En particulier, la question est de savoir si l'augmentation de la taille du génome est associée à une
augmentation de la complexité des organismes. Cette complexité, que l'on peut estimer par le
nombre de types cellulaires différents présents dans l'organisme, n'a pu être corrélée de manière
significative à la taille du génome. C'est ce qu'on appelle le paradoxe de la valeur C.
La taille du génome n’est pas directement en relation avec le nombre de gènes : il y a
plus de gènes chez Caenorhabditis que chez la Drosophile, alors que son génome est plus
petit. Le génome de la levure est 250 fois plus petit que celui de l’homme et pourtant son
nombre de gènes n’est pas 100 mais de près de 6000. Le génome humain est 30 fois plus
petit que celui de certains végétaux et amphibiens et 200 fois plus petit que celui d’une
espèce d’amibe. La teneur en ADN de génomes d’organismes similaires (ex : poissons
osseux, amphibiens) peut varier de plusieurs centaines de fois alors que le génome contient
grossièrement le même nombre de gènes.
Des espèces très apparentées et ayant des tailles de génome identique peuvent avoir un
nombre très différent de chromosomes de tailles différentes : il n’y a pas de relations
simples entre le nombre de chromosomes, la complexité des espèces et la taille totale du
génome.
Tableau 01 : comparaison des génomes eucaryote
2.2. Différents classes cinétiques de l’ADN
Nous avons vu précédemment qu’il n’existe pas de relation évidente entre la taille des génomes et la
complexité des organismes ; c’est ce qu’on appelle « le paradoxe de la valeur C ». Ce paradoxe a
été résolu avec la découverte de l’ADN non-codant. Les génomes eucaryotes sont, généralement,
composés en grande proportion d’ADN qui ne code pas pour des protéines ou pour d’autres
éléments fonctionnels. Il est donc possible qu’un génome de taille très importante ne contienne