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Rapport EL AAJI hafsa (1)

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 Rapport de stage :
Projet de fin d’année
Département :
Génie des procédés industriels
Sous le thème :
Détection des problème de la tour d’absorption HRS de l’unité JFC1 à l’OCP Jorf Lasfar et Proposition de solutions Réalisé par :
ELAAJI Hafsa
Encadré par :
Mr. FERGHASS Zakaria
Année universitaire : 2015-­‐2016 Résumé:
L’objectif de ce travail est de détecter l’origine du problème du fonctionnement anormale
de la tour d’absorption HRS installée à l’entité JFC1 à l’OCP Jorf Lasfar à EL Jadida.
La première partie du présent travail comprend la présentation de la société hôte OCP
ainsi qu’une description détaillée de son domaine d’activité à savoir la partie de
fabrication de l’acide sulfurique.
La seconde partie est consacrée à la description du procédé de fabrication de l’acide
sulfurique ainsi que l’établissement des bilans de matière et d’énergie ;
La troisième partie comprend :
•
•
Recensement des écarts entre les valeurs de marche consigne et les valeurs du
fonctionnement réel ;
Une optimisation des paramètres de marche de la tour ;
Table des matière
Introduction
Chapitre 1: Présentation de l’organisme d’acceuil
1- La plateforme de Jorf Lasfar
2- Les unites de Jorf Lasfar
a. Maroc Phosphore 3 et 4
b. Les joints-ventures
c. Les projets JPH (Jorf Lasfar Phosphate Hub)
d. Les projets ODI (Own Direct Investment)
e. La direction de Recherche et Développement
f. Le port de Jorf Lasfar.
Chapitre 2: Unité SAP
1.
2.
3.
4.
Procédé de fabrication de l’acide sulfurique
Bilan de matière
Bilan thermique
Quantité de chaleur récupérée par eau
Chapitre 3: Etude critique de la technologie HRS
1. Détection des problèmes de la tour HRS
2. Détermination des paramètres influancant l’opération d’absorption
Introduction générale
L’industrie de production de l’acide phosphorique, fait partie des industries les plus
importantes au Maroc vu qu’elle génère des bénéfices économiques et sociaux énormes.
Cette industrie lourde permet l’obtention des produits très importants et qui entrent
comme matière première ou semi finie dans plusieurs activités industrielles.
Le produit qui s’avère de première importance d’autant plus chez le fournisseur que chez
le client, est l’acide sulfurique (H2SO4) qui trouve son application dans de très nombreux
secteur, notamment dans les batteries au plomb pour les véhicules, le traitement des
minerais, la fabrication des engrains, le raffinage du pétrole, le traitement des eaux usées
et les synthèses chimiques.
L’acide sulfurique est d’une importance primordiale vu qu’il assure la majorité des
besoins des procèdes :
•
•
•
•
•
•
En termes de matière : il s’utilise comme réactif dans la production de l’acide
phosphorique, et des engrais.
En termes d’énergie : c’est un moyen de production de vapeur et d’électricité.
Vu le développement technologique qu’a connu l’industrie métallurgique, on a
pu fabriquer des matériaux qui résistent à des hautes températures, ce qui rendent
l’opération d’absorption à des températures élevées réalisable. Le procédé de
fabrication de l’acide sulfurique à des températures modérées adopté par l’OCP
ne permet pas de profiter de la chaleur dégagée de l’opération d’absorption.
Consciente de son besoin énergétique et de la grande valeur confinée dans la
production d’acide sulfurique à des hautes températures, l’OCP a décidé
d’augmenter son rendement énergétique, de 70% ( on ne profite que de la chaleur
de combustion et de conversion) à 93%, et a prévu l’installation de deux tours
d’absorptions HRS (Heat Recovery System) avec un investissement de 290 MDH
, qui font produire de H2SO4 à une température élevée . Cet acide produit est
utilisé par la suite dans la production de la vapeur moyennant une chaudière de
récupération HRS. Ce projet est conçu pour :
Réduire les pertes énergétiques dues au refroidissement de l’acide par l’eau de
mer ;
Minimiser la quantité de l’eau de mer utilisée par l’élimination d’un échangeur de
chaleur ;
Produire 50Tonnes/h par ligne de vapeur supplémentaire ;
Minimiser les émissions du CO2.
Pourtant, après le démarrage plusieurs anomalies sont apparues.
CHAPITRE 1 :
PRESENTATION DE L’ORGANISME
D’ACCEUIL
Le groupe OCP (office chérifien des phosphates) est l’un des piliers de l’économie
Marocaine. En effet, le Maroc possède environ 75% des réserves mondiales en
phosphates. Le groupe assure l’exploitation minière du phosphate marocain et valorise
une partie de la production en produits dérivés. Cette valorisation génère un chiffre
d’affaire annuel de 2,055 milliards de dollars à l’export et participe aux exportations
totales du pays à hauteur de 17,4% (données de 2005). Le groupe OCP emploie environ
20 000 agents dont 856 ingénieurs et équivalents.
A l’échelle internationale le groupe possède 43,5 % des parts de marché pour les
phosphates, 47,2 % du marché de l’acide phosphorique et 9,5 % du marché des engrais.
Situé sur le littoral Atlantique, à 20 km au sud-ouest d’El Jadida, le complexe industriel
de Jorf Lasfar a démarré sa production en 1986.
Cette nouvelle unité a permis au Groupe OCP de doubler sa capacité de valorisation des
phosphates (le 1er site, Maroc-Phosphore I-II, étant situé dans la région de Safi). Le site a
été choisi pour ses multiples avantages : proximité des zones minières, existence d’un
port profond, disponibilité de grandes réserves d’eau froides et présence de terrains pour
les extensions futures. Cet ensemble, qui s’étend sur 1.700 hectares, permet de produire
chaque année 2 millions de tonnes P2O5 sous forme d’acide phosphorique, nécessitant la
transformation de 7,7 millions de tonnes de phosphate extraits des gisements de
Khouribga, 2 millions de tonnes de soufre et 0,5 million de tonnes d’ammoniac. Une
partie de la production est transformée localement en engrais DAP, MAP, éventuellement
NPK et TSP, ainsi qu’en acide phosphorique purifié. L’autre partie est exportée sous
forme d’acide phosphorique marchand via les installations portuaires locales. Le
complexe de Jorf Lasfar compte plusieurs entités, dont l’unité Maroc Phosphore III-IV
créée en 1986 (lieu de déroulement du stage). Avec la construction de l’usine EMAPHOS
en 1997, en partenariat avec PRAYON (Belgique) et CFB (Allemagne), le Groupe OCP a
inauguré une nouvelle ère dans la diversification de ses produits finis par la production
d’un acide à haute valeur ajoutée : l’acide phosphorique purifié. Deux ans plus tard, la
mise en service d’IMACID, en partenariat avec le Groupe indien BIRLA, lui a permis
d’accroître sa capacité de production d’acide phosphorique de 25% sur le site de JorfLasfar. D’autres projets ont été réalisé tels que PAKPHOS et Brésil-Maroc-Phosphore ou
encore BINGUI.
1- La plateforme de Jorf Lasfar
Le site de Jorf Lasfar a été retenu pour l’implantation de cet ensemble industriel, compte
tenu des avantages suivants :
§ Proximité des zones minières permettant son alimentation en phosphate,
§ Existence d’un port à tirant d’eau important,
§
§
Disponibilité de l’eau de mer et d’eau douce,
Disponibilité de terrains pour les extensions futures.
Ce site est situé à 20 km au Sud-Ouest de la ville d’El Jadida et à 180 km des gisements
de phosphate de Khouribga, le complexe industriel de Jorf Lasfar occupe une superficie
de 1800 ha dédiée à son activité de fabrication d’acide phosphorique et d’engrais de
différentes formulations, nous y trouvons :
• ACP (Acide phosphorique marchand)
• APP (Acide phosphorique purifié)
• MAP (Mono-Ammonium Phosphate)
• DAP (Di-Ammonium Phosphate)
• NPK (Engrais complexe)
•
•
NPS (Ammonium Sulfo-phosphate)
TSP (Triple superphosphate)
La production de la plateforme de Jorf Lasfar atteint un chiffre de 3,1 MT P2O5/an sous
forme d’acide phosphorique et environ 6 MT/an d’engrais solides. Le site de Jorf Lasfar
se compose du complexe industriel et le port pour le déchargement de la matière première
et le chargement des produits.
Figure 1: Emplacement géographique de l’ensemble industriel de Jorf Lasfar
2- Les unités de Jorf Lasfar
a. Maroc Phosphore III & IV Il s’agit du noyau du complexe industriel de Jorf Lasfar en disposant de 8 lignes, utilisant
le phosphate sec, après broyage, pour produire l’acide phosphorique. Dans le cadre de la
politique industrielle du groupe OCP qui repose sur les trois axes suivants :
l’augmentation de la capacité, la réduction des coûts et la flexibilité, le projet Slurry
Pipeline se trouve au coeur des projets de développement. L’atelier phosphorique de
Maroc Phosphore III & IV valorise progressivement la pulpe de phosphate au lieu du
phosphate sec par l’adaptation des 8 lignes actuelles à la pulpe de phosphate selon le
procédé PRAYON MARK IV et la construction d’une nouvelle unité de production
d’acide phosphorique au sein du complexe industriel ; il s’agit de la ligne E qui utilise
comme procédé celui de JACOBS et comme matière première la pulpe de phosphate.
b. Les joint-­‐ventures Vu que la demande du phosphate et ses dérivés a connu une croissance très importante, il
est nécessaire de nourrir ce besoin accru de la population mondiale, ce qui justifie le pas
du groupe pour créer des joint-ventures avec ses partenaires présentés comme suit :
§ EMAPHOS (EURO MAROC PHOSPHORE) : C’est le premier partenariat du
groupe pour l’activité chimique (la production de l’acide phosphorique purifié) avec le
Groupe Belge PRAYON et le Groupe Allemand CHEMISCHE FABRIK BUDENHEIM.
