Méthode de construction de la grille communale de densité
Principes de construction
La grille communale de densité s’appuie sur une méthodologie européenne pour caractériser les communes en fonction
de la répartition de la population sur leur territoire. Plus la population est concentrée et nombreuse, plus la commune est
considérée comme dense. En effet, l’appartenance à un niveau de la grille n’est pas liée à la densité moyenne de
population calculée sur l’ensemble de la commune (incluant les surfaces non habitées comme les forêts, la montagne et
les champs) ; la définition retenue par l’Union européenne prend en compte l’importance au sein de la commune de
zones concentrant un grand nombre d’habitants sur une faible surface. La grille européenne définit trois niveaux de
densité : les communes densément peuplées, les communes de densité intermédiaire et les communes rurales. Pour
affiner la description des territoires les moins denses, l’Insee a ajouté, au sein des communes rurales, la distinction entre
les communes peu denses et très peu denses.
La grille communale s’appuie sur une grille de carreaux de 1 km², dans lesquels la population est calculée à partir des
données géolocalisées issues, en France, des fichiers démographiques sur les logements et les individus (Fideli 2018),
base de données issue principalement des fichiers fiscaux liés à la taxe d’habitation. La grille française est construite de
façon continue avec la grille de carreaux européens fournie par Eurostat. La population des carreaux des communes
étrangères frontalières est donc prise en compte dans la construction de la grille française.
Dans un premier temps, des ensembles de carreaux denses contigus sont constitués. Suivant la typologie européenne, on
définit les « centres urbains » comme des agrégats de carreaux contigus de plus de 1 500 habitants/km², tels que plus de
50 000 habitants vivent dans cet agrégat. Les « clusters urbains » regroupent des carreaux contigus de plus de 300
habitants/km² tels que plus de 5 000 habitants vivent dans le cluster. Pour affiner la description des territoires les moins
denses, l’Insee a ajouté un niveau à la typologie européenne, en définissant les « mailles rurales intermédiaires » comme
des regroupements de carreaux contigus de plus de 25 habitants/km², comptant au minimum 300 habitants dans le
regroupement.
Dans un deuxième temps, pour chaque commune, on considère la part des habitants qui vivent dans les agrégats de
carreaux définis précédemment.
- Si plus de 50 % des habitants vit dans un centre urbain, la commune est considérée comme « densément peuplée».
- Parmi les autres communes, si plus de 50 % vit dans un centre urbain ou un cluster urbain, la commune est « de
densité intermédiaire ».
- À l’inverse, les communes où plus de 50 % de la population vit hors de toute maille sont « très peu denses ».
- Enfin, les autres communes sont « peu denses ».
Ainsi, une commune comme Arles, qui compte seulement 69 habitants au km² (pour une moyenne française à 105
habitants au km²) fait partie des communes de densité intermédiaire puisque la majorité de sa population habite dans un
cluster urbain (figure 1).