit : A1 + B2 ⇄ B1 + A2 ◮ L’eau qui joue le rôle du solvant, présente deux couples acide-base : + −−− −⇀ ⊲ H3 O+ / H2 O. H3 O+ ↽ −− H + H2 O + – −−− −⇀ ⊲ H2 O / OH – . H2 O ↽ −− H + OH On conclut que l’eau est un amphotère (ou ampholyte). ◮ pH d’une solution On définit le pH d’un solution diluée par : [H3 O+ ] pH = − log Co avec Co = 1 mol L−1 . Qu’on peut écrire : pH = − log[H3 O+ ] = − log h avec h = [H3 O+ ]. [email protected] Page -11- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.2. CONSTANTE D’ACIDITÉ KA Remarque(s) • [H3 O+ ] en mol L−1 ; • H3 O+ représente H+ solvaté. En effet : + −− −⇀ H3 O+ − ↽ −− H + H2 O • Le pH de l’eau pure à 25oC est égal à 7. Donc [H3 O+ ] = [OH− ] = 10−7 mol L−1 • Le produit ionique de l’eau : Ke = [H3 O+ ][OH− ] = 10−14 ne dépend que de la température. • pKe = − log Ke = pH + pOH (=14 à 25 oC ) avec pOH = − log[OH− ] pH + pOH = pKe 2.2 Constante d’acidité KA + – −− −⇀ Soit la réaction acide-base : HA + H2 O − ↽ −− H3 O + A K[H2 O] = [H3 O+ ][A− ] = KA [HA] Les concentrations en mol L−1 et le solvant est l’eau. KA constante d’acidité, fonction uniquement de la température. On définit le pKA d’un couple A/B comme : pKA = − log KA =⇒ KA = 10−pKA Exemple : l’eau est un amphotère ◮ (H3 O+ /H2 O) . ( + −− −⇀ H3 O+ + H2 O − ↽ −− H3 O + H2 O −− −⇀ A1 + B2 − ↽ −− A2 + B1 [H3 O+ ] KA (H3 O / H2 O) = = 1 =⇒ [H3 O+ ] + pKA (H3 O+ /H2 O) = 0 ◮ (H2 O/OH− ) + − −− −⇀ ↽ −− H3 O + OH H2 O + H2 O − A1 + B2 FGGGGGGB GGGGGG A2 + B1 KA (H2 O/OH− ) = [H3 O+ ][OH− ] = 10−14 =⇒ pKA (H2 O / OH− ) = 14 [email protected] Page -12- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.2. CONSTANTE D’ACIDITÉ KA Remarque(s) Pour les acides plus forts que H + ([HA] 0.pKA < 0) et les bases plus fortes − − que OH ([A ] 0, pKA > 14). On ne peut pas déterminer leurs pKA dans l’eau. On dit qu’ils sont nivelés par l’eau ; il faut utiliser un solvant autre que l’eau. Seules les couples ayant un pKA ∈ [0, 14] peuvent être étudiés dans l’eau. [email protected] Page -13- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.2. CONSTANTE D’ACIDITÉ KA Valeurs des pKA des couples acide-bases à 25o C NOM DE L’ACIDE Formule de l’acide Formule de la base pKA Ion hydronium H3 O+ H2 O 0 – Eau H2 O OH 14 – Nitrique HNO3 NO3 -1 – Sulfurique H2 SO4 HSO4 -3 Chlorhydrique HCl Cl – -3 – Perchlorique HClO ClO -7 + Ion ammonium NH4 NH3 9.2 + Ion anilium C6 H5 NH3 C6 H5 NH2 4,6 – Benzoique C6 H5 CO2 H C6 H5 CO2 4,7 – – Borique HBO2 ou H3 BO3 HBO2 ou H2 BO3 9,2 – Butanoique C3 H7 CO2 H C3 H7 CO2 4,8 – Carbonique H2 CO3 HCO3 6.4 – 2– Ion hydrogénocarbonate HCO3 CO3 10,3 Cyanhydrique HCN CN – 9,2 – Cyanique HCNO CNO 3,5 – Dichloroétanoique CHCl2 CO2 H CHCl2 CO2 1,3 – Ethanoique CH3 COOH CH3 COO 4,8 – Fluorhydrique HF F 3,2 – 2– Ion hydrogénosulfate HSO4 SO4 2 – Hypobromeux HBrO BrO 8,6 – Hypochloreux HClO ClO 7,5 – Hypoiodeux HIO IO 10,6 – Iodique HIO3 IO3 0,8 Méthanoique HCO2 H HCO2 – 3,8 – Monochloroétanoique CH2 ClCO2 H CH2 ClCO2 2,9 – Nitreux HNO2 NO2 3,2 – Orthophosphorique H3 PO4 H2 PO4 2,1 – 2– Ion dihydrogénophosphate H2 PO4 HPO4 7,2 2– 3– Ion hydrogénophosphate HPO4 PO4 12,1 – Oxalique H2 C2 O4 HC2 O4 1,25 – 2– Ion hydrogénooxalate HC2 O4 C2 O4 4,3 – Phénol C6 H5 OH C6 H5 O 9,9 Ion pyridium C5 H5 NH+ C5 H5 N 5,2 – Sullfhydrique H2 S HS 7 – 2– Ion hydrogénosulfure HS S 12,9 – sulfureux H2 SO3 HSO3 1,8 – 2– Ion hydrogénosulfite HSO3 SO3 7,2 2– Trichloroétanoique CCl2 COOH CCl2 CO 1,7 – E.D.T.A H4 Y H3 Y 2 – 2– H3 Y H2 Y 2,7 2– 3– H2 Y HY 6,2 HY3 – Y4 – 10,3 fin du tableau [email protected] Page -14- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.3. DOMAINE DE PRÉDOMINANCE – −− −⇀ • A – + H2 O − ↽ −− OH + HA On définit la constante de basicité comme. KB = On a.KA KB = D’où [HA][OH− ] =⇒ pKB = − log KB [A− ] [H3 O+ ][A− ] [HA][OH− ] = Ke [HA] [A− ] pKA + pKB = pKe (= 14 à 25oC) • Plus un acide est fort plus son pKA est petit,de même plus une base est forte plus son pKA est grand. L’acide faible HA de plus en plus fort 0 14 • pKA • L’acide faible HA de plus en plus faible 2.3 Domaine de prédominance Soit le couple HA/A− . KA = [H+ ][A− ] [A− ] =⇒ log KA = log[H + ] + log [AH] [HA] pH = pKA + log ⋆ ⋆ ⋆ [A− ] [HA] si [A− ] = [HA] =⇒ pH = pKA . si [A− ] > [HA] (la base prédomine ) =⇒ pH > pKA . si [A− ] < [HA] (l’acide prédomine ) =⇒ pH < pKA . L’acide faible HA prédomine pKA • solution tampon pH La base conjugué A− prédomine Exemple(s) Le couple NH4+ /NH3 , on a pKA = 9, 2 =⇒ pKB = 14 − 9, 2 = 4, 8 [NH4 + ] ≫ [NH3 ] 9,2 • pH [NH4 + ] ≪ [NH3 ] Application (T-D) Le diagramme de prédominance de l’acide phosphorique H3 PO4 . [email protected] Page -15- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.4. ASPECT QUANTITATIF D’UNE RÉACTION ACIDO-BASIQUE A/B H3 PO4 0 2.4 1 • 2,15 2 H2 PO4 – 3 4 5 HPO4 2 – • 7,2 7 6 8 9 10 11 • PO4 3 – 12,1 12 13 pH 14 Aspect quantitatif d’une réaction acido-basique A/B Soient deux couples acide-bases A1 /B1 (pKA1 ) et A2 /B2 (pKA2 ) A1 ⇄ H+ + B1 (pK A1) A2 ⇄ H+ + B2 (pK A2) Donc. (1) A1 + B2 ⇋ B1 + A2 (2) Appliquons la relation Gulderberg et Waage : K= K= [B1 ][A2 ] [B2 ][A1 ] KA1 = 10pKA2 −pKA1 = 10pKA (Base)−pKA (acide) KA2 Conséquences : ⋆ Si pKA2 > pKA1 =⇒ K > 1 =⇒ la réaction est favorisée dans le sens (1) ; ⋆ Si pKA2 < pKA1 =⇒ K < 1 =⇒ la réaction est favorisée dans le sens (2) ; On retrouve la règle de gamma pH B2 pKA2 A2 B1 pKA1 A1 A1 et B2 ne peuvent pas coexister tous les deux par contre A2 et B1 peuvent coexister.donc le sens (1). Remarque(s) Si on a une réaction entre plusieurs couples A/B, alors la réaction favorisée est celle entre l’acide le plus fort (pKA le plus petit) et la base la plus forte (pKA le plus grand). [email protected] Page -16- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.5. RÉACTION PRÉPONDÉRANTE Exemple(s) (énoncé voir TD) On considère les couples suivants : HA/A− HNO2 / NO2 – C6 H5 NH3 + / C6 H5 NH2 NH4 + / NH3 CH3 COOH / CH3 COO – pKA 3.3 4.5 9.2 4.75 1- Tracer le diagramme de prédominance des huit espèces chimiques. 2- Écrire les équations bilans et en déduire les constantes d’équilibre K des réactions entre les espèces. a- CH3 COOH et C6 H5 NH2 . b- NH4 + et NO2 – . c- NH4 + et C6 H5 NH2 . 2.5 Réaction prépondérante 2.5.1 Approximation à 10% ◮ On dit que l’espèce A prédomine B si [A] > [B]. ◮ On dit que l’espèce B est négligeable devant A si [A] > 10[B]. Question : Quelle est l’erreur commise sur le pH si on néglige la concentration des ions H3 O+ à 10% ? Réponse On pose : h = [H3 O+ ] = c + c = c + ε. Par dérivation dh = ε 10 L’erreur commise sur le pH est d pH = d(− log h) = − 1 ε 1 1 d ln h =⇒ d pH = − × =− ≈ −0, 04 unité de pH. Erreur 2, 3 2.3 c 23 totalement négligeable devant celle théorique introduite par l’approximation activité = concentration ; ainsi devant celle due au pH-mètre. 2.5.2 Applications 2.5.2.1 Diagramme de prédominance des ions de l’eau Solution neutre : [H3 O+ ] = [OH− ] =⇒ pH = 7 Solution basique : [H3 O+ ] < [OH− ] =⇒ pH > 7 Solution acide : [H3 O+ ] > [OH− ] =⇒ pH < 7 Solution fortement acide : [H3 O+ ] > 10[OH− ] =⇒ pH < 6, 5 En effet. [H3 O+ ] > 10[OH− ] =⇒ [H3 O+ ]2 > 10 Ke d’où le résultat. ◮ Solution fortement basique : [OH− ] > 10[H3 O+ ] =⇒ pH > 7, 5 ◮ ◮ ◮ ◮ pH H3 O+ majoritaire 0 1 2 3 4 5 H3 O+ prédomine OH – [email protected] OH – majoritaire 6 6,5 7 7,5 8 9 10 11 12 13 14 OH – prédomine H3 O+ Page -17- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.5. RÉACTION PRÉPONDÉRANTE 2.5.2.2 Diagramme de prédominance d’un monoacide faible On a pour un monoacide HA de constante pKA : pH = pKA + log [A− ] [HA] Donc : ◮ Solution tampon : [HA] = [A− ] =⇒ pH = pKA ◮ HA majoritaire : [HA] > 10[A− ] =⇒ pH < pKA − 1 ◮ HA minoritaire : [A− ] > 10[HA] =⇒ pH > pKA + 1 HA majoritaire pKA − 1 A− majoritaire pKA • HA prédomine A− 2.5.3 pH pKA + 1 A− prédomine HA Espèces prépondérantes. Puisque dans une solutions on a des espèces majoritaires et minoritaires (A est négligeable devant B si [B] ≫ [A]) ; et puisque les mesures sont toujours accompagnées des incertitudes (appareillages.utilisateurs,...... ). Donc un certain nombre d’approximations est utile. Dans un milieu réactionnel, seules les entités majoritaires peuvent déterminer l’état du système ; par contre les modifications des entités minoritaires sont sans effet sur l’état du système. D’où les approximations : ⋆ Si le milieu est : ⊲ Fortement acide (pH ≤ pKA − 1) =⇒ [HA] ≫ [A− ] . ⊲ Fortement basique (pH ≥ pKA + 1) =⇒ [HA] ≪ [A− ]. ⋆ Pour les ions de l’eau à 25 oC . [H3 O+ ]≫ [OH – ] [H3 O+ ]≪ [OH – ] 6,5 7,5 pH Seules les processus qui vont modifient la composition des entités majoritaires sont prises en compte : c’est la réaction prépondérante. ⋆ 2.5.4 Recherche d’un critère. Soit le mélange suivant : ( HF, C1 = 10−1 M, pKA1 = 3, 2 HCO2 H, C2 = 5.10−1 M, pKA2 = 3, 8 Puisque le milieu est acide, on néglige l’autoprotolyse de l’eau. + – −−− −⇀ ⊲ (1) HF + H2 O ↽ [HF]≃ C1 −− H3 O + F + − − − ⇀ ⊲ (2) HCO2 H + H2 O ↽−−− H3 O + HCO2 – [HCO2 H]≃ C2 [email protected] Page -18- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.5. RÉACTION PRÉPONDÉRANTE N.E [H3 O+ ] = h = [F− ] + [HCO2 − ] + [OH− ] Puisque le milieu est acide, alors [OH – ] est négligeable devant [H3 O+ ] et par conséquent : ⊲ ⊲ K1 = h.[F− ] [HF] K2 = On tire que : h.[HCO2 − ] [HCO2 H] K1C1 + K2C2 = h([F− ] + [HCO2 − ]) = h2 h= A.N : h= Conclusion: p p K1 C 1 + K2 C 2 10−3.2 × 0, 1 + 10−3,8 × 0, 5 =⇒ pH = 1, 92 On a K1C1 ≃ K2C2 les réactions (1) et (2) sont toutes les deux prépondérantes. √ ⋆ Si K1C1 ≫ K2C2 =⇒ [H3 O+ ] = K1C1 ; la réaction (1) est prépondérante. √ ⋆ Si K1C1 ≪ K2C2 =⇒ [H3 O+ ] = K2C2 ; la réaction (2) est prépondérante. ⋆ D’où le critère : L’acide le plus prépondérant est celui qui a KAC A le plus grand (ou p(KAC A ) le plus faible.) De même La base la plus prépondérante est celle qui a KBC B le plus grand ; c’est à dire KAC A le plus petit (ou p(KBC B ) le plus faible c’est à dire p(KAC A ) le plus grand). Remarque(s) Si on a la même concentration le critère devient pour les acides KA le plus grand ( pKA le plus faible), de même pour les bases KA le plus petit ( pKA le plus grand). Autrement dit : la réaction prépondérante est la réaction entre l’acide le plus fort et la base la plus forte si leurs concentrations sont de mêmes ordre de grandeurs. 2.5.5 Exemples Mélange-1- -NH4 Cl. C1 = 0, 1 M pKA = 9, 2 =⇒ K1 = 10−9,2 -NaF. C2 = 0, 2 M pKA = 3, 1 =⇒ K2 = 10−3,1 NH4 + HF 0 1 2 • 3 4 5 6 7 F– 8 9 • 10 11 12 13 14 pH NH3 La réaction prépondérante est : −− −⇀ NH4 + + F – − ↽ −− NH3 + HF [email protected] Page -19- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.5. RÉACTION PRÉPONDÉRANTE Avec une constante d’équilibre K = 103,1−9,3 = 10−6,2 On retient donc que l’expression de la constante d’équilibre s’écrit d’une façon générale : K = 10pKA (base)−pKA (acide) Déduisons la valeur du pH du mélange. NH4 + 0,1M 0,1-x t=0 t∞ F– 0,2M 0,2-x + ⇋ NH3 0 x + HF 0 x x2 x2 =⇒ K ≃ = 10−6,2 (0, 1 − x)(0, 2 − x) 0, 02 Donc : x = 1, 12.10−4 mol L−1 =⇒ pH = 6, 35 ou pH = 6, 25 (suivant le couple utilisé). K= Mélange-2- ( HF. C1 = 0, 01M. KA1 = 103,1 =⇒ pKA1 = 3, 1. KA1C1 = 10−5,1 HBO2 . C2 = 0, 02M. KA2 = 109,2 =⇒ pKA2 = 9, 2. KA2C2 = 2.10−11,2 - Bases .S 2− . C B = 10−2 M, KA = 10−12,9 =⇒ pKA = 12, 9 −Acides Donc la réaction prépondérante est : – – −− −⇀ HF + S2 – − ↽ −− F + HS Avec une constante d’équilibre K = 109,8 (réaction totale). RP HF 0,01 t=0 t∞ S2 – 0,01 + ε F– 0 0,01 ⇋ ε HS – 0 0,01 + Donc un nouveau état d’équilibre avec F – (0,01 M) ; HS – (0,01 M) et HBO2 (0,02 M). H3 O+ b 0 H2 O H2 S HF b 1 2 3 F– b 4 5 6 7 HS – HS – OH – HBO2 b 8 9 BO2 – b 10 11 12 13 2– S b 14 pH H2 O Les acides. HS− C = 0, 01M =⇒ KAC A = 10−14,9 HBO2 C = 0, 02M =⇒ KAC A = 2, 10−11,2 H2 O C = 55, 5M =⇒ KAC A = 55, 5.10−14 Les bases HS− . C = 0, 01M =⇒ KBC B = 10−9 − F . C = 0, 01M =⇒ KBC B = 2, 10−12,9 H2 O. C = 55, 5M =⇒ KBC B = 55, 5.10−14 Donc la RP est : – −−− −⇀ HBO2 + HS – ↽ −− H2 S + BO2 Avec une constante d’équilibre K = 10−2,2 . Déduisons la valeur du pH du mélange. [email protected] Page -20- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH t=0 t∞ HBO2 0,02M 0,02-x HS – 0,01M 0,01-x + ⇋ H2 S 0 x + BO2 – 0 x x2 x2 =⇒ K ≃ = 10−2,2 (0, 02 − x)(0, 01 − x) 2.10−4 Donc x = 11, 2.10−2 mol L−1 . On constate que l’approximation n’est pas justifiée. Il faut K= résoudre l’équation du second degré . La solution avec Maple donne x = 1, 03 × 10−3 mol L−1 =⇒ pH = 7, 94 2.6 Facultatif : Calcul du pH 2.6.1 Solution d’un monoacide fort Exemple: • L’acide chlorhydrique HCl ; • L’acide nitrique HNO3 ; • L’acide sulfurique H2 SO4 (première acidité) ; • L’acide perchlorique HClO. Soit un monoacide fort HA (pKA 6 0) de concentration C A . Dans ce cas on a deux couples acide-base : (HA/A− ) et (H2 O / OH – ) ( + − −− −⇀ HA + H2 O − KA = 1 ↽ −− H3 O + A + − − − ⇀ H2 O + H2 O − H O + OH Ke = 10−14 ↽−−− 3 Donc la seule réaction prépondérante est : + − −− −⇀ HA + H2 O − ↽ −− H3 O + A Donc : [HA]i = C A = [H3 O+ ] = [A− ] pH = − log C A Remarque(s) Soit HA un acide fort de concentration C A = 10−7.5 mol L−1 . Si on applique la formule pH = − log C A , on obtient un pH du domaine basique, alors dans ce cas, il ne faut pas négliger les ions H3 O+ provenant de l’autoprotolyse de l’eau ; et la neutralité électrique donne : [H3 O+ ] = [OH− ] + [A− ] =⇒ h = Ke + CA h Pour déterminer le pH, il faut résoudre l’équation : h2 − hC A − Ke = 0 =⇒ h = [email protected] q C A + C 2A + 4Ke Page -21- 2 -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH Et par suite la valeur du pH est : pH = − log q C A + C 2A + 4Ke 2 En remplaçant C A par son expression, on trouve : − log C A pH 6,5 7 7,5 8 8,5 9 6,462 6,791 6,932 6,978 6,993 6,998 pH 7 l l 3 l 2 pH = − log CA l 1 0 pH = − log l 4 l CA + 5 l l 2 6 l q C 2A + 4Ke l l l l l pH = 7 l 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 − log C A Conclusion: Pour pH > 6, 5 on ne peut pas négliger les ions [H + ] provenant de l’eau devant [H + ] provenant de l’acide et vice versa : pH > 6, 5 =⇒ [H + ]l’acide ≪ [H + ]l’eau pH < 6, 5 =⇒ [H + ]l’acide ≫ [H + ]l’eau 2.6.2 Solution d’un monobase forte Exemple(s) • L’hydroxyde de sodium NaOH. • L’hydroxyde de potassium KOH. • L’ion amidure NH2 – . • Ion carbonate CO3 2 – . Soit B une monobase forte : B + H2 O [email protected] −→ BH + + OH − Page -22- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH Les couples A/B en solution sont (H2 O / OH – ) (la monobase B est nivelée par l’eau) et + (H ( 3 O / H2O) couple de l’eau. − −− −⇀ OH− + H2 O − K=1 ↽ −− H2 O + OH + − − − ⇀ H2 O + H2 O − H O + OH Ke = 10−14 ↽−−− 3 Donc la seule réaction prépondérante est : − −− −⇀ OH− + H2 O − ↽ −− H2 O + OH Donc :[B]i = C B = [OH− ] = [BH + ] Par conséquent : pH = 14 + log C B Remarque(s) Compléter le tableau suivant : − log C B pH 2 5 6,5 7 7,5 8 8,5 9 12 9 7,538 7,209 7,068 7,028 7,007 7,002 pH l q C 2B + 4Ke l 2 l 12 l 11 l 10 pH = − log 13 −CB + 14 l 9 l 8 pH = 14 + log CB l l 7 l pH = 7 l l l l 9 10 l 6 0 1 2 [email protected] 3 4 5 6 7 Page -23- 8 11 12 − log C B -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH Remarque(s) Si la concentration de la base forte [B] = C B < 10−6,5 mol L−1 , alors on ne peut pas négliger les ions OH – provenant de l’eau ; et la neutralité électrique donne : [H + ] + [BH + ] = [OH− ] h + C B = ω =⇒ h = q −C B + C 2B + 4Ke 2 Et par conséquent : pH = − log 2.6.3 −C B + q C 2B + 4Ke 2 Solution d’un monoacide faible Soit HA un monoacide faible, de concentration C A en solution aqueuse de cœfficient de dissociation α. On rappelle que le cœfficient de dissociation α est définit par : α= [A− ] Quantité de matière dissociée = [HA]o Quantité de matière initiale On néglige l’autoprotolyse de l’eau pour la suite. + HA EI EF H2 O FGGGGGGB GGGGGG CA C A (1 − α) CA − h A− + CAα h H3 O+ CAα h ◮ L’acide est très faiblement dissocié : α < 0, 1 =⇒ h ≪ C √ h[A− ] KA = =⇒ h = KAC A [HA] 1 pH = (pKA − log C A ) 2 Remarque(s) Cette relation est valable si [HA] > 10[A− ], c’est à dire pH 6 pKA − 1 ; d’où : 1 (pKA − log C A ) 6 pKA − 1 =⇒ pKA + log C A > 2 2 ◮ L’acide est fortement dissocié : α > 0, 9 =⇒ h → C A . Dans ce cas, l’acide faible se comporte comme un acide fort : h → C A =⇒ pH = − log C A [email protected] Page -24- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH Remarque(s) Cette relation est valable si [HA] 6 [A− ]/10 c’est à dire : pH > pKA + 1 =⇒ pKA + log C A 6 −1 ◮ L’acide est partiellement dissocié : 0, 1 < α < 0, 9. Dans ce cas, il faut résoudre l’équation du second degré : h2 KA = =⇒ h2 + KA h − KAC A = 0 CA − h La solution de cette équation est : h= −KA + α q K2A + 4KAC A =⇒ pH = − log 2 −KA + α = 0, 1 q K2A + 4KAC A 2 α = 0, 9 HA partiellement dissocié HA fortement dissocié 2 −1 pH = − log C A HA faiblement dissocié pH = − log q −KA + K2A + 4KAC A 2 (pKA + log C A ) 1 pH = (pKA − log C A ) 2 Application (Exercice 8 TD 1) 1/ HNO3 est un acide fort donc : pH = − log C A =⇒ C A = 10−pH A.N : C A = 5.10−4 mol L−1. 2/ Lors de la dilution, on a conservation de la quantité de matière : C Ai VA = C AF (VA + Ve ) =⇒ Ve = 160 ml 3/ Puisque HCl et HNO3 sont deux acides forts ; alors : [H3 O+ ] = CHCl VHCl + CHNO3 VHNO3 VHCl + VHNO3 Et par conséquent : pH = 0, 95. 4/ L’acide propanoïque CH3 CH2 COOH est un acide faible, puisque : pH(2, 7) , − log C A (0, 48) Sachant que : • [H3 O+ ] = [CH3 CH2 COO− ] = 10−pH = 1, 9.10−3mol L−1 [email protected] Page -25- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH • [CH3 CH2 COOH] = C A − [CH3 CH2 COO− ] =⇒ [CH3 CH2 COOH] = 0, 32mol L−1 • Calcul de α. [CH3 CH2 COO− ] =⇒ α = 5, 7.10−3 α= CA 1 • α < 0, 1 =⇒ pKA + log C A = 4, 43 > 2 donc pH = (pKA − log C A ) = 2, 69 2 − [CH3 CH2 COO ] A.N pH = 2, 7 Vérification : pH = pKA + log [CH3 CH2 COOH] −−−−−→ 2.6.4 Solution d’une monobase faible Exemple(s) • L’ammoniac NH3 ; • ion éthanoate CH3 COO – ; • ion propanoate CH3 CH2 COO – ; • ion BO2 – ; • L’éthaneamine CH3 CH2 NH2 ; • Phosphate de sodium Na3 PO4 . On néglige l’autoprotolyse de l’eau pour la suite, c’est à dire, on suppose que le pH > 7, 5. + B EI EF H2 O FGGGGGGB GGGGGG CB C B (1 − α) CA − ω BH + + CBα ω OH – CBα ω Avec α le cœfficient de dissociation de la base. ◮ La base est très faiblement dissociée : α < 0, 1 =⇒ ω ≪ C √ [OH− ][BH + ] KB = =⇒ ω = KBC B [B] 1 1 pOH = (pKB − log C B ) =⇒ pH = (pKe + pKA + log C B ) 2 2 Remarque(s) Cette relation est valable, si [B] > 10[BH + ] c’est à dire : pOH 6 pKB − 1. D’où : 1 pKB + log C A > 2 =⇒ pH = (pKe + pKA + log C B ) 2 ◮ La base est fortement dissociée : α > 0, 9 =⇒ ω → C B . Dans ce cas, la base faible se comporte comme un base forte : ω → C B =⇒ pH = 14 + log C B [email protected] Page -26- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH Remarque(s) Cette relation est valable, si [BH + ] > 10[B] c’est à dire : pOH > pKB + 1 =⇒ pKB + log C B 6 −1 ◮ La base est partiellement dissociée : 0, 1 < α < 0, 9. Dans ce cas, il faut résoudre l’équation du second degré : ω2 KB = =⇒ ω2 + KB ω − KBC B = 0 CB − ω La solution de cette équation est : ω= −KB + α q K2B + 4KBC B 2 =⇒ pH = pKe + log −KB + α = 0, 1 q K2B + 4KBC B 2 α = 0, 9 B est partiellement dissociée B est fortement dissociée 2 −1 pH = 14 + log C B B est faiblement dissociée pH = pKe + log −K B + q K2B + 4K BC B 2 (pKB + log C B ) pH = 1 (pKe + pKA + log C B ) 2 2.6.5 L’étude théorique des réactions acido-basiques 2.6.5.1 Généralités Une réaction est dite réaction de dosage s’elle est : ◮ Totale K > 104 . ◮ Rapide. [email protected] Page -27- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH ( Base ( Acide PH ◦ C 2.6.5.2 Acide fort/ base forte 2.6.5.2.1 L’étude théorique CB V CA VA Soit la réaction entre HCl (C A = 10−1 mol L−1 ; VA = 10 mL) et la soude NaOH (C B = 10−1 mol L−1 ; VB = 10 mL). La réaction du dosage est : H+ + OH− FGGGGGGB GGGGGG H2 O : K = 1014 Donc la réaction est totale ; et par conséquent : V=0 V<Ve V=Ve V>Ve OH – + H+ C A VA C A VA − C B V ε ε FGGGGGGB GGGGGG ε ε ε C B V − C A VA H2 O / / / / À l’équivalence, on a : n(H+ ) = n(OH− ) =⇒ C A VA = C B Ve On pose pour la suite, x= V Ve ◮ V = 0 =⇒ x = 0 x = 0 =⇒ pH = − log C A = 1 ◮ 0 < V < Ve =⇒ 0 < x < 1 : avant l’équivalence. [H + ] = C B [email protected] 1−x 1−x =⇒ pH = − log C B VA VA x+ x+ Ve Ve Page -28- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH ◮ V = Ve =⇒ x = 1 : à l’équivalence. [H + ] = [OH− ] =⇒ pH = 7 ◮ V > Ve =⇒ x > 1, après l’équivalence. [OH− ] = C B x−1 x−1 =⇒ pH = 14 + log C B VA VA x+ x+ Ve Ve On trace la courbe théorique du dosage de l’acide fort HCl par la base forte NaOH. x pH x pH 0 1 0,1 1,09 0,2 1,18 0,3 1,27 0,4 1,37 0,5 1,48 0,6 1,60 0,7 1,75 0,8 1,95 0,9 2,28 0,91 2,33 0,92 2,38 0,93 2,44 0,94 2,51 0,95 2,69 0,96 2,82 0,97 3 0,98 3,30 x pH 0,99 7 1 10,70 1,01 11 1,02 11,17 1,03 11,29 1,04 11,39 1,05 11,46 1,06 11,53 1,07 11,59 x pH x pH 1,08 11,63 1,09 11,68 1,1 11,96 1,2 12,12 1,3 12,22 1,4 12,30 1,5 12,36 1,6 12,41 1,7 12,46 1,8 12,49 1,9 12,59 2 12,55 2,2 12,57 2,4 12,61 3 12,70 pH 14 H2 O/OH – 13 12 l l 11 l l l l l l l l l l l l l ll ll ll l 10 9 8 l 7 E 6 5 4 l 3 H3 O+ /H2 O 2 1 l l l l l l l l ll lll l l l l l E1 2 0 0 [email protected] 1 2 Page -29- 3 x -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH • Calculons la pente au voisinage du point d’équivalence E. ∆pH ∆x x=1 = 10, 7 − 3, 3 = 370 1, 01 − 0.99 La courbe au voisinage du P.E est verticale. • Calculons la pente au voisinage du point demi équivalence. E 1 2 ∆pH ∆x 2.6.5.2.2 = x=1/2 1, 6 − 1, 34 = 1, 3 0, 6 − 0, 4 Détermination du point d’équivalence 2.6.5.2.2.1 Méthode des tangentes pH 13 12 b 11 10 9 8 E 7 b VE=10.0mL,pHE=7 6 5 4 3 b 2 1 0 0 2.6.5.2.2.2 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 vB mL Méthode de la dérivée Si on dispose d’un outil informatique, on trace la courbe dpH . dV Cette courbe admet le point d’équivalence comme un extremum : [email protected] Page -30- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH pH 13 12 11 10 9 8 E 7 b VE=10.0mL,pHE=7 6 5 4 3 2 1 0 0 2.6.5.2.2.3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 vB mL Méthode de Gran On s’intéresse au dosage avant l’équivalence. On a : h= C A VA − C B V =⇒ 10−pH (VA + V) = F(V) = C B (Ve − V) VA + V On trace F(V) en fonction de V ; on obtient une droite de pente −C B , et qui coupe l’axe des abscisses en V = Ve . F(V) 8 7 6 5 4 3 2 1 0 0 1 2 [email protected] 3 4 5 6 7 Page -31- 8 9 V10e 11 12 13 V -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH Si on dose la base forte NaOH par l’acide fort HCl, on obtient la courbe suivante : pH 13 12 b 11 10 9 8 E 7 b 6 5 4 3 b 2 1 0 0 2.6.5.3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 vA mL Acide faible/ base forte On dose le volume VA = 10 mL de l’acide éthanoïque CH3 COOH(acide faible) de pKA = 4, 8 et de concentration C A = 0, 1mol L−1 par la soude NaOH (base forte) de concentration C B . L’équation de la réaction du dosage est : − CH3 COOH + OH− FGGGGGGB GGGGGG CH3 COO + H2 O K = 1014−4,8 = 109,2 ≫ 104 Donc la réaction est totale, et si on admet qu’elle est rapide alors c’est une réaction de dosage. Bilan de matière : CH3 COOH V=0 V<Ve V=Ve V>Ve C A VA C A VA − C B V ε ε + OH – FGGGGGGB GGGGGG ε ε ε C B V − C A VA CH3 COO – + ε C B VB C A V A = C B Ve C A V A = C B Ve H2 O / / / / À l’équivalence, on a : n(CH3 COOH) = n(OH− ) =⇒ C A VA = C B Ve On pose pour la suite : x= V Ve ◮ V = 0 =⇒ x = 0 Calculons pKA + log C A = 3, 8 > 2 ; donc l’acide est faiblement dissocié, et par consé1 quent : pH = (pKA − log C A ) 2 1 x = 0 =⇒ pH = (pKA − log C A ) = 2, 9 2 [email protected] Page -32- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH ◮ 0 < V < Ve =⇒ 0 < x < 1 : avant l’équivalence. C A VA − C B V CBV • [CH3 COOH] = • [CH3 COO− ] = VA + V VA + V [CH3 COO− ] x x = =⇒ pH = pKA + log [CH3 COOH] 1 − x 1−x Remarque(s) 1 Le domaine ]0, 1[ est appelé domaine d’Henderson. 