§ IMACID (INDO MAROC PHOSPHORE) : Son activité est consacrée à la
production de l’acide sulfurique et l’acide phosphorique. C’est un partenariat entre OCP
SA, CHAMBAL FERTILIZERS AND CHEMICALS LTD et TATA CHEMICAL LTD.
§ PMP (PAKISTAN MAROC PHOSPHORE) : Son activité ne diffère pas de celle
d’IMACID et est le résultat d’un partenariat du groupe OCP avec le Groupe Pakistanais
FAUJI.
§ BMP (BUNGE MAROC PHOSPHORE) : C’est un partenariat avec le Groupe
Brésilien BUNGE et produit les engrais en plus de l’acide sulfurique et l’acide
phosphorique. Depuis 2014, Cette entité appartient complètement à OCP SA et est
devenue JORF FERTILIZERS COMPANY V (JFC V).
c. Les projets JPH (Jorf Lasfar Phosphate Hub) : Il s’agit d’un ensemble de projets d’infrastructures de stockage, de conditionnement et de
manutention des matières premières et des produits finis entre les nouvelles usines et le
port, avec la mise à la disposition des utilités nécessaires. Nous trouvons parmi les projets
: les circuits de distribution de la pulpe de phosphate, l’usine de dessalement d’eau de
mer et l’unité de production de vapeur.
d. Les projets ODI (Own Direct Investment) : Poursuivant sa politique de développement industriel et en vue d’augmenter la capacité
de production d’engrais et répondre ainsi à la demande croissante du marché, OCP lance
à Jorf Lasfar la construction de 4 nouvelles lignes intégrées ou ODI comprenant chacune
une ligne sulfurique, une ligne phosphorique et une ligne de production des engrais DAP.
e. La Direction de Recherche et Développement : Cette direction représente la R&D Corporate. Elle réalise principalement des travaux de
recherche et développement sur des thématiques liées à toute la chaîne de valeur du
phosphate ainsi que sur des thèmes transverses (eau, environnement, corrosion.).
f. Le port de Jorf Lasfar : Le site de Jorf Lasfar a l'avantage d'être à proximité de l'une des plus grandes plateformes
portuaires du Royaume. Ce port est utilisé principalement pour le déchargement des
matières premières (Souffre, ammoniac, etc.) et le chargement des produits finis (Acide
phosphorique et engrais).
Chapitre 2: Unité SAP
A- DESCRIPTION DU PROCÉDE DE PRODUCTION DE
L’ACIDE SULFURIQUE
1. Description de l’atelier sulfurique:
L’atelier est composé de:
•
•
•
Unité de stockage de soufre liquide (2bacs de 20000T chacun, pompes,..)
Unité de stockage d’acide sulfurique produit (2 bacs de capacité 10000TMH
chacun, pompes, …)
Une ligne sulfurique, double absorption avec système HRS, conçue pour une
production journalière de 4200TMH/j, un taux de conversion du dioxyde de
soufre de plus de 99.9% et une concentration d’acide de 98.6%
Les principales étapes du procédé consistent à brûler du soufre (S) avec de l’air afin de
former du dioxyde de soufre (SO2), à combiner le dioxyde de soufre avec de l’oxygène
(O2) pour former du trioxyde de soufre (SO3), et à combiner ce trioxyde de soufre avec
de l’eau (H2O) pour obtenir une solution d’acide sulfurique (H2SO4).
Les réactions chimiques sont les suivantes:
§
Combustion S
§
Conversion
SO2 + ½ O2 = SO3
§
Absorption
SO3 +
+
O2 = SO2
H2O = H2SO4
Améliorations du respect de l’environnement:
Réduction de la teneur en SO2 au niveau de la cheminée Sulfurique :
C’est une amélioration d’une importance capitale pour la protection de l’environnement
dans la région.
Les normes internationales exigent une émission de 2kg SO2/ tonne d’acide produite (cas
des unités récentes PMP et BMP). Au niveau de JFC1, le rejet sera de 0,66 kg SO2/
tonne d’acide produite et va bien au-delà des exigences légales. Cette amélioration fait
suite à la grande concentration d’unité de production d’acide sulfurique sur la plateforme
Jorf.
Le système HRS :
L’unité de production d’acide sulfurique a été dotée du système HRS (Heat recovery
system).
Ce système permet de récupérer l’énergie sur l’acide chaud, habituellement refroidi à
l’eau de mer qui est rejetée. L’impact de ce système pour une installation telle que JFC1
est de :
•
•
Production électrique supplémentaire de 8 à 9 MW
Réduction de la consommation d’eau de mer de 2500 m3/h
2. Schéma de procédé
L'atelier sulfurique est présenté en se basant principalement sur le diagramme ci-dessous.
Ce schéma illustre les équipements utilisés dans cet atelier.
Diagramme de procédé de fabrication d’acide sulfurique Le schéma suivant résume les étapes de production d’acide sulfurique :
S (L) Air Combustion SO2 (10,75%) Conversion 1ère masse X= 64,29% Conversion 2ème masse H2SO4 (99,00%) X= 25,24% Conversion 3ème masse Conversion 4ème masse Absorption intermédiaire SO2 X= 3,8% Absorption finale Stockage acide sulfurique H2SO4 (99,6%) 3. ETAPES DE PRODUCTION DE L’ACIDE
a) Filtration du soufre liquide :
L’unité de stockage soufre liquide est composé de deux bacs de stockage de soufre
liquide identiques ayant une capacité utile unitaire de 10000 tonnes, et équipée de 2
fosses à soufre: Une fosse pour la filtration du soufre et une autre pour la reprise vers
four.
En effet, nous recevons le soufre liquide à la temperature de 132C (pour éviter qu'il se
solidifie dans les équipements et les conduites) de la centrale fusion filtration (unité 51)
dans le bac AR01, nous le filtrons à travers des filtres polisseurs, puis nous le stockons à
nouveau dans le bac BR01 avant son tranfert vers le four de soufre de l’atelier de
production d’acide sulfurique, assuré avec les pompes verticales installées dans la fosse
de pompage.
b) Combustion du soufre
Des bacs de stockage, le soufre est acheminé par gravité à la fosse de pompage pour être
ensuite alimenté au four de combustion à l'aide de pompes.
Ensuite, il est brûlé pour produire principalement du dioxyde de soufre (SO2).
L'air de combustion nécessaire est alimenté au four par le compresseur principal, qui
aspire l'air de la tour de séchage.
La tour de séchage se sert de l'acide sulfurique circulant dans la tour pour absorber
l'humidité contenue dans l'air qui pourrait causer la corrosion des équipements de l'atelier
et la dégradation du catalyseur du convertisseur
L'air et l'acide sulfurique circulent à contre-courant dans la tour de séchage. Comme
l'acide sulfurique est hygroscopique, il absorbe l'eau contenue dans l'air. L'air sortant de
la tour est donc sec.
La combustion du soufre produit en majeure partie du SO2 selon la réaction suivante :
S(l) + O2 à SO2(g) + chaleur
L'objectif de la combustion est d'obtenir des gaz de combustion, appelés "gaz de
procédé", avec une concentration maximale en SO2 de 12%vol.
Les gaz chauds de procédé sortant du four (à 1097°C) sont ensuite alimentés à la
chaudière, où la chaleur est récupérée pour transformer l'eau alimentaire en vapeur
saturée.
Les gaz sortent de la chaudière de récupération de chaleur à une température de 388°C.
Afin d'obtenir des gaz de procédé à la température requise de 425°C à l'entrée du
convertisseur, soit la température optimale d'alimentation au convertisseur, une partie des
gaz (5% en opération normale) bypass la chaudière de récupération de chaleur et est
mélangée aux gaz sortant du four via une vanne de dérivation.
c) Conversion du dioxyde de soufre
Dans l'étape de conversion, le dioxyde de soufre est converti en trioxyde de soufre (SO3)
par oxydation avec le catalyseur d’oxyde de vanadium V2O5 pour les 3 premières couches
et le catalyseur de sisium pour la quatrième couche, selon la réaction exothermique
suivante:
SO2 (g) + 1/2 O2 à SO3(g) + Chaleur
Il est important de noter que la réaction de conversion est une réaction à l'équilibre. Pour
que la réaction directe soit favorisée, il est nécessaire de considérer quatre éléments :
1) Présence d’un catalyseur afin d’accélérer la réaction
2) Température appropriée à l’entrée de chaque couche du catalyseur
3) Présence d’oxygène
4) Faible concentration du SO3 par rapport à celle du SO2 ET O2
Le convertisseur est un réservoir vertical qui contient quatre couches. Dans chacune des
couches, le dioxyde de soufre est converti en trioxyde de soufre. Le taux de conversion
du SO2 en SO3 augmente à chaque couche jusqu'à un taux de conversion cumulatif de
99,9%.
