exposé sur la révolution industrielle au japon

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République algérienne démocratique populaire
Ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Ecole nationale supérieure de statistique et d’économie appliquée
Département d’enseignements communs 1MTCR
EXPOSE SEMESTRIEL DU MODULE
HISTOIRE DE LA PENSEE ECONOMIQUE
La révolution
industrielle au Japon
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SOMMAIRE :
INTRODUCTION.
1-modernisation de léconomie japonaise comme moyen de
protection.
2-Emergence de l’innovation japonaise.
-Trains ,Navires et lignes télégraphyques.
-Contribution du gouvernement.
3-Capitalisation de léconomie en moins de 30 ans.
-Autres mesures du gouvernement.
4-Contribution de léducation à la favorisation de
l’industrialisation.
5- Le miracle japonais : étude prospective des indicateurs
économiques.
Conclusion.
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INTRODUCTION :
À partir de la Restauration de Meiji en 1868, le Japon a fait des progrès rapides
pour s’industrialiser, en renforçant notamment ses réseaux de transport et de
communication et en révolutionnant son industrie légère au tournant du siècle.
Pourquoi cette modernisation et comment l’Archipel s’y est-il pris pour
rattraper son retard par rapport aux grandes puissances ?
1-Se moderniser à tout prix pour se protéger:
En 1871, le gouvernement Meiji récemment établi a cherché à conjurer
l’effondrement redouté de son autorité naissante en supprimant les fiefs
pour les remplacer par des préfectures subordonnées à la capitale.
Auparavant, les quelque 270 domaines avaient chacun leurs forces
militaires et leurs volontés politiques au sein d’un pouvoir décentralisé.
Supprimer cette structure d’une traite était une forme de coup d’État. Les
dirigeants de Meiji avaient décidé que leur gouvernement devait être le
seul pouvoir politique du pays afin qu’il puisse accomplir la tâche urgente
de construire un État moderne. Leur préoccupation la plus profonde était
en effet la crainte que le Japon devienne une colonie sous le contrôle
d’une des grandes puissances. Ce fut le sort d’une grande partie de
l’Inde et de l’Asie du Sud-Est, tandis que la Chine était contrainte de
céder Hong Kong à la Grande-Bretagne en 1842 après avoir perdu la
première guerre de l’opium.
En conséquence, les dirigeants japonais ont estimé que le pays devait
se moderniser le plus rapidement possible, et accroître sa puissance
économique pour renforcer ses forces armées et se protéger des
invasions. C’est pourquoi de nombreux dirigeants japonais et des hauts
responsables du gouvernement se sont lancés dans la mission Iwakura,
un voyage d’observation et d’apprentissage aux États-Unis et en Europe,
quelques mois seulement après le passage révolutionnaire au système
des préfectures. La mission a également transporté de nombreux
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étudiants, et ses participants ont grandement contribué à la
modernisation du pays à leur retour au Japon.
2-EMERGENCE DE L’INNOVATION JAPONNAISE :
2.1-Trains, navires et lignes télégraphiques :
À la même époque, le gouvernement Meiji a concentré ses efforts sur la
promotion de l’industrie et l’introduction de formes modernes d’entreprise
dans le but de favoriser un capitalisme japonais.
L’une des premières étapes a été de balayer le système féodal des
postes de contrôle internes, des anciennes postes et des guildes de
marchands, qui étaient considérés comme des obstacles au
développement industriel. La nouvelle infrastructure comprenait la
première ligne télégraphique entre Tokyo et Yokohama en 1869. Cinq
ans plus tard, le réseau télégraphique s’étendait de Nagasaki à
Hokkaidô, tandis qu’une ligne sous-marine connectait Nagasaki à
Shanghai. En 1871, un service postal moderne remplace l’ancien
système de messagerie, et des bureaux de poste sont établis dans tout
le pays, vendant des timbres et des cartes postales à des prix fixes. En
1877, le Japon rejoint l’Union postale universelle, reliant son service
postal au monde. Elle importe ses premiers téléphones la même année.
Un service ferroviaire se met en place entre Tokyo et Yokohama en
1872. Cette route initiale dépendait grandement de l’aide britannique,
puisque cette grande puissance européenne a fourni alors le
financement, les voitures de train et même l’ingénieur civil en chef
Edmund Morel. En 1874, une nouvelle ligne relie Kobe à Osaka, qui est
reliée à son tour à Kyoto en 1877. Au tournant du siècle, le réseau
s’étend sur l’ensemble du Japon. Le gouvernement a également investi
dans la modernisation des principales routes du pays, permettant un
transport de marchandises par charrettes et autres véhicules.
2.2-CONTRIBUTION DU GOUVERNEMENT :
Le soutien ferme du gouvernement à la société privée Mitsubishi a
permis de garantir que le transport maritime japonais puisse rivaliser
avec les sociétés occidentales. Accorder des privilèges spéciaux à des
organisations japonaises spécifiques était une façon pour les dirigeants
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de Meiji de promouvoir l’industrie moderne. Des entreprises comme
Mitsui et Ono ont également été des bénéficiaires notables.
Le gouvernement a de même créé et exploité de nombreuses usines et
établissements dans des domaines comme l’industrie légère et
l’agriculture pour stimuler le développement de l’industrie privée. Dans le
secteur industriel, on compte la verrerie Shinagawa, la filature Aichi, la
cimenterie Fukagawa et la brasserie Sapporo. Le plus célèbre exemple
est peut-être la filature de soie de Tomioka (dans la préfecture de
Gunma), qui est maintenant un site du patrimoine mondial de l’Unesco. Il
a été construit en 1872, intégrant 300 bobineuses de soie de dernière
génération, importées de France. Paul Brunat dirigeait alors une équipe
de techniciens français, principalement des femmes, qui supervisaient
les opérations et formaient les travailleurs japonais. À leur tour, ces
travailleurs ont transmis leurs connaissances dans des usines à travers
le pays.
3-Une économie capitaliste en moins de 30 ans:
Des exemples comme les chemins de fer et la filature de soie de
Tomioka montrent comment les techniciens et universitaires occidentaux
embauchés par le gouvernement ont grandement contribué à la vigueur
de l’industrie japonaise. Au total, quelque 3 000 spécialistes étrangers
sont venus au Japon, dont plus de 500 à la seule année 1876.
Puisqu’ils étaient hautement qualifiés, leurs services avaient un prix
élevé. Par exemple, alors que le haut fonctionnaire japonais Sanjô
Sanetomi gagnait 800 yens par mois en tant que grand ministre d’État,
l’ingénieur britannique Thomas Kinder recevait un salaire mensuel de 1
045 yens pour son travail à la Monnaie impériale. Les récompenses
généreuses offertes aux experts occidentaux témoignent de la
détermination du gouvernement japonais à moderniser l’industrie du
pays.
Le ministère de l’Intérieur a organisé sa première exposition industrielle
nationale en 1877 au parc d’Ueno. Quatre autres se tiendront jusqu’en
1903. Ces rassemblements se sont inspirés des évènements similaires
tenus dans d’autres pays, et ont contribué à promouvoir l’industrie et le
commerce moderne. La première exposition présentait 84 000 produits
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