2 Dans le domaine d’Henderson le pH ne dépend pas de la concentration de l’acide faible. 3 Pour x = 0, 5 =⇒ V = Ve /2 point de demi équivalence E 1/2 , on a : V= Ve =⇒ pH = pKA 2 (Méthode pratique pour la détermination du pKA ). 4 Calculons dpH dans le domaine d’ Henderson : dx dpH 1 = >0 dx 2, 3x(1 − x) C’est à dire que le pH est une fonction croissante dans le domaine d’ Henderson ∆pH ∆x 5 x=1/2 = 4, 98 − 4, 62 = 1, 74 0, 6 − 0, 4 Calculons la dérivée seconde au point de demi équivalence : d 2 pH 1 − 2x = =0 dx2 2, 3x2 (1 − x)2 Par conséquent : le E 1/2 est un centre de symétrie et un point d’inflexion (variation très lente). 6 Comparons la courbe théorique avec la tangente dans le domaine d’ Henderson au voisinage de la demi équivalence. On rappelle que l’équation de la tangente ∆ à une fonction f (x) au point x = a est : y∆ = f (a) + (x − a) f ′ (a). ⋆ ⋆ x pH(th) = pKA + log 1−x pH(Z.H) = pKA + 1, 74(x − 0, 5) x pH(th) pH(Z.H) [email protected] 0,3 4,43 4,45 0,5 4,8 4,8 Page -33- 0,7 5,17 5,15 -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH ◮ V = Ve =⇒ x = 1 à l’équivalence : La seule espèce majoritaire est l’ion acétate CH3 COO – de concentration [CH3 COO− ] = C B Ve V A + Ve Calculons pKB + log C B = (14 − 4, 8) + log 0, 05 = 7, 9 > 2. Donc la base est faiblement dissociée, et par conséquent : pH = 0, 5(14 + pKB + log C) =⇒ pH = pH(x = 1) = 8, 75 Remarque(s) Le pH à l’équivalence lors du dosage acide faible par une base forte est basique. ◮ V > Ve =⇒ x > 1 après l’équivalence : L’excès des ions OH – impose le pH : [OH − ] = C B x−1 V − Ve =⇒ pH = 14 + log C B VA V + Ve x+ Ve On trace la courbe théorique du dosage de l’acide faible CH3 COOH par la base forte NaOH ; sachant que C A = C B = 0, 1mol L−1 et VA = Ve = 10 mL. x 0 pH 2,9 [email protected] 0<x<1 x 4, 8 + log 1−x 1 8,75 Page -34- x>1 0, 1(x − 1) 14 + log x+1 -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH pH 14 H2 O/OH – 13 12 l l 11 l l l l l l l l l l l l l l l l l 10 9 l E 8 7 l l l l l l 6 E1 2 5 l l l l l l l l l l l 4 3 l CH3 COOH/CH3 COO – l 2 1 0 0 x 1 Méthode de Gran On réalise le dosage d’un volume V0 = 20 mℓ de la solution de chlorure d’hydroxylammonium (NH4 O+ , Cl− ), de concentration C A par une solution de soude ( Na+ , OH − ) de concentration C B = 0,02 mol L−1 . Les résultats obtenus sont donnés ci- dessous : VB (ml) pH h.VB .1012 (SI) 2 5,4 7962 4 5,8 6339 6 6,1 4765 8 6,4 3185 10 6,8 1585 12 9,2 7,6 1- Exprimer, avant l’équivalence, les concentrations en acide et base conjugués présents dans le mélange réactionnel en fonction du volume VB de soude versée et de Ve volume de soude versée á l’équivalence de ce dosage. 2- En déduire la relation qui lie la concentration en ions hydronium h et ces deux volumes. 3- Tracer h.VB .1012 = f (VB ). En déduire les valeurs de Ve et KA . 4- Déterminer la concentration VA . CORRECTION C B (Ve − VB ) C B VB ; [NH3 O] = Vo + V B Vo + V B h[NH3 O] =⇒ hVB = KA Ve − KA VB : c’est une droite de pente −KA et qui coupe 2- KA = [NH4 O+ ] 1- [NH4 O+ ] = [email protected] Page -35- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH l’axe de abscisses en VB = Ve . 10 hVB × 1012 9 + 8 y = 9535, 3 − 794, 5x 7 + 6 5 + 4 + 3 2 + 1 VB + 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 On tire que KA = 794, 5.10−12 et VB = 12 mℓ 3- D’après la relation d’équivalence, on conclut que : CA = 2.6.5.4 C B Ve =⇒ C A = 12.10−3mol L−1 Vo Acide fort/base faible La courbe du dosage de la base faible (NH3 ) par l’acide fort (HCl) est : [email protected] Page -36- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH dpH dVB pH 13 12 11 10 9 b 8 7 6 E 5 b 4 3 b 2 1 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 vA mL Remarque(s) Lors du dosage d’un mélange d’acides ou d’un polyacide par une base : ◮ ∆pKA > 4 =⇒ les deux acidités sont dosées séparément (Deux sauts de pH). ◮ 2 6 ∆pKA 6 4 =⇒ les deux acidités sont dosées séparément (Deux sauts de pH) mais interférences au voisinage de x = 1. ◮ ∆pKA 6 2 =⇒ les deux acidités sont dosées simultanément (un seul saut de pH). [email protected] Page -37- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH Dosage de l’acide citrique dans la limonade La limonade est une boisson contenant un acidifiant désigné par le code alimentaire européen E 330 : il s’agit de l’acide citrique qui sera ici désigné sous la forme H3 A. Pour doser l’acide citrique de la limonade, le mode opératoire suivant est utilisé : « A l’aide d’une trompe à eau, dégazer environ 80 mL de limonade en créant une dépression au dessus du liquide constamment agité, pendant une dizaine de minutes. Prélever alors exactement 50 mL de limonade, les verser dans un erlenmeyer. Effectuer le dosage par de la soude décimolaire » 1 A quoi sert le dégazage ? 2 Quel matériel faut-il utiliser pour prélever exactement 50 mL de limonade ? 3 La simulation du dosage de 50 mL d’acide citrique H3 A de concentration 5, 0.10−2 mol.L−1 par de la soude décimolaire (0,1mol.L−1)est représentée ci-dessous. Les diagrammes de distribution des différentes espèces (H3 A, H2 A− , HA−2 et A3− ) y sont également représentés. a. Identifier les courbes 1 à 4. b. Déterminer graphiquement les pKa des différents couples. c. Donner la (les) réaction(s) de dosage. d. Expliquer pourquoi il n’y a qu’un seul saut de pH. 4 Lors du dosage des 50 mL de limonade par de la soude décimolaire, on trouve un volume équivalent ve = 12 mL. a. Écrire la condition réalisée à l’équivalence. b. En déduire la concentration de l’acide citrique dans la limonade [email protected] Page -38- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH CORRECTION 1 Le dégazage c’est à faire échapper le gaz carbonique CO2 dissous pour ne pas fausser le dosage 2 Le matériel est la pipette ( jaugée de 50 ml ) 3 a. Identification des courbes : 1 2 3 4 H3 A H2 A− HA2− A3− b. Détermination graphiquement les pKa des différents couples : On rappelle que si [Acide] = [Base] = 50% alors pH = pKA et par conséquent la valeur du pKA ce n’est autre que la valeur du pH au point d’intersection des deux courbes : ◮ Intersection des deux courbes (1) et (2) : pKA (H3 A/H2 A− ) = 3, 1 ◮ Intersection des deux courbes (2) et (3) : pKA (H2 A− /HA2− ) = 4, 8 ◮ Intersection des deux courbes (3) et (4) : pKA (HA2− /A3− ) = 6, 4 c. Les réactions de dosage. H3 O+ + OH − ⇋ H2 O : neutralisation de l’eau H3 A + OH − ⇋ H2 O + H2 A− : neutralisation de la première acidité H2 A− + OH − ⇋ H2 O + HA2− : neutralisation de la deuxième acidité HA2− + OH − ⇋ H O + A3− : neutralisation de la troisième acidité 2 d. Il n’y a qu’un seul saut de pH parce que pour observer un dosage séparé de deux acidités, il faut que ∆pkA > 2 non réalisée ici, par conséquent un seul saut de pH ; c’est à dire le tout ce passe comme si on a : H3 A + 3OH − ⇋ 3H2 O + A3− 4 a. La condition réalisée à l’équivalence : 1 n(H3 A) = n(OH − ) =⇒ 3C A VA = C B Ve 3 b. La concentration de l’acide citrique dans la limonade : CA = [email protected] C B Ve =⇒ C A = 8.10−3 mol.L−1 3VA Page -39- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH 2.6.6 Dosage d’acide fort/base forte suivi par conductimétrie 2.6.6.1 Notion sur la conductimétrie Soit une solution électrolytique (contient des ions) où on plonge deux plaques de même section S distant de ℓ. G Soit le système étudié la portion de la solution délimitée entre les deux plaques. On rappelle que la résistance de cette portion s’écrit R=ρ 1 ℓ = S G Avec : ⋆ ⋆ G : la conductance de la portion. 1 ρ = la résistivité (Ω.m) et la conductivité (S .m−1 ) de la portion étudiée. σ Si on pose k= S (m) ℓ Constante de la cellule On retient que G = kσ On admet la loi de kohlrausch : G=k N X i=1 Ci |Zi |λi ; σ = N X i=1 Ci |Zi |λi Avec : ⋆ ⋆ Ci : La concentration de l’ion i Zi : Le nombre de charge de l’ion (en unité de e). Ion Na+ Cl− Ba2+ SO4 2− Al3+ PO4 3− |Zi | ⋆ 1 1 2 2 3 3 λi : La conductivité molaire équivalente. [email protected] Page -40- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH Tableau des valeurs à 25°C ION λo (S m2 mol−1 ) ION λo (S m2 mol−1 ) Ba2+ 12,7.10−3 Br – 7,81.10−3 Ca2+ 11,9.10−3 Cl – 7,63.10−3 Cu2+ 10,7.10−3 F– 5,54.10−3 H3 O+ 35,0.10−3 OH – 19,9.10−3 I– 7,70.10−3 K+ 7,35.10−3 MnO4 – 6,1.10−3 Na+ 5,01.10−3 SO4 2 – 16,0.10−3 CH3 COO – 4,0.10−3 NH4+ 5,0.10−3 NO−3 8,0.10−3 Remarque(s) L’étalonnage du conductimètre On étalonne le conductimètre à l’aide d’une solution de chlorure de potassium ( K+ ,Cl – ) décimolaire ( 0,1 M ) de conductivité ( En S .m−1 ) T °C 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 σ 0,933 0,979 1,025 1,072 1,119 1,157 1,215 1,264 1,313 1,352 1,412 2.6.6.2 Applications : Dosage de l’acide chlorhydrique par la soude lorsqu’on verse la solution d’acide chlorhydrique dans le bécher,il se passe la réaction suivante : + – −− −⇀ (H3 O+ ,Cl – ) + (Na+ ,OH – ) − ↽ −− H2 O + (Na ,Cl ) Il est important de ne pas oublier les ions indifférents, qui jouent un rôle dans la conductivité. La conductivité de la solution va donc évoluer en fonction du volume de soude versée. On notera C A et VA respectivement la concentration de l’acide et son volume initial, et on notera C B et V respectivement la concentration de la base et le volume de cette base que l’on a versé dans le bécher. On remarque que dans notre cas les ions Na+ et Cl – sont des ions indifférents et leurs concentrations sont donnés par : [Na+ ] = CBV VA + V et [Cl− ] = ◮ Avant l’équivalence : les ions OH − sont minoritaires et puisque [H3 O+ ] = σav,eq = λo (Na+ ) [email protected] C A VA VA + V C A VA − C B V alors : VA + V CBV C A VA C A VA − C B V + λo (Cl− ) + λo (H3 O+ ) VA + V VA + V VA + V Page -41- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 2.6. FACULTATIF : CALCUL DU PH ce qui nous permet d’écrire avant l’équivalence : σav,eq (VA + V) = (λo (Na+ ) − λo (H3 O+ ))C B V + (λo (Cl− ) + λo (H3 O+ ))C A VA Il s’agit de l’équation d’une droite de pente négative (puisque λo (Na+ ) < λo (H3 O+ ) voir tableau des valeurs). ◮ Après l’équivalence : les ions OH − sont majoritaires et puisque [OH − ] = σap,eq = λo (Na+ ) C B V − C A VA alors : VA + V C A VA C B V − C A VA CBV + λo (Cl− ) + λo (OH − ) VA + V VA + V VA + V ce qui nous permet d’écrire après l’équivalence : σap,eq (VA + V) = (λo (Na+ + λo (OH − ))C B V + (λo (Cl− ) − λo (OH − ))C A VA Il s’agit de l’équation d’une droite de pente positive . (VA + V)σ Ve V Conclusion: On retient que σ(VA +V) présente un changement de pente au point d’équivalence [email protected] Page -42- -SAID EL FILALI- CHAPITRE 3 RÉACTIONS DE COMPLEXATION 3.1 Couple Donneur/Accepteur 2+ −− −⇀ • Cu2+ + 4 H2 O − ↽ −− [ Cu ,4 H2 O] : couleur bleue. 2+ −−− −⇀ • Cu2+ −− [Cu(NH3 )4 ] : couleur bleue celeste. aq + 4 NH3 ↽ 2+ −−− −⇀ • Fe3+ + SCN – ↽ −− FeSCN : couleur rouge sang. • D’une façon générale on aura : −−− −⇀ A + nL ↽ −− ALn = D A : l’édifice accepteur ; D : est l’édifice donneur ; A/D couple donneur accepteur Définition(s) ⋆ Un complexe est un édifice polyatomique constitué d’un atome ou d’un cation métallique central auquel sont liés des molécules ou des ions appelés ligands ou coordinats. ⋆ L’atome central ou l’ion métallique central : souvent un élément de transition capable de capter des doublets d’électrons. Exemple(s) Ag+ ; Co3+ ; Cu2+ ; Ni2+ ; Zn2+ ; Mn2+ ; Fe3+ ; Hg2+ ; Ce4+ ⋆ Ligands ou coordinats : molécules ou ions possédant au moins un doublet libre. Exemple(s) H2 O ; NH3 ; OH – ; NH2 – CH2 – CH2 – NH2 ⊲ ⊲ ⊲ Un ligand est dit monodentate s’il possède un seul doublet libre. Un ligand est dit bidentate s’il possède deux doublets libres. Un ligand est dit polydentate s’il possède plusieurs doublets libres. 43 CHIMIE-MPSI 3.2. NOMENCLATURE DES COMPLEXES Exemple(s) Ion éthylènediamminetetraacétate (E.D.T.A) : O O⊖ ⊖ C CH2 CH2 O O CH2 N C C O O N CH2 CH2 CH2 C O⊖ O⊖ EDTA = Y 4− ⋆ A + nL ⇋ D n est dit indice de coordination si tous les ligands sont monodentate. 3.2 Nomenclature des complexes 3.2.1 Ligand H – Nom Nom de quelques ligands usuels Ligand – Nom Ligand hydrure OCN O2 – oxo SCN – thiocyanato S2 O3 2 – thiosulfato OH – hydroxo NH2 – amido ClO3 – chlorato azido ou azoturo ClO2 – chlorito 2– S I thio – Br – Cl F – – PO4 3– C2 O4 2 – – – SO3 NHOH NO3 – nitrato H2 O aqua chloro – nitrito NH3 ammine sulfato CO carbonyl nitrosyl CN – carbonato SO4 2– NO O2 2– iodo NO2 hydroxylamido sulfito bromo Fluoro CO3 2 – N3 cyanato Nom 2– peroxo cyano – phosphato NH2 CH2 CH2 NH2 éthylènediamine CH3 COO oxalato C6 H4 (COO)2 2 – phtalato C6 H4 (OH)(COO)2 – acétato salicylato en = NH2 – CH2 – CH2 – NH2 3.2.2 Applications • [Cu(H2 O)4 ]2+ : ion tétraaquacuivre (II) • [Cu(NH3 )4 ]2+ : ion tétraamminecuivre (II) • [FeSCN]2+ : ion thiocyanatofer (III) • [Co(NO2 )3 (NH3 )3 ]2+ : ion trinitrotriamminecobalt(II) • [CrCl2 (H2 O)4 ]+ : ion dichlorotétraaquachrome (III) • [Fe(CN)6 ]4 – : ion hexacyanoferrate (II) • [Fe(CO)5 ] : pentacarbonylfer • [Ag(NH3 )2 ]+ : ion diammineargent (I) [email protected] Page -44- -SAID EL FILALI- 3.3. CONSTANTE DE FORMATION-CONSTANTE DE DISSOCIATION 3.3 CHIMIE-MPSI Constante de formation-constante de dissociation Soit le couple A/D : A + L ⇋ D (n=1) On appelle la constante de formation ou constante de stabilité notée K f la grandeur : [AL] Co Kf = [A] [L] Co Co Avec Co = 1 mol L−1 ; ou simplement, en utilisant l’unité de la concentration mol L−1 : K f 1 = β1 = [AL] [A][L] De même on définit : pK f 1 = − log K f 1 = − log β1 [email protected] Page -45- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 3.4. TABLEAU DES VALEURS DES LOG βI À 25 O C Remarque(s) 1 Plus K f est grande, plus le complexe est stable (KA grand =⇒ l’acide est fort). 2 On appelle la constante de dissociation Kd la constante relative à l’équilibre : AL ⇋ A + L Kd = [A][L] 1 = [AL] Kf pKd = − log Kd 3 On peut décomposer une réaction de complexation en une série de réactions simples : A + nL ⇋ ALn =⇒ βn = [ALn ] [A][L]n Qu’on peut décomposer : et Kd = [A][L]n [ALn ] [A][L] [AL] et Kd1 = [A][L] [AL] [AL2 ] [AL][L] - AL + L FGGGGGGB =⇒ K f 2 = et Kd2 = GGGGGG AL2 [A][AL] [AL2 ] - .............................................................................................................. [ALn ] [ALn−1 ][L] =⇒ K f n = -ALn−1 + L ⇋ ALn et Kdn = [ALn−1 ][L] [ALn ] - A + L FGGGGGGB GGGGGG AL =⇒ K f 1 = On conclut que : βn = n Y i=1 K f i =⇒ − log βn = n X pK f i i=1 De même : Kd = n Y Kdi =⇒ pKd = i=1 3.4 n X pKdi i=1 Tableau des valeurs des log βi à 25 o C On rappelle que βi = [email protected] [ALi ] [A][L]i Page -46- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 3.4. TABLEAU DES VALEURS DES LOG βI À 25 O C Ligand i=1 i=2 Ag+ i=5 i=6 30,5 34,8 8,1 8,2 16 34 7,2 7,2 14 19,2 25,3 2+ 4,13 7,61 10,78 12,59 2+ 9 18 20 Ni2+ 2,6 4,8 6,4 7,5 2+ 2,2 4,4 6,7 8,7 20 21 Cu Hg + Ag Cu2+ CN – Fe 2+ Fe 3+ 1,7 3,6 5,2 3 4,3 4,6 2+ 5,8 10,7 13,9 2+ 10,6 19,7 Fe2+ 4,3 7,6 9,6 2+ 7,5 12,8 16,5 + Ag 8,8 13,5 Fe2+ 2,1 5 6,3 6,8 29,8 32,3 33,6 Co Cu Ni 2– Hg 2+ 2+ 2,8 4,6 3+ 9,4 14,2 20,2 2+ 3,8 5,3 1 2+ 5,1 Cd C2 O4 2– Fe Mn Orthophénantroline Fe 10,7 8,7 Mg Fe2+ 14,3 Fe3+ 25,1 2+ 16,3 2+ 2,3 Fe3+ 4,2 4+ 4,1 3+ Ce 4,1 Fe3+ 5,5 9,7 13,7 16,1 3+ 7,1 12 15,8 20,2 12,9 23,8 27,6 29,8 Fe Ce – Al I – [email protected] 7,8 2+ Zn SO4 2 – 14 2+ Ca 6,5 21,2 Fe3+ Ba2+ E.D.T.A ( Y4 – ) 31 3+ Fe NH2 (CH2 )2 NH2 27,3 2+ Cu SCN – F i=4 3,3 Zn S2 O3 i=3 3+ Co NH3 log βi Ion centrale Hg 2+ 7,4 Page -47- 20,7 -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 3.5. DOMAINE DE PRÉDOMINANCE 3.5 Domaine de prédominance Soit la réaction : A + L ⇋ D On a : Kd = [D] [A][L] =⇒ [L] = Kd [D] [A] pL = − log[L] = pKd + log [A] [D] [B] pour les acides et les bases) [A] Si [A] > [D] =⇒ pL > pKd . Si [A] < [D] =⇒ pL < pKd . (pH = pKA + log ⋆ ⋆ [A] ≪ [D] [A] ≫ [D] pKd • pL Remarque(s) Analogie entre les réactions de complexation et acido-basique Complexation 3.6 Acido-basique L ←→ H+ C=D : donneur ←→ A : acide A : accepteur ←→ B : base pKd ←→ pKA Applications 3.6.1 Complexation du cuivre II 1- Montrer que βk et βk−1 vérifient : pKdk = log βk − log βk−1 2- L’ion Cu2+ donne quatres complexes avec NH3 et on donne : log β1 = 4.13 ; log β2 = 7.61 ; log β3 = 10.78 ; log β4 = 12.59 Tracer le diagramme de prédominance correspondant. 3- Dans une solution de Cu2+ , on impose une concentration de NH3 libre est égale à 0.1mol L−1 sous quelle forme se trouve le cuivre(II) ? CORRECTION 1-On a : βk = k Q i=1 Kfi = Kfk × k−1 Q i=1 [email protected] K f i =⇒ βk = K f k × βk−1 Page -48- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 3.6. APPLICATIONS =⇒ log βk − log βk−1 = log K f k =⇒ pKdk = log βk − log βk−1 Remarque(s) Cette relation est valable si k > 1 2- pKd1 = log β1 = 4, 13 - pKd2 = log β2 − log β1 = 3, 48 - pKd3 = log β3 − log β2 = 2, 87 - pKd4 = log β4 − log β3 = 2, 11 [Cu(NH3 )4 ]2+ • [Cu(NH3 )3 ]2+ 2,11 • [Cu(NH3 )2 ]2+ 2,87 • [Cu(NH3 )]2+ 3,48 • Cu2+ 4,13 pL 3- [NH3 ] = 0.1mol L−1 =⇒ pL = 1 ; or d’après le D.P le cuivre se trouve sous la forme de CuL4 2+ =[Cu(NH3 )4 ]2+ 3.6.2 Dosage compléxométrique A fin de déterminer la teneur en plomb d’une essence on suit le protocole expérimental suivant : On introduit 50 ml de l’essence, échantillon à analysée, dans un réfrigérant. On y ajoute de l’acide chlorhydrique concentré pour détruire le tétraéthyle de plomb et favoriser la formation des chlorocomplexes très soluble dans la phase aqueuse. On sépare la phase aqueuse, de la phase organique, qu’on évapore, ainsi on obtient un précipité blanc( contenant les ions Pb2+ ). Par dissolution du précité obtenu dans 100 ml d’eau distillée on prépare la solution qu’on notera S 1 . 25 ml de S 1 , 20 ml d’un tampon éthanoïque et quelques gouttes d’orangé de xylénol ( Indicateur coloré (I.C)) sont mises dans un bêcher. On titre ce mélange par une solution S 2 de l’acide éthylènediaminetétracétique ( E.D.T.A. ) de concentration C2 = 9.10−4 mol L−1 L ’ I.C. vire du violet au jaune après addition de V2 = 8, 05 ml de S 2 . 1.Rappeler le protocole expérimentale. 2. Quelle est la forme majoritaire de l’ ( E.D.T.A. ) dans un tampon éthanoïque ( pKA = 4,75 ) ? En déduire l’ équation bilan de ce dosage. 3. Quel est le titre, en ions Pb2+ , de la solution S 1 ? 4. Vérifier que l’élément plomb se trouve sous la forme Pb2+ . 5. Pourquoi réalise-t-on un tel dosage dans un tampon éthanoïque ? 6. En déduire le teneur massique ( g.l−1 ) en plomb de l’ essence examinée. 7. La teneur légale étant de 0, 15 g.l−1 . L’essence étudiée est-elle légale ou non ? Justifier. Données : • pKai ( E.D.T.A. ) ( à 25o C ) = 2 ; 2,7 ; 6,2 et 10,3. • M ( Pb ) = 207 g.mol−1 . • pKs [Pb(OH)2 ] = 15, 3 à 25o C . CORRECTION [email protected] Page -49- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 3.6. APPLICATIONS 1- Protocole expérimentale : 2- D’après le diagramme de prédominance la forme majoritaire est H2 Y2 – . 3- C1 = C 2 V2 V1 −− −⇀ Pb2+ + H2 Y2 – − ↽ −− PbH2 Y A.N : C1 = 3, 86.10−4 mol L−1 4- Tampon ethanoique pour facilité le changement de couleur de l’I.C. 5- Puisque Pb2+ ne peut exister qu’en milieu acide pH < 7 qu’on vérifiera à partir de 0, 15 = 7, 25.10−4 mol L−1 207 6- nPb2+ (S 1 ) = [Pb2+ ]V(S 2 ) = 2, 9.10−5 mole Et donc : Dans 50 ml d’essence, on a 2, 9.10−5 mole. Dans 1000 ml d’essence, on a n. K s =⇒ pH < 7, 9 pour [Pb2+ ]= n = 5, 8.10−4 mole =⇒ m = nM = 0, 12g.ℓ−1 < 0, 15g.