CPGE Mohammedia D.L. 1 MPSI 2 Questions de cours : 1. Soit E un ensemble quelconque. (a) Montrer que : X : P(E) → {0, 1}E A 7→ XA est une bijection. où XA désigne la fonction indicatrice de A. (b) Déduire que si card(E) = n alors card(P(E)) = 2n . 2. On considère l’ensemble ordonnée (P(R), ⊂). Considérons A = déterminer inf(A) et sup(A). ni −1 1 n ,n h o |n ∈ N∗ , 3. (a) Montrer que les images des racines n − ième de l’unité sont les sommets d’un polygone régulier à n côtés. (b) interpréter géométriquement " La somme des n racines n − ième de l’unité est nulle ". 4. Résoudre l’équation ez = j d’inconnue z complexe. 5. étudier la transformation T : P → P . M (z) 7→ M 0 ((1 − i)z − 1 + i) 6. Soient n, m deux entiers qui sont tous les deux somme de deux carrés. Montrer que mn est également la somme de deux carrés. Exercice 1 On se donne deux ensembles A1 et A2 qui sont en bijection, B1 et B2 qui sont aussi en bijection. 1. Montrer que les ensembles A1 × B1 et A2 × B2 sont en bijection. 2. Montrer que les ensembles P(A1 ) et P(A2 ) sont en bijection. 3. Montrer que les ensembles B1A1 et B2A2 sont en bijection. Exercice 2 On considère, pour n ≥ 3, la propriété Pn : " il existe (u1 , ..., un ) ∈ (N∗ )n tel que u1 < u2 < ... < un et n X 1 k=1 uk =1" 1. (a) Supposons qu’il existe (u1 , u2 , u3 ) ∈ (N∗ )3 tel que u1 < u2 < u3 et 1 1 1 u1 + u2 + u3 = 1. Montrer que u1 < 3 et en déduire la valeur de u1 . (b) Démontrer que P3 est vraie et qu’on a même unicité d’un triplet solution. 2. En s’inspirant du cas n = 3, démontrer que P4 est vraie et déterminer tous les quadruplets satisfaisant cette propriété. 3. S’inspirer de ce qui précède pour démontrer par récurrence que Pn est vraie pour tout n ≥ 3. 1 Pr. DAHMOUNI Mohammed Problème: Inégalité pour les polygones • Dans tout le problème, n désigne un entier ≥ 3 et on pose ω = e n . On utilisera le plus souvent possible les propriétés de ω plutôt que son expression an de ne pas alourdir les calculs. • Pour Z = (z0 , . . . , zn−1 ) ∈ Cn (qu'on appelle polygone à n côtés du plan complexe), on pose Ze = (e z0 , . . . , zen−1 ) où n−1 1 X j k (ω ) zk . ∀j ∈ J0, n − 1K, zej = √ n 2iπ k=0 On convient également de poser systématiquement zn = z0 et zen = ze0 . équilatéral lorsque |zk+1 − zk | ne dépend pas de k . ∗ régulier lorsqu'il existe a ∈ C et b ∈ C tels que • Un polygone Z = (z0 , . . . , zn−1 ) ∈ Cn est dit • Un polygone Z = (z0 , . . . , zn−1 ) ∈ Cn est dit ∀k ∈ J0, n − 1K, zk = aω k + b, ou ∀k ∈ J0, n − 1K, zk = aω k + b. • Pour z1 = x1 + iy1 , z2 = x2 + iy2 , on appelle aire algébrique du triangle (0, z1 , z2 ) le réel 1 x1 2 y1 1 x2 = (x1 y2 − y1 x2 ). y2 2 Le but de ce problème est de montrer que parmi les polygones du plan à n sommets de périmètre xé, ceux qui ont une aire maximale sont les polygones réguliers. Partie 1 : Vérier qu'un polyone régulier est équilatéral. Donner sans justication un exemple de polygone équilatéral non régulier. 