Taux de conversion du SO2 en SO3
Couches catalytiques
Taux de conversion cumulatif
1
2
3
4
64,29%
89,53%
96,1%
99,9%
La première conversion en trioxyde de soufre a pour effet d'augmenter la température des
gaz à 621°C. Les gaz sont ensuite refroidis dans le surchauffeur 1B, puis acheminés vers
la deuxième couche à 440°C.
Dans la deuxième couche, la conversion du SO2 se poursuit et de la chaleur est à
nouveau libérée. La température des gaz augmente jusqu'à 517°C et ils sont refroidis
jusqu'à 440°C à l'aide de l'échangeur gaz-gaz chaud
Dans la troisième couche, la réaction de conversion se poursuit et la température des gaz
augmente à 460°C. Les gaz sortant de cette couche sont refroidis par l'échangeur gaz-gaz
froid, puis par l'économiseur 3B jusqu’à 165°C. Les gaz refroidis sont par la suite
alimentés à la tour HRS pour absorber le SO3.
Les gaz sans SO3 et refroidis retournent de la tour HRS à une température de 71°C. Cette
température étant inférieure à la température requise (390°C) par le convertisseur, les gaz
sont réchauffés par l'échangeur gaz-gaz froid et l'échangeur gaz-gaz chaud à l'aide des
gaz chauds sortant de la troisième couche. Les gaz sont finalement alimentés à la
quatrième couche à 390°C.
Une dernière réaction de conversion a lieu dans la quatrième couche du convertisseur.
Encore une fois, la température des gaz augmente et ils sont refroidis par l’unité 4A. Les
gaz sont par la suite envoyés à la tour d'absorption finale.
d) Absorption
Dans l'étape d'absorption, le trioxyde de soufre (SO3) contenu dans les gaz est absorbé
afin de produire de l'acide sulfurique. Cette réaction d'absorption se produit dans deux
équipements: la tour HRS et la tour finale.
La réaction d'absorption consiste à absorber le trioxyde de soufre (SO3) contenu dans les
gaz de procédé dans l'acide sulfurique alimenté aux deux tours d'absorption. Le trioxyde
de soufre absorbé réagit par hydratation avec l'eau sur la surface des gouttelettes d'acide
sulfurique circulant au travers du garnissage de la tour. La réaction de l’absorption est
comme suit :
SO3 + H2O à H2SO4 + Chaleur
Lors de cette réaction exothermique, la température de l'acide alimenté à la tour augmente
à mesure que l'absorption se produit. La température d'alimentation et la concentration en
acide sulfurique doivent être surveillées attentivement lors du processus d'absorption
pour s'assurer que les tours d'absorption fonctionnent de façon optimale.
La première absorption se produit lorsque les gaz sortant de la troisième couche du
convertisseur sont alimentés à la tour HRS à contre-courant de l'acide sulfurique. Tel que
décrit précédemment, le SO3 des gaz réagit avec l'eau de l'acide sulfurique pour produire
plus d'acide sulfurique.
Suite à la réaction d'absorption, l'acide sulfurique sort de la tour HRS à une concentration
de 99,6%. Une partie de cet acide produit est utilisé en boucle fermée pour l’alimentation
de la tour, après son passage par un dilueur pour diminuer sa concentration à 99,0%, et
une deuxième partie passe par un préchauffeur HRS et un surchauffeur HR pour diminuer
sa temperature à 77°C avant son injection dans le bac commun.
Au niveau de cette même tour d’absorption HRS, du gaz SO3 monte le long de la tour, il
rencontre l’acide dilué à 98,6% et à 60°C, il se refroidit pour ensuite redscendre suite à sa
densité.
En haut de la tour, des éliminateurs de brumes sont installés afin d’éliminer les brumes
d’aide formées dans la tour afin de protéger l’équipement en aval.
Le même phénomène se produit dans la tour d'absorption finale .Le SO3 des gaz
provenant de la quatrième couche du convertisseur est absorbé pour produire de l'acide
sulfurique. Après absorption, les gaz, composés principalement d’O2 et de N2, sont
évacués à l'atmosphère par la cheminée.
L'acide sulfurique produit dans cette tour, à une concentration de 98,62%, est alimenté au
bac de circulation de la tour d'absorption finale où l'acide est légèrement dilué afin
d'atteindre la concentration désirée de 98,55%.
e) Production de vapeur
La combustion du soufre et la conversion du SO2 en SO3 sont des réactions
exothermiques. Ainsi, tout au long du procédé de combustion et de conversion, le
système de récupération de chaleur se sert de la chaleur dégagée par ces réactions pour
produire de la vapeur surchauffée à haute pression.
La chaudière de récupération de chaleur, constituée de deux chaudières à tubes de
fumée(A et B) et d'un ballon de vapeur, récupère la chaleur en refroidissant les gaz de
procédé sortant du four. Cette récupération de chaleur permet de transformer l'eau
alimentaire en vapeur saturée dans le ballon de vapeur.
Cette vapeur produite nous permet de surchauffer les gaz quand on a besoin de le faire, et
de les refroidir quand il est nécessaire et ceci en utilisant les surchauffeurs et les
surchauffeurs/économiseurs.
B- Bilan de matière:
Hypothèses de travail:
On considère que :
•
•
•
•
•
•
•
Tous les gazs sont parfaits.
Production journalière d’acide monohydrate de 4200T/J
Rendement de la combustion de 100%
Taux de conversion globale de 99,9%
Rendement d’absorption de 100%
Taux de SO2 à la sortie du four de 10,75%
Titre de H2SO4 produit de 98,6%
Notre production de H2SO4 journalière est de 4200T/J,
à Soit 175T/h de H2SO4 à 100%
à Soit un débit molaire de H2SO4 de 1785,714286 kmol/hr Détermination du nombre de mole de soufre nécessaire pour une production
horaire:
- Soit la réaction d’absorption suivante: SO3 + H2O à H2SO4
Cette réaction étant totale ( Rendement de 100%), donc Qn(SO3)=Qn(H2SO4)
Donc Qn(SO3)= 1785,714286 kmol/hr - Soit la réaction de conversion suivante: SO2+1/2 O2 à SO3
Le taux de conversion est de 99,9%, donc Qn(SO2)=Qn(SO3)/(99,9%)
Donc Qn(SO2)= 1787,501788 Kmol/hr - Soit la réaction de combustion: S+ O2 à SO2
La combustion étant totale, donc Qn(S)=Qn(SO2)
Donc Qn(S)= 1787,501788 Kmol/hr Bilan de matière autour du four:
Nous avons la réaction de combustion suivante: S+ O2 à SO2
Soufre Four Air sec SO2, O2, N2 - Le débit molaire de soufre est de : Qn(S)= 1787,501788 Kmol/hr Donc le débit massique de soufre est de Qm (S)= 57,2000572 T/h - Le débit molaire de SO2 : Qn(SO2)=Qn(S)= 1787,501788 Kmol/hr Donc le débit massique de SO2 est de Qm(SO2)= 114,4001144 T/hr Le volume molaire de SO2 peut être calculé par la relation des gazs parfaits:
V0(SO2) = V/n = R*T/P
Tel que:
• V: Le volume du gaz en m3
• n: le nombre de moles
• T: la temperature en K
• P: La pression en Pa
Donc
V0(SO2) =8,314*(1097+273)/(5052/0,1020408)= 0,23005m3/mol
Le débit volumique de SO2 est: Qv(SO2)=V0* Qn(SO2)= 411218,7187 m3/hr - Le débit volumique de SO2 représente 11,0% du débit volumique du gaz global
Donc le débit de gaz: Qgaz = 3738351,988 m3/hr Le volume d’air contient 21% de O2 et 79% de N2,
Donc le débit volumique de O2 est : Qv(O2)= 785053,9176 m3/hr Le volume molaire de O2 est V0= 0,23005m3/mol,
donc le débit molaire de O2 est: Qn (O2)= 3412,536047 Kmol/hr Le débit massique de O2 à l’entrée du four est: Qm(O2)= 109,2011535 T/hr - Le débit volumique de N2 est Qv(N2)= 2953298,071 m3/hr, Donc le débit molaire de N2 est Qn(N2)= 12837,6356 Kmol/hr Donc le débit massique de N2 est Qm(N2)= 359,4537969 T/hr - Le débit de O2 qui a réagit est: Qn(O2)=Qn(SO2)= 1787,501788 Kmol/hr
Donc le débit molaire de O2 qui sort du four est:
Qn0(O2)= 3412,536047 - 1787,501788 = 1625,034259 Kmol/hr
D’ou le débit massique de O2 à la sortie du four est: Qm0(O2)= 52,00109629 T/hr Le tableau suivant rassemble les flux massiques à l’entrée et la sortie du four pour chaque
constituants:
S (T/hr)
O2 (T/hr)
SO2 (T/hr)
N2 (T/hr)
Entrée
57,200057
109,2011535
0
359,4537969
Sortie
0
52,00109629
114,4001144
359,4537969
Comparaison:
Afin d’établir une comparaison entre nos résultats et ceux donnés par la balance à gaz, on
est oblige de passer par les debits molaires qui seront pris en condition normales, soit à
T=0C et P=760mmHg
On a le volume molaire en conditions normales est: Vm= 0,2241 m3/hr
O2(m3/hr)*103
SO2(m3/hr)*103
N2(m3/hr) *103
Calcul
76,474
0
287,691
Balance
76,235
0
287,699
Calcul
36,417
40,057
287,691
Balance
35,720
39,067
287,699
Débit vol.
