soulèvement de l'ensemble du Massif central et plus particulièrement de sa partie centrale
entre Cantal et Devès. Les volcans d'Auvergne naquirent de façon identique.
Caractéristiques du volcanisme auvergnat
Jusqu'aux années 1960 où émerge la théorie de la tectonique des plaques, théorie selon laquelle
la surface terrestre est découpée en plaques, en mouvement les unes par rapport aux autres,
permettant d'expliquer les paysages actuels de la Terre, il est admis que le volcanisme
auvergnat est dû au contre-coup du plissement alpin. A cette période d'activité maximale est
aussi associé le soulèvement et le basculement du Massif Central, phénomènes provoquant la
fracturation du vieux socle arverne et la formation de bassins tels que la Limagne d'Allier.
Le volcanisme auvergnat se compose essentiellement de deux types de volcans.
Les premiers sont les grands strato-volcans du Cantal et des monts Dore, dont la durée de vie
se compte en milliard d'années et dont l'activité a pu se manifester selon des modes très
diversifiés au cours du temps.
Les seconds sont des édifices monogéniques de tailles modestes, le plus souvent alignés le long
des fractures empreintées par le magma (chaîne des Puys, Aubrac, Velay, Coiron, Escandorgue).
Si chaque volcans a une durée de vie courte, de l'ordre du mois ou de l'année, la chaîne
volcanique dont il fait partie peut rester active pendant des dizaines de milliers d'années, voire
plus.
Méthodes de datation d'un volcan
Les méthodes géologiques classiques comparent les positions relatives des différentes
formations. Cependant, le phénomène volcanique étant ponctuel et discontinu, elles sont souvent
mal adaptées pour définir précisement la succession ou la contemporanéité des phases
d'activités et de repos, leur durée ou les relations d'une région à l'autre.
Les méthodes de géochimie isotopique sont basées sur la radioactivité naturelle et permettent
la datation en valeur absolue des éruptions. La plus connue mesure le carbone 14 restant dans
les végétaux fossiles carbonisés par les éruptions. Elle n'est utilisable que pour des âges
inférieurs à 40 000 ans et nécessite un recalibrage.
Pour la première fois en 1970 en France, grâce à cette méthode, on a pu dater la coulée et
l'éruption de la Vache et Lassolas, à partir de bois carbonisés trouvés sous la coulée. L'âge
mesuré alors (7.650 ans) a été corrigé à la hausse (entre 8.650 et 8.630 ans).
Plus lourdes sont les méthodes mesurant les éléments instables des roches : argon/potassium,
rubidium/stontium, uranium/torium, traces de fission, thermoluminescence. La précision
obtenue a necessité la définition d'un âge 0, fixé à 1 950 de l'ère chrétienne.
Les géologues font suivre l'âge récent de l'abréviation BP (before présent) qui ne doit pas être
confondue avec l'âge BC (before christ) des historiens.
Aucune de ces méthodes n'est la panacée : la datation d'une éruption nécessite plusieurs
mesures convergentes, en plusieurs endroits, selon plusieurs méthodes.