ℓ−1 D’où essence légale. [email protected] Page -50- -SAID EL FILALI- CHAPITRE 4 RÉACTIONS DE PRÉCIPITATIONS 4.1 Couple Donneur/Accepteur Soient les exemples suivants : Ag+ + Cl – AgCl(S) −−− −⇀ ↽ −− NaCl(S) − −− −⇀ ↽ −− CuSO4(S) −−− −⇀ ↽ −− Cu2+ + SO4 2 – D −−− −⇀ ↽ −− A+P Na+ + Cl – - Le donneur est le précipité. - L’accepteur n’est pas défini : on peut avoir AgCl / Ag+ ou AgCl / Cl – . Par analogie avec la complexation, on choisit comme accepteur le cation métallique. D’où : 4.2 4.2.1 AgCl(S) −−− −⇀ ↽ −− CuSO4(S) − −− −⇀ ↽ −− Ag2 S(S) −−− −⇀ ↽ −− Ag+ + Cl – : AgCl / Ag+ Cu2+ + SO4 2 – : CuSO4 / Cu2+ 2 Ag+ + S2 – : Ag2 S / Ag+ L’étude quantitative Produit de solubilité Soit une solution saturée de phosphate d’argent Ag3 PO4 . + 3– −− −⇀ Ag3 PO4(S) − ↽ −− 3 Ag + PO4 K s = [Ag+ ]3e [PO4 3− ]e pKs = − log K s 51 CHIMIE-MPSI 4.2. L’ÉTUDE QUANTITATIVE Remarque(s) 2– 2+ −− −⇀ 1- Soit l’équilibre : CaSO4 − ↽ −− Ca + SO4 Le quotient de la réaction est : Qr = [Ca2+ ][SO4 2− ] ◮ Si Qr < K s =⇒ la solution est homogène et le précipité n’existe pas. ◮ Si Qr > K s =⇒ la solution est hétérogène et on a formation du précipité. 2- Plus K s est grand (pKs est petit) plus le complexe est soluble. [email protected] Page -52- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 4.2. L’ÉTUDE QUANTITATIVE Tableau récapitulatif des pKs à 25oC ❳❳ ❳ Anion Cation ❳❳❳ AcO – Br – Cl – C2 O4 2 – CN – CO3 2 – CrO4 2 – Ag+ 2,7 12,3 9,7 11 15,3 11 11,8 8,3 9,8 5,8 4,9 10,5 5,2 26 2,2 13,6 32,6 26,1 15,6 34,7 23 Al3+ 29 Ba2+ 7 Ca2+ 8,6 8,4 Cd2+ 7,8 13,6 Co2+ 5,4 12,8 Cu + 8,3 6,7 19,5 F– 5,4 Cu2+ 7,5 9,6 Fe2+ 6,7 10,5 I– OH – PO4 3 – S2 – SO3 2 – SO4 2 – 16,2 7,6 15,8 49,2 13,8 4,8 33,3 18,2 2,3 22,5 8 10 6,5 4,6 12,6 14 18,6 5,6 5,6 15,1 Fe3+ 38 Hg2 2+ 14,7 22 17,9 13 39,3 16 Hg2+ 5 Mg2+ 4,1 4,4 Mn2+ 15 Ni2+ 7,4 10,5 13,1 Pb2+ 2,8 4,4 4,8 8,7 5,5 28,4 23,7 28,3 25,4 8,2 27,2 9,4 12,7 22 6,9 14,7 12,6 7,8 8,2 Sn4+ 4 8,9 22,6 10,8 – AcO : ion éthanoate (acétate) CH3 COO 4.2.2 16,1 35,2 17,2 21,9 10,8 Sn2+ Zn2+ 47,6 37 85 47 6,2 51,8 1,4 2,2 9,6 20 42,1 27 28,1 25 56 70 16,5 32 24,5 7,8 2 – La solubilité On appelle solubilité molaire volumique s d’un solide, sa quantité de matière que l’on peut dissoudre dans un litre de solution (mol L−1 ). Exemple(s) 1- AgCl(S) −−− −⇀ ↽ −− Ag+ + Cl – s : pKs = 9, 75 s √ K s = s =⇒ s = K s : s = 1, 33 10−5mol L−1 + −−− −⇀ 2- Ag3 PO4(S) ↽ + PO4 3 – : −− 3Ag 2 3s K s = (3s)3 .s = 27s4 =⇒ s = [email protected] pKs = 15, 8 s r 4 Ks : 27 s = 4, 92 10−5mol L−1 Page -53- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 4.2. L’ÉTUDE QUANTITATIVE Remarque(s) ◮ On définit la solubilité massique volumique sm par la masse du solide qu’on peut dissoudre dans un litre de solution, donc : sm = Puisque n = m(solide) V(solvant) m ; M étant la masse molaire du solide, alors : M sm = sM ◮ De même ; on définit la solubilité massique S m comme étant la masse dissoute du solide par masse de référence du solvant (100g ou 1kg d’eau) Exemple(s) La solubilité massique en (g) par 100 g d’eau Fluorides Chlorides AlF3 0,67 AlCl3 45,8 Sulfates Al(NO3 )3 73,9 Al2 (SO4 )3 36,4 BaF2 0,16 NH4 Cl 37,2 NH4 NO3 192 (NH4 )2 SO4 75,4 MnF2 1,06 BaCl2 ,2 H2 O 35,8 Ba(NO3 )2 9 CdSO4 76,6 NiF2 1,2 CaCl2 ,6 H2 O 74,5 Cd(NO3 )2 150 CaSO4 ,2 H2 O 0,26 KF 94,9 CsCl 187 Ca(NO3 )2 ,4 H2 O 129 CoSO4 36,1 AgF 172 CoCl2 52,9 CsNO3 23 CuSO4 , 5 H2 O 32 NaF 4,06 CuCl2 73 Co(NO3 )2 97,4 FeSO4 , 7 H2 O 48 FeCl2 62,5 Cu(NO3 )2 125 Li2 SO4 34,8 91,8 Fe(NO3 )2 ,6 H2 O 140 MgSO4 33,7 Perchlorates 4.2.3 Nitrates Ba(ClO4 )2 ,3 H2 O 336 FeCl3 ,6 H2 O Cd(ClO4 )2 ,6 H2 O 188 PbCl2 1 Fe(NO3 )3 ,9 H2 O 138 K2 SO4 11,1 Fe(ClO4 )3 368 LiCl 83,5 Pb(NO3 )2 54,3 Ag2 SO4 0,8 LiClO4 56,1 MgCl2 54,6 LiNO3 70,1 Na2 SO4 19,5 KClO4 1,68 MnCl2 73,9 KNO3 31,6 ZnSO4 53,8 NaClO4 201 HgCl2 98 AgNO3 216 NaClO4 201 NiCl2 60,8 NaNO3 87,6 KCl NaCl Carbonates Li2 CO3 1,33 34,2 K2 CO3 111 35,9 Na2 CO3 21,5 Domaine d’existence + – −− −⇀ Soit l’équilibre : AgCl(S) − pK s = 9, 75 ↽ −− Ag + Cl – + Cl étant la particule échangée (H pour les acides). Si on choisit [Ag+ ] = 10−2 mol L−1 alors : [Cl− ] = donc pCl = − log[Cl− ] = 7, 75 Domaine d’existence de AgCl Ks = 10−7,75 mol L−1 ; [Ag+ ] 7,75 pCl Domaine de prédominance de Ag+ [email protected] Page -54- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 4.3. FACTEURS DE LA SOLUBILITÉ Remarque(s) Le domaine frontière (valeur de pCl) dépend de la concentration arbitraire choisie. 4.2.4 Application (Voir TD) Tracer le diagramme d’existence pour Fe(OH)2 sur l’axe des pH. On donne : pKs (Fe(OH)2 ) = 15 ; [Fe2+ ] = 0, 01mol L−1 4.3 4.3.1 Facteurs de la solubilité Influence de la température On admet la relation de Van’t Hoff : d ln K s ∆r H o = dT RT 2 ∆r H o : l’énergie (enthalpie standard ) de la réaction de dissolution. ◮ Si ∆r H o > 0 =⇒ si T ր=⇒ K s ր et s ր : la solubilité augmente avec la température. Exemple(s) CuSO4 ; NaCl ; PbCl2 ;........ ◮ Si ∆r H o < 0 =⇒ si T ր=⇒ K s ց et s ց : la solubilité diminue avec la température. Exemple(s) Le calcaire = tartre :CaCO3 ;....... Conclusion: Lorsque la température T augmente alors : Précipité 4.3.2 ∆r H o > 0 GFGGGGGGGGGGGG BG GGGGGGGGGGGG o ∆r H < 0 cations + anions Influence de l’ion commun Le produit de solubilité de BaF2 est K s = 1, 37 10−6 1. Calculer la solubilité molaire s et la solubilité massique sm (en g/l). 2. A un litre de solution de BaF2 , on ajoute une mole de Ba(NO3 )2 ; calculer la nouvelle solubilité molaire s′ de BaF2 . 3. A un litre de solution molaire de Ba(NO3 )2 ; on ajoute 0,02 mol de NaF. Le BaF2 précipite-t-il ? On donne : M(BaF2 ) = 177 g/mol ; O=16 ; N=14 ; F=20 ; Ba=137. On suppose que les nitrates beaucoup soluble dans l’eau. CORRECTION [email protected] Page -55- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 4.3. FACTEURS DE LA SOLUBILITÉ 2+ – −− −⇀ On a : BaF2 − ↽ −− Ba + 2 F √ K s = 4s3 =⇒ s = 3 K s /4 A.N : s = 7. 10−3 mol L−1 ⊲ sm = s × M A.N : sm = 1, 24 g/ℓ 2- 1- ⊲ BaF2 −−− −⇀ ↽ −− Ba2+ 2 F– + te1 s 2s t0 s+1 2s te2 s+1−y 2s − 2y On pose : s′ = s − y =⇒ s′ < s ; donc : K s = (s′ + 1)(2s′ )2 = 4s′2(s′ + 1) = 4s3 (K s ne depend pas de la concentration). Comme s′ < s ≪ 1 =⇒ 4s′2 = 4s3 =⇒ s′ = s3/2 A.N : s′ = 5, 85 10−4 mol L−1 On constate que la solubilité diminue avec l’addition d’un ion commun. 3- En milieux aqueux, NaF et Ba(NO3 )2 sont totalement dissocies : 2+ + – – −− −⇀ −− −⇀ Ba(NO3 )2 − ↽ −− Ba + 2 NO3 ; NaF − ↽ −− Na + F BaF2 se précipite si Qr > K s . On a : [Ba2+ ]=1mol L−1 ; [F – ] = 0,02mol L−1 Donc : Qr = [Ba2+ ][F− ]2 = 4. 10−4 > K s : BaF2 se précipite. Influence de l’ion commun > restart:Ks:=1.37*10^(-6):eq1:=Ks=4*S^2*(1+S);eq2:=Ks=4*s^2; eq1 := .1370000000 10−5 = 4 S 2 (1 + S ) eq2 := .1370000000 10−5 = 4 s2 > solubilite:=fsolve(eq1,S); solubilite := −.9999996575, −.0005854063709, .0005850638707 > Sexacte:=solubilite[3]; Sexacte := .0005850638707 > Solubilite:=fsolve(eq2,s); Solubilite := −.0005852349955, .0005852349955 > Sapproche:=Solubilite[2]; Sapproche := .0005852349955 > incertitude:=abs(Sexacte-Sapproche); incertitude := .1711248 10−6 > precision:=incertitude*100/Sexacte; precision := .02924890915 La précision est égale à 3 pour 10 000 : C’est parfait [email protected] Page -56- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 4.3. FACTEURS DE LA SOLUBILITÉ 4.3.3 Influence du pH de la solution Influence du pH sur la solubilité L’hydroxyde d’ argent AgOH(s) , composé peu soluble, possède un caractère amphotère ; sa dissolution dans une solution aqueuse se fait selon deux réactions pour lesquelles on définit les produits de solubilité K s1 et K s2 : + – −−− −⇀ AgOH(s) ↽ Ks1 = 10−8 −− Ag + OH – + −− −⇀ AgOH(s) + H2 O − K s2 = 2.10−18 ↽ −− AgO + H3 O 1 Donner la solubilité S de l’hydroxyde d’argent en fonction de la concentration h en H3 O+ , Ke , K s1 et K s2 . 2 Montrer que la solubilité S passe par un minimum pour une valeur pHm de pH que l’on calculera. 3 En déduire la valeur S m de ce minimum de solubilité. 4 Tracer, en fonction de pH, le diagramme de prédominance des espèces : AgOH(s) , Ag+ et AgO – la concentration de toute espèce dissoute est supposé égale à 1 mol L−1 à la frontière. 4.3.4 Influence de la complexation Chimie des solutions Par addition d’une base forte dans une solution d’ions Al3+ , il se forme tout d’abord un précipité de Al(OH)3 qui se redissous dans un 1 Calculer les constantes des réactions suivantes : −− −⇀ Al3+ + 3 OH – − ↽ −− Al(OH)3 – – − − Al(OH)3 + OH − ↽−⇀ −− Al(OH)4 On donne : pKs (Al(OH)3 ) = 32 ; pβ4 = - 35. 2 Quelles sont les valeurs de pH de début et de fin de précipitation lorsque le pH d’une solution contenant initialement 10−3 mol L−1 ? 3 En déduire le domaine de prédominance des ions Al3+ et Al (OH)4 – ainsi que le domaine d’existence du précipité Al(OH)3 . CORRECTION 1 - Calcul des constantes des réactions : −− −⇀ ◮ Réaction de précipitation : Al3+ + 3 OH – − ↽ −− Al(OH)3 : K1 K1 = 1 = 10−32 Ks – −−− −⇀ ◮ Réaction de Complexation : Al(OH)3 + 3 OH – ↽ −− Al(OH)4 :K2 [email protected] Page -57- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 4.3. FACTEURS DE LA SOLUBILITÉ 3+ − −− −⇀ Al(OH)3 − ↽ −− Al + 3 OH − −− −⇀ Al3+ + 4 OH− − ↽ −− Al(OH)4 Ks β4 − −−− −⇀ Al(OH)3 + OH− ↽ −− Al(OH)4 K2 K2 = β4 K s A.N : K2 = 103 ≫ 1 Réaction quasi-totale dans le sens direct c’est à dire formation du complexe 2 - Sachant que Al3+ =10−3 mol L−1 , alors : ◮ pHD du début de précipitation : Le début du précipité si Qr > K ss Ks 6 [OH− ]3 [Al3+ ] =⇒ [OH− ] > 3 Ks [Al3+ ] [OH− ] > 2, 15.10−10 mol L−1 =⇒ pHD 6 4, 33 ◮ pHF du fin de précipitation : La disparition du précipité si Qr = K2 [Al(OH)4 − ] [Al(OH)4 − ] − K2 = = 10−6 mol L−1 =⇒ [OH ] = K2 [OH− ] Il en résulte que pHF > 8 3 - Domaines de prédominance et d’existence : Al(OH)4 – Al(OH)3 Al3+ 4,33 pH 8 Conclusion: La solubilité augmente avec la complexation. 4.3.5 Stabilité relative d’un précipité chimie des solutions 1 Déterminer la solubilité du chlorure d’argent pKs (AgCl ) = 9,75 et celle d’iodure d’argent pKs (AgI) = 16,20 dans l’eau pure, puis en déduire le composé le plus soluble. 2 Déterminer la constante de la réaction ayant lieu par ajout des ions iodures I− à une solution contenant un précipité de AgCl. Conclure. 3 Calculer la solubilité dans l’eau pure du chromate d’argent pKs (Ag2 CrO4 ) = 12,00. La comparer à celle de AgCl. Que peut-on conclure ? 4 Déterminer la constante de la réaction qu’aura lieu lorsqu’on ajoute des ions Cl – à un précipité de Ag2 CrO4 . [email protected] Page -58- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 4.3. FACTEURS DE LA SOLUBILITÉ CORRECTION 1 -La solubilité du : + – −− −⇀ ◮ Chlorure d’argent : AgCl(S) − ↽ −− Ag + Cl √ K s1 = s21 =⇒ s1 = K s1 A.N : s1 = 1, 32.10−5 mol L−1 ◮ Iodure d’argent : + – −−− −⇀ AgI(S) ↽ −− Ag + I K s2 = s22 =⇒ s2 = √ K s2 A.N : s2 = 1, 45.10−8 mol L−1 Donc :puisque s1 > s2 alors AgCl est plus soluble que AgI Remarque(s) La comparaison des pKs pour en déduire le composé le plus soluble n’est valable que si les composés présentent des formules semblables c’est à dire même nombre de cations et d’anions. 2 - On a : Avec : K1 = + − −− −⇀ AgCl − ↽ −− Ag + Cl K s1 −−− −⇀ Ag+ + I− ↽ −− AgI 1 K s2 − −− −⇀ AgCl + I− − ↽ −− AgI + Cl K1 K s1 = 10pKs2 −pKs1 A.N : K s2 K1 = 106,45 = 2, 82.106 Conclusion: AgI moins soluble mais plus stable que AgCl. 3 - La solubilité du chromate d’argent : + 2– −− −⇀ Ag2 CrO4 − ↽ −− 2 Ag + CrO4 On a : K s3 = (2s3 )2 × s3 =⇒ K s3 = 4s33 Donc : s3 = s3 = [email protected] r 3 r 3 K s3 4 K s3 ; A.N : s3 = 6, 3.10−5 mol L−1 4 Page -59- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 4.3. FACTEURS DE LA SOLUBILITÉ Comparaison On a : s3 = 4, 77 donc le chromate d’argent Ag2 CrO4 est 4,77 fois plus soluble que le s1 chlorure d’argent AgCl 4 - Détermination de la constante de réaction : 2 AgCl − −− −⇀ ↽ −− 2 Ag+ + 2 Cl− K2s1 2 Ag+ + CrO4 2− −−− −⇀ ↽ −− Ag2 CrO4 1 K s3 2 AgCl + CrO4 2− − −− −⇀ ↽ −− Ag2 CrO4 + Cl− 1 K2 On tire que K2 = K s3 =⇒ K2 = 107,5 ≫ 1 K2s1 La réaction est quantitative dans le sens direct c’est à dire dans le sens de formation du chlorure d’argent AgCl, donc AgCl est plus stable que le bichromate d’argent. [email protected] Page -60- -SAID EL FILALI- CHAPITRE 5 RÉACTIONS D’OXYDO-RÉDUCTION 5.1 Équilibre redox 5.1.1 Couples redox 5.1.1.1 Définitions ◮ Oxydant : une espèce chimique capable de capter des électrons on le note par ox. ◮ Réducteur : une espèce chimique capable de donner des électrons, on le note red . ◮ Oxydation : une réaction au cours de laquelle on a perte d’électron. ◮ Réduction : une réaction au cours de laquelle on a gain des électrons. ◮ Réaction redox : une réaction au cours de laquelle on a échange d’électrons entre deux couples redox ox1 /red1 et ox2 /red2 . 5.1.1.2 Le nombre d’oxydation n.o Définition(s) La charge formelle qu’elle apparaît sur un constituant comme si l’entité est formée par des ions, on le note n.o Par conséquent : ⊲ Le n.o d’un élément simple est nul. n.o (Na)=0, n.o (Fe)=0. ⊲ Le n.o d’un ion est égal à sa charge. n.o (Fe2+ )=+II ; n.o (Cl – )=-I ; n.o (Cr2 O7 2 – )=-II ; n.o (Ce4+ )=+IV. ⋆ Le n.o d’une molécule est nul. n.o (CH4 )=0 , n.o (CH3 COOH)=0 , n.o (NaCl)=0, n.o (H2 SO4 )=0 ⊲ Le n.o de l’oxygène dans les composés oxygénés est égale à (-II) sauf dans les peroxydes ou son n.o =-I. [H2 O2 ; K2 O2 ; Na2 O2 · · · ], et dans F2 O ou le n.o = +II. ⊲ Le n.o de l’Hydrogène dans les composés hydrogénés est égal à +I, sauf dans les 61 CHIMIE-MPSI 5.1. ÉQUILIBRE REDOX hydrures [LiH ; NaH ; KH ; · · · ] ou son n.o est -I. Remarque(s) n.o ∈ Z∗ Le n.o d’un élément chimique change d’une entité chimique à l’autre (dépend de l’entourage). ⋆ ⋆ 5.1.1.3 Applications 5.1.1.3.1 L’oxydo-réduction et le n.o Zn2+ + 2e Réduction Zn −→ +II 0 oxydant réducteur Le n.o passe de +II à 0 ( il diminue) Cu Oxydation −→ Cu2+ 0 II réducteur oxydant + 2e− Le n.o passe de 0 à II ( il augmente) Définition(s) ⊲ ⊲ ⊲ ⊲ Un oxydant est une entité dont le n.o peut diminuer. Un réducteur est une entité dont le n.o peut augmenter. Une oxydation correspond à une augmentation du n.o . Une réduction correspond à une diminution du n.o . [email protected] Page -62- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.1. ÉQUILIBRE REDOX Remarque(s) 2+ −− −⇀ Soit l’exemple suivant : 2 Ag+ + Cu − ↽ −− 2 Ag + Cu Ag+ + 1e− Ag −−− −⇀ ↽ −− 1 , |∆(n.o )| = +I , |∆(n.o )| = +II 0 Cu − −− −⇀ ↽ −− 0 Cu2+ 2e− + +II • Le n.o de l’oxydant est supérieur à celui du réducteur. • Pour chaque élément, la valeur absolue de la variation globale du n.o est égale au nombre d’électrons échangés. • On a : 2∆n.o (Ag) + ∆n.o (Cu) = 0 Dans une réaction redox, la somme algébrique des variations des n.o des éléments affectés de leurs cœfficients stœchiométriques est nulle. 5.1.1.3.2 Identification d’une réaction • HCl + -I NaOH −→ H2 O (Na+ + +I , +I Cl – ) -I -Le n.o (Cl)=-I et reste -I. -Le n.o (Na)=+I et reste +I. Pas de variation du n.o , par conséquent, la réaction n’est pas une réaction redox (acidobasique). • CO2 +IV + Mg 0 − −− −⇀ ↽ −− C 0 + 2 MgO +II -Variation du n.o donc la réaction est une réaction redox. 5.1.1.3.3 Équilibrage d’une équation redox Pour cela : ⊲ ⊲ ⊲ Bilan redox : calcul du n.o et déduire le nombre des électrons échangés. Bilan de charge (N, E) : utiliser H+ en milieu acide et OH – en milieu basique. Bilan de matière : conservation de H et O par addition de H2 O. [email protected] Page -63- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.1. ÉQUILIBRE REDOX Exemple(s) Équilibrer les demi-équations redox, puis en déduire l’équation de la réaction. H+ – 1 ClO4 – + I – FGGGGGGGGGB GGGGGGGGG HIO + Cl H+ 2 H3 AsO4 + H2 C2 O4 FGGGGGGGGGB GGGGGGGGG CO2 + HAsO2 3 CrO7 2– H+ 3+ + CH3 OH FGGGGGGGGGB GGGGGGGGG Cr + HCOOH H+ – 3+ 4 NO3 + Al FGGGGGGGGGB GGGGGGGGG NH3 + Al – OH – 2– 2– FGGGGGGGGGGGB GGGGGGGGGGG NO + S 5 NO3 + S OH – – – 6 BrO3 – + I2 FGGGGGGGGGGGB GGGGGGGGGGG IO3 + BrO OH – – 2– – 7 IO3 + Cr(OH)3 FGGGGGGGGGGGB GGGGGGGGGGG CrO4 + I OH – – 2– 8 MnO4 – + I – FGGGGGGGGGGGB GGGGGGGGGGG IO3 + MnO4 Remarque(s) Réaction de dismutation : C’est une réaction au cours de laquelle un élément joue le rôle d’un oxydant et d’un réducteur. Exemple(s) dismutation du chlore en milieu basique Réduction O Cl2 + 2 OH – I – − −− −⇀ ↽ −− ClO -I + Cl – + H2 O Oxydation On a deux couples redox : • Cl2 / Cl – : le chlore joue le rôle d’un oxydant. • ClO – / Cl2 : le chlore joue le rôle d’un réducteur. Par conséquent, le chlore joue le rôle d’un ampholyte oxydo-réducteur. 5.1.2 Couples redox de l’eau L’eau solvant en solution aqueuse, possède des propriétés acido-basique, ainsi des propriétés oxydo-réductrices : Il présente deux couples redox : [email protected] Page -64- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.2. PILES ÉLECTROCHIMIQUES ◮ H+ / H2 en milieu acide ou H2 O / H2 en milieu basique ; en effet : −−− −⇀ 2 H+ + 2 e− ↽ −− H2 en milieu acide − −− −⇀ 2 H2 O + 2 e− − ↽ −− H2 + 2 OH en milieu basique ◮ O2 / H2 O en milieu acide ou O2 / OH – en milieu basique en effet : −− −⇀ O2 + 4 H+ + 4 e− − ↽ −− 2 H2 O − −−− −⇀ O2 + 2 H2 O + 4 e− ↽ −− 4 OH 5.2 5.2.1 en milieu acide en milieu basique Piles électrochimiques Définitions Une pile électrochimique est une source de puissance capable de fournir l’énergie au circuit extérieur suite d’une réaction chimique. ⊲ Une pile est constituée de deux cellules distinctes ou demi piles dont la communication est assurée par un pont ionique (dit aussi pont salin constitué d’un sel : KNO3 ; NH4 OH ; ...). ⊲ Une demi pile est constituée d’un oxydant et son réducteur (même élément chimique). ⊲ On appelle électrode un conducteur assurant la jonction entre la cellule (demi pile) et le circuit extérieur (lame de cuivre ; zinc ; fer ; platine ; graphite ; .....). ⊲ Une électrode siège d’une oxydation est dite anode. ⊲ Une électrode siège d’une réduction est dite cathode. ⊲ 5.2.2 Pile Daniell La pile Daniell est constituée des couples : Cu2+ / Cu et Zn2+ / Zn. A ou V I e 2+ Cations (Zn ) - + 2Anions (SO ) 4 Zn 2+ Cu 2+ 2- 2- ( Cu ,SO ) 4 ( Zn ,SO4 ) • Dans le compartiment du zinc on a : 2++ − −−− −⇀ Zn ↽ −− Zn 2 e C’est une oxydation et par conséquent l’électrode ( lame ) de zinc est une anode. • Dans le compartiment du cuivre on a : −− −⇀ Cu2+ + 2 e− − ↽ −− Cu [email protected] Page -65- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.2. PILES ÉLECTROCHIMIQUES C’est une réduction et par conséquent l’électrode ( lame de cuivre est une cathode. • L’équation bilan : 2+ −−− −⇀ Zn + Cu2+ ↽ −− Cu + Zn On symbolise la pile par : − Zn|Zn2+ ...... Cu2+ |Cu + Remarque(s) En général, on symbolise une pile électrochimique par : − ⊲ Electrode(1)/red1 /ox1 //Pont ionique//ox2/red2 /Electrode(2) + Le voltmètre mesure la force électromotrice de la pile : ∆E = V(Cu2+ /Cu) − V(Zn2+ /Zn) L’ampèremètre mesure le courant de court-circuit. L’électrode de cuivre joue le rôle du pôle positif de la pile. Dans le compartiment du cuivre on aura un dépôt de cuivre sur la lame de cuivre (sa masse augmente). ⊲ Dans le compartiment du zinc, on a dégradation de la lame du zinc (sa masse diminue). ⊲ ⊲ ⊲ 5.2.3 Potentiel de l’électrode Puisque ∆E représente la différence de potentiel entre les deux électrodes, alors on définit le potentiel de l’électrode ; qu’on le note E ou π qui représente le potentiel de l’électrode par rapport à la solution. 5.2.4 Potentiel standard Puisque le potentiel est défini à une constante additive près, alors pour le fixer on choisit une électrode qu’on lui attribue le potentiel nul dans les conditions standards (P = 1 Bar) : C’est l’électrode standard d’hydrogène ; Par conséquent : Eo (H+ / H2 ) = 0 (V) Pt H 2 P(H2)=1bar HCl Solution pH= 0 et infinement diluée [email protected] Page -66- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.2. PILES ÉLECTROCHIMIQUES −− −⇀ La demi équation s’écrit : 2 H+ + 2 e – − ↽ −− H2(g) + −1 Symbolisée par : Pt|H2(g) |H3 O (1mol L ) Son intérêt : référence électrique Eo (H+ / H2 ) = 0V Définition(s) On appelle potentiel standard d’une électrode, son potentiel par rapport à l’électrode standard d’hydrogène, lorsque toutes les concentrations valent 1mol L−1 , les pressions partielles des gaz valent 1 Bar ; on le note Eo . [email protected] Page -67- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.2. PILES ÉLECTROCHIMIQUES Tableau des potentiels standard Eo à 298K Couple (Red > H2 ) Li+ /Li(s) Ba2+ /Ba(s) K+ /K(s) Cs+ /Cs(s) Ca2+ /Ca(s) Na+ /Na(s) Mg2+ /Mg(s) H2 /H – Be2+ /Be(s) Al3+ /Al(s) Mn2+ /Mn(s) Zn2+ /Zn(s) CO2 /H2 C2 O4 S(s) /S2 – Cd2+ /Cd(s) PbI2(s ) /Pb(s) Co2+ /Co(s) PbCl2(s) /Pb(s) Ni2+ /Ni(s) As(s) /AsH3(g) Sn2+ /Sn(s) Pb2+ /Pb(s) N2(g) /NH3(aq) Fe3+ /Fe(s) H2 O/H2(g) [email protected] Eo (V) Couple Eo (V) -3,04 -2,92 -2,92 -2,92 -2,84 -2,71 -2,36 -2,25 -1,85 -1,66 -1,18 -0,76 -0,48 -0,45 -0,40 -0,36 -0,28 -0,27 -0,25 -0,22 -0,14 -0,13 -0,09 -0,06 0 Sn4+ /Sn(s) AgBr(s) /Ag(s) S4 O6 2+ /S2 O3 2+ NiO(s) /Ni(s) CuCl(s) /Cu(s) Sn4+ /Sn2+ Cu2+ /Cu+ SO4 2 – /H2 SO3 S(s) /H2 S(g) AgCl(s) /Ag(s) Hg2 Cl2(s) /Hg(ł) As3+ /As(s) Cu2+ /Cu(s) Cu+ /Cu(s) I3 – /I – MnO4 – /MnO4 2 – H3 AsO4 /H3 AsO3 Hg2 SO4(s) /Hg(ł) I2(aq) /I – Cu2+ /CuBr(s) SO3 2 – /S2 O3 2 – O2 /H2 O2 Fe3+ /Fe2+ Ag+ /Ag(s) Hg2 2+ /Hg(ł) NO3 – /NO2 – Hg2+ /Hg(ł) HNO2 /NH4 + NO3 – /NH4 + Hg2+ /Hg2 2+ NO3 – /HNO2 Pd2+ /Pd(s) Br2(aq) /Br – Br2(ł) /Br – Pt4+ /Pt(s) ClO3 – /HClO2 IO3 – /I2(aq) Pt2+ /Pt(s) ClO4 – /ClO3 – 0,05 0,07 0,08 0,12 0,12 0,15 0,16 0,16 0,17 0,22 0,27 0,30 0,34 0,52 0,54 0,56 0,56 0,61 0,62 0,65 0,67 0,69 0,77 0,80 0,80 0,83 0,85 0,86 0,87 0,91 0,94 0,99 1,05 1,06 1,15 1,18 1,19 1,19 1,20 Page -68- Couple (Ox > O2 ) O2 /H2 O MnO2(s ) /Mn2+ HBrO/Br – Cr2 O7 2 – /Cr3+ Cl2(g) /Cl – ClO4 – /Cl – Cl2(aq) /Cl – HClO/Cl – Mn3+ /Mn2+ MnO4 – /Mn2+ Au3+ /Au(s) HClO2 /Cl – HClO/Cl2(g) Au+ /Au(s) Pb4+ /Pb2+ MnO4 – /MnO2(s ) Ce4+ /Ce3+ H2 O2 /H2 O Co3+ /Co2+ S2 O8 2 – /SO4 2 – O3 /O2 S2 O8 2 – /HSO4 – F2 /F – F2 /HF Eo (V) 1,23 1,23 1,34 1,36 1,36 1,39 1,39 1,50 1,50 1,51 1,52 1,58 1,63 1,68 1,69 1,70 1,74 1,76 1,84 1,96 2,07 2,08 2,87 3,05 -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.2. PILES ÉLECTROCHIMIQUES 5.2.5 Électrode de Calomel Saturé(E.C.S)(Hg2 Cl2 / Hg) L’électrode au calomel est l’électrode de référence la plus couramment utilisée. Le calomel est l’ancien terme désignant le chlorure de mercure I ; Hg2 Cl2 . Le système électrochimique est constitué de la demi pile : Hg2 Cl2 / Hg(ℓ), dans une solution de KCl saturée. Le potentiel de cette électrode est : Eo = 0, 244 V à 25oC , dans KCl saturé. Eo = 0, 282 V dans KCl 1M. Et Eo = 0, 334 V dans KCl 0,1M. Cette électrode est utilisée comme électrode de référence pour les dosages pH-métriques et pour la plupart des dosages potentiométriques exceptés ceux où les ions chlorures seraient susceptibles de réagir avec un composé présent dans la solution, comme avec les ions Ag+ avec lesquels les ions chlorures forment un précipité, AgCl, dans quel cas on utilisera une électrode au sulfate mercureux. – −− −⇀ L’équation s’écrit : Hg2 Cl2 + 2 e – − ↽ −− 2 Hg(ℓ) +2 Cl Symbolisée par : Pt|Hg(ℓ) |Hg2 Cl2 (s) Remarque(s) Il existe autres électrodes : • Électrode de verre (utilisé pour la mesure du pH). • Électrode combinée. • L’électrode à chlorure d’argent. • Électrode du sulfate mercureux. 