des politiques publiques dans les analyses des politiques publiques, pas uniquement comment est-ce qu’on prend les
décisions. Par exemple, une étude sur les politiques publiques en matière de pédophilie est un véritable construit,
c’est-à-dire que c’est récent que l’on sensibilise les enfants à la pédophilie. Il y a eu un travail de construction sociale
de ce problème, des organisations ont mis ce problème sur l’agenda. Différents acteurs interviennent dans la
construction sociale d’un problème qui implique de prendre des mesures, comme par exemple les médias. De plus,
souvent les mesures prises ne vient pas par exemple à combattre la pédophilie mais lutter plus généralement contre
les abus sexuels et donc former une boîte à outils qui elle peut lutter entre autres contre la pédophilie. L’auteur des
politiques publiques a donc dû construire son objet en se basant sur des mesures disparates. C’est un travail de
(re)construction analytique qui en construisant son objet doit l’analyser.
Exemple des partis populistes : ce sont des partis qui ont eu des succès électoraux mais qui - à l’exception de la
Suisse - ne sont pas membre des gouvernements. En Suisse, on retrouve une influence récente de l’UDC sur les
politiques sociales mais ce n’est pas leur cheval de bataille premier. Sur la question de l’immigration hors Européenne
on peut facilement délimiter l’influence de l’UDC. Par contre, pour l’immigration à l’intérieur de l’Europe et venant de
l’Europe en dehors de la Suisse, cela fait parti à la fois de la politique d’intégration et de l’immigration. Il est difficile de
délimiter l’influence de l’UDC sur ces deux sujets.
D. «POLITIQUE»
Harold Lasswell - WHO GETS WHAT, WHEN, HOW ? (1936) : la définition de Lasswell de la politique est assez
simple. Elle consiste à étudier la politique en s’interrogeant sur qui obtient quoi, quand et comment. Cela renvoie à la
définition de la politique selon Easton.
Définition de la politique par Easton (1965) : la politique est un processus d’allocation autoritaire (imposition) de
ressources et de valeurs. La politique est donc les processus par lesquels les membres d’une société reçoivent des
ressources et des valeurs, ils les reçoivent de manière autoritaire, ce qui signifie qu’ils peuvent protester mais ils y sont
néanmoins contraints. Allocation signifie que l’on est dans le «who gets what», certains reçoivent plus que d’autres. Le
concept de ressources et de valeurs signifie que ce que l’on reçoit n’est pas que financier mais également immatériel
(droits, éducations, etc.). L’activité politique est donc un processus à travers lequel l’État alloue des ressources de
manière très large.
Politiques redistributives : l’idée de bénéficiaires implique que certains reçoivent plus que d’autres et certains
doivent même donner. Les pouvoirs publics imposent aux membres de la société de donner des ressources à l’État.
Certains doivent également donner de leurs personnes, notamment avec le service militaire. On retrouve de
nombreuses recherches sur la capacité d’extraction de l’État. Une des parties des politiques publiques correspond à
ce schéma-là (gagnants-perdants) aux politiques redistributives. L’Etat prend aux uns pour donner aux autres. Cela
peut amener à se poser la question de qui mérite quoi. Dans l’appréciation des différents prestataires, on retrouve un
phénomène d’empathie avec le bénéficiaire (retraités versus chômeurs). Selon la définition d’Easton, on retrouve l’idée
de contraintes collectives sur une population donnée. Ceux qui sont élus paraissent plus légitimes à contraindre que
les autres (Union européenne, Banque centrale, etc.).
Coûts et bénéfices : les politiques publiques génèrent à la fois des coûts et des bénéfices. Cela ne signifie pas
nécessairement des coûts et des bénéfices matériels mais également immatériels comme le temps par exemple. Ces
derniers sont donc alloués de manière autoritaire.
1. «POLITICS SHAPES POLICY» VS «POLICY SHAPES POLITICS»
Politics shapes policy : traditionnellement, la science politique britannique divise la politique en trois dimensions ;
politics (jeu politique), polity (institutions), policy (activité de production des politiques publiques par l’État). Il y a
beaucoup d’études sur les rapports de force politique et comment ils influencent la prise de décision politique. Dans
POLITIQUES PUBLIQUES!TITAŸNA KAUFFMANN
UNIL 2016-2017!3 / 62