Entrée
Sortie
Les valeurs déclarés par MECS et celles calculées sont en accord à l’entrée du four.
A la sortie du four nous trouvons des valeurs un peu supérieures à celles de la Balance, ce
qui revient au fait que nous avons considéré que la conversion ne commence à se
produire qu’au niveau du convertisseur, alors que pour MECS, les debits de SO3 ont été
calculés juste à la sortie du four
Quantité d’eau contenue dans l’air humide :
Sachant que l’humidité absolue de l’air est H = 2,05%, la quantité d’eau récupérée lors du
séchage de l’air est :
Qm (air sec) = Qm (O2) + Qm (N2) = 468,6549504 T/h Qm (air humide) = Qm (air sec)*(1+ 2, 05/100) = 478,2623769 T/h
Qm (eau humidité)= Qm (air humide) - Qm (air sec)= 9,607426483 T/h
Bilan de matière autour du convertisseur:
Nous avons la réaction de conversion suivante: SO2+1/2 O2 à SO3
1ère masse:
Le taux de conversion pour cette première masse est de 64,29%
- Le nombre de moles de SO3 produit est le nombre de moles de SO2 convertis
Donc Qn1(SO3)= Qn(SO2)* 64,29%= 1787,501788 *0,6429= 1149,1849 Kmol/hr
- Le nombre de moles de SO2 à la sortie de la 1ère masse est tel qu’on retranche le nombre
de moles convertis du nombre de moles de SO2 à l’entrée du convertisseur :
Qn1(SO2)= Qn(SO2)- Qn1(SO3)= 638,316888 Kmol/hr - De la meme manière, le nombre de moles d’oxygène par la sortie de la 1ère masse est
celui à l’entrée moins le nombre de moles convertis
Qn1(O2)= Qn(O2)- 0,5*Qn1(SO3)= 1050,441809 Kmol/hr Entrée
Sortie
SO2
SO2 (Kmol/hr)
1787,501788
638,316888
+
½ O2
O2 (Kmol/hr)
1625,034259
1050,441809
à
SO3
SO3 (kmol/hr)
0
1149,1849
Une conversion de ces flux molaires vers les massiques nous donne:
Entrée
SO2 (T/hr)
O2 (T/hr)
SO3 (T/hr)
N2 (T/hr)
114,4001144
52,00109629
0
359,4537969
Sortie
40,85228083
33,61413789
91,934792
359,4537969
Avec:
• M(O2)=32 g/mol
• M(SO2)= 64 g/mol
• M(SO3)= 80 g/mol
Comparaison: (Ces débits volumiques sont tous en conditions normales.)
O2(m3/hr)*103
SO2(m3/hr)*103
SO3(m3/hr) *103
Calcul
36,417
40,057 0
Balance
35,720
39,067
0,965
Calcul
23,540 14,304 25,753 Balance
23,161
13,950
26,083
Débit vol.
Entrée
Sortie
Au niveau de la première masse, les écarts sont minimes entre les résultats calculées et
les valeurs posées par MECS, et ils représentent juste la quantité de SO3 qui a été
produite au niveau du four, et que nous avons négligé en calcul.
2ème masse:
Nous allons refaire le meme travail que pour la première masse, mais cette fois avec un
taux de conversion de 25,24%
Qn2(SO3)= Qn1(SO3)+ Qn(SO2)* 25,24%
= 1149,1849+1787,501788*0,2524= 1600,350351 Kmol/hr
Qn2(SO2)= Qn1(SO2)- Qn(SO2)* 25,24%=
=638,316888-1787,501788*0,2524= 187,1514367 Kmol/hr
Qn2(O2)= Qn1(O2)- ½ Qn(SO2)* 25,24%
= 1050,441809-0,5*1787,501788*0,2524= 824,8590834 Kmol/hr
Entrée
Sortie
SO2 (Kmol/hr)
638,316888
187,1514367
O2 (Kmol/hr)
1050,441809
824,8590834
SO3 (kmol/hr)
1149,1849
1600,350351
Une conversion de ces flux molaires vers les massiques nous donne:
SO2 (T/hr)
O2 (T/hr)
SO3 (T/hr)
N2 (T/hr)
Entrée
40,85228083
33,61413789
91,934792
359,4537969
Sortie
11,97769195
26,39549067
128,0280281
359,4537969
Comparaison: (Ces débits volumiques sont tous en conditions normales.)
O2(m3/hr)*103
SO2(m3/hr)*103
SO3(m3/hr) *103
Calcul
23,540 14,304 25,753 Balance
23,161
13,950
26,083
Calcul
18,485 4,194
35,863 Balance
18,232
4,091
35,942
Débit vol.
Entrée
Sortie
Les écarts entre les résultats calculées et ceux données par MECS ne dépassent pas
0,3*103m3/hr, donc notre étude est en accord avec la réalité.
3ème masse:
Nous allons refaire le meme travail que pour la première masse, mais cette fois avec un
taux de conversion de 6,57%
Qn3(SO3)= Qn2(SO3)+ Qn(SO2)* 6,57%
= 1600,350351+1787,501788*0,0657 = 1717,789218 Kmol/hr
Qn3(SO2)= Qn2(SO2)- Qn(SO2)* 6,57%=
=187,1514367-1787,501788*0,0657= 69,71256923 Kmol/hr
Qn3(O2)= Qn2(O2)- ½ Qn(SO2)* 6,57%
= 824,8590834-0,5*1787,501788*0,0657 = 766,1396497 Kmol/hr
SO2 (Kmol/hr)
187,1514367
69,71256923
Entrée
Sortie
O2 (Kmol/hr)
824,8590834
766,1396497 SO3 (kmol/hr)
1600,350351
1717,789218
Une conversion de ces flux molaires vers les massiques nous donne:
SO2 (T/hr)
O2 (T/hr)
SO3 (T/hr)
N2 (T/hr)
Entrée
11,97769195
26,39549067
128,0280281
359,4537969
Sortie
4,461604431
24,51646879
137,4231374
359,4537969
Comparaison: (Ces débits volumiques sont tous en conditions normales.)
O2(m3/hr)*103
SO2(m3/hr)*103
SO3(m3/hr) *103
Calcul
18,485 4,194 35,863 Balance
18,232
4,091
35,942
Calcul
17,169 1,562 38,495 Balance
16,948
1,524
38,509
Débit vol.
Entrée
Sortie
Les écarts entre les résultats calculées et ceux données par MECS ne dépassent pas
0,2*103m3/hr, donc notre étude est en accord avec la réalité.
4ème masse:
Avant de faire passer les gazs par cette dernière masse, on les a fait passer par la tour
HRS ou SO3 a été absorbé complètement, il nous reste donc O2, N2, et SO2 comme gazs à
l’entrée de la 4ème masse.
Le même calcul que précédemment avec un taux de conversion de 3,8% donne:
Qn4(SO3)= Qn(SO2)* 3,8%
= 1787,501788*0,038 = 67,92506794 Kmol/hr
Qn4(SO2)= Qn3(SO2)- Qn(SO2)* 3,8%
=69,71256923-1787,501788*0,038= 1,787501286 Kmol/hr
Qn4(O2)= Qn3(O2)- ½ Qn(SO2)* 3,8%
= 766,1396497- 0,5*1787,501788*0,038 = 732,1771157 Kmol/hr
Entrée
Sortie
SO2 (Kmol/hr)
69,71256923
1,787501286
O2 (Kmol/hr)
766,1396497
732,1771157 SO3 (kmol/hr)
0
67,92506794
Une conversion de ces flux molaires vers les massiques nous donne:
SO2 (T/hr)
O2 (T/hr)
SO3 (T/hr)
N2 (T/hr)
Entrée
4,461604431
24,51646879
0
359,4537969
So/rtie
0,114400082
23,4296677
5,434005435
359,4537969
Comparaison: (Ces débits volumiques sont tous en conditions normales.)
O2(m3/hr)*103
SO2(m3/hr)*103
SO3(m3/hr) *103
Calcul
17,169
1,562 0
Balance
16,948
1,524
0,004
Calcul
16,408 0,040 1,522 Balance
16,207
0,041
1,486
Débit vol.
Entrée
Sortie
A l’entrée de la tour, MECS a tenu compte du drainage qu’il a estimé de 4m3/hr, et qui a
été négligé par calcul. Pour les autres valeurs, elles sont toutes en accord, avec un écart
maximal de 250m3/hr
Débit d’eau de procédé :
L’eau de procédé est une eau désilicée utilisée dans l’étape d’absorption pour produire de
l’acide sulfurique, d’après la réaction d’absorption, une mole de SO3 (80g/mol) et une
mole de H2O (18g/mol) donne une mole de H2SO4 (98g/mol).