5.2.6 Formule de Nerst Soit le couple ox/red du même couple : αox + n e− FGGGGGGB GGGGGG βred Le potentiel E de cette électrode est donné par la formule de NERST : E(ox/red) = Eo (ox/red) + aα (ox) RT ln β nF a (red) • T : la température absolue (K). • R : la constante des gaz parfaits.(R=8,314 J K−1 mol−1 ) • F = NA e = 96480 C.mol−1 le Farad. • n le nombre d’électrons échangés. • a s’appelle l’activité qui représente pour : ◮ Gaz : a = P (pression) ◮ La phase condensé pure sous 1 bar : a=1 [email protected] Page -69- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.3. PRÉVISION D’UNE RÉACTION REDOX ◮ Les solutés dilués (ioniques ou moléculaires) et sous un bar : a(X) = [X] Application Potentiel de Nerst : Écrire les demi équations électroniques pour les couples suivants en solution aqueuse, puis en déduire les relations de NERST correspondantes : Zn2+ /Zn(s) ; Hg2 Cl2(s) / Hg(l) ; O2(g) /H2 O2 ; ClO4 – / Cl2(g) ; CO2(g) / CH3 OH ; [PtCl4 ]2 – / Pt(s) ;[Co(NH3 )6 ]2+ /Co(s) ; Cr2 O7 2 – / Cr3+ ; MnO4 – / Mn2+ . Application Potentiel des électrodes Déterminer le potentiel que prend, par rapport à une électrode E.S.H, une électrode : 1 D’argent dans une solution de nitrate d’argent 0,1 M. 2 De Fer dans une solution de sulfate de fer (II) 0,01M. 3 De platine dans une solution contenant du sulfate de fer (II) 0,1 M et du chlorure de fer (III) 0,05 M. 4 De platine platiné dans une solution d’acide chlorhydrique 0,02 M dans laquelle on barbote du chlore sous une pression de 0,5 bar. On donne : Eo (Fe2+ /Fe)=-0,44 V. 5.3 Prévision d’une réaction redox Soit la pile : - red1 |ox1 ||ox2 |red2 + On a : • Ox2 + n2 e− FGGGGGGB GGGGGG red2 E2 • red1 FGGGGGGB GGGGGG Ox1 + n1 e− E1 L’équation de la réaction : −−− −⇀ n1 ox2 + n2 red1 ↽ −− n1 red2 + n2 ox1 Le quotient de la réaction Qr est donné par : Qr = an2 (ox1 )an1 (red2 ) an1 (ox2 )an2 (red1 ) Appliquons la loi de NERST pour chaque demi équation : ⋆ E2 = Eo2 + On tire que : RT a(ox2 ) ; ⋆ ln n2 F a(red2 ) E1 = Eo1 + E = Eo2 − Eo1 − [email protected] RT a(ox1 ) ln n1 F a(red1 ) RT ln Qr n1 n2 F Page -70- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH On pose : Eo = Eo2 − Eo1 On conclut que : E = Eo − RT ln Qr n1 n2 F A l’équilibre (la pile ne débite aucun courant), on a : E2 = E1 et Qr = K D’où : Eo = n1 n2 F Eo RT ln K =⇒ ln K = n1 n2 F RT Si T = 298K ; alors on aura : n1 n2 Eo n1 n2 E =⇒ K = 10 0, 06 log K = 0, 06 o Conclusion: Pour n1 = n2 = 1, on a : ⋆ Si Eo = Eo2 − Eo1 > 0, 25 =⇒ K > 1, 5.104 : la réaction est quantitative dans le sens direct. ⋆ Si Eo = Eo2 − Eo1 < −0, 25 =⇒ K < 10−4 : la réaction est quantitative dans le sens indirect. ⋆ Si −0, 25 < Eo = Eo2 − Eo1 < 0.25 =⇒équilibre. 5.4 DIAGRAMME E-pH Ces diagrammes, appelés diagrammes de Pourbaix, permettent de représenter dans un plan E − pH les domaines de prédominance ou existence des différentes formes redox d’un élément, permettant ainsi une prévision qualitative de réactions redox dans différents domaines de pH. 5.4.1 E − pH DE L’EAU On suppose que H2 et O2 sont dans leur état standard P = 1 bar. 1 D Pour le couple (H+ /H2 ) −−− −⇀ 2 H+ + 2 e− ↽ −− H2(g) E = Eo + (5.1) [H+ ]2 0.06 =⇒ E(H+ /H2 ) = 0, 06 log[H+ ] log 2 P H2 E(H+ /H2 ) = −0, 06pH C’est une droite de pente (-0,06) [email protected] Page -71- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH 2 D Pour le couple (O2 /H2 O) −− −⇀ O2 + 4 H+ + 4 e− − ↽ −− 2 H2O E = Eo + (5.2) 0, 06 log([H+ ]4 ∗ PO2 ) =⇒ E(O2 /H2 O) = 1, 23 + 0, 06 log[H+ ] 4 E(O2 /H2 O) = 1, 23 − 0, 06pH C’est une droite de pente (-0,06) Représentation graphique : 2.0 E(V) 1.9 1.8 1.7 1.6 1.5 1.4 1.3 O2 1.2 1.1 1.0 0.9 0.8 0.7 0.6 0.5 (D1 ) 0.4 0.3 H2 O 0.2 0.1 0 −0.1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 pH −0.2 −0.3 −0.4 −0.5 −0.6 −0.7 H2 −0.8 (D2 ) −0.9 −1.0 −1.1 −1.2 −1.3 −1.4 [email protected] Page -72- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH Conclusion: 1 Les droites D1 et D2 délimitent le domaine de stabilité de l’eau thermodynamique. 2 Pour les oxydants ayant E > ED1 ne peuvent pas exister thermodynamiquement en solution aqueuse car : −−− −⇀ ox + H2 O ↽ −− red + O2 Mais en pratique, ils existent des oxydants qui sont stables dans l’eau car leur cinétique est faible. Exemple(s) MnO4 – ; Cr2 O7 2 – ; .... 3 Pour les réducteurs E < ED2 , ne peuvent pas exister thermodynamiquement en solution aqueuse car : −− −⇀ red + H2 O − ↽ −− H2 + ox Exemple(s) + − −− −⇀ 2 Na + H2 O − ↽ −− 2 Na + H2 + 2 OH (rapide + explosive) 2+ −−− −⇀ Zn + 2 H+ ↽ (rapide) −− Zn + H2 + −− 2+ (lente) ↽−⇀ −− Fe + H2 Fe + 2 H − 5.4.2 E − pH DU FER Vue son importance dans l’industrie. On s’interesse au n.o : 0 ; II et III. ◮ n.o = 0 : Fe (s) ◮ n.o =II : Fe2+ et Fe(OH)2 ◮ n.o =III : Fe3+ et Fe(OH)3 Données : ⊲ ⊲ ⊲ ⊲ Ks2 = [Fe2 + ][OH− ]2 = 10−15 Ks3 = [Fe3 + ][OH− ]3 = 10−38 Eo (Fe2+ / Fe) = −0, 44(V) Eo (Fe3+ / Fe2+ ) = 0, 77(V) Puisque on a des précipités on utilise la convention (1) avec une concentration arbitraire c = 0,01 mol L−1 . [email protected] Page -73- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH 5.4.2.1 Frontière de pH 1 n.o (II) ◮ Apparition de Fe(OH)2 . −− −⇀ Fe2+ + 2 OH− − ↽ −− Fe(OH)2 r K s2 K s2 = [Fe2 + ][OH− ]2 =⇒ [OH− ] = [Fe2 + ] (5.3) Par conséquent : pH = 14 + A.N 1 K s2 GGGGGGGGGGA log 2 c pH = 7, 5 2 n.o (III) ⋆ Apparition de Fe(OH)3 . −−− −⇀ Fe3+ + 3 OH− ↽ −− Fe(OH)3 r K s3 3 + − 3 − On a : K s3 = [Fe3 ][OH ] =⇒ [OH ] = [Fe3 + ] (5.4) Par conséquent : pH = 14 + A.N K s3 1 log GGGGGGGGGGA 3 c pH = 2 D’où le diagramme : Fe(OH)3 Fe2+ 0 1 5.4.2.2 ◮ ⊲ 2 3 Fe2+ 4 5 6 7 8 9 10 Fe(OH)2 11 12 L’étude des frontière E = f (pH) II/0 pH < 7, 5 −− −⇀ Fe2+ + 2 e − ↽ −− Fe A.N E = Eo (Fe2+ / Fe) + 0, 03 log[Fe2+ ] GGGGGGGGGGA ⊲ 13 (5.5) E(pH < 7, 5) = −0, 5 V pH > 7, 5 E = Eo (Fe2+ / Fe) + 0.03 log Ce qui donne : K s2 =⇒ E = Eo (Fe2+ / Fe) − 0, 03pKs2 + 0, 06(pKe − pH) [OH− ]2 E(pH > 7, 5) = −0, 05 − 0, 06pH (V) [email protected] Page -74- -SAID EL FILALI- 14 pH CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH Remarque(s) Comparons E(pH = 7, 5− ) et E(pH = 7, 5+ ) • Pour pH < 7, 5 on a : E(pH = 7, 5− ) = −0, 5. • Pour pH > 7, 5 on a : A.N E(pH > 7, 5) = −0, 05 − 0, 06pH GGGGGGGGGGA E(7, 5+ ) = −0, 5 Conclusion: Le potentiel E est une fonction continue du pH. ◮ ⊲ III/II pH < 2 2+ −− −⇀ Fe3+ + 1 e − ↽ −− Fe La formule de Nerst donne : E = Eo (Fe3+ /Fe2+ ) + 0, 06 log A.N : [Fe3+ ] (convention (1)) [Fe2+ ] E(pH < 2) = 0, 77 (V) ⊲ 2 < pH < 7, 5 Fe3+ +1e− − −− −⇀ ↽ −− Fe2+ Fe(OH)3 −−− −⇀ ↽ −− Fe3+ + 3 OH – Fe(OH)3 + 1e− − −− −⇀ ↽ −− Fe2+ + 3 OH – K s3 [Fe ] [OH− ]3 3+ 2+ o =⇒ E = E (Fe /Fe ) + 0; 06 log E = Eo (Fe3+ / Fe2+ ) + 0, 06 log [Fe2+ ] [Fe2+ ] 3+ =⇒ E = Eo (Fe3+ /Fe2+ ) − 0, 06pKs3 − 0, 18(pH − pKe ) − 0, 06 log[Fe2+ ] A.N : E(2 < pH < 7, 5) = 1, 13 − 0, 18pH (V) Conclusion: On vérifie bien que E est continue en fonction du pH. ⊲ 7, 5 < pH [email protected] Page -75- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH Fe3+ + 1 e − −− −⇀ ↽ −− Fe2+ Fe(OH)3 −−− −⇀ ↽ −− Fe3+ + 3 OH – Fe2+ + 2 OH – − −− −⇀ ↽ −− Fe(OH)2 Fe(OH)3 + 1 e −−− −⇀ ↽ −− Fe(OH)2 + OH – K s3 [Fe ] [OH− ]3 3+ 2+ o =⇒ E = E (Fe / Fe ) + 0, 06 log E = Eo (Fe3+ / Fe2+ ) + 0, 06 log K s2 [Fe2+ ] [OH− ]2 3+ E = Eo (Fe3+ / Fe2+ ) + 0, 06(pKs2 − pK s3 ) + 0, 06(14 − pH) A.N : E(7, 5 < pH) = 0, 23 − 0, 06pH (V) ON VÉRIFIE BIEN QUE E EST CONTINUE EN pH = 7, 5 [email protected] Page -76- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH 5.4.2.3 Trace du diagramme E(V) 1.4 1.3 1.2 O2 (g) 1.1 1.0 0.9 Fe3+ 0.8 0.7 0.6 0.5 H2 O 0.4 0.3 0.2 Fe(OH)3 (s) 0.1 Fe2+ 0.0 -0.1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 pH -0.2 -0.3 -0.4 -0.5 Fe(OH)2 (s) -0.6 H2 (g) -0.7 -0.8 Fe(s) -0.9 -1 Remarque(s) On retient que le potentiel E est une fonction continue de pH [email protected] Page -77- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH Conséquences : 1 Le fer (II) oxydant du couple II/0 et réducteur du couple III/II a un domaine de prédominance parfaitement défini : il ne se dismute pas. 2 Le fer (0) et le fer (III) ayant des domaines disjoints : ils ne peuvent pas cœxister en même temps : 2+ −− −⇀ 2 Fe3+ + Fe(s) − ↽ −− 3 Fe 3 • Pour une eau désoxygénée ( L’oxygène est chassé par la chaleur) le fer (II) et le fer (III) sont stables en solution aqueuse ( pas de réaction) : • Le fer (0) est instable en solution aqueuse surtout en milieu acide (∆E est importante) : 2+ −−− −⇀ Fe(s) + 2 H+ ↽ −− Fe + H2 Corrosion du fer • En milieu basique ∆E est très faible : on dit que le fer (0) est métastable. 4 Dans une eau aérée ( l’existence de l’oxygène dissoute dans l’eau ) seul le fer (III) est stable en solution aqueuse : 4 Fe(OH)2 + 2 H2O + O2 3 2 Fe + 3 H2 O + 2 O2 [email protected] −−− −⇀ ↽ −− 4 Fe(OH)3 − −− −⇀ ↽ −− 2 Fe(OH)3 Page -78- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 5.4. DIAGRAMME E-PH Remarque importante Cette remarque est très valable lorsque on s’intéresse, uniquement à la valeur de la pente : Quelque soit la nature du milieu( acide ou base) on équilibre la demiéquation électronique uniquement avec H+ . + −− −⇀ Soit la réaction : αox + ne− + p H+ − ↽ −− βred avec p représente le nombre de H échangés. La formule de Nerst donne : 0, 06 aα (ox)[H+ ] p 0, 06p E=E + log =⇒ E = cte − pH β n a (red) n o Donc la pente vaut : pente = ± 0, 06p n (-) si H+ à coté de l’oxydant. (+) si H+ à coté du réducteur. [email protected] Page -79- -SAID EL FILALI- Deuxième partie Structure de la matière 80 CHAPITRE 6 STRUCTURE DE LA MATIÈRE 6.1 Rappel ◮ On rappelle que l’atome est constitué d’un noyau et des électrons. ◮ On appelle élément chimique l’entité qui se conserve lors des réactions chimiques, autrement dit, une entité caractérisée par son numéro atomique noté Z . Exemple : H+ ; H – ; 1H ; 2H ; 3H. ◮ Le numéro atomique Z représente le nombre de protons et N le nombre de neutrons. ◮ On appelle nombre de masse A la somme des nucleons (A = Z + N ). ◮ On appelle isotopes d’un élément chimique, des atomes ayant le même Z et différent par N (ou A). ◮ Quelques ordre de grandeur : ⊲ La masse d’un électron me = 9, 10938356 × 10−31 kg ⊲ Le rayon d’un électron re = 2, 8179403227 × 10−15 m ⊲ La masse d’un proton m p = 1, 672621898 × 10−27 kg ⊲ Le rayon d’un proton r p = 8, 751 × 10−16 m ⊲ Le rayon de Bohr de l’atome d’Hydrogène ao = 0, 52917721067 × 10−12 m ◮ La masse d’un atome est concentrée dans le noyau, puisque mp ≃ 1836 (c’est à dire me la masse des électrons est très négligeable devant celle des nucleons). 81 CHIMIE-MPSI 6.1. RAPPEL ◮ On appelle mole de particules, un ensemble de NA particules, NA constante d’ AVOGADRO, sa valeur est : NA = 6, 022140857 × 1023 mol−1 ◮ On appelle masse molaire, la masse d’une mole de particules, notée M , exprimée en kg mol−1 ou g mol−1 . ◮ On appelle abondance isotopique le pourcentage massique d’un isotope. Application : Autour du carbone 1 D Le carbone à l’état naturel, est constitué principalement par les isotopes et 136 C. 1.1D Que signifient l’indice 6 et l’exposant 13 relatifs à l’isotope 136 C ? 1.2D Combien de neutrons, le noyau de l’isotope 136 C contient-il ? 2 D En ne considérant que les deux isotopes 126 C et 136 C, déduire de la masse molaire atomique du carbone à l’état naturel (12,01115 g mol−1 ) sa fraction molaire en isotope 136 C. On donne : ◮ Masse molaire atomique de l’isotope 126 C, 12,000000 g mol−1. ◮ Masse molaire atomique de l’isotope 136 C, 13,000000 g mol−1. 12 6C Correction M(C) = xM( 12C) + yM( 13C) ainsi x + y = 1 (une mole) y = 0, 02 N.B, x = A.N GGGGGGGGGGA x = 0, 98 et m( 12C) m( 13C) et y = M( 12C) M( 13C) Autour du cuivre Le numéro atomique du cuivre est Z = 29. L’élément cuivre possède deux isotopes naturels, 63Cu et 65Cu. 1 D Quels sont les nombres de protons et de neutrons dans le noyau de 63Cu ? Même question pour 65Cu ? 2 D On donne les abondances isotopiques naturelles des atomes de 63Cu et 65 Cu : 69,2% pour le 63Cu et 30,8% pour le 65Cu. Calculer la masse molaire MCu de l’élément cuivre. Correction M(Cu) = 63,616 g mol−1 [email protected] Page -82- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.2. MODÈLE DE BOHR Autour du soufre Le soufre naturel est constitué de quatre isotopes stables dont deux présents en majorité, x% de l’isotope 32S y% de l’isotope 34S. La masse molaire de l’isotope 34 est de 33,968 g mol−1 et celle de l’isotope 32 est de 31,972 g mol−1 . Calculer les pourcentages isotopiques x et y ; sachant que la masse molaire atomique du soufre est de 32,066 g mol−1 et en supposant que les autres isotopes sont en quantité négligeable. Correction x = 0, 96 , y = 0, 04 6.2 Interprétation du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène (modèle de Bohr) 6.2.1 Données expérimentales À l’état normal, la matière n’émet aucun rayonnement, mais lorsque elle est excitée, elle émet une radiation lumineuse qui correspond à un changement d’état de l’électron. On peut mettre en évidence les caractéristiques de cette lumière émise, en la faisant passer à travers un dispositif dispersif (prisme ; réseau ; . . . ). Violet (410 nm) Indigo (434 nm) Bleu (486 nm) Rouge (656,3 nm) Prisme D’où le spectre : λ (nm) 410 434 486 656.3 C’est un spectre discontinu constitué de quatre raies, dans le visible, c’est la série de BALMER, qui a montré expérimentalement en 1885 que : σ= [email protected] 1 1 1 = RH ( 2 − 2 ) λ 2 m Page -83- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.2. MODÈLE DE BOHR avec m ∈ N > 2 ◮ σ nombre d’onde. ◮ λ la longueur d’onde. ◮ RH la constante de RYDBERG, pour l’atome d’hydrogène, il a trouvé expérimentalement que : RH = 109677, 5 cm−1 En 1908, RITZ a généralisé la formule de BALMER : σ= 1 1 1 = RH ( 2 − 2 ) λ n m avec m > n ◮ ◮ ◮ ◮ n = 1 =⇒ série de n = 2 =⇒ série de n = 3 =⇒ série de n = 4 =⇒ série de LYMAN (UV). BALMER (Visible). PASCHEN (IR). BRACKET (IR). 6.2.2 Interpretation de BOHR 6.2.2.1 Modèle de BOHR C’est un modèle planétaire où l’électron décrit un mouvement circulaire. Dans le repère de FRENET, la relation fondamentale de la dynamique s’écrit : → − −a =⇒ F = m→ V 2→ dV → e2 → − − − T + m N N = m 2 4πεo r dt r → − N → − • Fe • M(e) O Par conséquent ⊲ → − T → − La projection suivant T donne : dV = 0 =⇒ V = cte dt C’est à dire que l’électron décrit un mouvement circulaire uniforme. ⊲ → − La projection suivant N , donne : mV 2 = ⊲ e2 4πεo r L’énergie cinétique de l’électron : e2 1 Ec = mV 2 =⇒ Ec = 2 8πεo r [email protected] Page -84- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.2. MODÈLE DE BOHR ⊲ L’énergie potentielle de l’électron ( Voir cours de mécanique) : e2 Ep = − 4πεo r ⊲ L’énergie mécanique de l’électron : Em = Ec + E p =⇒ Em = − e2 8πεo r L’énergie mécanique de l’électron est une fonction continue de r, et puisque r varie de façon continue ; donc ce résultat ne permet pas d’expliquer le spectre discontinu de l’atome d’hydrogène. BOHR a formulé certaines hypothèses : • L’électron sur la même trajectoire : état stationnaire. • En → Em > En : absorption d’énergie. • En → E p < En : emission d’énergie. D’après la théorie des quanta de PLANCK : Em − En = hν = h c λ Et comme ν(λ) ne peut prendre que certaines valeurs discrètes, alors L’énergie est quantifiée BOHR a quantifié la norme du moment cinétique : σ = mrV = n~ = n h 2π Ce qui donne : V= nh nh = 2πrm 2πrµ Avec µ = masse réduite en tenant compte du mouvement de l’électron autour du proton, supposé l’atome isolé dans le référentiel barycentrique (Voir cours de mécanique). µV 2 = nh n2 h2 e2 =⇒ µ 2 2 2 = 2πεo r 4π µ r 4πεo r rn = εo h 2 2 n =⇒ rn = ao n2 πµe2 Quantification du rayon r de la trajectoire Remarque(s) ao = rn (n = 1) est appelé le rayon de BOHR, sa valeur vaut ao =0,529 Å. Ainsi : En = − [email protected] µe4 1 Eo =⇒ E = − n 8ε2o h2 n2 n2 Page -85- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.2. MODÈLE DE BOHR Quantification de l’énergie totale E µe4 Eo = E(n = 1) = 2 2 ≃ 13, 6 eV 8εo h On retient, donc : rn = an2 k En = − Eo n2 De même, on trouve la quantification de la vitesse : Vn = e2 1 Vo =⇒ Vn = 2εo h n n Avec Vo = Vn (n = 1) = 6.2.2.2 A.N e2 GGGGGGGGGGA 2εo h Vo = 2, 18 × 106 m s−1 Interpretation du spectre atomique d’Hydrogène On a : E m − E n = hν =⇒ ν = c µe4 1 1 = 2 2 ( 2 − 2 ) C’est à dire : λ 8εo h n m σ= 1 µe4 1 1 = 2 2( 2 − 2) λ 8εo h n m On retrouve la formule de RITZ, avec RH = µe4 = 109737, 2 cm−1 8ε2o h2 Valeur très proche de la valeur expérimentale obtenue à partir du spectre de l’atome d’hydrogène, d’où le grand succès du module de BOHR. 6.2.2.3 Diagramme énergétique de l’hydrogène On a : E n = − 13, 6 n2 • n = 1 c’est l’état fondamental. • n → ∞ =⇒ E(∞) = 0. • Pour ioniser l’électron dans l’atome d’hydrogène, il faut communiquer une énergie telle que : EI = E(∞) − E(1) =⇒ E.I = 13, 6eV Pour : • n = 2 =⇒ E 2 = −3, 4eV Pour les états excités : • n = 3 =⇒ E 3 = −1, 51eV • n = 4 =⇒ E 4 = −0, 85eV rn = 0, 53 n2 (Å) [email protected] Page -86- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.2. MODÈLE DE BOHR Diagramme des états de l’atome d’Hydrogène λ(nm) E 0 -0,378 -0,544 -0,86 1005 1093,8 1281,8 1875,1 -1,51 −2 2630 4050 −1 BRACKET PASCHEN −3 −4 410,1 434 486,1 656,2 -3,4 −5 BALMER −6 −7 −8 −9 −10 −11 −12 -13,6 −14 −15 94,98 97,25 102,58 121,57 −13 LYMAN 6.2.2.4 Théorie de BOHR appliquée aux hydrogènoides Définition(s) On appelle hydrogénoide, un atome qui possède un seul électron. Exemple(s) H ; He+ ; Li2+ ; Be3+ ; . . .. Dans le calcul précédent, on remplace e par Ze on trouve : E n = −Eo [email protected] Z2 n2 k Page -87- r n = ao n2 Z -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.3. LES HYDROGÉNOIDES 6.3 L’atome a un électron (hydrogénoide) 6.3.1 Dualité onde-corpuscule Relation de Louis de Broglie (1924) : À toute particule matérielle de masse m et de vitesse v est associée une onde de longueur d’onde : λ= h P Avec : ⊲ h la constante de Planck. ⊲ P = mv La quantité du mouvement. 6.3.2 Principe d’incertitude de Heisenberg Il est impossible de connaître simultanément et avec précision, la position et la quantité de mouvement d’une particule (relation d’indétermination d’Heisenberg). ∆P × ∆x > ~= ~ 2 h La constante de Planck réduite. 2π 6.3.3 Équation de Schrodinger L’onde associée à une particule, vérifie l’équation de Schrodinger (1926). L’équation de Schrodinger indépendante du temps est une équation aux dérivées partielles, qui relie la fonction d’onde Ψ à l’énergie totale E et à l’énergie potentielle V de la particule de masse m. ∆Ψ + 6.3.4 8π2 m (E − V)Ψ = 0 h2 La densité de probabilité La probabilité de présence dP de la particule dans un petit volume dV autour d’un point M, est donnée : dP = |Ψ|2dV C’est à dire que |Ψ|2 représente la densité volumique de probabilité de présence. 6.3.5 L’électron en mécanique quantique ◮ Tous les résultats précédents, montrent que l’on ne peut plus décrire l’électron sous sons aspect corpusculaire (Mécanique classique). ◮ En mécanique quantique, l’électron se trouvant au point M(x, y, z) à l’instant t, est [email protected] Page -88- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.3. LES HYDROGÉNOIDES décrit par la fonction complexe Ψ(x, y, z, t) appelée fonction d’onde décrivant le com✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿ portement de l’électron. ◮ Pour les états stationnaires (indépendants du temps, l’énergie est constante) ; la fonction d’onde Ψ(x, y, z) vérifie : $ espace |ψ|2 dτ = 1 Condition de normalisation Conclusion: En mécanique quantique, on ne parle plus de trajectoire, mais en terme de probabilité de présence. Remarque(s) Si un niveau d’énergie E est décrit par plusieurs fonctions d’ondes d’ondes, alors ces fonctions d’ondes sont dites fonctions d’ondes dégénérées. Le nombre de fonctions d’ondes dégénérées est dit degré de dégénérescence du niveau E 6.3.6 Les nombres quantiques À cause de l’expression de l’énergie potentielle E p (ne dépend que de r), on utilise les coordonnées sphériques (r, θ, ϕ). z → − er • x = r cos ϕ sin θ • y = r sin ϕ sin θ • z = r cos θ • θ ∈ [0, π] • ϕ ∈ [0, 2π] • r ∈ [0, ∞[ → − eϕ M • θ r → − ez → − ey O → − ex x → − eθ y ϕ H On admet que la fonction d’onde Ψ(r, θ, ϕ), est le produit de deux parties : • Partie radiale R(r) • Partie angulaire Y(θ, ϕ) D’où : ψ(r, θ, ϕ) = R(r)Y(θ, ϕ) Et que les fonctions d’ondes R(r) et Y(θ, ϕ) dépendent de trois paramètres appelés nombres quantiques : n, ℓ, m Ψ(r, θ, ϕ) = R(r).Y(θ, ϕ) [email protected] Page -89- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.3. LES HYDROGÉNOIDES 6.3.6.1 Le nombre quantique principal n Le nombre quantique principal n quantifié l’énergie. n ∈ N∗ En = − µe4 Z 2 Z2 = −13.6 8ε2o h2 n2 n2 • n = 1 niveau (couche)K. • n = 2 niveau (couche)L. • n = 3 niveau (couche)M. • n = 4 niveau (couche)N. On retrouve la même expression que celle issue du modèle de BOHR, mais la signification de n n’est pas la même. ⊲ Pour BOHR, n quantifie E; σ; r ; et V , ainsi on parle de trajectoire. ⊲ La théorie de BOHR est une étape importante dans l’évolution de la progression historique de la physique. 