CHAPITRE 2 : LA COMPLEXITE DU SYSTEME CLIMATIQUE
I. LE CLIMAT ET SA VARIABILITE
A. METEO ET CLIMAT
En météorologie, on mesure des grandeurs atmosphériques (température, pression, humidité) à un instant donné et
permet de prévoir, à partir de ces mesures, leur évolution pour les jours (ou semaines) suivants : c’est une étude à
court terme.
En climatologie, on utilise les moyennes des grandeurs atmosphériques (température, pression, humidité,
pluviométrie, nébulosité, vitesse et direction des vents…) mesurées en un lieu donné sur une longue période (au
minimum 30 ans) : c’est une étude à long terme. La climatologie permet ainsi de définir des climats et d’étudier les
variations passées et futures des climats locaux ou globaux à l’échelle des décennies, des siècles ou encore des
millénaires.
B. RECONSTITUER LES CLIMATS PASSES
Les variations de climat ont des conséquences sur de nombreux phénomènes à la surface du globe. Si ces
phénomènes ont lieu dans le passé et ont laissé des indices observables aujourd'hui, ces indices deviennent des
indicateurs des climats du passé. L’étude des climats passés et de leurs variations naturelles (non influencées par les
activités humaines) est la paléoclimatologie.
C'est le cas de pollens enfouis dans les sédiments des lacs qui permettent de reconstituer les formations végétales et
leurs exigences écologiques et donc climatiques ou de traces laissées dans les paysages par des anciens glaciers.
L'analyse de ces indicateurs permet de reconstituer les climats du passé en utilisant le principe d'actualisme : « les lois
régissant les phénomènes actuels étaient également valables dans le passé ».
II. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE ACTUEL D’ORIGINE ANTHROPIQUE
Le climat global terrestre peut être étudié grâce à l’étude du volume et de la masse des glaces polaires, de la
température et du volume des océans ou encore de la proportion des gaz dans l’atmosphère. L’étude de ces
indicateurs permet de montrer que le climat terrestre présente des variations naturelles.
Par exemple, l’étude de carottes de glace montre que la proportion de CO2 atmosphérique a toujours varié mais
depuis le début de l’ère industrielle, elle présente une augmentation (en amplitude et en vitesse) jamais observée
durant le dernier millénaire.
A. LES AUTRES INDICES D’UN CHANGEMENT CLIMATIQUE RECENT (depuis 1900)
Différents indices permettent d’affirmer que la tendance globale depuis 1860 est à un réchauffement climatique :
- Relevé des températures moyennes depuis 1960.
- Migration vers les hautes latitudes d’espèces vivants jusqu’à présent qu’aux basses latitudes et qui trouvent
des conditions climatiques favorables à leur expansion vers le nord (augmentation de la température à des
latitudes habituellement non propices à leur développement).
- Avancée des dates de vendanges en France (un mois d’avance en 50 ans dans le Sud de la France).
- Recul des glaciers encore présents sur Terre.
B. LES CAUSES DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE DEPUIS 1900
Le bilan radiatif de la Terre correspondant à la différence entre l’énergie solaire arrivant sur Terre et l’énergie émise par
la Terre en repartant vers l’espace. C’est donc l’équilibre entre l’énergie reçue par la Terre et l’énergie renvoyée vers
l’espace. Cet équilibre maintient une température moyenne de surface de 15° C sur la Terre et ainsi d’un climat viable.
Cependant, on mesure depuis un siècle et demi un réchauffement climatique global d’1° C. Ce réchauffement est sous
l’influence de différents facteurs dont, très majoritairement, des GES (dont l’augmentation très rapide du CO2 émis
dans l’atmosphère). Ces gaz à effet de serre ont la capacité d’absorber les IR émis par la Terre avant de les renvoyer en
partie vers le sol. Plus les GES sont présents, plus la puissance radiative reçue par le sol de la part de l’atmosphère
augmente. La Terre reçoit alors plus d’énergie que ce qu’elle n’en dégage vers l’atmosphère : ce déséquilibre du bilan
radiatif de la Terre se nomme un forçage radiatif et est à l’origine du réchauffement global.