D’où le débit d’eau de procédé, sachant que le rendement de l’absorption est de 100% :
Qm (e.p)= 142857,1428*18/80 = 32142,85713 kg/h
Bilan de matière autour de la tour HRS :
Nous avons la réaction d’absorption suivante: SO3 + H2O à H2SO4
Cette réaction est totale (Rendement de 100%)
La masse volumique de H2SO4 est 1,825 T/m3 H2SO4 H2SO4 à 98,6% à 99,0% SO3 Tour HRS H2SO4 à 99,6% - Le debit volumique de H2SO4 pur à l’entrée de la tour est :
Qvi(H2SO4)=Qv1+ Qv2= 190*0,986+2889*0,99=3047,45 m3/hr
Donc le débit massique à l’entrée de HRS : Qmi(H2SO4)= 5561,59625 T/hr - Le débit volumique de H2SO4 pur à la sortie de tour est donnée par :
Qvf(H2SO4)= Qvi(H2SO4)+ Qv(H2SO4)produite
Donc le débit massique à la sortie de la tour : Qmf(H2SO4)= 5874,8064 T/hr Tel que la quantité molaire de H2SO4 produite est :
Qn(H2SO4)produite= Qn3(SO3)= 1717,789218 Kmol/hr
Cette quantité en massique est de Qm(H2SO4)produite= 168,3433434 T/hr Cette quantité représente la masse d’acide pur qui a été produite par absorption de SO3
par l’acide.
à On en déduit le débit massique de l’acide pur à la sortie de la tour HRS :
Qmf(H2SO4)= 5561,59625+168,3433434 = 5729,93959 T/hr
Soit un débit volumique de l’acide pur à la sortie de la tour de :
Qvf(H2SO4)= 3139,692928 m3/hr - Le débit volumique d’eau à l’entrée de la tour HRS est :
Qvei(H2O)=Qe1+ Qe2= 190*0,014+2889*0,01 = 31,55 m3/hr
La masse volumique d’eau est de 1T/m3.
Donc le débit massique d’eau à l’entrée de HRS : Qmei(H2SO4)= 31,55 T/hr - Le débit volumique d’eau à la sortie de la tour HRS est :
Qvf(H2O)= Qvi(H2O) - Qv(H2O)absorbant
Tel que la quantité molaire de H2O absorbant est :
Qn(H2O)absorbant= Qn3(SO3)= 1717,789218 Kmol/hr
Cette quantité en massique est de Qn(H2O)absorbant = 30,92020592 T/hr Ce flux représente le débit massique d’eau qui a été utilisé pour l’absorption du gaz SO3,
d’ou celui nécessaire pour la production de l’acide pur.
à On en déduit le débit massique de l’eau à la sortie de la tour HRS :
Qmf(H2O)= 31,55 - 30,92020592 = 0,62979408 T/hr
Soit un débit volumique de l’eau à la sortie de la tour de :
Qvf(H2O)= 0,62979408 m3/hr SO3 (T/hr)
H2O (T/hr)
H2SO4 (T/hr)
Entrée
135,49921
31,55
5561,59625
Sortie
0
0,62979408
5729,93959
Comparaison: (Ces débits volumiques sont tous en conditions normales.)
%vol.
Entrée
Sortie
Calcul
98,975 Débit acide+eau
(m3/hr)
3079 Balance
--
3079
Calcul
99,979 3140,322722 Balance
99,6
3232
Tel que : %vol= volume acide pur/(volume acide pur+volume eau) Débit(acide+eau)=débit vol. acide pur+ débit vol. eau A la sortie de la tour HRS, les résultats trouvés par calcul et celles de MECS sont différents, car cet acide produit passe d’abord par un bac ou il rencontrera de l’acide dilué, donc son pourcentage de pureté va diminuer, ce qui va emmener le débit de sortie à celui déclaré. Bilan de matière autour de la tour finale:
On refait le même travail que précédemment :
H2SO4 à 98,55% SO3 Tour finale H2SO4 à 98,62% - Le debit volumique de H2SO4 pur à l’entrée de la tour est :
Qvi(H2SO4) = 1030*0,9855=1015,065 m3/hr
Donc le débit massique à l’entrée de la tour : Qmi(H2SO4)= 1852,493625 T/hr - Le débit massique de H2SO4 pur à la sortie de tour est donnée par :
Qmf(H2SO4)= Qmi(H2SO4) + Qm(H2SO4)produite
Tel que :
Qm(H2SO4)produite = Qn4(H2SO4)*98/1000
= 67,92506794*98/1000= 6,656656658 T/hr
Donc le débit massique à la sortie de la tour : Qmf(H2SO4)= 1859,150282 T/hr Donc le débit volumique à la sortie de la tour : Qvf(H2SO4)= 1018,712483 T/hr - Le débit volumique d’eau à l’entrée de la tour finale est :
Qvei(H2O) = 1030*0,0145= 14,935 m3/hr
Donc le débit massique d’eau à l’entrée de la tour : Qmei(H2SO4)= 14,935 T/hr - Le débit massique d’eau à la sortie de la tour est :
Qmef(H2O) = Qmei(H2O)- Qm(H2O)aborbant
Tel que :
Qm(H2O)aborbant= 67,92506794*18/1000=1,222651223 T/hr
Donc le débit massique d’eau à la sortie de la tour finale est :
Qmef(H2SO4)= 13,71234878 T/hr SO3 (T/hr)
H2O (T/hr)
H2SO4 (T/hr)
Entrée
5,35792
14,935
1852,493625
Sortie
0
13,71234878
1859,150282
Comparaison: (Ces débits volumiques sont tous en conditions normales.)
%vol.
Entrée
Sortie
Calcul
98,55 Débit acide+eau
(m3/hr)
1030
Balance
98,55
1030
Calcul
98,671 1032,424 Balance
98,62
1040
De même, la tour d’absorption dispose d’un bac ou l’acide pur produit rencontrera l’acide
dilué, son pourcentage en eau va donc augmenter et son débit éteindra la valeur déclaré
par MECS.
C- Bilan thermique:
La production de l’acide sulfurique est génératrice d’une grande quantité de chaleur,
l’énergie récupérée au niveau de chaque étape de sa fabrication (combustion, conversion,
absorption), sous ses deux formes vapeur ou énergie électrique sert à satisfaire les besoins
de l’atelier sulfurique tout entier.
L’établissement du bilan thermique va nous permettre de calculer et de valoriser cette
énergie produite, ainsi que de voir les différentes voies d’optimiser son utilisation.
Les données dont on aura besoin pour effectuer le bilan d’énergie sont :
Elément
Température de référence
Air atmosphérique à l’entrée du four
Entrée du soufre (entrée four)
Entrée de l’eau traitée
Sortie des gaz à la cheminée
Acide sulfurique produit après la
récupération de chaleur
Entrée eau de mer
Sortie eau de mer
Eau alimentaire
Température
25°C
123°C
132°C
43°C
82°C
40°C
20°C
32°C
110°C
Les températures des différents flux dans le procédé. Les chaleurs spécifiques des différents éléments.
Les chaleurs de réactions dans le procédé.
1- Puissance fournie au système :
A. Réaction de combustion :
La réaction de combustion qui se produit dans le four est :
La puissance fournie par cette réaction est calculée par la relation :
Avec :
• Qm(S) : Le débit massique du soufre, kg/h ;
• ΔHr1 : L’enthalpie de la réaction de combustion, kJ/kmol de soufre ;
• M(S) : La masse molaire du soufre, kg/kmol.
Donc
D’ou
Pcomb=57200,057*279*1000/(3600*32)
Pcomb=138,5313 MW
B. Réaction de conversion :
La réaction de conversion qui se produit au niveau du réacteur catalytique à quatre
masses avec un rendement de 99,5% est :
Donc la puissance fournie par la réaction de conversion est calculée par la relation :
Avec :
• Qm(SO2) : Le débit massique de SO2 à l’entrée du convertisseur, g/h ;
• M(SO2) : La masse molaire de SO2, g/mol ;
• ΔHr2 : L’enthalpie de la réaction de conversion, kJ/mol de SO2 ;
•
Donc
: Le rendement de la conversion.
Pconv=(114400,1144*92*0,999)/(3600*62)
Pconv= 47,10701485 MW
D’ou
C. Absorption de SO3 :
L’absorption de SO3 est réalisée dans deux tours d’absorption à garnissage à contrecourant (le gaz introduit par le bas et le liquide d’arrosage est introduit par le haut), le
premier est situé juste après la 3ème masse du réacteur catalytique pour absorber SO3
déjà converti et pour améliorer de rendement de conversion de la 4ème masse, et la
deuxième tour est située après la 4ème masse pour absorber SO3 qui reste.
La réaction d’absorption qui se produit est de la forme :
La puissance fournie par cette réaction est calculée par la relation :
Avec :
• Qm(SO3) : Le débit massique de SO3 à l’entrée de l’absorbeur, g/h ;
• ΔHr2 : L’enthalpie de l’absorption, kj/mol de SO3 ;
• M(SO3) : La masse molaire de SO3, g/mol.