6.3.6.2 Le nombre quantique secondaire ou azimutal ℓ z C’est un entier tel que : 06ℓ 6n−1 Il quantifie la norme du moment cinétique σo . → k= k− σ o Avec : ~= p σz − → σ o ℓ(ℓ + 1)~ h 2π O≡G Suivant la valeur de ℓ, on nomme les sous couches (sous niveaux énergétiques). ◮ ℓ = 0 −→ s (sharp). ◮ ℓ = 1 −→ p (principal). ◮ ℓ = 2 −→ d (diffuse). ◮ ℓ = 3 −→ f (fondamental). Remarque(s) A partir de ce résultat, on voit bien la différence avec la théorie de BOHR : • M.Classique σo = n~ =⇒ σo = ~, 2~, 3~, .√ .. √ √ √ • M.Quantique σo = ℓ(ℓ + 1)~ =⇒ σo = 2~; 6~; 12~; . . .. 6.3.6.3 Le nombre quantique magnétique m ◮ Le nombre quantique magnétique m quantifie la projection σz du vecteur moment → sur l’axe z, cinétique − σ o σz = m~ [email protected] Page -90- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.3. LES HYDROGÉNOIDES ◮ Le nombre quantique magnétique m ∈ Z vérifie la relation : −ℓ 6 m 6 ℓ Remarque(s) Le nombre quantique magnétique prend (2ℓ + 1) valeurs. Exemple(s) ℓ = 1 =⇒ σo = √ 2~ =⇒ m = −1, 0, +1 Conclusion: • • • • n = 1 =⇒ ℓ = 0 =⇒ m = 0 → 1 état. n = 2 =⇒ ℓ = 1 =⇒ m = 0, +1, −1 → 3 états. n = 3 =⇒ ℓ = 2 =⇒ m = 0, +2, +1, −1, −2 → 5 états. n = 4 =⇒ ℓ = 3 =⇒ m = 0, ±1, ±2, ±3 → 9 états. n =⇒ n2 états Pour les atomes hydrogènoides, le niveau E n est n2 fois dégénérés. 6.3.7 Les orbitales atomiques (O.A) Les fonctions d’ondes Ψn,ℓ,m (r, θ, ϕ) = R.Y sont dites ✿✿✿✿ Les✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿ orbitales✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿ atomiques. ◮ n = 1 =⇒ ℓ = 0 =⇒ 1s 0 =⇒ 2s +1 =⇒ 2p x ◮ n = 2 =⇒ ℓ 1 =⇒ m 0 =⇒ 2p y −1 =⇒ 2pz 0 =⇒ 3s ◮ n = 3 ⇒ ł 1 =⇒ 3p , 3p , 3p x y z 2 =⇒ m = 0, ±1, ±2 =⇒ 3dz2 , 3d xy , 3d xz , 3dyz , 3d x2 −y2 [email protected] Page -91- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.4. ATOMES POLYÉLECTRONIQUES 6.4 Atomes polyélectroniques 6.4.1 Le spin et la règle d’exclusion de Pauli 6.4.1.1 Définition Pour un atome polyélectronique, les effets expérimentaux plus une étude théorique approfondie, nous montre que la description de l’électron est incomplète avec les trois nombres quantiques n; ℓ et m et qu’il est nécessaire d’introduire un quatrième nombre quantique appelé spin. Comme l’électron a un moment cinétique orbital, due à sa rotation autour du noyau, → propre à l’électron. σ il possède encore un moment cinétique intrinsèque − s → est du à la rotation propre de l’électron autour de lui On peut "imaginer " que − σ s → le moment cinétique orbital. même, il obéit aux mêmes règles de quantification que − σ o →| = |− σ s Ainsi : σ sz = m s ~ p s(s + 1)~ || − s 6 ms 6 s s = spin de l’électron. Les mesures spectroscopiques montrent que, ce nombre quantique de spin est le même pour tous les électrons. s= Par conséquent : →| = |− σ s 1 2 √ 3 1 ~ k σ sz = ± ~ 2 2 Ces deux valeurs correspondent aux deux orientations possibles de l’axe de rotation de l’électron sur lui même par rapport à la direction du champ magnétique qui est produit dans l’atome par le déplacement de l’électron. √ 3 21 2 z − → σ s −√12 − 23 [email protected] Page -92- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.4. ATOMES POLYÉLECTRONIQUES 6.4.1.2 Règle (principe) d’exclusion de PAULI Dans un atome, deux électrons quelconques ne peuvent pas avoir les quatre nombres quantiques identiques. Autrement dit, deux électrons appartenant à un même atome diffèrent par au moins un nombre quantique. Par conséquent, une O.A définie par (n, ℓ, m) ne peut contenir que deux électrons de spin opposés 1 1 et − , spin anti-parallèle où électrons appariés, qu’on représente par : 2 2 1 2 − 1 2 Et puisque pour chaque valeur de n, on a n2 O.A, alors on a 2n2 électrons. 6.4.1.3 Les niveaux d’énergie et la règle de KLECHKOVSKY Nommée aussi principe de stabilité ou de l’énergie minimale. ⊲ ⊲ Les niveaux d’énergie E (n,ℓ) augmentent avec (n+ℓ). Les niveaux d’énergie E (n,ℓ) qui ont même valeur de (n+ℓ), augmente avec n. Exemple(s) • 4s et 3d. E(4s), 4 + 0 = 4 ⇒ 4s sera occupée avant 3d. E(3d), 3 + 2 = 5 • 4p et 3d, E(4p), 4 + 1 = 5 ⇒ même valeur de n + ℓ et comme n(4p) > n(3d) donc 3d sera E(3d), 3 + 2 = 5 occupée avant 4p. [email protected] Page -93- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.4. ATOMES POLYÉLECTRONIQUES Remarque Importante Le nombre maximal que peut contenir l’orbitale est, 2(2ℓ + 1) ◮ ◮ ◮ ◮ L’orbitale L’orbitale L’orbitale L’orbitale atomique atomique atomique atomique s saturé avec 2 électrons. p saturé avec 6 électrons. d saturé avec 10 électrons. f saturé avec 14 électrons. Par conséquent, la règle de KLECHKOVSKY donne l’ordre suivant : 1s 2s 2p 3s 3p 4s 3d 4p 5s 4d 5p 6s 4f 5d 6p 7s 5f 6d 7p 8s On peut mémoriser cet ordre par la façon suivante : ℓ=0 n=1 n=2 n=3 n=4 n=5 n=6 n=7 n=8 n=9 1s 2s 3s 4s 5s 6s 7s 8s 9s 2p 3p 4p 5p 6p 7p 8p 9p 3d 4d 5d 6d 7d 8d 9d 4f 5f 6f 7f 8f 9f ℓ=1 ℓ=2 ℓ=3 6.4.1.4 Règle de HUND Lorsque des électrons sont dans des orbitales dégénérées (de même énergie), la configuration la plus stable est celle pour laquelle le nombre quantique P m s . Autrement dit à magnétique total de spin M s est maximal, avec M s = spin parallèle. Exemple(s) ◮ 6C, 1s2 2s2 2p2 Représentation suivant les cases quantiques, [email protected] ↑↓ ↑↓ 1s 2s ↑ Page -94- ↑ ↑ 2p -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.4. ATOMES POLYÉLECTRONIQUES Représentation suivant les niveaux d’énergie, E 2p 2s 1s ◮ 7N, 1s2 2s2 2p3 Représentation suivant les cases quantiques, ↑↓ ↑↓ 1s 2s ↑ ↑ ↑ 2p Représentation suivant les niveaux d’énergie, E 2p 2s 1s ◮ 8O, 1s2 2s2 2p4 Représentation suivant les cases quantiques, ↑↓ ↑↓ 1s 2s ↑↓ ↑ ↑ 2p Représentation suivant les niveaux d’énergie, [email protected] Page -95- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.5. LA CLASSIFICATION PÉRIODIQUE DES ÉLÉMENTS E 2p 2s 1s 6.4.1.5 Structure électronique des atomes Le remplissage des sous niveaux obéit à trois règles fondamentales : ◮ principe de PAULI. ◮ principe de l’énergie minimale( KLECHKOVSKY). ◮ principe de HUND. Remarque importante Au fur et à mesure que le nombre de électrons augmente, les✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿ configurations ✿✿✿✿✿✿✿✿ avec✿✿✿✿✿✿✿✿ O.A le nombre d’anomalies augmente, ✿✿✿ totalement ou demi rempli sont plus stables. ✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿ Exemple(s) ⊲ 24 Cr, 3d 44s2 −→ 3d 5 4s1 ⊲ 29 Cu, 3d 9 4s2 −→ 3d 10 4s1 ⊲ 64 Cr, 4 f 85d 0 6s2 −→ 4 f 75d 1 6s2 Remarque(s) • S’il existe un électron célibataire, alors M s > 0, l’élément chimique est para- magnétique. • Si tous les électrons sont appariés, alors M s = 0, l’élément chimique est diamagnétique. 6.5 6.5.1 La classification périodique des éléments Introduction • L’examen des configurations électroniques des atomes, on déduit que les termi- naisons se répètent, En 1869, MENDELEÏEV a classé les éléments dans un tableau périodique de façon à trouver dans une même colonne les éléments ayant des propriétés voisines, ces éléments ont été classés par masse atomique croissante. • Certaines cases du tableau restèrent vides, le mérite de MENDELEÏEV fût les propriétés des éléments manquant, la découverte de ces éléments plus tard fut un excès progrès par le tableau. [email protected] Page -96- -SAID EL FILALI- • La découverte des gaz rares nous permet d’ajouter une autre colonne au tableau. • A l’époque on connaît : - 92 éléments naturels de l’hydrogène à l’uranium. -Une douzaine d’éléments artificiel : transuranium. 6.5.2 Présentation actuelle du tableau périodique De nombreuses présentations ont été proposées, la présentation actuelle est celle où les éléments sont repartis en 4 blocs : s ; p ; d et f. 6.5. LA CLASSIFICATION PÉRIODIQUE DES ÉLÉMENTS [email protected] Page -98- CHIMIE-MPSI -SAID EL FILALI- Alcalino-terreux Métaux 1 IA H 1s1 Métalloïdes 6,941 3 Li 2s1 1,0 Lithium 22,990 11 3 Na 3s1 0,9 Page -99- Sodium 39,098 19 4 4s K 1 0,8 Potassium 37 5 85,468 Rb 5s1 0,8 Rubidium 55 6 132,91 Cs 6s1 0,7 Césium 87 7 0,7 Francium Be 2s2 Halogène 1,5 12 24,305 40,078 4s2 1,0 Calcium 87,62 Sr 5s2 1,0 Strontium 56 3 IIIA Ba 0,9 Baryum 88 21 226,03 7s2 0,9 Radium B1 Éléments gaz 2s22p Ti 2 2 88,906 Y 1 2 1,3 4d 5s Yttrium 57 - 71 La-Lu Lanthanide 89 - 103 Ac-Lr Actinide 138,91 1,5 Titane 91,224 40 Zr 2 2 4d 5s 1,4 Zirconium 178,49 72 Éléments fluides 50,942 23 V 3 2 1,6 3d 4s Vanadium 92,906 41 51,996 24 7 VIIB 54,938 25 8 VIIIB 55,845 26 9 VIIIB 58,933 27 Mn Fe Co Ni 8 2 Chrome Manganèse Fer Cobalt Nickel 3d54s1 1,6 3d54s2 1,5 3d64s2 1,8 3d74s2 1,8 3d 4s 95,96 42 Mo Niobium Molybdène 98,91 43 101,07 44 102,91 45 Ru Rh 7 2 Ruthenium Rhodium 4d35s2 1,6 4d55s1 1,8 4d55s2 1,9 4d65s2 2,2 4d 5s 180,95 58,693 28 Cr Nb 73 10 VIIIB 183,84 74 Technétium 186,21 75 190,23 76 2,2 192,22 77 1,8 106,42 46 11 IB 63,546 29 12 IIB 65,381 30 Cu Zn 10 2 Cuivre Zinc 3d104s1 1,9 3d 4s 107,87 47 1,6 112,41 48 3s 3p Pd Ag Cd 69,723 31 Ga 2 1 4s 4p Palladium Argent Cadmium 195,08 196,97 79 200,59 80 W Re Os Ir Pt Au Hg In 2 1 Hafnium Tantale Tungstène Rhénium Osmium Iridium Platine Or Mercure 261 6d27s2 6d37s2 Rutherfordium 58 140,12 Lanthane Cérium 4d16s2 1,1 4f 26s2 90 262 105 1,1 232,04 6d57s1 Dubnium 59 140,91 Pr 4f 36s2 1,1 Praséodyme 91 263 106 231,04 Seaborgium 60 144,24 Nd 4f 46s2 1,1 Néodyme 92 238,03 262 107 6d57s2 6d67s2 Bohrium 61 144,90 4f 56s2 1,1 Prométhium 93 265 108 237,05 6d77s2 Hassium 62 150,36 Sm 4f 76s1 1,2 Samarium 94 266 109 244,10 6d87s2 Meitnérium 63 151,96 Eu 4f 76s2 1,2 Europium 95 269 110 243,10 272 111 6d107s2 Darmstadtium Roentgenium 64 157,25 Gd 4f 86s2 1,2 Gadolinium 96 247,10 65 158,93 Tb 4f 96s2 1,2 Terbium 97 247,10 112 277 6d107s2 Copernicium 66 162,50 C2 2s22p 1,7 204,38 81 Tl 2 1 Si 2 2 3s 3p 1,8 287 7s27p1 Ununtrium 67 164,93 1,8 Silicium 72,64 32 Ge 2 2 4s 4p 1,8 Germanium 118,71 50 Sn 2 2 5s 5p 1,8 14,007 7 N 2 3 2s 2p 207,2 82 Pb 2 2 6s 6p 1,8 Plomb 289 114 7s27p2 Flérovium 68 3,0 16 VIA 1s2 17 VIIA 15 30,974 P3 3s23p 2,1 Phosphore 33 74,922 As 2 3 4s 4p 2,0 Arsenic 51 121,76 Sb 2 3 5s 5p 167,26 83 1,9 208,98 Bi 2 3 6s 6p 1,9 Bismuth 288 115 7s27p3 O4 2s22p 3,5 32,065 16 S4 3s23p 2,5 Soufre 78,961 34 Se 2 4 4s 4p 2,4 Sélénium 127,60 52 Te 2 4 5s 5p Helium 18,988 9 F5 2s22p 2,1 209,98 84 168,93 4 Cl 2 5 3s 3p 3,0 79,904 35 Br 2 5 4s 4p 2,8 Brome 126,90 53 I5 5s25p 2,5 Polonium 289 116 293 117 7s27p5 Livermorium 173,05 70 Astate 174,97 71 Yb Lu Dysprosium Holmium Erbium Thulium Ytterbium Lutetium 2 4f 106s2 1,2 4f 116s2 1,2 4f 126s2 1,2 4f 146s1 1,2 4f 146s2 1,24f 145d16s1,2 100 257,10 101 258 102 259 103 260 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 6d17s2 1,1 6d27s2 1,3 5f 26d17s1,5 5f 36d17s1,4 5f 46d17s1,3 5f 56d17s1,3 5f 76d07s1,3 5f 76d17s1,3 5f 86d17s1,3 5f 96d17s1,3 5f 106d17s1,3 5f 116d17s1,3 5f 126d17s1,3 5f 146d07s1,3 5f 146d17s1,3 Actinium Thorium Protactinium Uranium Neptunium Plutonium Américium Curium Berkélium Californium Einsteinium Fermium Mendélévium Argon 83,798 36 Kr 2 6 4s 4p Krypton 131,29 54 Xe 2 6 5s 5p 222 86 Nobélium Radon 118 294 7s27p6 Ununseptium Tm 254,10 3s 3p 6s26p4 2,0 6s26p5 2,2 6s26p6 Er 99 Ar 2 6 Xénon 210 85 39,948 18 Iode Ho 251,10 2s 2p Chlore Dy 98 Ne 2 6 Néon 35,453 17 20,180 10 Fluor Tellure 7s27p4 Ununpentium 69 15,999 8 Oxygène Azote Antimoine Étain Thallium 113 2,5 28,086 14 Indium 5d26s2 1,3 5d36s2 1,5 5d56s1 1,7 5d56s2 1,9 5d66s2 2,2 5d76s2 2,2 5d86s2 2,2 5d106s1 2,4 5d106s2 1,9 6s 6p 104 1,6 114,82 49 4d85s2 2,2 4d105s1 1,9 4d105s2 1,7 5s 5p 78 1,5 Aluminium Gallium Ta Ce 227 6 VIB 12,011 6 Carbone 26,982 Al 2 1 Hf La 89 Actinide 47,867 22 Scandium 39 5 VB 2,0 Bore 13 4 IVB 3d14s2 1,3 3d 4s 57 Lanthanide 44,956 Sc 137,33 6s2 Br 10,811 5 1,2 Ca 38 Électronégativité He 15 VA 14 IVA Élément solides Éléments radioactifs Magnésium 20 C 2 Lanthanide/Actinide Mg 3s2 13 IIIA Nom de l’élément Gaz rares Beryllium He Lawrencium Ununoctium CHIMIE-MPSI -SAID EL FILALI- 7s1 223 9,0122 4 Configuration externe stable 2s 2p 2 4,0026 2 2,5 Carbone Symbole de l’élément Non-Métaux 2 IIA 18 VIIIA C 2,1 Hydrogène 2 Masse molaire 12,011 6 1,0079 1 1 Numéro atomique 6.5. LA CLASSIFICATION PÉRIODIQUE DES ÉLÉMENTS [email protected] Alcalin 6.6. PÉRIODICITÉ ET PROPRIÉTÉS DANS TP CHIMIE-MPSI Définition(s) On appelle les éléments de la colonne : ◮ G1 : les alcalins (ns1 ). ◮ G2 : les alcalino-terreux (ns2 ). ◮ G16 : les chalcogènes (ns2np4 ). ◮ G17 : les halogènes (ns2 np5 ). ◮ G18 : les gaz rares (ns2 np6 ). ◮ On appelle éléments de transition, couche d incomplète. les éléments présentant la sous Il existe trois séries de transition : • 1ère série 3d : Sc (3d1 4s2 )→ Cu (3d9 4s2 ). • 2ème série 4d : Y (4d1 5s2 )→ Ag(4d9 6s2 ). • 3ème série 5d : La(5d1 6s2) →Au (5d9 6s2 ). Le groupe (Zn ; Cd ; Hg) est un groupe limite, avec la configuration électronique (n − 1) d10 ns2 La 3ème série de transition est normale, mais elle est interrompue entre le La (lanthane) et le Hf (Hafnium), par la formation d’une série de transition interne, les lanthanides. Les éléments de transition internes sont eux qui constituent le bloc f comportant deux séries : ⊲ les lanthanides, (terres rares) ce sont 14 éléments qui suivent le lanthane dans la classification périodique, situé entre le lanthane est le lutecium, leur configuration externe 4f x 5d(0,1) 6s2 . ⊲ Les actinides, éléments de l’actinium au lawrencium, la structure terminale 5f x 6d(0,1) 7s2 . 6.6 Périodicité et propriétés générales des éléments de la classification périodique 6.6.1 Comportement chimique et position dans la CP ◮ 1s1 , 2s1 , 2s2, Les propriétés chimiques des éléments découlent directement de leur structure de la couche externe, généralement ( sauf Be) ils auront tendance lors des réactions à perdre leur électron pour donner les ions M + et M 2+ , éléments plus électropositifs, ils s’oxydent (d’où réducteur). Leur chimie a prédominance le caractère ionique sauf le Bérlium. ◮ Les éléments du groupe p , ns2 np x (1 6 x 6 6) Du groupe 13 au 15 (B, C, N) leur chimie à caractèrecovalent, par contre G16 et G17 ont plutôt une chimie ionique, pour ces derniers, éléments électronégatifs à caractère oxydant. ◮ Les gaz rares, ns2 np6 , Caractérisé par le fait qu’ils sont constituent une famille homogène extrêmement stable, assez inerte chimiquement, il n’y a que 40 années qu’on a pu préparer quelques composés (XeF4 par Bartlett 1962). ◮ Éléments de transition d . Degré d’oxydation variable dont le degré maximal est égal au nombre d’électrons [email protected] Page -100- -SAID EL FILALI- 6.6. PÉRIODICITÉ ET PROPRIÉTÉS DANS TP CHIMIE-MPSI (s + d). Exemple, Mn , 3d5 4s2 D.O(max) = 7 on trouve (2,3,4,6 et 7). Ils présentent une chimie ✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿ très riche et entre dans la formation des complexes parce qu’ils possèdent des orbitales d souvent disponibles pour recevoir les électrons de coordination. ◮ Troupes des triades (G8, G9 et G10) . Les analogies physique et chimique se trouvent beaucoup plus dans le sens de la période que dans celui du groupe. ◮ Les lanthanides Présentent des propriétés voisines, la seule différence dans la structure électronique résulte dans le remplissage des sous couches 4f . Le degré d’oxydation le plus stable est (+III ) mais on trouve quelques degrés d’oxydation anormaux (+II) et (+IV). ◮ Les actinides Mise à part l’uranium (U) et le thorium (Th), ils sont peu étudiés chimiquement, beaucoup d’entre eux sont radioactifs. 6.6.2 Potentiel d’ionisation (énergie d’ionisation) 6.6.2.1 Définition Définition(s) C’est l’énergie nécessaire pour extraire, à l’atome gazeux isolé, l’électron le plus externe. C’est-à-dire l’énergie de la réaction, + M(g) −→ M(g) + 1e− + EI = E(M(g) ) − E(M(g) ) EI > 0(énergie d’ionisation est une réaction endothermique). 6.6.2.2 Evolution de l’énergie d’ionisation dans le T.P ◮ Dans une période, elle augmente des alcalins aux gaz rares (avec certaines anomalies). ◮ Dans une colonne (groupe), elle diminue quand n augmente. [email protected] Page -101- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.6. PÉRIODICITÉ ET PROPRIÉTÉS DANS TP Application Le tableau suivant donne les valeurs de l’énergie de la première ionisation pour les éléments ayant Z6 18. Z E.I(eV) Z E.I(eV) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 13,56 24,73 5,41 9,38 8,33 11,34 14,66 13,70 17,54 21,68 11 12 13 14 15 16 17 18 5,14 7,56 6 8,15 11 10,36 13,01 15,8 Tracer E.I en fonction de Z, puis commentez. Représentation de l’énergie d’ionisation en fonction de Z(< 19) E.I (eV)l 25 l 20 l l l 15 l l l l 10 l l l l l l 5 l l l 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 Z • EI(Be) > EI(B)de même EI(Mg) > EI(Al), en effet Be et Mg leur orbitale atomique externe est totalement remplie. • EI(N) > EI(O) de même EI(P) > EI(S ), en effet N et P leur orbitale atomique externe est demie remplie. 6.6.2.3 L’affinité électronique Définition(s) C’est l’énergie libérée lorsque un atome isolé à l’état gazeux capte un électron. Par convention l’A.E sera affectée du signe + c’est-à-dire on considère que l’AE comme équivalente à l’EI de l’ion négatif : − X(g) −→ X(g) + 1e− N.B AE > 0 [email protected] Page -102- -SAID EL FILALI- 6.6. PÉRIODICITÉ ET PROPRIÉTÉS DANS TP CHIMIE-MPSI L’AE n’est pas mesurable expérimentalement mais on utilise le cycle de Born-Habber (voir thermochimie). ◮ Les AE ne sont pas connu pour tous les éléments, et présentent des fluctuations dans le sens du T-P. En gros la variation de l’AE dans le T-P est ◮ 6.6.2.4 L’électronégativité Suivant la définition originale de Pauling : L’électronégativité χ est la capacité d’un atome engagé dans une molécule, d’attirer à lui les électrons de la liaison. L’électronégativité n’est pas directement mesurable, mais différentes méthodes ont été proposer pour l’évaluer. 6.6.2.4.1 Mulliken 1 χ = (EI + AE) 2 AE et EI en eV On rappelle que : 1eV= 96,5 kJ mol−1 Exemple(s) Calculer χM pour les atomes d’H et de Cl puis conclure, on donne en kJ mol−1 . ⊲ H, EI= 1312 et AE = 72,8 ⊲ Cl, I = 1251 et AE = 348,8 NA = 6,02 × 1023 mol−1 . Réponse χ M (H) = 7, 18 6.6.2.4.2 et χ M (Cl) = 8, 29 Pauling q p |χA − χB | = λ WA−B − WA−A × WB−B λ dépend du système d’unité, eV −→ λ = 1 W en kJ mol−1 −→ λ = 0, 102 kcal.mol−1 −→ λ = 0, 208 [email protected] Page -103- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.6. PÉRIODICITÉ ET PROPRIÉTÉS DANS TP Si on prend au départ χF = 3, 98 (valeur que prenait Pauling comme base au départ), on trouve χH = 2, 2. L’évolution de l’électronégativité dans le T-P, Remarque(s) 1- Les deux échelles de Mulliken et Pauling sont reliées par : χ p ≈ 0.34χM − 0, 21 2- L’élément le plus électronégatif est le fluor (χF = 3, 98). 3- L’élément le plus électropositif est le francium ( χFr = 0, 7). 4- L’électronégativité dépend bien que faiblement des D.O, de l’état d’hybridation (liaison simple, double, triple) de l’élément considéré. Exemple, • S n2+ (1, 8), S n4+ (1, 9). • C( sp3, simple liaison)(2,5) ; C( sp2 , double liaison)(2,75) ; C(sp, triple liaison)(3,3). 5/ L’électronégativité selon Allred-Rochow L’électronégativité est proportionnelle à la force d’attraction électrostatique subie par l’électron le plus externe lorsqu’il se trouve à une distance r du noyau égale au rayon covalent de l’atome : χAR = a 6.6.2.5 Z⋆ +b r2 Les grandeurs géométriques Suite de la distribution probabiliste des électrons autour du noyau, il est difficile de définir un rayon pour l’atome ou ses ions. Cependant on peut introduire la notion de rayon en supposant qu’ils sont de forme sphérique. 6.6.2.5.1 Rayon covalent Définit à partir de la molécule A2 , A ←→ A, rC = d/2. Exemple(s) rC (H)= 0,037 nm , rC (C)= 0,077nm 6.6.2.5.2 Rayon métallique Définit à partir du solide métallique comme la moitié de la distance de deux atomes en contact dans la structure métallique. Exemple(s) r M (Na)= 0,16nm [email protected] Page -104- -SAID EL FILALI- 6.6. PÉRIODICITÉ ET PROPRIÉTÉS DANS TP 6.6.2.5.3 CHIMIE-MPSI Rayon ionique On distingue les rayons cationiques(r+ = rc ) et les rayons anioniques (r− = ra ). 6.6.2.5.4 Rayon de Van der Waals La moitié de la distance internucléaire minimale entre deux atomes identiques de deux molécules différentes s’approchant l’une de l’autre au maximum). 6.6.2.5.5 L’évolution dans le T-P • Dans le sens de la période, c’est l’effet de la charge nucléaire (Ze) qui l’emporte sur l’accroissement des électrons orbitaux. 6.6.2.6 Nombre d’oxydation Pour les non-métaux : • le nombre d’oxydation maximum est égal au nombre d’électrons périphériques. • Le nombre d’oxydation minimum est égal au nombre d’électron que doit trouver pour acquérir la structure électronique du gaz rare situé à sa droite dans la même période. Exemple(s) ◮ Le phosphore (P), 2 2 6 2 3 15P, 1s 2s 2p 3s 3p d’où : n.o (max)= 2+3= V et n.o (min)= -III. 6.6.2.7 La polarisation La polarisabilité d’un atome est l’aptitude des électrons de valence à se déplacer, → − lorsqu’un champ électrique externe E est appliqué sur l’atome. L’atome possède → − alors un moment dipolaire induit P puisque le barycentre des charges positives (localisé sur le noyau qui est resté immobile) n’est plus confondu avec le barycentre des charges négatives. Le moment dipolaire induit est proportionnel au champ électrique externe, la constante de proportionnalité étant nommée la polarisabilité et notée α [email protected] Page -105- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.7. THÉORIE DE LEWIS −−→ Eext bc bc G− ≡ G+ bc G− , G+ L’atome est apolaire → − −−→ L’atome est polaire , P = αεo Eext La polarisabilité augmente avec la taille d’un atome puisque plus l’atome est volumineux, plus les électrons de valence sont éloignés du noyau et plus ils subissent l’influence de perturbations extérieures. A noter que la polarisabilité d’un atome permettra d’interpréter pourquoi une liaison carbone-iode, C-I, se rompt beaucoup plus facilement qu’une liaison carbone-brome, C-Br, carbone-chlore, C-Cl, ou carbone-fluor, C-F, puisque la polarisabilité de l’iode est plus grande que celle des autres halogènes cités. 