1. 2. Vérier que pour tous z1 , z2 ∈ C, l'aire algébrique du triangle (0, z1 , z2 ) vaut 3. Pour p ∈ Z, calculer : n−1 X 1 Im(z1 z2 ). 2 (ω p )k . k=0 4. Soit Z = (z0 , . . . , zn−1 ) ∈ C . Vérier que pour tout j ∈ J0, n − 1K, n n−1 1 X j k zj = √ (ω ) zek . n k=0 Partie 2 : Pour tout polygone Z = (z0 , . . . , zn−1 ) ∈ Cn , on pose L(Z) = n−1 X k=0 |zk+1 − zk | , E(Z) = n−1 X 2 |zk+1 − zk | , k=0 n−1 X 1 A(Z) = Im zk zk+1 2 ! . k=0 5. Interpréter géométriquement les quantités L(Z) et A(Z). On pourra faire un dessin. 6. Montrer que si on note Z = (z0 , . . . , zn−1 ), on a A(Z) = −A(Z). Montrer que A(Z) est invariante par translation, c'est-à-dire que pour tout a ∈ C, on a pour Z + a = (z0 + a, . . . , zn−1 + a) : A(Z + a) = A(Z). 7. 2 Pr. DAHMOUNI Mohammed On suppose dans cette question que Z est un polygone régulier inscrit dans un cercle de rayon R, c'est-à-dire qu'il existe b ∈ C tel que 8. zk = Rω k + b ou ∀k ∈ J0, n − 1K, ∀k ∈ J0, n − 1K, a. b. zk = Rω k + b. Calculer L(Z), E(Z) et |A(Z)|. En déduire dans ce cas la valeur des rapports |A(Z)| , L(Z)2 |L(Z)|2 . E(Z) |A(Z)| , E(Z) L'objet du problème est donc de démontrer que ces rapports sont maximaux. 9. a: On rappelle l'inégalité de Cauchy-Schwarz dans Rn : pour tout (x0 , . . . , xn−1 ), (y0 , . . . , yn−1 ) ∈ Rn , on n−1 X xk yk v v un−1 un−1 uX uX 2t 2 t ≤ |xk | |yk | . k=0 k=0 k=0 On rappelle également que, si (y0 , . . . , yn−1 ) 6= (0, . . . , 0), il y a égalité dans cette inégalité si et seulement s'il existe t0 ∈ R tel que pour tout k ∈ J0, n − 1K, xk = t0 yk . a. Vérier que pour tout Z ∈ Cn non constant (c'est-à-dire qu'il existe k tel que zk 6= zk+1 ), on a L(Z)2 ≤ n. E(Z) A quelle condition y a-t-il égalité dans l'inégalité ci-dessus ? Etablir les identités suivantes : b. 10. n−1 2kπ 1X 2 |e zk | sin A(Z) = 2 n et E(Z) = 4 k=0 11. On pose Γ(Z) = E(Z) − 4 tan a. Montrer que : Γ(Z) = 4 π n n−1 X c. d. 2 sin k=0 kπ n 2 |e zk | . A(Z). sin k=2 b. n−1 X kπ n π kπ kπ 2 cos sin − tan |e zk | . n n n En déduire que Γ(Z) ≥ 0. |A(Z)| . E(Z) Montrer enn qu'il n'y a égalité que lorsque Z est un polygone régulier. En déduire la majoration cherchée de 12. On admet qu’il existe Z0 ∈ Cn te que : ∀Z ∈ Cn : |A(Z)| |A(Z0 )| ≤ L(Z)2 L(Z0 )2 a. Soit (z0 , z1 , ..., zn−1 ) = Z0 et j entier entre 0 et n − 1. On note Z1 le polygone obtenu à partir de Z en remplaçant zj par zj + λ(zj+1 − zj−1 ) (avec un λ réel) sans changer les autres valeurs. Montrer que A(Z1 ) = A(Z0 ). b. Montrer que Z0 est équilatéral. c. Montrer que l’inégalité isopérimétrique pour les polygones : ∀Z ∈ Cn : 4π|A(Z)| ≤ L(Z)2 Ce qui prouve l’inégalité demandée pour le cas des polygone. 3 Pr. DAHMOUNI Mohammed