àAbsorption de SO3 dans la tour HRS :
A ce niveau d’absorption, on a une conversion de 96,1% à la sortie de la 3ème masse
On a :
Qm3(SO3) = 137423,1374 kg/h
Donc
PabsHRS=(137423,1374*130)/(3600*80)
D’ou
PabsHRS= 62,0312773 MW
àAbsorption de SO3 dans la tour finale :
Pour une conversion de 3,8 % de SO2 au niveau de la 4eme masse, on trouve un débit de
SO3 qui est égale à :
Qm4(SO3) = 5434,005 kg/h
Donc
Pabsf=(5434,005*130)/(3600*80)
D’ou
Pabsf= 2,452849479 MW
La puissance totale récupérée au niveau de l’absorption est :
Pabs= 64,4841267 MW
D. Dilution de H2SO4 :
Avec :
• Qm 100% : Le débit massique de H2SO4 produit à 100%, kg/h
• ΔHr4 : Chaleur de dilution de H2SO4 de 100% à 98,55%, kj/mol
• M(H2SO4) : La masse molaire de H2SO4, kg/mol
Donc
Pdilu= (175000*1,2)/(3600*98,55) D’ou
Pdilu= 0,591916 MW
E. Air humide :
A l’entrée du système, l’air de la combustion est humide, la vapeur d’eau contenue dans
cet air se condense en eau liquide et par la suite elle est absorbée au niveau de la tour de
séchage (D01) en utilisant de l’acide sulfurique concentré à 98,5% , donc le calcul de la
puissance dégagée à ce niveau va englober la puissance de condensation et celle de
vaporisation.
Pair humide = Qm eau * λ (T0) + (Cp vapeur * Qm eau + Cp air sec* Qm air sec ) ( Te –T0)
Avec :
• Qm eau : Le débit massique de vapeur contenue dans l’air sec kg/h ;
• Qm air sec : Le débit massique de l’air sec kg/h ;
• λ (T0): La chaleur latente de vaporisation de l’eau à la température de référence T0
en kj/kg ;
• Cp air sec : capacité calorifique de l’air sec en kj/kg/°k ;
• Cp vapeur : capacité calorifique de la vapeur en kj/kg/°k ;
• Te : température entrée de l’air dans la tour de séchage en °k ;
• T0: température entrée de l’air dans la tour de séchage en °k
Donc
PAirhum= 9607,426*140,3+(30-25)*(1,01*468654,95+1,8871*9607,426) D’ou
F. Soufre liquide :
PAirhum= 3,80528 MW
La puissance emportée par le soufre liquide est donnée par la relation :
Avec :
•
•
•
•
Te.soufre : Température du soufre à l’entrée du four, °C
Qm(S) : Débit massique du soufre, kg/h
Cp(S) : Chaleur spécifique du soufre fondu à 132°C, kj/kg.°C
T0 : Température de référence, °C
Donc
Psouf=57200,057*1,34*(132-25)/3600
Psouf=2,278151 MW
D’ou
G. Eau du procédé :
La puissance emportée par l’eau du procédé est donnée par la relation :
Avec : •
•
•
•
Qm(e.p) : Débit massique de l’eau du procédé, kg/h ;
Cp(e.p) : Chaleur spécifique de l’eau du procédé, kj/kg.°C ;
Te.p : Température de l’eau du procédé, °C ;
Tr : Température de référence, °C.
Pe.p = 32142,85713 * 4,18 * (110 -­‐ 25)/3600 Donc :
D’ou Pep=3,172321 MW H. Puissance totale fournie au système :
La puissance totale fournie au système est la somme des différentes puissances fournies
déjà calculées ci-dessus :
Pfournie= Pcomb + Pconv + Pabs + Pdil + PAirhum + Psouf + Pep
D’ou :
Pfournie=259,9701096 MW 2- Puissance perdue par le système :
A. Acide produit :
La puissance emportée par l’acide produit est calculée par la relation :
Avec :
•
•
•
•
Qm 98,5%(H2SO4) : Débit massique de l’acide produit, kg/h ;
Cp(H2SO4) : Chaleur spécifique moyenne de l’acide produit, kj/kg.°C ;
Tacide p : Température de l’eau du procédé, °C ;
Tr : Température de référence, °C.
Donc
Pacide= 175000*0,34*(40-25)/3600 D’ou
Pacide= 0,247916 MW
B. Gaz rejeté par la cheminée :
Le gaz rejeté par la cheminée est composé essentiellement du reste de SO2 non converti,
de l’Oxygène et de l’Azote.
à La puissance perdue par SO2 rejeté :
Avec :
•
•
•
•
Donc
D’ou
Qm ch (SO2) : Débit massique de SO2 à la cheminée, kg/h ;
Cp(SO2) : Chaleur spécifique moyenne de SO2, kj/kg.°C ;
TSO2 ch : Température de sortie des gaz à la cheminée, °C ;
Tr : Température de référence, °C.
PSO2ch= 114,40008*0,619*(82-25)/3600
PSO2ch= 0,001121 MW
àLa puissance perdue par l’Oxygène rejeté :
Avec :
• Qm ch (O2) : Débit massique d’O2 à la cheminée, kg/h ;
• Cp(O2) : Chaleur spécifique moyenne d’O2, kj/kg.°C ;
• TO2 ch : Température de sortie des gaz à la cheminée, °C ;
•
Tr : Température de référence, °C.
Donc
PO2ch= 23429,6677*1,07*(82-25)/3600
PO2ch= 0,396937 MW D’ou
à La puissance perdue par l’Azote rejeté :
Avec :
•
•
•
•
Qm ch (N2) : Débit massique de N2 à la cheminée, kg/h ;
Cp(N2) : Chaleur spécifique moyenne de N2, kj/kg. °C ;
TN2 ch : Température de sortie des gaz à la cheminée, °C ;
Tr : Température de référence, °C.
Donc
PN2ch= 359453,7969*1,175143*(82-25)/3600
PN2ch= 6,688152 MW
D’ou
Donc la puissance totale perdue par la cheminée est :
Donc Pperdch=7,08621MW C. Eau de mer :
La puissance emportée par l’eau de mer lors du refroidissement de l’acide sulfurique à
l’aide des refroidisseurs, peut être calculée par la relation suivante :
Pi = Qmi (H2O) * Cp (H2O) * (Ts - Te)
Donc
PEmer= 2200*1,8871*(32-20)/3600
D’ou
PEmer= 13,83873333 MW
D. Puissance totale perdue par le système :
La puissance totale perdue par le système est la somme des différentes puissances
perdues déjà calculées ci-dessus :
Donc
Pperdue= 21,17285933 MW Avec :
• Pperdue : la quantité de chaleur qui reste emmagasinée dans les produits sortants du
système.
3- Rendement du système en termes d’énergie :
Pour un rendement de l’installation qui égale à 70% (30% de pertes qui sont dues aux
performances et de l’ancienneté des équipements), on peut estimer le taux de
récupération d’énergie par :
Précupérée= Rinst*(Pfournie-Pperdue)
Précupérée=0,7*(259,9701-21,1728)
Précupérée = 167,1580 MW
Les pertes réalisées peuvent être calculées par l’expression suivante :
Ppertes = Pfournie - Pperdue – Précupérée
Ppertes = 71,6392 MW
Avec :
• Ppertes : la puissance perdue due aux performances du système.
D- Quantité de chaleur récupérée par eau:
Dans cette partie, nous allons nous intéresser au flux de chaleur qui a été cédé par les gaz
à l’eau et à la vapeur.
Eau- Vapeur HP :
Il va sans dire que pour calculer un flux de chaleur, il est nécessaire de citer les
équipements où il va se dérouler, soit où le gaz effectuera un échange de chaleur avec
l’eau pendant sa transformation en vapeur.
Eau Eco. 4A Eco. 4C HP Surch. 4A Eco. 3B Chaud. HP HP Surch. 1B Vapeur HP Le tableau ci-dessous donne les débits molaires de chaque constituants pour les différents
équipements du circuit eau- vapeur HP.
Equipements
Débits molaires (Kmol/hr)
Température ©
O2
SO2
SO3
N2
Entrée
Sortie
Eco. 4A
800,14395
1,762476
66,974116
12952,154
219
135
Eco. 3B
833,6310
68,736593
1693,7401
12952,154
292
165
Eco. 4C
800,14395
1,7624767
66,974116
12952,154
309
219
Chaud. HP
1680,5010
1762,4767
0
12952,154
1097
388
HP Sur. 4A
800,14395
1,7624767
66,974116
12952,154
326
309
HP Sur. 1B
1113,9529
629,38045
1133,0963
12952,154
621
Soit Fx le flux de chaleur cédé par les gazs en un équipement donné.
Il sera déterminé par :
Fx = Qn(O2)*(heO2-hsO2)+ Qn(SO2)*(heSO2-hsSO2)+ Qn(SO3)*(heSO3-hsSO3)+
Qn(N2)*(heN2-hsN2)
Avec :
• Qn : débit molaire du gaz
• he : enthalpie d’entrée du gaz à la température de travail de l’équipement
• hs : enthalpie de sortie du gaz à la température de travail de l’équipement
Le tableau suivant donne les enthalpies des composants N2, O2, SO2, et SO3 en Cal/mol
pour nos températures de travail.
