1.2.2 D´efinition des isog´enies
D´efinition : Un ´el´ement λde Hom(E, E∗) est une isog´enie quand une des
conditions ´equivalentes suivantes est v´erifi´ee (pour la preuve, voir [4] ) :
(i) λ6= 0
(ii) Ker λest fini.
(iii) λest surjective.
Nous avons alors le r´esultat suivant, qui sera utilis´e pour exhiber les formes
lin´eaires de la partie 3. Construction :
Th´eor`eme
Soient E∼
=C/Ωet E∗∼
=C/Ω∗. On choisit des bases (ω1, ω2)de Ωet (ω∗
1, ω∗
2)
de Ω∗telles que τ=ω2/ω1∈Het τ∗=ω∗
2/ω∗
1∈H. Alors Eet E∗sont
isomorphes (respectivement isog`enes) si et seulement si ∃M∈SL2(Z) (respec-
tivement ∃M∈GL+
2(Q)∩M2(Z) tel que τ∗=Mτ.
Voici deux autres d´efinitions qui jouent un rˆole important dans ce m´emoire :
D´efinition : on dit que l’isog´enie de E∗sur Eest normalis´ee quand elle cor-
respond `a la multiplication par le complexe α= 1 soit : Ω∗⊆Ω.
D´efinition : on dit que l’isog´enie de E∗sur Eest cyclique quand son noyau
est un groupe cyclique, c’est-`a-dire Ω/αΩ∗est cyclique.
1.2.3 Degr´e d’une isog´enie
D´efinition : de ce qui pr´ec`ede, on d´eduit que le noyau d’une isog´enie a un
cardinal fini : ce cardinal est appel´e degr´e de l’isog´enie.
Grˆace au th´eor`eme pr´ec´edent, on peut affirmer que le le degr´e de l’isog´enie
de E∗sur Eest aussi ´egal `a l’indice [Ω : Ω∗] et donc `a |det M|o`u Mest la
matrice de passage telle que τ∗=Mτ. Gardons les notations utilis´ees jusqu’ici
et r´ecapitulons pour une isog´enie λde E∗sur E:
deg(λ) = [Ω : Ω∗] = a b
c d=Ker(λ)
1.2.4 Multiplication complexe
D´efinition : on dit qu’une courbe elliptique Ea des multiplications complexes
si End(E)6=Z.
Le th´eor`eme pr´ec´edent implique que Ea des multiplications complexes (on
notera CM) si et seulement si γτ =τpour un ´el´ement non scalaire γ∈GL+(Q),
ce qui ´equivaut aussi `a Q(τ) extension quadratique imaginaire de Q.
Exemples : Pour Ω = Z[i] on a End(E)∼
=Z(i) d’o`u Eest CM. Pour Ω = Z+ρZ
on a End(E)∼
=Z(ρ) d’o`u Eest CM. Il est plus difficile d’exhiber un exemple
de courbe elliptique sans multiplication complexe : citons le cas de X0(11). On
remarque que la loi de groupe de Einduit une structure de Z-module : on y
explicite facilement les cas sans CM, contrairement `a ce qui se passe avec CM.
5