6.7 Théorie de LEWIS 6.7.1 Représentation de LEWIS On répartit les électrons d’un élément chimique en : • électrons de valence participant à la formation des liaisons. • électrons du cœur. Exemple(s) 8O, 1s2 |{z} 2s2 2p4 | {z } électrons du cœur 17Cl, électrons de valence 1s2 2s2 2p6 | {z } 3s2 3p5 | {z } électrons du cœur électrons de valence Vu l’importance des électrons de valence, on les symbolise autour de l’élément chimique, c’est la representation de LEWIS. 8O, ↑↓ ↑↓ 2s2 17Cl, ↑↓ 3s2 [email protected] ↑ ↑ O ↑ Cl 2p4 ↑↓ ↑↓ 3p5 Page -106- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.7. THÉORIE DE LEWIS Remarque(s) L’existence des électrons célibataires entraîne que les entités sont paramagnétiques. 6.7.2 Liaison covalente Définition(s) C’est la mise en commun d’un doublet d’électrons, pouvant provenir, soit de deux atomes (liaison covalente pure) ; soit d’un seul atome (liaison de coordination). Remarque(s) Le nombre de liaison covalente est dit l’ordre de liaison, est égale au nombre de doublet liants. O DL O DNL Ordre=2 N DL N DNL Ordre=3 H DL Cl DNL Ordre=1 Remarque(s) Le nombre de doublet total Nd (liant ou non liant) dans une espèce chimique (molécule ou ion) est donné par : 1 Nd = (ΣNV ± Z) 2 Avec : ◮ ◮ ◮ ◮ NV le nombre des électrons de valence de chaque espèce mise en jeu. Z représente le nombre de charge. pour les anions le signe (+). pour les cations le signe (-). [email protected] Page -107- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.7. THÉORIE DE LEWIS Exemple(s) ◮ H2 O, ◮ CO2 , ◮ NH3 , 1 H C Nd = (1 + 1 + 6) = 4 =⇒ H 2 1 O Nd = (4 + 2 ∗ 6) = 8 =⇒ O C 2 1 N H Nd = (3 + 5) = 4 =⇒ H 2 H H ◮ NH4 + , 1 Nd = (4 + 5 − 1) = 4 =⇒ 2 N⊕ H H H ◮ CO3 2 – , 1 Nd = (4 + 3 ∗ 6 + 2) = 12 =⇒ 2 O O⊖ C O⊖ 6.7.3 Règle de l’octet Valable seulement pour la deuxième période : "L’octet est le maximum d’électrons pouvant entourer un élément de la deuxième période, mais ce maximum peut ne pas être obtenu". Si x le nombre de liaison et Nv la valence, alors x = 8 − Nv . Exemple(s) • N, Nv = 5 =⇒ x = 3 liaisons. • C, Nv = 4 =⇒ x = 4 liaisons. • O− , Nv = 7 =⇒ x = 1 liaison. • O+ , Nv = 5 =⇒ x = 3 liaisons. • N − , Nv = 6 =⇒ x = 2 liaisons. • N + , Nv = 4 =⇒ x = 4 liaisons. • Ne, Nv = 8 =⇒ x = 0 liaisons, le Néon de même l’Hélium sont stables à l’état atomique. Remarque(s) Pour les éléments de la troisième période, il existe des structures analogues. [email protected] Page -108- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.7. THÉORIE DE LEWIS ◮ , CH3 MgCl, 2 2 6 2 1s 2s 2p 3s H 12Mg, ◮ , AlCl3 , 13Al, 1s 2s 2p 3s 3p 2 6 2 Mg C H 2 Cl Cl Al Cl 1 H Les composés possédant une O.A vide, sont dits ✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿✿ acide de Lewis Cl Remarque(s) La présence des orbitales d pour les éléments de la troisième période n = 3, rend possible le non respect de la règle de l’octet. En effet, • SF6 , S, 3s2 3p4 3d0 F, 1s2 2s2 2p5 Le soufre élément de la troisième période, présente l’orbitale d (vide), alors il peut être exciter (S* ). S ↑↓ ↑↓ 3s ↑ =⇒ S* ↑ ↑ 3p ↑ 3s ↑ ↑ ↑ ↑ 3p ↑ ↑ 3d Pour le fluor : ↑↓ F ↑↓ ↑↓ 2s 2p F F • PCl5 , 15P, 1s2 2s22p6 3s2 3p3 17Cl, F F S F ↑ F 1s2 2s2 2p6 3s2 3p5 A l’état fondamental, le phosphore ne peut former que 3 liaisons, afin de saturer sa couche externe. D’où il faut considérer le phosphore à l’état excité (n=3 donc l’orbitale d existe et vide) : P ↑↓ ↑ 3s ↑ =⇒ P* ↑ ↑ 3p ↑ 3s ↑ 3p ↑ ↑ ↑ ↑ ↑ 3d Pour le chlore : Cl ↑↓ ↑↓ 2s [email protected] Page -109- ↑↓ ↑ 2p -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.8. THÉORIE DE GILLESPIE Cl Cl Cl P Cl Cl Remarque importante Est-ce que les molécules OF6 et NCl5 peuvent exister ? Réponse : Non puisque l’oxygène ainsi l’azote sont dépourvu de la sous couche d. 6.8 Théorie de Gillespie Elle explique la forme géométrique des espèces chimiques (molécules ou ions) dans l’espace. Elle repose sur la répulsion électrostatique entre les doubles (liants et non liants) entourant un atome centrale. Elles est connue par VSEPR (Valence Shell Electron Pair Repulsion). Soit A un atome (central) d’une molécule, lié par p liaisons simples à p atomes (ou groupement d’atomes) X et éventuellement entouré par q doublets libres (ou non liants) E, la formule sera donc : AX p E q Il en résulte que A est entouré par n=p+q, (2≤n≤6) doublets. Gillespie postule que : Ces n doublets vont s’éloigner au maximum les uns des autres de façon à minimiser leur énergie de répulsion. ◮ ◮ ◮ ◮ ◮ n=2 n=3 n=4 n=5 n=6 −→ linéaire. −→ trigonale (plane). −→ tétraèdre. −→ bipyramide trigonale. −→ octaèdre = bipyramide à base carrée. Representation graphique [email protected] Page -110- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.8. THÉORIE DE GILLESPIE Géométrie des édifices à simples liaisons selon la théorie VSEPR p+q Exemples Géométrie d’ensemble type à liaisons simples (entre()est donnée la géométrie des atomes) 2 AX2 BeH2 , BeCl2 , HgCl2 , CdI2 , MgCl2 Linéaire A X X Trigonal (Plan) 3 AX3 AX2 E BF3 , AlCl3 , CH3 + SnCl2 X X Trigonal X X A (Triangle ou coude) A X 4 AX4 AX3 E Tétragonal CH4 , SiH4 , CCl4 , NH4 + , Ni(CO)4 X NH3 , PH3 , H3 O+ X X X Tetraedrique AX2 E2 H2 O, H2 S, SCl2 5 AX5 X A X A X Triangulaire ou coudé X Pyramide à base triangulaire Bipyramidal (base triangulaire) PCl5 , Sb(Cl)4 , Fe(CO)5 X X X X AX4 E X SF4 , TeCl4 A AX3 E2 ClF3 AX2 E3 I – , ICl – 3 2 6 AX5 E ( Papillon ) A X X AX6 X A X X X X X A A ( en T ) X X ( Linéaire ) Octaédre SF6 , PtCl6 2 – , FeF6 3 – , Fe(CN)6 4 – X IF5 X X – AX4 E2 ICl4 X X Page -111- X X A A X Bipyramide à base carrée [email protected] X X A X X X Bipyramide à base carrée X X Plan carré -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.8. THÉORIE DE GILLESPIE Géométrie des édifices à liaisons multiples selon la théorie VSEPR p+q géométrie Exemples type d’ensemble à liaisons multiples 2 AX2 Linéaire O 3 Trigonal COCl2 C S O S O O O Cl O (tétraèdre) - O N O AX6 AX5E O ClO2 – Cl Octaèdre - Cl Cl S O S O Cl (pyramide à base triangulaire ) (coudé) SOF4 XeO2 F2 IO2 F2 5 6 Cl ClO3 – SOCl2 Bipyramidal (Base triangulaire) O + P Cl (en triangle ou coudé) O Cl S AX3E AX2E2 S ClO4 – Cl O AX5E AX4E O POCl3 O AX4 O O O N SO2 Cl2 (trigonal plan) SO2 Cl + O O + N NOCl O Tetragonal O O - O3 N C N3 – - O Cl 4 H O C AX2 E S SO3 Cl AX3 - C F F S F O - O O F O IO(OH)5 O HO HO I F (Papillon) I Xe O F F F XeOF4 OH F OH O F I F F OH (Bipyramide à (Bipyramide à base carrée) base carrée) Remarque importante E(D.liant/D.liant)< E(D.liant/D.libre)<E(D.libre/D.libre). [email protected] Page -112- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.9. POLARITÉ 6.9 Polarité 6.9.1 Définitions Définition(s) On appelle dipôle électrique, un système globalement neutre mais le barycentre des charges négatives différent du barycentre des charges positives ; c’est à dire : −−−−→ → − et G− G+ , 0 QT = 0 Exemple(s) ◮ Bipoint AB tel que A(+q) et B(-q). ◮ Un carré ABCD tel que A(+q), B(+q), C(-q) et D(-q). On caractérise un dipôle par son moment dipolaire : → − −−−−→ P = |q|G−G+ L’unité du moment dipolaire est le C m En chimie, on utilise le Debye définit par : ⊲ ⊲ 1 1D = 10−29 C m 3 6.9.2 Applications ◮ Soit la liaison A B: ⊲ Si l’électronégativité de A est égale à celle de B, alors la liaison est dite apolaire : → − → − P (A − B) = 0 Si l’électronégativité de A est différente de celle de B, alors la liaison est dite polaire : ⊲ → − → − P (A − B) , 0 ◮ Une molécule est dite polaire si la somme des moments dipôlaires de toutes les liaisons est non nulle. Exemple(s) ⊲ ⊲ ⊲ ⊲ ⊲ La La La La La molécule molécule molécule molécule molécule HCl est polaire. H2 O est polaire. CCl4 est apolaire. CH4 est apolaire. C6 H6 est apolaire. [email protected] Page -113- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 6.9. POLARITÉ 6.9.3 Forces d’interaction ◮ Pour les molécules apolaires, les interactions entre les molécules sont très faibles, ce qui explique que leurs températures de solidification sont très basses. ◮ Pour les molécules polaires, les interactions entre les molécules, sont de faible portée ; on distingue : 6.9.3.1 Interactions de Van Dear Waals Ce sont les interactions entre les dipôles : ⊲ Interactions de Keesom : ce sont les interactions électrostatiques attractive ou répulsive entre deux dipôles permanents. ⊲ Interactions de Debye : ce sont les interactions électrostatiques attractive ou répulsive entre un dipôle permanent et un dipôle induit. ⊲ Interactions de London : ce sont les interactions électrostatiques attractive ou répulsive entre deux dipôles induits. N.B : L’énergie d’interactions de Van Dear Waals varie en 6.9.3.2 Liaison hydrogène 1 . r6 La liaison hydrogène est une force intermoléculaire entre un atome d’hydrogène et un hétéroatome possédant un doublet libre. L’intensité d’une liaison hydrogène est intermédiaire entre celle d’une liaison covalente et celle des forces de Van Dear Waals. 6.9.3.3 Conséquences Toute soluté présente des liaisons d’hydrogène avec le solvant est miscible. 6.9.4 Applications Pour extraire des composées organiques, on cherche toujours un solvant où le composé organique ne présente pas de liaisons d’hydrogène afin de le séparer par décantation. [email protected] Page -114- -SAID EL FILALI- Troisième partie CINETIQUE CHIMIQUE 115 CHAPITRE 7 CIÉNÉTIQUE DES SYSTÈMES CHIMIQUES 7.1 Vitesse de la réaction globale dans un réacteur fermé 7.1.1 Définition de la vitesse de la réaction dans le cas d’un système fermé homogène Soit la réaction chimique : ′ ′ ′ ′ −− −⇀ α1 A1 + α2 A2 + . . . − ↽ −− α1 A1 + α2 A2 + . . . ◮ Ai sont les réactifs. ◮ A′i sont les produits. ◮ Les αi et α′j sont les cœfficients stœchiométriques. Définition(s) Si la variation du nombre de mole d’un réactif Ai est (dni ), donc pour le produit A′i est (dn′i ). On définit la variation du degré d’avancement dξ par : ⊲ dξ = − ⊲ 1 1 dni = ′ dn′i αi αi La vitesse de la réaction v est définie par : v= dξ 1 dni 1 dn′ =− = ′ i dt αi dt αi dt Exprimée en (mol.temps−1 ). ⊲ On appelle vitesse spécifique de la réaction ou vitesse volumique : vs = 1 dni 1 dn′i 1 dξ =− = V dt Vαi dt Vα′i dt 116 CHIMIE-MPSI 7.1. VITESSE DE LA RÉACTION ⊲ Si le volume du système est constant alors : v= 1 d[A] 1 d[A′ ] =− ′ α dt α dt Remarque(s) Pour une réaction chimique en phase gazeuse homogène, évoluant à volume constant, on peut utiliser les pressions partielles. P Ai = ni RT = [Ai ]RT V D’où : vs = − 7.1.2 1 dPA′i 1 dPAi = RT αi dt RT α′i dt Les facteurs influençant la vitesse d’une réaction : les facteurs cinétiques L’expérience montre que, la vitesse d’une réaction chimique dépend : de la concentration des réactifs ; la température et la catalyse. 7.1.2.1 Influence de la concentration ◮ Notion d’ordre d’une réaction : L’expérience montre qu’un nombre de réaction chimique à température constante, la vitesse spécifique v s’écrit : vs = v = k Y [Ai ]ni = k[A1 ]n1 [A2 ]n2 . . . i Avec ⊲ ⊲ ⊲ k, constante de la vitesse spécifique. n est appelé ordre partiel du réactif Ai . Pi ni est appelé ordre globale (ou totale) de la réaction chimique. i Remarque(s) En général ; P ni , i Conclusion: P αi i La vitesse d’une réaction augmente avec la concentration. [email protected] Page -117- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.1. VITESSE DE LA RÉACTION Exemple(s) −−− −⇀ • 2 NO + 2 H2 ↽ −− 2 H2 O + N2 • Ordre partiel du NO=2 • Ordre partiel de H2 =1 • Ordre total 2 + 1 = 3 −− −⇀ • Cl2 + 2 NO − ↽ −− 2 NOCl • Ordre partiel du NO=2 • Ordre partiel de Cl2 =1 • Ordre total 2 + 1 = 3 v = k[NO]2 [H2 ] v = k[Cl2 ][NO]2 −− −⇀ • (CH3 )3 CBr + H2 O − ↽ −− (CH3 )3 COH + HBr • Ordre partiel de (CH3 )3 CBr est = 1 • Ordre partiel de H2 O est = 1 v = k[(CH3 )3 CBr] −− −⇀ • H2 + Br2 − ↽ −− 2 HBr 1 [H2 ][Br2 ] 2 v= [HBr] 1 + k′ [Br2 ] Réaction chimique ne présente pas d’ordre. 1 N.B, Si à t = 0 on a [HBr] = 0 alors, vo = k[H2 ]o [Br]o2 , ordre initial = 3/2 Remarque importante Règle de VAN’T HOFF Si la réaction chimique se fait en une seule étape (dite réaction élémentaire ou simple), alors l’ordre partiel est égal au cœfficient stœchiométrique quelque soit le composé Ai . 7.1.2.2 Influence de la température On admet la loi d’Arrhenius : d ln k Ea = dT RT 2 ⊲ ⊲ ⊲ k : constante de la vitesse. T : température absolue(K). E a : énergie d’activation ( valeur positive), exprimée en J mol−1. Si T ր=⇒ k ր=⇒ v ր. Après intégration, on obtient : Ea k = Ae− RT A est dit facteur de fréquence ou facteur préexponentiel. Ou bien : ln k2 E a T 2 − T 1 = k1 R T2 T1 Utilisée expérimentalement pour déterminer E a à partir de deux bipoints (T 1 , k1 ) et (T 2 , k2 ). 1 T Ou bien, on trace la courbe ln k = f ( ) de pente − [email protected] Page -118- Ea R -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.2. CINÉTIQUE FORMELLE ln k ln A 1 T 7.2 7.2.1 Cinétique formelle réactions simples Réaction d’ordre 0 Exemple(s) 1000 o C 2 NH3 −−−−−−−→N2 + 3 H2 tungstène Dans le cas général : A −→ B t=0 a 0 t a−x x v= dx = k[A]0 = k dt Après intégration, on obtient : [B] = x = kt =⇒ [A] = a − kt [email protected] Page -119- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.2. CINÉTIQUE FORMELLE [B] = x a a 2 [A] t1/2 t Représentation graphique d’une loi cinétique d’ordre 0 Définition(s) On appelle temps de demi réaction t1/2 , le temps nécessaire pour que la moitié du réactif soit transformée en produit. t = t1/2 =⇒ x = a 2 D’où : t1/2 = a 2k proportionnel à la concentration initiale. 7.2.2 Réaction d’ordre 1 A v=− −→ B + . . . t=0 a 0 t a−x x dx d[A] dx = = k[A] = k(a − x) =⇒ = kdt dt dt a−x Rt R x dx = 0 kdt =⇒ 0 a−x h 1 ix =⇒ ln = kt a−x 0 On obtient : ln [email protected] a = ln a − ln(a − x) = kt =⇒ x = a(1 − e−kt ) a−x Page -120- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.2. CINÉTIQUE FORMELLE On trace la courbe ln[A] = ln(a − x) = ln a − kt ; c’est une droite de pente (−k). ln(a − x) ln(a) a ln( ) 2 t1/2 t Représentation graphique d’une loi cinétique du premier ordre, ln(a − x) = f (t) Si on représente x = [B] = a(1 − exp(−kt)) et [A] = a − x ; on obtient : x = [B] a a 2 [A] t1/2 t Représentation graphique d’une loi cinétique du premier ordre x = g(t) Temps de demi-réaction x = a ; on trouve : 2 t1/2 = ln 2 k Indépendant de la concentration initiale [email protected] Page -121- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.2. CINÉTIQUE FORMELLE Remarque(s) Si les cœfficients stœchiométriques diffèrent de l’unité, alors : Conclusion: αA −→ βB a ln = αkt a − x 1 d[A] = k[A] =⇒ v=− x = a(1 − e−αkt ) α dt ln 2 t1/2 = αk On retient que si α , 1, alors on remplace k par αk. 7.2.3 Réaction d’ordre 2 A + B −−−→ C + D Dans ce cas, on a : v = k[A][B] 7.2.3.1 1er cas [A]o = [B]o = a A v= + B −→ C + D t=0 a a 0 0 t a−x a−x x x dx = k(a − x)2 =⇒ dt On obtient : dx = kdt (a − x)2 Rt R x dx = kdt =⇒ 0 0 (a − x)2 1 x =⇒ [ ] = kt a−x 0 1 1 − = kt a−x a 1 = f (t), on obtient une droite de ◮ Pour déterminer k, on représente la fonction a−x pente (k > 0). [email protected] Page -122- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.2. CINÉTIQUE FORMELLE 1 a−x 2 a 1 a t1/2 t Représentation d’une loi cinétique du deuxième ordre ( même concentration initiale) a ◮ Temps de demi-réaction x = , on trouve : 2 t1/2 = 1 ka Inversement proportionnel à la concentration initiale. 2ème cas [A]0 = a , [B]0 = b 7.2.3.2 A v= + B −→ C + D t=0 a b 0 0 t a−x b−x x x dx = k(a − x)(b − x) =⇒ dt On obtient : dx = kdt (a − x)(b − x) Rx Rt dx =⇒ 0 = 0 kdt (a − x)(b − x) 1 b(a − x) ln = kt a − b a(b − x) C’est la loi cinétique d’une réaction chimique d’ordre 2 avec a , b. b(a − x) = f (t) avec a > b, est une droite linéaire a(b − x) de pente (a − b)k, croissante si a > b et décroissante si a < b. ⊲ La représentation de la fonction ln [email protected] Page -123- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.3. RÉACTIONS COMPLEXES ln b(a − x) a(b − x) t Représentation d’une loi cinétique du deuxième ordre (concentrations différentes) Remarque importante Dans ce cas, t1/2 est déterminé en choisissant le composé introduit par défaut. 7.2.4 Cas général, réaction d’ordre n Ce cas général ne donne une équation différentielle simple à intégrer, que si on a même concentration initiale. A + B + C . . . −→ produits t=0 a a a 0 t a−x a− x a−x x Supposons que l’entier n est supérieur à 1. dx dx = k(a − x)n =⇒ = kdt dt (a − x)n Rt R x dx kdt = =⇒ 0 0 (a − x)n v= On obtient : 1 1 1 ( − n−1 ) = kt n−1 n − 1 (a − x) a C’est la loi cinétique d’une réaction chimique d’ordre n > 1 ◮ L’expression du temps de demi réaction : t1/2 2n−1 − 1 = (n − 1)kan−1 ◮ La représentation de la fonction ln t1/2 = f (ln a) est une droite affine de pente (1−n) < 0. 7.3 Réactions complexes Les réactions chimiques complexes sont constituées par deux ou plusieurs réactions simples, liées les unes aux autres. On s’intéresse à : [email protected] Page -124- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.3. RÉACTIONS COMPLEXES 7.3.1 Réactions opposées(réversibles) k1 A − −− ⇀ ↽ −− −k− −− −− −− − − B –1 v=− t=0 a b t>0 a−x b+x d[B] d[A] = −k−1 [B] − k1 [A] ainsi v = = k1 [A] − k−1 [B] en général, dt dt d[X] = v f ormation − vdisparaition dt d[x] dx = k1 (a − x) − k−1 (b + x) = k1 a − k−1 b − (k1 + k−1 )x =⇒ = dt dt k1 a − k−1 b − (k1 + k−1 )x Par intégration, on obtient : ln k1 a − k−1 b = (k1 + k−1 )t (k1 a − k−1 b) − (k1 + k−1 )x C’est la loi cinétique d’une réaction chimique réversible du premier ordre Remarque(s) ◮ A l’équilibre : v = 0 =⇒ v f ormation = vdisparaition [B]eq k1 Donc : k1 [A]eq = k−1 [B]eq =⇒ = = Kc [A]eq k−1 K= ◮ A l’équilibre, K = [B]eq k1 b + xe = = [A]eq k−1 a − xe xe = 7.3.2 [B]eq k1 = [A]eq k−1 xe k1 a − k−1 b =⇒ ln = (k1 + k−1 )t k1 + k−1 xe − x Les réactions successives Définition(s) On appelle réactions successives une réaction de type : A −−−→ B −−−→ C qui s’effectuent par étapes avec formation d’un produit intermédiaire (B). On suppose pour la suite, que toutes les réactions sont élémentaires. [email protected] Page -125- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.3. RÉACTIONS COMPLEXES A k1 −→ B k2 −→ C k2 , k1 t=0 a 0 0 t a−x x−y y − d[A] = k1 [A] dt (7.1) d[B] = k1 [A] − k2 [B] dt d[C] = k2 [B] dt (7.2) (7.3) On rappelle que la conservation de la matière donne l’équation : [A] + [B] + [C] = a La résolution donne : (1) =⇒ [A] = ae−k1 t (2) =⇒ d[B] + k2 [B] = ak1 e−k1 t dt D’où, [B] = k1 a (e−k1 t − e−k2 t ) k2 − k1 La conservation de la matière donne [C] = a − ([A] − [B]) ; par conséquent : [C] = a(1 − k1 k2 e−k1 t + e−k2 t ) k2 − k1 k2 − k1 Représentation graphique pour les données suivantes a = 5, k1 = 1, k2 = 1, 5 Si on pose tmax , l’instant où la concentration de B est maximale, on trouve : 1 k2 d[B] = 0 =⇒ tmax = ln dt k2 − k1 k1 [email protected] Page -126- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.4. MÉCANISMES RÉACTIONNELS [C] a k1 < k2 [A] [B] tm t Représentation graphique d’une loi cinétique d’une réaction successive ◮ Pour t < tmax , la vitesse de B est croissante. ◮ Pour t > tmax , la vitesse de B est décroissante. Remarque(s) Cas où k2 ≫ k1 =⇒ k2 ≥ 10k1 Représentation graphique pour les données suivantes : a = 1; k1 = 1; k2 = 50. [C] a k1 ≪ k2 [A] [B] t Représentation graphique d’une loi cinétique d’une réaction successive Conséquences • k2 ≫ k1 =⇒ la 2ème réaction chimique [B] ≈ cte (voir P.E.Q.S). est plus rapide que le 1ère , donc • [C] = a(1 − e−k1 t ) , [A] = ae−k1 t . • tmax 0. • k2 ≫ k1 on dit que la formation de B est l’étape cinétiquement déterminante. 7.4 Mécanismes réactionnels Lorsqu’on représente une réaction chimique par une équation bilan, on donne seulement un aperçu macroscopique de cette réaction, l’étude du mécanisme d’une ré[email protected] Page -127- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.4. MÉCANISMES RÉACTIONNELS tion à pour but d’essayer de comprendre ce qui ce passe de point de vue microscopique. 7.4.1 Définitions 7.4.1.1 Relation ordre-molécularité Définition(s) La molécularité est le nombre d’entités (molécule, atome ou ions), qui interviennent dans un acte élémentaire (cœfficient stœchiométrique). ◮ Si la réaction est simple, alors l’ordre est égal à la molécularité. ◮ Si la réaction se fait en plusieurs étapes, l’ordre est imposé par la vitesse du processus élémentaire lent et traduit la molécularité de l’étape déterminante (k faible). ◮ Si on a plusieurs étapes dont aucune n’impose sa vitesse, l’ordre est complexe, ordre fractionnaire ou pas d’ordre. 