Température 135 165 219 292 309 326 388 440 621 1097 h(O2) 749,9 969,76 1383,41 1924,51 2042,11 2199,68 2717,04 3119,56 4592,38 8586,19 h(SO2) -­‐69828,04 -­‐69508,24 -­‐68908,48 -­‐68123,82 -­‐67952,92 -­‐67723,67 -­‐66968,16 -­‐66376,8 -­‐64181,41 -­‐57942,18 h(SO3) -­‐92915,98 -­‐92475,89 -­‐91637,49 -­‐90519,89 -­‐90273,83 -­‐89942,39 -­‐88839,93 -­‐87967,08 -­‐84661,34 -­‐74827,69 Une application numérique directe de la relation donne :
FEco.4A = 8246148,695 Kcal/hr
FEco.3B = 15537937,03 Kcal/hr
FEco.4C = 8365716,03 Kcal/hr
h(N2) 753,83 961,52 1344,62 1836,58 1942,64 2084,4 2547,88 2907,28 4221,82 7846,31 440
FChau.HP = 94397273,21 Kcal/hr
FSur.4A = 1984777,982 Kcal/hr
FSur.1B = 23794233,94 Kcal/hr D’ou
Ftot= 152326086,9 kcal/hr Eau- Vapeur BP :
Eau traitée Préchauffeur AE03 Chaud. SRC Surch IP Vapeur BP Calculons d’abord la quantité de chaleur cédée par l’acide :
On a
F =Qm*Cp*(Tentré - Tsortie)
Tel que : Cp : la capacité thermique de l’acide sulfurique, calculé comme suit :
Cp=0,232+4,95*10-4*T
• Pour T=218°C de l’acide entré chaudières, on trouve :
Application numérique
Cp=0,339Kcal/kg*°C
• Pour T=199°C de l’acide entré réchauffeur AE03, on trouve :
Application numérique
Cp=0,330Kcal/kg*°C
Tout calcul fait, on trouve :
Fchaud=38291572,482 Kcal/h
FAE03 = 4575463,2 Kcal/h
Il faut également calculer la quantité de chaleur au niveau de surchauffeur IP cédé par le
gaz :
Sachant que
Fsurch.IP = QnSO2 (he(SO2)-hs(SO2) +QnSO3(he(SO3)-hs(SO3))+QnO2 (he(O2)-hs(O2))
+QnN2(he(N2)-hs(N2))
D’ou :
Fsurhau. IP =1937358,83kcal/hr
On a :
FTotal= FAE03+ Fchaudières+ Fsurch IP
AN
FTotal=44804394,51 Kcal/h
Chapitre 3 :
Etude critique de la technologie HRS
1- Généralités sur l’absorption :
L’absorption est un procédé physico-chimique présentant un aspect thermodynamique
(équilibres liquide-gaz) et cinétique (transfert de matière).Plus généralement ,l’absorption
gaz/liquide est une opération de transfert d’un composé d’un gaz dans un liquide .cette
opération consiste à mettre au contact ,de la façon la plus adéquate possible et avec un
coût minimum, le gaz à épurer (ou bien à transférer dans notre cas) et le liquide de
lavage, afin de transférer dans ce dernier le soluté contenus dans la phase gazeuse. Ce
transfert est le résultat de la dissolution préférentielle du soluté dans la phase liquide.la
désorption est l’opération inverse.
L’absorption se déroule en trois étapes essentielles :
• Diffusion du soluté du gaz à la surface du liquide
• Dissolution de gaz au liquide dans la phase gazeuse.
• Diffusion du soluté de la surface de liquide au corps du liquide
Le processus d’absorption peuvent être classés comme physique ou chimique.
a- Absorption physique :
Dans le cas de l'absorption gaz-liquide physique (sans réaction chimique), il y a transfert
du soluté à travers l’interface de la phase gazeuse vers la phase liquide puis dissolution
sans réaction dans le liquide.
b- Absorption réactive :
Généralement dans les procédés de traitements des gaz acides, lorsqu’un composé dissout
dans la phase gazeuse s’absorbe dans la phase liquide, il est souvent associé à des
réactions chimiques dans la phase liquides .L’effet de la réaction chimique sur le transfert
de matière est pris en compte par l’intermédiaire d’un nombre adimensionnel, appelé
facteur d’accélération E. ce facteur dépend de la vitesse de réaction, de l’hydrodynamique
des phases et des concentrations dans le liquide.
Comme indiqué ci-dessus l’absorption présente un aspect cinétique de transfert de masse,
cette aspect est a été décrit par différentes modèles théoriques de transfert de masse.
2- la tour HRS:
Image réelle de la tour HRS
Definition du HRS (Heat Recovery System):
Le système de récupération de chaleur (HRS) est un système conçu pour récupérer la
chaleur provenante de la réaction d’absorption en la transformant en vapeur moyenne
pression. La tour d’absorption HRS à deux étages à remplacer la tour d’absorption
intermédiaire existante.
Le procédé HRS opère à des hautes températures et il y a plus d’équipement en acier inox
exposé à l’acide sulfurique qu’avec le procédé conventionnel.
Le premier étage récupère la chaleur de formation de l’acide sulfurique ; et le deuxième
étage abat le SO3 résiduel et la vapeur d’acide sulfurique, il récupère aussi la chaleur de
formation restante, la chaleur de condensation de la vapeur d’acide sulfurique et la
chaleur sensible du gaz de procédé refroidi.
Principe HRS :
Le système HRS a consisté à :
• Modifier le système d’absorption intermédiaire en vue d’augmenter la
température de l’acide sulfurique à la sortie de la tour pour pouvoir produire de la
vapeur MP dans une chaudière HRS.
• Intégrer de nouveaux équipements pour garder les mêmes entrées et sorties de
l’étape d’absorption intermédiaire.
3- Différences entre la tour HRS et la tour d’absorption
intermédiaire :
Le système « tour intermédiaire » est remplacé par le système « HRS », tous les
paramètres d’entrée et de sortie du système existant sont les mêmes que ceux du système
HRS, que ça soit pour les températures, les pressions ou le débit du gaz et d’acide ; sauf
qu’il sera ajouté une entrée pour l’eau alimentaire pour la production de la vapeur MP.
Le matériel utilisé par le système HRS est l’acier inox qui est plus résistant à des grandes
températures d’acide et puisqu’il a de faible taux de corrosion (inférieur à 0,025 mm/an).
La température de l’acide à sa sortie de la tour HRS est supérieure au point d’ébullition
de l’eau, d’où son utilisation pour la formation de la vapeur MP grâce à une chaudière
HRS.
Schéma détaillé de la tour HRS avec réservoir de pompage adjacent.
4- Les éléments de la Tour d’absorption HRS :
La tour est un réacteur vertical à 2 étages, construite en acier inoxydables avec un
diamètre de 7,8m, comportant un réservoir de pompage adjacent.
La tour contient deux étages d’absorption à garnissage de céramique. Le fond de la tour
et la paroi latérale jusqu’à le distributeur du 2ème étage sont en inox.
Le sommet de la tour et la calandre au-dessus du distributeur du 2ème étage sont en inox.
La tour et le réservoir de pompage adjacent ont 100mm d’isolation avec couverture.
Le 1er étage est constitué d’une couche de 2,13m de selles intalox en céramique de 76mm,
qui repose sur une grille en inox, cet étage est équipé d’un système de distribution d’acide
d’haute efficacité de MECS, type abreuvoir, placée au dessus du garnissage et dont le bac
de distribution est fait en ZeCor et les tubes distributeurs sont faits en acier inoxydables.
Chaque tube de distribution a un insert en verre dans son orifice d’admission d’acide.
Le 2ème étage situé dans la partie supérieure est constitué d’une couche de 1880mm de
profondeur de selles No 1 super intalox 100mm intalox de 51mm, et 150mm de selles
intalox de 75mm qui repose sur une grille en inox, cet étage est équipé d’un système de
distribution d’acide à haute efficacité placé en dessus du garnissage et dont le bac de
distribution et les tubes de distribution sont faits en acier inoxydables.
Bac adjacent :
La partie basse de la tour ainsi que le réservoir de pompage adjacent servent de réservoir
pour la pompe HRS. Un drain de coté de 100mm et un drain du fond de 50mm.
Des trous d’hommes sont aménagés au niveau du distributeur acide.
Eliminateurs de brume :
Le système d’éliminateurs de brume est constitué approximativement de 62 éléments
tubulaires faits de fibre de verre enroulé avec grillages, écrous et rondelles en acier
inoxydable.
Le lit des éliminateurs de brume en fibre de verre avec des cages en inox , sont suspendus
d’une plaque tubulaire en acier inoxydables .
Le drainage des plaques tubulaires et des éliminateurs de brume s’écoulent aux plateaux
distributeurs du 2ème étage de la tour HRS.
5- Problématique :
La démarche que nous allons suivre pour remonter à l’origine du problème est la
suivante :
Quel est le problème ? Perte énergétique TS.acide < 218C Les causes possibles du problème Mauvaise absorption Les paramètres clés qui influent l’absorption Disfonctionnement d’un équipement de la tour Faux dimensionnement de la tour 6- Détermination des paramètres influençant l’opération
d’absorption :
Il s’agit d’une analyse théorique pour déterminer les paramètres clés qui influencent le
fonctionnement de la tour et ce pour les vérifier voire les optimiser.
Les paramètres clés sur lesquels nous allons se baser pour améliorer l’opération
d’absorption sont:
• Les paramètres de marche de la tour qu’on peut modifier.
• Les paramètres dont dépend l’hydrodynamique d’écoulement des deux phases à
l’intérieur de la tour HRS;
• Les paramètres dont dépendent les coefficients de transferts de matière côté gaz et
côté liquide.
