COURS D’ELECTROSTATIQUE L1 : TRONC COMMUN
Chapitre I : CHARGE ELECTRIQUE Page 1
CHAPITRE I : CHARGE ÉLECTRIQUE
I.1 Notion de charge électrique
Parmi les constituants de la matière, deux particules élémentaires sont naturellement pourvues
d’une charge électrique à savoir l’électron chargé - et le proton chargé +.
Les charges de ces particules élémentaires sont :
-1,6.10-19 C pour l’électron, noté e (-) ;
+1,6.10-19 C pour le proton.
Le coulomb noté C, est l’unité internationale de la charge électrique.
En valeur absolue, aucune charge ne peut être inférieure à +1,6.10-19 C. Toute charge d’un
corps est obligatoirement un multiple entier de 1,6.10-19 C.
I.2 Les modes d’électrisation
L’électrostatique est l’étude des interactions entre deux corps immobiles, dans le repère d’étude,
électriquement chargés.
L’expérience montre qu’il y a deux types d’interaction électrique. L’une est attractive et l’autre est
répulsive selon le mode d’électrisation des objets en présence.
L’électrisation permet de faire apparaitre des charges électriques sur un matériau.
I.2.1 Électrisation par frottement
Certains corps frottés (plexiglas, ébonite, verre, soufre, etc.…) acquièrent la propriété d’attirer des corps
légers. Nous dirons que ces corps s’électrisent par frottement.
L’électrisation par frottement peut être ramenée schématiquement à un transfert d’électrons
d’un corps à un autre.
Si l’on frotte une baguette de verre avec la laine, alors cette baguette acquière une charge positive
(transfert d’électrons de la baguette vers la laine).
La baguette de verre chargée attire le pendule.
La baguette de verre chargée repousse une autre baguette de verre chargée.
Il existe deux types de charges électriques (car les corps électrisés peuvent s'attirer ou se
repousser).
Deux corps qui portent des charges de même signe se repoussent.
Deux corps qui portent des charges de signe différent s'attirent.
Charles Duffay en 1733, fut le premier à réaliser et interpréter cette expérience, il donnera le nom
« d’électricité résineuse (+) » et « d’électricité vitreuse (-)» à ces deux types d’électricité. C’est
ensuite Benjamin Franklin qui introduira le concept de charges positives et de charges négatives
en lieu et place d’électricités vitreuse et résineuse.