7.4.1.2 Principe de l’état quasi-stationnaire(P.E.Q.S) Principe de l’état quasi-stationnaire ou principe de Bodenstein Dans une suite de réaction chimique, si un intermédiaire I est formé dans certaines étapes et consommé dans d’autres étapes, on pourra lui appliquer le principe de BODENSTEIN : d[I] =0 dt C’est à dire I un intermédiaire très réactif, ne s’accumule pas, I est dans un état stationnaire. Autrement dit d[I] est négligeable devant toutes les autres vitesses, cette hypodt thèse permet de simplifier plus simplement la résolution mathématique. Exemple(s) A −→ B −→ C d[B] d[A] = 0 et comme [A] + [B] + [C] = a =⇒ + B est un intermédiaire =⇒ dt dt d[B] d[C] + =0 dt dt d[A] d[C] =− D’où : et comme [A] = ae−k1 t Alors : [C] = a(1 − e−k1 t ) dt dt [email protected] Page -128- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.4. MÉCANISMES RÉACTIONNELS a [C] [A] t 7.4.1.3 Différents types de mécanismes On distingue en général deux mécanismes : ◮ Mécanisme à séquences ouvertes : les différentes étapes élémentaires se réalisent dans un ordre donné des réactifs aux produits, ce sont des réactions par stade (voir exemple 1). ◮ Mécanisme à séquences fermées, dites réactions en chaînes, dans ce cas un intermédiaire réactionnel est regénéré au bout d’un certain nombre d’étapes qui se produisent cycliquement, un seul centre actif pouvant conduire à un très grand nombre de molécules finales (voir exemple 2). 7.4.1.3.1 Exemple 1- Réaction par stade. Réaction de substitution nucléophile − −−− −⇀ R−Br + OH− ↽ −− R−OH + Br La loi cinétique de cette réaction est : v=− d[R − Br] = k[R − Br] dt Le mécanisme proposé pour cette réaction chimique est le suivant : Remarque(s) R−Br k1 −−− −− −− −⇀ ↽ −− k R+ + Br− −−−−→ R−OH −1 R+ + OH− k2 L’équation bilan est la somme des réactions chimiques élémentaires (caractéristique d’une réaction par stade). On a : d[R − Br] = k−1 [R+ ][Br− ] − k1 [R − Br] dt [email protected] Page -129- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.4. MÉCANISMES RÉACTIONNELS d[R+] = 0 (A.E.Q.S) dt + d[R ] k1 [R − Br] = −k2 [R+ ][OH − ] − k1 [R+ ][Br− ] + k1 [R − Br] = 0 =⇒ [R+ ] = dt k2 [OH − ] + k−1 [Br− ] k [R − Br] 1 D’où v = k1 [R − Br] − k−1 [Br− ] k2 [OH − ] + k−1 [Br− ] Comme R+ est un intermédiaire réactionnel, alors R+ = I =⇒ v= k1 k2 [OH − ][R − Br] k2 [OH − ] + k−1 [Br− ] v = vexp si k2 ≫ k1 et k−1 c’est à dire la réaction (2) est plus rapide que (1) k2 ≫ k1 =⇒ v = k1 [R − Br] Réaction d’ordre 1 La première étape est l’étape cinétiquement déterminante. 7.4.1.3.2 Exemple 2- Réaction en chaîne. Synthèse de HBr Toute réaction chimique en chaîne droite, comprend trois étapes : • INITIATION : Correspond à la formation dans le milieu réactionnel des radicaux, selon un processus thermique (action de la chaleur), photochimique (action de la lumière) où par l’emploi d’un indicateur de radicaux [M]. • PROPAGATION : C’est l’étape de disparition d’un radical et formation d’un nouveau radical. • RUPTURE DE CHAÎNE ou arrêt : étape de disparition des radicaux. H2 + Br2 −→ 2HBr Le mécanisme proposé est le suivant : On a : k1 (1) Br2 + M −→ 2 Ḃr initiation k2 (2) Ḃr + H2 −→ HBr + Ḣ k3 ˙ propagation (3) Ḣ + Br2 −→ HBr + Br k4 ˙ (4) HBr + Ḣ −→ H2 + Br k5 (5) 2 Ḃr + M −→ Br2 + M arrêt 1 d[HBr] 2 dt Et puisque Ḃr et Ḣ sont des intermédiaires réactionnels alors, d[Ḃr] d[Ḣ] = =0 dt dt d[HBr] ˙ = k2 [Br][H (1), 2 ] + k3 [Ḣ][Br2 ] − k4 [HBr][Ḣ] dt d[Ḣ] (2), = 0 = k2 [Ḃr][H2 ] − k3 [Ḣ][Br2 ] − k4 [HBr][Ḣ] dt v= [email protected] Page -130- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.4. MÉCANISMES RÉACTIONNELS d[Ḃr] ˙ + k3 [Ḣ][Br2 ] + k4 [HBr][Ḣ] − 2k5 [M][Br] ˙ 2 = 0 = 2k1 [Br2 ][M] − k2 [H2 ][Br] dt ˙ 2 (2)+(3)=⇒ 2k1r [Br2][M] = 2k5 [M][Br] ˙ = k1 [Br2 ] D’où : [ Br] k5 q k2 [H2 ] k1 [Br2] (2)=⇒ [Ḣ] = k3 [Br2] − k4 [HBr] k5 Comme (1)-(2) donne : r k1 2k2 k3 [H2 ][Br2 ] [Br2] k5 v = 2k3 [Ḣ][Br2] =⇒ v = k3 [Br2 ] + k4 [HBr] r k1 [H2 ][Br2]1/2 2k2 k5 v= k4 [HBr] 1+ k3 [Br2 ] (3), Pas d’ordre 7.4.2 Conclusion L’étude cinétique d’une réaction est une méthode très importante pour obtenir des renseignements sur le mécanisme de la réaction. Pour un processus élémentaire A + B −→ C + D le profil énergétique est : E [A · · · B · · · C · · · D]# Ea Zone(2) A+B Zone(1) C+D [A · · · B · · · C · · · D]# dite état de transition. ⊲ zone 1 : étude thermodynamique (voir thermochimie). ⊲ zone 2 : caractérisée par l’énergie d’activation, donnée cinétique. [email protected] Page -131- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.5. MÉTHODES EXPÉRIMENTALES 7.5 Méthodes expérimentales de l’étude cinétique chimique 7.5.1 Méthodes de mesures 7.5.1.1 Méthodes chimiques On mesure (à température constante), directement des concentrations par les méthodes classiques de dosage. Soit on fera des prélèvements à différents instants, soit on étudiera différents exemplaires initialement identiques, à des instants différents. Il faudra alors arrêter la réaction pour qu’elle ne se poursuive pas pendant le dosage, on pourra procéder par trempe (refroidissement rapide), forte dilution, élimination d’un réactif par précipitation ou par neutralisation s’il est acide ou basique. 7.5.1.2 Méthodes physiques On mesure (à température constante), une grandeur physique que l’on sait relier aux concentrations. Ces méthodes ont l’avantage de ne pas perturber la réaction en cours. On citera par exemple : • Conductimétrie (mesure de la conductivité électrique d’un mélange ionique). σ= X i|Zi |λiCi • Spectrophotomètrie , mesure de l’absorption de la lumière ( nécessite un réactif ou produit coloré). A= X i|Zi |λiCi • Polarimètrie (mesure du pouvoir rotatoire de la lumière). α = αT,λ ℓC α : angle de rotation observé en degrés. ℓ : longueur de la cuve en dm. C : concentration de la solution en g mL−1. αT,λ : pouvoir rotatoire spécifique défini à une température T et mesuré pour une longueur d’onde donnée, exprimée en /gm‘liter/dm. ⊲ ⊲ ⊲ ⊲ • Mesure de la densité gazeuse. • Mesure de la pression gazeuse (à volume constant). • Réfractométrie (mesure de l’indice de réfraction). • pH-métrie (pour les réactions acido-basiques ). • Potentiomètrie (pour des réactions d’oxydo-réductions ). • Microcalorimétrie (les quantités de chaleur sont proportionnelles à la quantité de matière ayant réagi). [email protected] Page -132- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 7.5. MÉTHODES EXPÉRIMENTALES 7.5.2 Détermination de l’ordre 7.5.2.1 Méthode intégrale On cherche à tracer une fonction d’une concentration Ci , qui soit représentée en fonction du temps par une droite, aux incertitudes d’expérience près. Par exemple, si ln Ci = f (t) est représentée par une droite, l’ordre est 1. Une variante de cette méthode consiste à calculer k en faisant l’hypothèse que la réaction a un ordre donné. On doit alors vérifier que les valeurs trouvées pour k sont les même, aux incertitudes d’expériences près. 7.5.2.2 Méthode différentielle La méthode précédente est inefficace lorsque l’ordre n’est pas entier. Si la vitesse est de la forme v = k[A]α On peut aussi écrire : ln v = ln k + α ln[A]. On trace d’abord le graphe représentatif de [A] = f (t), par lecture de ce graphe. On peut en déduire la pente v(t) = − d[A] . Il faut dt toutefois remarquer que cette détermination est délicate. On trace ensuite le graphe représentatif de ln v(t) en fonction de ln[A]. La pente de la droite nous fournira l’ordre α et l’ordonnée à l’origine ln k. C’est avec cette méthode que l’on peut mesurer la vitesse initiale et ensuite, en renouvelant ces mesures pour des concentrations initiales différentes que l’on peut en déduire l’ordre initial. 7.5.2.3 Temps de demi-réaction C’est le temps t1/2 tel que C(t1/2 ) = Ci (t = 0) . 2 La manière dont le temps de demi-réaction dépend des concentrations initiales est caractéristique aussi de l’ordre de la réaction. Nous avons vu par exemple que le temps de demi-réaction d’une réaction d’ordre 1 est indépendant de la concentration initiale du constituant. 7.5.2.4 Dégénérescence de l’ordre Dès que l’ordre global devient supérieur à 3, le problème de la détermination des ordres partiels devient difficile à résoudre. Soit par exemple une loi de vitesse de type : v = k[A]α [B]β Si on opère avec un gros excès du constituant B, on aura [B] ≈ cte. La loi de vitesse se simplifie en, v = kapp [A]α avec kapp = k[B]β . Il ne reste qu’à déterminer l’ordre partiel α. kapp = k[B]β est appelée constante apparente, car sa valeur dépend de la concentration choisie pour le constituant B. [email protected] Page -133- -SAID EL FILALI- Quatrième partie CRISTALLOGRAPHIE 134 CHAPITRE 8 STRUCTURE ET ORGANISATION DE LA MATIÈRE CONDENSÉE 8.1 Généralités ◮ La matière existe sous trois états physiques que l’on distingue suivant la résistance qu’ils offrent à la déformation : gaz ; liquide et solide. ⊲ Gaz : les atomes (ou molécules) sont en interactions faibles (nulles pour un gaz parfait). ♣ ♣ ♣ ♣ −− ♣−♣ ♣ .. . ♣ ♣ ♣ −− ♣−♣ .. . ♣ ♣ ♣ .. . ♣ ♣ ♣ .. . −− ♣−♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ .. . −− ♣− ♣ −− ♣−♣ .. . ♣ ♣ ♣ ♣ .. . ♣ ♣ −− ♣−♣ .. . ♣ ♣ ♣ ♣ .. . ♣ ♣ ♣ ♣ .. . ♣ −− ♣−♣ ♣ .. . ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ .. . ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ −− ♣−♣ .. . ♣ ♣ ♣ ♣ .. . ♣ ♣ ♣ ♣ .. . ♣ −− ♣−♣ ♣ .. . Liquide : les molécules sont en interactions souples (, rigides), ces liaisons souples peuvent se faire et défaire facilement, ce qui explique que le volume est constant et la forme variable. ⊲ 135 CHIMIE-MPSI 8.1. GÉNÉRALITÉS ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ Solide : les atomes sont reliés entre eux d’une manière rigide, obtenu par refroidissement de l’état liquide ; si on a un réarrangement : ◮ ordonné des atomes (refroidissement lent), solide cristallin (métaux). ◮ désordonné des atomes (refroidissement rapide = trempe), solide amorphe (verre). ⊲ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ Solide cristallin Remarque(s) Certains corps existent dans des états physiques intermédiaires : les cristaux liquides ; gel ;... . [email protected] Page -136- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.2. INTERPRÉTATION DE LA COHÉSION 8.2 Interprétation de la cohésion des cristaux Exemple TE (o C) TF (o C) Cristaux covalents Un cristal covalent est un cristal dans lequel les atomes sont unis par des liaisons covalentes, un tel cristal constitue une macromolécule covalente de taille pratiquement infinie. Silicium 1410 468 Cristaux ioniques La liaison ionique résulte donc de l’interaction électrostatique entres ions ayant généralement acquis les structures des gaz rares qui leurs sont proches. NaCl 801 780 Cristaux métalliques La liaison métallique résulte de l’interaction électrostatique, entre les charges négatives des électrons de conduction et les cations métalliques, il s’agit d’une liaison d’ensemble. Al 2550 660 Cristaux moléculaires Liaison de Van Der Waals : c’est l’interaction électrostatique dipôle-dipôle (Keesom ; Debye ; London). CO2 -56 -79 Cristaux moléculaires Liaison d’hydrogène : c’est l’interaction entre un atome d’hydrogène, lié à un hétéroatome ( N,O ,F ,· · · ) et un atome électronégatif porteur d’au moins un doublet libre. NH3 5 -40 8.3 Définitions ◮ La cristallographie est l’étude de la géométrie et des symétries des cristaux. ◮ La maille : est le plus petit parallélépipède élémentaire qui constitue le cristal, elle est définie par six paramètres (3 de longueurs (a, b, c) et 3 angulaires (α, β, γ)). → −c β α → − b γ → −a ◮ Motif chimique : c’est le contenu d’une maille élémentaire. [email protected] Page -137- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.3. DÉFINITIONS Remarque(s) Dans certains cas, on est obligé de choisir un groupement de plusieurs mailles pour pouvoir décrire la symétrie du réseau (voir structure hexagonale). − → −−→ −a + y→ ◮ Nœud : on appelle nœud un point M défini par OM = x→ b + z−c avec x, y et z des entiers relatifs. Remarque(s) Un nœud n’est pas forcément un point matériel. ◮ Réseau : l’ensemble des nœuds. ◮ Rangée : c’est une droite passant au moins par deux noeuds. ◮ Une famille de rangées est l’ensemble des rangées parallèles entre elles, qui passent par tous les nœuds du réseau. ◮ Plan réticulaire : c’est un plan qui passe par au moins trois nœuds non coplanaires. Exemple(s) → − b ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ → −a ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ ♣ Famille de rangées ◮ Les différents types de réseau : l’étude de symétrie amènent à définir, suivant la nature de la maille élémentaire, sept systèmes cristallins = SYSTÈMES DE BRAVAIS, [email protected] Page -138- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT Système cristallin Nature de la maille Paramètres géométriques Cubique Cube a = b = c et α = β = γ = 90o Quadratique Orthorhombique Hexagonal Rhomboédrique Monoclinique Triclinique 8.4 Prisme droit à base carrée Prisme droit à base rectangulaire Prisme droit à base losange (angle au sommet de 60o ) Rhomboèdre (toutes les faces sont des losanges) Prisme incliné à base rectangulaire Parallélépipède quelconque a = b , c et α = β = γ = 90o a , b , c et α = β = γ = 90o a = b , c et α = β = 90o , γ = 120o a = b = c et α = β = γ , 90o a , b , c et α = γ , 90o , β , 90o a , b , c et α , β , γ , 90o Assemblage compact et pseudo-compact HYPOTHÈSE PRINCIPALE Les atomes sont assimilables à des sphères dures 8.4.1 Introduction Plan A Soit un empilement compact plan (les sphères sont en contact entre elles) ≡ plan A, Dans ce plan, on constate que chaque sphère dure est en contact avec six sphères voisines placées aux sommets d’un hexagone régulier. Le deuxième plan B identique à A, les sphères doivent se loger dans les creux de la première couche (plan A) : [email protected] Page -139- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI Plan B Plan A 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT C,A C≡A Pour le troisième plan C, on peut réaliser un empilement compact : ⊲ C≡A =⇒ ABABABAB · · · : structure hexagonale compacte (H.C). ⊲ C,A =⇒ ABCABCABCABC · · · : structure cubique à faces centrées (CFC). En effet, [email protected] Page -140- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT A B C, A A A A B C A A B A H.C C.F.C 8.4.2 ⊲ Définitions L’indice de coordination ou coordinence C’est le nombre de particules les plus proches (atomes ou ions de signe contraire) entourant l’atome (ou l’ion) considéré. ⊲ Compacité ou densité de remplissage [email protected] Page -141- -SAID EL FILALI- 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT CHIMIE-MPSI C’est le rapport du volume occupé par les particules et le volume total de la maille, notée souvent C, C= NV(particule) <1 V(maille) N représente le nombre de motifs par maille. ⊲ Site Cavité délimitée par les particules sphériques en contact. On peut avoir, • site cubique, (4/4), S.C • site tétraedrique, (3/1), S.T • site octaédrique, (1/4/1), [email protected] Page -142- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT S.O 8.4.3 Structure cubique à faces centrées Définition(s) C’est une structure dans laquelle les atomes occupent les sommets et toutes les faces du cube. Projection (0,1) (0,1) 1/2 1/2 1/2 (0,1) 1/2 (0,1) (0,1) ◮ Coordinence : 12 1 1 ◮ Nombre de motifs par maille : N = 8 × + 6 × =⇒ N = 4 8 2 [email protected] Page -143- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT ◮ Nombre de sites : • tétraédriques atome Site tetra 1 par sommet, donc : NT (CFC) = 8 • octaédriques atome Site octa 1 4 1 propre + 12× ( milieu des arêtes), donc NO(CFC) = 4 ◮ Compacité : 4πR3 3a3 Relation entre l’arête a et le rayon de l’atome R. C =4× Remarque importante Dans la structure CFC, on a contact suivant la petite diagonale. Vue de face du cube, on voit : [email protected] Page -144- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT a Donc : √ 4R = a 2 Par conséquent : 8.4.4 √ A.N 2 C=π GGGGGGGGGGA 6 C = 0, 74 = Cmax Structure hexagonale compacte On peut utiliser une maille élémentaire ou une maille triple plus symétrique. Représentation de la maille hexagonale compacte simple (0,1) (1/2) (0,1) (0,1) (0,1) [email protected] Page -145- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT Représentation de la maille hexagonale compacte triple (0,1) (0,1) (1/2) (1/2) (0,1) (0,1) (0,1) (1/2) (0,1) (0,1) Pour une maille triple( plus symétrique), on a : ◮ Coordinence : I.C = 12 ◮ Nombre de motifs : N =3+2× A.N 1 1 + 12 × GGGGGGGGGGA 2 6 N=6 ◮ Nombre de sites tétraédriques : 1 NT = 2(internes) + 2 × 3(internes) + 12 × (sommet) =⇒ NT = 12 3 ◮ Nombre de sites octaédriques (2 atomes du sommet + 2 atomes internes+ 1 face supérieure( ou inférieure) +1 maille voisine) : NO = 6 ◮ Compacité Puisque la maille est triple, alors : 4 6 πR3 3 C= → − − → − 3 k ( a ∧ b ).→ c k [email protected] Page -146- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT N.B : 3 du dénominateur vient du fait que la maille est triple, puisqu’on a pris N=6. • Relation entre a, b et R. Puisqu’on a contact dans le plan ( xOy), alors : a = b = 2R • Relation entre a et c. On raisonne sur un site tétraédrique de hauteur c/2. C D h G C D S.T A A A B a 2 3 = a2 =⇒ h2 = a2 4 B B On a : h2 + 2 Comme le triangle ABC est équilatéral de côté a = 2R et les atomes sont identiques (mêmes masses), alors : √ 2 3 a AG = h =⇒ AG = 3 3 De même : D c 2 a A [email protected] 2 h 3 G Page -147- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT Avec AGD triangle rectangle en G, alors : c=2 r 2 c a = 1, 63a =⇒ = 1, 63 3 a Relation importante à retenir Par conséquent : C = 0, 74 = Cmax Remarque(s) Suivant les conditions thermodynamiques, un cristal peut se cristalliser sous différentes structures (exemple CFC et HC) = variétés allotropiques, Feα et Feγ ; Sα ,Sβ et Sγ 8.4.5 Structure cubique centrée Définition(s) C’est une structure dans laquelle les atomes occupent les sommets et le centre du cube. Projection (0,1) (0,1) 1/2 (0,1) (0,1) ◮ Indice de coordination (ou coordinence) : IC(CC) = 8 [email protected] Page -148- -SAID EL FILALI- 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT CHIMIE-MPSI ◮ Nombre de motifs par maille : N =1+8× 1 =⇒ N = 2 8 ◮ Compacité : 4 2 πR3 C= 33 a Relation entre a et R. Remarque(s) Dans une structure cubique centrée, il y a contact suivant la grande diagonale. Dans le plan contenant la grande diagonale, on a : √ a 2 a Donc : √ 4R = a 3 Par conséquent : √ A.N 3 π GGGGGGGGGGA C= 8 C = 0, 68 < Cmax D’où structure pseudo-compacte 8.4.6 Alliages On distingue deux types : ◮ Alliage d’insertion : C’est un alliage qui résulte de l’insertion des atomes de petite taille dans un métal de grande taille. Exemple(s) • (Palladium, Hydrogène). • (Lanthane, Hydrogène). • (Fer, carbone) si %C = 6% = on parle de l’acier. [email protected] Page -149- -SAID EL FILALI- 8.4. ASSEMBLAGE COMPACT ET PSEUDO-COMPACT CHIMIE-MPSI ◮ Alliage de substitution : C’est un alliage qui résulte du remplacement d’un atome du métal par un atome d’un autre métal de taille voisine et de même type de structure. Exemple(s) • (Cu,Ag) et (Cu,Zn) utilisés dans les monnaies. • (Cu,Au) utilisé en bijouterie. On rappelle qu’un alliage de 18 carats contient 18 g d’or et 6 g de cuivre et 22 carats contient 22 g d’or et 2 g de cuivre. 8.4.7 Rayon maximal. Variétés allotropiques du titane Application 1 Quelle est le rayon maximal ro de l’atome qu’on peut insérer dans un site octaédrique régulier ? 2 Quelle est le rayon maximal rT de l’atome qu’on peut insérer dans un site tétraédrique régulier ? 3 Selon la température, le titane solide existe dans deux réseaux cristallins différents, - Pour T< 1155 K, il s’agit d’un empilement hexagonal tel que le côté du prisme a = 0,295 nm et sa hauteur h = 0,469 nm, - Pour T>1155 K, le titane cristallise dans un empilement cubique centré tel que le côté du cubique a = 0,331 nm a. L’empilement hexagonal est-il compact. b. Comparer les masses volumiques des deux formes allotropiques du titane. On donne : M(Ti)= 47,9 g mol−1 ; NA =6,02 × 1023 mol−1 . CORRECTION 1- On raisonne sur un site octaédrique régulier situé au milieu d’un arrête d’un cube. 2(R + ro ) = a De même on a contact suivant la petite diagonale, alors : √ 4R = a 2 Ce qui donne : √ ro 1 2 ro =⇒ = 1− = 0, 146 a 2 2 a 2- On raisonne sur un site tétraédrique régulier, situé sur la grande diagonale d’un cube. √ a 3 R + rT = 4 [email protected] Page -150- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.5. ASSEMBLAGE IONIQUE De même, on a contact suivant la petite diagonale, alors : √ 4R = a 2 Ce qui donne : rT = a √ √ 3− 2 rT =⇒ = 0, 079 4 a 3a/ Calculons la valeur de c/a, on trouve : c h = = 1, 586 a a Valeur très proche de la valeur théorique, d’où on peut dire que la structure est quasicompacte. b/ Puisque pour une maille hexagonale simple et maille cubique centrée, on a N=2 ; alors : ◮ l’empilement cubique : ρ= A.N 2M GGGGGGGGGGA N A a3 ρ = 4390 kg m−3 ◮ l’empilement hexagonal : ρ= 8.5 A.N 2M GGGGGGGGGGA NA a2 c sin(120) ρ = 4510 kg m−3 Assemblage ionique 8.5.1 Introduction ◮ Structure de deux ou plusieurs types d’ions issues de deux ou plusieurs éléments chimiques différents. ◮ En général, le rayon de l’anion est supérieur au rayon du cation, assemblage de sphère de tailles différentes : rc < ra =⇒ rc <1 ra Par conséquent : ⊲ Deux types de réseaux, réseau cationique et réseau anionique. ⊲ La cohésion dans les structures ioniques est assurée par les forces électrostatiques, attraction entre les ions de signe contraire et répulsion entre les ions de même signe, donc il existe une distance d’équilibre, d’où la compacité est moins importante que dans la structure métallique. ⊲ La structure ionique est un réseau anionique dans lequel les cations occupent un certains nombres de sites, ou inversement. Remarque(s) Les ions ne se touchent pas. [email protected] Page -151- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.5. ASSEMBLAGE IONIQUE 8.5.2 Structure ionique de type AB On les classe par indice de coordination (ou coordinence). • (8,8) • (6,6) • (4,4) structure ionique type CsCl. structure ionique type NaCl. structure ionique type ZnS(blende). Remarque(s) IC =8 =⇒ occupation d’un site cubique. IC =6 =⇒ occupation d’un site octaédrique. IC =4=⇒ occupation d’un site tétraédrique. 