Les paramètres de marche de la tour qu’on peut modifier
Notre objectif est de fixer la température sortie gaz à une valeur de 71 °C (pour ne pas
dégrader l’installation en aval de la Tour HRS), la température sortie acide à une valeur
de 217 °C (ce qui nous permettra d’avoir une production de vapeur de 50 T/h) et on va
considérer une absorption de 100% au niveau du 1er étage.
Comparaison entre données réelles et théoriques :
er
Temp entrée 1 étage ©
Temp entrée 2ème étage ©
Temp entrée gaz©
Temp sortie acide produit ©
Temp sortie gaz ©
Débit acide 1er étage (m3/hr)
Débit acide 2ème étage(m3/hr)
Concentration acide 1er étage (%)
Concentration acide 2ème étage (%)
Concentration acide produit (%)
Données réelles
190
51,9
165
199
70,2
2970
195
98,97
98,5
99,6
Données à changer
204
60
165
218
71
2889
190
99,0
98,6
99,6
On va agir sur les paramètres qui ont une grande influence sur le bilan thermique, à
savoir :
Données
Pourquoi
Temp entrée 1er étage
204
Temp entrée 2ème étage
60
Temp entrée gaz
165
On ne peut pas changer cette température car elle
dépend du procédé de production de SO3 et elle est
conditionnée par le débit d’air qui entre dans le four
afin d’avoir un pourcentage de SO2 égale à 12% à
la sortie du four.
Temp sortie acide
produit
218
C’est la température objective pour atteindre la
production de 50 t/h de vapeur.
Temp sortie gaz
71
C’est une valeur objective à ne pas changer pour ne
pas endommager les équipements en aval de la tour.
Débit acide 1er étage
Débit acide 2ème étage
2889
190
On ne peut pas la changer vu qu’elle est fonction de
la température sortie acide 217C car elles sont liées
par la circuit
Pour que Te acide 1er étage=204C, il faut que
Tsacide= 217C
On ne peut pas la changer aussi vu que c’est un flux
qui vient de la tour de séchage de l’air et de la tour
d’absorption finale et qui traverse par la suite une
série d’échangeur pour la régulation de la
température.
On peut le changer
On peut le changer
Les différents paramètres sur lesquels on peut agir pour améliorer l’absorption Schéma explicatif du circuit HRS montrant la dépendance entre les températures
acide d’entée 1er étage et sortie tour.
On déduit que les paramètres de marche sur lesquels on peut agir réellement sont :
• Le débit liquide.
Dans cette partie, nous supposons que le paramètre causant un problème au niveau de
l’absorption est le débit d’acide, et par la suite nous allons déterminer quel serait les
valeurs optimales de ce dernier.
7- Démarche de calcul :
Puisque les mesures de perte de charge trouvées au niveau des deux étages de la Tour
Jorf lors des prélèvements sont inférieurs aux valeurs consignes ceci peut-être du à
l’existence des chemins préférentiels et par la suite un mauvais contact entre l’acide et le
gaz, on a pensé donc à faire une similitude avec la Tour de Safi ( modèle type) pour
trouver une valeur du perte de charge qui permet d’avoir un bon contact entre l’acide et le
gaz.
Pour ce, la relation suivante doit obligatoirement être vérifiée :
(ΔP/Z) Safi = (ΔP/Z) Jorf
ΔP/Z : perte de charge par unité d’hauteur du garnissage en Pa .m-1.
On rappelle que dans cette partie d’analyse, on a fixé le type du garnissage utilisé et on a
assumé la bonne distribution de l’acide.
Pour cela, on va adopter la démarche suivante :
Avec :
•
•
(L/G) Safi : le rapport des débits liquide sortie tour et gazeux entrée tour.
YSafi : ordonné de LOBO égal à (G2spécifique*F*(µl /µw)0.2)/(g*ρG* ρL).
. 8- Calcul du débit d’acide optimal sortant de la tour :
En appliquant la démarche évoquée là-dessus, on aura l’application numérique suivante :
•
•
•
((L/G) *( ρG / ρL )0.5 )Safi = 0.32.
YSafi = 0.03.
((L/G) *( ρG / ρL )0.5 )Jorf = 0.27.
L’application de la relation (1) et l’utilisation de la courbe de corrélation graphique de
perte de pression, nous donne :
Or
(ΔP/Z) Safi = (ΔP/Z) Jorf = 409 Pa.m-1.
Donc
((L/G) *( ρG / ρL )0.5 )Jorf = 0.35
Et par la suite
LJorf = 3 426 432 Kg/h
C’est le débit total à la sortie de la tour qu’on doit avoir pour réaliser une bonne
absorption.
. 9- Calcul des débits optimaux 1er et 2ème étage :
Le calcul du débit optimal 2ème étage sera fait en se basant sur la même démarche.
((L/G) *( ρG / ρL )0.5 )Safi = 0,027
Avec:
•
(L/G) Safi : le rapport des débits liquide sorti 2ème étage et débit gazeux entrée
2ème étage en supposant 100% de l’absorption se fait dans le 1er étage.
YSafi = 0.028.
L’application de la relation et l’utilisation de la courbe de corrélation graphique de perte
de pression, nous donne :
YJorf = 0.026.
Or
(ΔP/Z) Safi = (ΔP/Z) Jorf = 110 Pa.m-1.
Donc
((L/G) *( ρG / ρL )0.5 )Jorf = 0,027.
Et par la suite
LJorf = 208 036 Kg/h = 188 m3/h
Le débit trouvé est le débit minimal qu’il faut utiliser au niveau du 2ème étage pour
vaincre les pertes de charge.
Le débit optimal du 1er étage obtenu est : m1 = 2905 m3/h.
Par bilan matière.
•
•
m1 = 2905 m3/h à satisfait X1 = 124 % d’absorption.
m2 = 188 m3/h à satisfait X2 = 12 % d’absorption.
Xi = m (H2O)ei *(M (SO3)/M(H2O))] / m (SO3)e
Ou
Avec :
•
•
•
•
m (H2O)ei : débit d’eau entrée i ème étage en Kg/h ;
m (SO3)e : débit gazeux entrée Tour en Kg/h ;
M(SO3) : la masse molaire de SO3 en g/mol ;
M(H2O) : la masse molaire de H2O en g/mol ;
Résultat:
•
•
Le débit 2905 m3/h du 1er étage peut réaliser plus que 100% d’absorption ;
Le débit 188 m3/h du 2ème étage peut réaliser une absorption de 12% dans le cas
ou on a un pourcentage de SO3 non converti qui s’élève au 2ème étage.
Constat:
D’après l’étude menée là-dessus, nous avons pu visualiser le grand impact du débit
liquide sur les pertes de charge et sur l’opération d’absorption, Or le débit d’acide 1er
étage utilisé par le constructeur ayant une valeur de 2889 m3/h et une concentration de
99% est stoechiométriquement suffisant pour satisfaire l’opération d’absorption, vu que :
X=113%
X : taux d’absorption réalisé par un débit de 2889 m3/h.
Donc on n’a pas de problème de débit mais un problème dans la manière dont ce liquide
est distribué :
•
•
Problème de garnissage ;
Problème dans les mécanismes de distribution d’acide.
Conclusion générale et recommandations
La tour d’absorption HRS est un réacteur dans lequel l’absorption de SO3 dans l’eau se
fait à haute température, elle était installée à OCP Jorf Lasfar pour augmenter le
rendement énergétique et ce par la production de 50 T/h de vapeur supplémentaire.
Pourtant plusieurs anomalies sont apparues au niveau de cette tour, notamment le
problème de la déficience énergétique de 20T/h causée par la production d’acide à une
température inférieure à la consigne.
Afin de déceler l’origine de ce problèmes, nous avons proposé une démarche de
recensement des causes probables. Cette étude à limiter les causes possibles en :
•
•
•
•
Problème de design ;
Disfonctionnement d’un ou des équipements intérieurs ou extérieurs à la tour ;
Mauvaise absorption ;
Problème dans les mécanismes de distribution.
Les résultats de cette étude ont montré que nous avons un problème de distribution, d’une
manière que le mécanisme présente plusieurs défaillance, donc pour remédier à ces
problèmes, nous recommandons ces interventions :
Pour améliorer l’échange :
•
Ajouter du garnissage dans le 2ème étage de façon à couvrir les déversoirs de
distribution
•
Installation d’un débitmètre à l’entrée du 1er étage pour s’assurer de la valeur du
débit entrant à la tour ;
•
Revoir la structure du garnissage du 2ème étage. Pour minimiser le drainage :
•
Ajouter une couche de garnissage au dessus du 2ème étage, juste après le
mécanise de distribution pour retenir les gouttelettes d’acide drainé.
La réalisation de ces recommandations permettra non seulement d’améliorer l’échange et
augmentera la température sortie acide, mais aussi diminuera remarquablement la
quantité d’acide drainée et évitera les problèmes de dégradation des équipements
en aval de la tour HRS.
Références
• Manuel HRS, section 4 et 5 pages « 36-55 ».
• projet de fin d’étude « EL AZZAB RACHID », page 37
• Technique d’Ingénieurs « Distillation, Absorption colonnes
garnies », pages « 1-24 ».
• Technique d’ingénieurs « Absorption avec réaction chimique »,
réf. internet J1079, page 45.
• Perry “Heat and mass transfer “,section 5 pages 80 table 5-24.
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