8.5.2.1 Coordinence (8,8) structure ionique type CsCl Définition(s) C’est un réseau cubique simple d’ions Cl – , avec Cs+ occupe le site cubique (le centre du cube). Projection Cl – Cl – Cs+ Cl – Cl – Avec : rc = r(Cs+ )= 169 pm ; ra = r(Cl− )= 181 pm ; aexp = 412 pm. ⊲ C’est un réseau cubique simple d’ion Cl – , dont l’ion Cs+ occupe le site cubique et vice versa. ⊲ √ Ce sont deux réseaux cubiques simples décalés suivant la grande diagonale de a 3 . 2 [email protected] Page -152- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.5. ASSEMBLAGE IONIQUE ◮ L’indice de coordination : • Cl – = 8 • Cs+ =8 ◮ Nombre de motifs par maille : 1 • N(Cl− ) = 8 × = 1 • N(Cs+ ) = 1 8 Donc, un seul motif chimique CsCl par maille. rc ◮ Condition géométrique pour ra rc <1 On a : ra Ainsi suivant la grande diagonale, si on a contact, alors : √ a 3 = 2(rc + ra ) Suivant l’arête du cube : 2ra 6 a Il en résulte que : √ rc 3 − 1 = 0, 732 6 61 ra Remarque(s) 1/ Cette condition n’est pas toujours valable car elle ne prend en compte que des conditions purement géométriques. 2/ Dans le cas du CsCl, on a : r(Cs+ ) = 0, 934 > 0, 732 r(Cl− ) 3/ La compacité : C= A.N 4π 3 3 GGGGGGGGGGA (r + r ) c a 3a3 C = 0, 644 4/ Composés cristallisant dans ce type de structure : NH4 Cl ; les halogènes de Cs ; Rb ; Tl sauf les fluorures. [email protected] Page -153- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.5. ASSEMBLAGE IONIQUE 8.5.2.2 Coordinence (6,6) structure ionique type NaCl Cl – Na+ Données numériques : rc = 95 pm ; ra = 181 pm et aexp = 563 pm. Description C’est un réseau CFC d’ions Cl – , dans lequel les cations Na+ occupent tous les sites octaédriques ou inversement. Ou bien Na+ et Cl – constituent deux structures CFC décalées de a/2 suivant l’arête du cube. ◮ L’indice de coordination : ⊲ Cl – = 6 ⊲ Na+ = 6 ◮ Nombres de motifs par maille : A.N 1 1 ⊲ N(Cl− ) = 8 × + 6 × GGGGGGGGGGA N(Cl− ) = 4 8 2 A.N 1 GGGGGGGGGGA N(Na+ ) = 4 ⊲ N(Na+ ) = 1 + 12 × 4 Il en résulte 4 motifs chimiques NaCl par maille. rc ◮ Condition géométrique pour : ra √ rc On a 6 3 − 1 sinon type CsCl ra De même d’après la représentation • Suivant l’arête : • Suivant la petite diagonale : a = 2(rc + ra ) √ 4ra 6 a 2 Il en résulte que : 0, 414 = [email protected] √ √ rc 6 3 − 1 = 0, 732 2−16 ra Page -154- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.5. ASSEMBLAGE IONIQUE ◮ Pour NaCl : rc = 0, 525 ra ◮ La compacité : C= A.N 16π 3 3 (r + r ) GGGGGGGGGGA c a 3a3 C = 0, 637 ◮ Composés cristallisant dans ce type de structure : LiCl ; KCl ; NH4 I ; CaO ; FeO ; · · · . 8.5.2.3 Coordinence (4,4) structure ionique type ZnS blende Description Réseau cubique à faces centrées d’ion S2 – et les ions Zn2+ occupent la moitié des sites tétraédriques (un site tétraédrique rempli un site vide). S2 – Zn2+ Projection (0,1) 1/4 1/2 (0,1) 1/2 3/4 (0,1) 3/4 (0,1) 1/2 1/4 1/2 (0,1) Données numériques : • rc = r(Zn2+ ) = 74 pm • ra = r(S2− ) = 198 pm • aexp = 540,9 pm ◮ L’indice de coordination : ⊲ IC(Zn2+ = 4 ⊲ IC(S2− ) = 4 ◮ Nombre de motifs par maille : ⊲ N(Zn2+ ) = 4 ⊲ N(S2− ) = 4 d’où 4 motifs chimique ZnS. ◮ Condition géométrique ⊲ Suivant l’arête, on a : √ 4ra 6 a 2 [email protected] Page -155- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.5. ASSEMBLAGE IONIQUE ⊲ Suivant la grande diagonale, on a : √ 4(ra + rc ) = a 3 Il en résulte que : r √ rc 3 rc 6 2 − 1 =⇒ 0, 225 6 6 0, 414 −16 2 ra ra ◮ Type de métaux : AlAs ; AlP ; MnS ; CdS ; HgTe. 8.5.3 Structure ionique de type AB2 Remarquons que si la formule du composé est An Bm ; alors : n × IC(A) = m × IC(B) 8.5.3.1 Coordinence (8,4). Structure ionique type fluorine CaF2 Description Réseau cubique à faces centrées d’ions Ca2+ et les ions F – occupent tous les sites tétraédriques. F– Ca2+ Projection (0,1) (0,1) 1/2 1/4 3/4 3/4 1/4 (0,1) 1/2 1/2 1/4 3/4 3/4 1/4 (0,1) 1/2 (0,1) ◮ Indice de coordination : ⊲ IC(F− ) = 4 ⊲ IC(Ca2+ ) = 8 d’où coordinence (8,4) ◮ Nombre de motifs par maille : ⊲ N(F− ) = 8 ⊲ N(Ca2+ ) = 4 ; d’où 4 motifs chimique CaF2 . ◮ Type de métaux : BaF2 ; CdF2 ; HgF2 ; SnF2 ; · · · . [email protected] Page -156- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.6. LES CRISTAUX COVALENTS 8.5.3.2 Coordinence (4,8). Structure ionique type anti-fluorine K2 O Description Réseau cubique centré d’ions O2 – et les ions K+ occupent toutes les sites tétraédriques. K+ O2 – Projection (0,1) (0,1) 1/2 1/4 3/4 3/4 1/4 (0,1) 1/2 1/2 1/4 3/4 3/4 1/4 (0,1) 1/2 (0,1) ◮ Indice de coordination : ⊲ IC(K+ ) = 4 ⊲ IC(O2− ) = 8 d’où coordinence (4,8) ◮ Nombre de motifs par maille : ⊲ N(K+ ) = 4 ⊲ N(O2− ) = 4 d’où 4 motifs chimique K2 O. 8.6 Les cristaux covalents On distingue trois types de cristaux : ◮ Structure tridimensionnelle. ◮ Structure plane (en feuillets). ◮ Structure linéaire. 8.6.1 Molécule tridimensionnelle. Carbone diamant Description Les atomes du carbone forment un CFC, avec occupation de la moitié des sites tétraédriques. [email protected] Page -157- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.6. LES CRISTAUX COVALENTS Projection Données : ◮ La distance d(C − C) = 154 pm. [ = 109o 28’ 0” ◮ Les angles CCC Application ◮ La valeur du rayon covalent : A.N 1 Rc = d(C − C) GGGGGGGGGGA 2 ◮ La masse volumique : ρ = Application numérique : Rc = 77 pm √ 8M(C) avec a 3 = 4d N A a3 ρ(diamant) = 3543 kg m−3 ◮ La compacité : √ A.N π 3 C= GGGGGGGGGGA 16 C = 0, 34 Remarque(s) ⊲ Les atomes du carbone présentent quatre liaisons covalentes : hybridation S p3 . ⊲ On retrouve la structure de ZnS blende avec remplacement des ions Zn2+ et S2 – par des atomes du carbones. [email protected] Page -158- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.6. LES CRISTAUX COVALENTS ◮ Autres structures covalentes type diamant ; le silicium ; SiC ; SiO2 (la silice). Molécule bidimensionnelle. Carbone graphite B A B A • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •• • •• • • • •• • • • • • •• d = 0, 67 nm 8.6.2 • • • • • Description Structure en feuillets et dans un feuillet on a des hexagones. 8.6.3 Structure linéaire. Le carboglace Description Le dioxyde de carbone CO2 se solidifie à -78 ◦C (carboglace) et se cristallise dans une structure CFC. Les 8 molécules occupant les sommets sont parallèles entre elles, celles des centres des faces sont parallèles entre elles. La cohésion du cristal est due à des interactions de type Van der Waals. Représentation, [email protected] Page -159- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI 8.6. LES CRISTAUX COVALENTS O O C C O O O C O O O C C O O O C O O O C C O O O C O C O O C O O O C O O C O C O [email protected] O Page -160- -SAID EL FILALI- TABLE DES MATIÈRES I CHIMIE DES SOLUTIONS AQUEUSES 1 1 Généralités 1.1 Description d’un système fermé en transformation chimique . . . 1.1.1 États de la matière. Notion de transformation . . . . . . . . 1.1.2 Grandeurs extensives et intensives . . . . . . . . . . . . . . 1.1.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.1.2.2 Grandeurs extensives . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.1.2.3 Grandeurs intensives . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.1.2.4 Grandeurs intensives de composition d’une phase 1.1.3 Transformation d’un système chimique . . . . . . . . . . . . 1.2 Quotient de la réaction Qr . Constante d’équilibre K . . . . . . . . . 1.2.1 L’avancement de la réaction ξ . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2.2 Le quotient de la réaction Qr . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2.3 La constante d’équilibre K . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2.4 Critère de l’évolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1.2.5 Quelques propriétés utiles de la constante d’équilibre K . 1.3 Propriétés de l’eau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 2 2 3 3 4 4 4 5 5 5 6 7 7 7 8 . . . . . . . . . . . . . . . 10 10 12 15 16 17 17 17 17 18 18 18 19 21 21 22 . . . . . . . . . . . . . . . 2 RÉACTIONS ACIDO-BASIQUES 2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.2 Constante d’acidité KA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.3 Domaine de prédominance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.4 Aspect quantitatif d’une réaction acido-basique A/B . . . . . . . . . 2.5 Réaction prépondérante . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5.1 Approximation à 10% . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5.2.1 Diagramme de prédominance des ions de l’eau . . . 2.5.2.2 Diagramme de prédominance d’un monoacide faible 2.5.3 Espèces prépondérantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5.4 Recherche d’un critère. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5.5 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6 Facultatif : Calcul du pH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.1 Solution d’un monoacide fort . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.2 Solution d’un monobase forte . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CHIMIE-MPSI TABLE DES MATIÈRES 2.6.3 Solution d’un monoacide faible . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.4 Solution d’une monobase faible . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.5 L’étude théorique des réactions acido-basiques . . . . . . . . 2.6.5.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.5.2 Acide fort/ base forte . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.5.2.1 L’étude théorique . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.5.2.2 Détermination du point d’équivalence . . . . 2.6.5.3 Acide faible/ base forte . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.5.4 Acide fort/base faible . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.6.6 Dosage d’acide fort/base forte suivi par conductimétrie . . . 2.6.6.1 Notion sur la conductimétrie . . . . . . . . . . . . . . 2.6.6.2 Applications : Dosage de l’acide chlorhydrique par la 3 4 5 RÉACTIONS DE COMPLEXATION 3.1 Couple Donneur/Accepteur . . . . . . . . . . . . . . 3.2 Nomenclature des complexes . . . . . . . . . . . . 3.2.1 Nom de quelques ligands usuels . . . . . . 3.2.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.3 Constante de formation-constante de dissociation . 3.4 Tableau des valeurs des log βi à 25 o C . . . . . . . . 3.5 Domaine de prédominance . . . . . . . . . . . . . . 3.6 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3.6.1 Complexation du cuivre II . . . . . . . . . . 3.6.2 Dosage compléxométrique . . . . . . . . . . RÉACTIONS DE PRÉCIPITATIONS 4.1 Couple Donneur/Accepteur . . . . . . . 4.2 L’étude quantitative . . . . . . . . . . . 4.2.1 Produit de solubilité . . . . . . 4.2.2 La solubilité . . . . . . . . . . . 4.2.3 Domaine d’existence . . . . . . 4.2.4 Application (Voir TD) . . . . . . 4.3 Facteurs de la solubilité . . . . . . . . 4.3.1 Influence de la température . . 4.3.2 Influence de l’ion commun . . . 4.3.3 Influence du pH de la solution 4.3.4 Influence de la complexation . 4.3.5 Stabilité relative d’un précipité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . RÉACTIONS D’OXYDO-RÉDUCTION 5.1 Équilibre redox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.1.1 Couples redox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.1.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.1.1.2 Le nombre d’oxydation n.o . . . . . . . . . 5.1.1.3 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.1.1.3.1 L’oxydo-réduction et le n.o . . . . 5.1.1.3.2 Identification d’une réaction . . . 5.1.1.3.3 Équilibrage d’une équation redox [email protected] Page -162- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . soude 24 26 27 27 28 28 30 32 36 40 40 41 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43 43 44 44 44 45 46 48 48 48 49 . . . . . . . . . . . . 51 51 51 51 53 54 55 55 55 55 57 57 58 . . . . . . . . 61 61 61 61 61 62 62 63 63 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI TABLE DES MATIÈRES 5.2 5.3 5.4 5.1.2 Couples redox de l’eau . . . . . . . . . . . . . . Piles électrochimiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2.2 Pile Daniell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2.3 Potentiel de l’électrode . . . . . . . . . . . . . . . 5.2.4 Potentiel standard . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.2.5 Électrode de Calomel Saturé(E.C.S)(Hg2 Cl2 / Hg) 5.2.6 Formule de Nerst . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prévision d’une réaction redox . . . . . . . . . . . . . . . DIAGRAMME E-pH . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.4.1 E − pH DE L’EAU . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.4.2 E − pH DU FER . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5.4.2.1 Frontière de pH . . . . . . . . . . . . . . 5.4.2.2 L’étude des frontière E = f (pH) . . . . . 5.4.2.3 Trace du diagramme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 65 65 65 66 66 69 69 70 71 71 73 74 74 77 II Structure de la matière 80 6 STRUCTURE DE LA MATIÈRE 6.1 Rappel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2 Modèle de Bohr . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2.1 Données expérimentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2.2 Interpretation de BOHR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2.2.1 Modèle de BOHR . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.2.2.2 Interpretation du spectre atomique d’Hydrogène . . 6.2.2.3 Diagramme énergétique de l’hydrogène . . . . . . . 6.2.2.4 Théorie de BOHR appliquée aux hydrogènoides . . . 6.3 Les hydrogénoides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.3.1 Dualité onde-corpuscule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.3.2 Principe d’incertitude de Heisenberg . . . . . . . . . . . . . . 6.3.3 Équation de Schrodinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.3.4 La densité de probabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.3.5 L’électron en mécanique quantique . . . . . . . . . . . . . . . 6.3.6 Les nombres quantiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.3.6.1 Le nombre quantique principal n . . . . . . . . . . . 6.3.6.2 Le nombre quantique secondaire ou azimutal ℓ . . . 6.3.6.3 Le nombre quantique magnétique m . . . . . . . . . 6.3.7 Les orbitales atomiques (O.A) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.4 Atomes polyélectroniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.4.1 Le spin et la règle d’exclusion de Pauli . . . . . . . . . . . . . 6.4.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.4.1.2 Règle (principe) d’exclusion de PAULI . . . . . . . . 6.4.1.3 Les niveaux d’énergie et la règle de KLECHKOVSKY 6.4.1.4 Règle de HUND . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.4.1.5 Structure électronique des atomes . . . . . . . . . . 6.5 La classification périodique des éléments . . . . . . . . . . . . . . . 6.5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 81 83 83 84 84 86 86 87 88 88 88 88 88 88 89 90 90 90 91 92 92 92 93 93 94 96 96 96 [email protected] Page -163- . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI TABLE DES MATIÈRES 6.6 6.7 6.8 6.9 6.5.2 Présentation actuelle du tableau périodique . . . . . . Périodicité et propriétés dans TP . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.6.1 Comportement chimique et position dans la C-P . . . 6.6.2 Potentiel d’ionisation (énergie d’ionisation) . . . . . . 6.6.2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.6.2.2 Evolution de l’énergie d’ionisation dans le T.P 6.6.2.3 L’affinité électronique . . . . . . . . . . . . . . 6.6.2.4 L’électronégativité . . . . . . . . . . . . . . . . 6.6.2.4.1 Mulliken . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.6.2.4.2 Pauling . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.6.2.5 Les grandeurs géométriques . . . . . . . . . 6.6.2.5.1 Rayon covalent . . . . . . . . . . . . . 6.6.2.5.2 Rayon métallique . . . . . . . . . . . . 6.6.2.5.3 Rayon ionique . . . . . . . . . . . . . . 6.6.2.5.4 Rayon de Van der Waals . . . . . . . . 6.6.2.5.5 L’évolution dans le T-P . . . . . . . . . 6.6.2.6 Nombre d’oxydation . . . . . . . . . . . . . . . 6.6.2.7 La polarisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . Théorie de LEWIS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.7.1 Représentation de LEWIS . . . . . . . . . . . . . . . . 6.7.2 Liaison covalente . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.7.3 Règle de l’octet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Théorie de Gillespie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Polarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.9.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.9.2 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.9.3 Forces d’interaction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.9.3.1 Interactions de Van Dear Waals . . . . . . . . . 6.9.3.2 Liaison hydrogène . . . . . . . . . . . . . . . . 6.9.3.3 Conséquences . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6.9.4 Applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . III CINETIQUE CHIMIQUE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97 100 100 101 101 101 102 103 103 103 104 104 104 105 105 105 105 105 106 106 107 108 110 113 113 113 114 114 114 114 114 115 7 CIÉNÉTIQUE DES SYSTÈMES CHIMIQUES 7.1 Vitesse de la réaction . . . . . . . . . . . . . . . 7.1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.1.2 Les facteurs influençant la vitesse d’une 7.1.2.1 Influence de la concentration . 7.1.2.2 Influence de la température . . 7.2 Cinétique formelle . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.2.1 Réaction d’ordre 0 . . . . . . . . . . . . 7.2.2 Réaction d’ordre 1 . . . . . . . . . . . . 7.2.3 Réaction d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . 7.2.3.1 1er cas [A]o = [B]o = a . . . . . . . 7.2.3.2 2ème cas [A]0 = a , [B]0 = b . . . 7.2.4 Cas général, réaction d’ordre n . . . . . [email protected] . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page -164- . . . . . . . . . . . . réaction : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . les . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . facteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116 . . 116 . . 116 cinétiques117 . . 117 . . 118 . . 119 . . 119 . . 120 . . 122 . . 122 . . 123 . . 124 -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI TABLE DES MATIÈRES 7.3 Réactions complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.3.1 Réactions opposées(réversibles) . . . . . . . . . . . 7.3.2 Les réactions successives . . . . . . . . . . . . . . . 7.4 Mécanismes réactionnels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.4.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.4.1.1 Relation ordre-molécularité . . . . . . . . . 7.4.1.2 Principe de l’état quasi-stationnaire(P.E.Q.S) 7.4.1.3 Différents types de mécanismes . . . . . . . 7.4.1.3.1 Réaction de substitution nucléophile 7.4.1.3.2 Synthèse de HBr . . . . . . . . . . . 7.4.2 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.5 Méthodes expérimentales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.5.1 Méthodes de mesures . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.5.1.1 Méthodes chimiques . . . . . . . . . . . . . 7.5.1.2 Méthodes physiques . . . . . . . . . . . . . 7.5.2 Détermination de l’ordre . . . . . . . . . . . . . . . . 7.5.2.1 Méthode intégrale . . . . . . . . . . . . . . . 7.5.2.2 Méthode différentielle . . . . . . . . . . . . 7.5.2.3 Temps de demi-réaction . . . . . . . . . . . 7.5.2.4 Dégénérescence de l’ordre . . . . . . . . . . IV CRISTALLOGRAPHIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 124 125 125 127 128 128 128 129 129 130 131 132 132 132 132 133 133 133 133 133 134 8 STRUCTURE ET ORGANISATION DE LA MATIÈRE CONDENSÉE 135 8.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135 8.2 Interprétation de la cohésion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 8.3 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137 8.4 Assemblage compact et pseudo-compact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 8.4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139 8.4.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141 8.4.3 Structure cubique à faces centrées . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143 8.4.4 Structure hexagonale compacte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145 8.4.5 Structure cubique centrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148 8.4.6 Alliages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 8.4.7 Rayon maximal. Variétés allotropiques du titane . . . . . . . . . . . 150 8.5 Assemblage ionique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 8.5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 151 8.5.2 Structure ionique de type AB . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 152 8.5.2.1 Coordinence (8,8) structure ionique type CsCl . . . . . . . 152 8.5.2.2 Coordinence (6,6) structure ionique type NaCl . . . . . . . 154 8.5.2.3 Coordinence (4,4) structure ionique type ZnS blende . . . 155 8.5.3 Structure ionique de type AB2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 156 8.5.3.1 Coordinence (8,4). Structure ionique type fluorine CaF2 . 156 8.5.3.2 Coordinence (4,8). Structure ionique type anti-fluorine K2 O 157 8.6 Les cristaux covalents . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 157 8.6.1 Molécule tridimensionnelle. Carbone diamant . . . . . . . . . . . . 157 8.6.2 Molécule bidimensionnelle. Carbone graphite . . . . . . . . . . . . 159 [email protected] Page -165- -SAID EL FILALI- CHIMIE-MPSI TABLE DES MATIÈRES 8.6.3 Structure linéaire. Le carboglace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . [email protected] Page -166- 159 -SAID EL FILALI-