L.A. Madame de la Fayette, La Princesse de Clèves, « Il parut alors… », 1678.
INTRODUCTION
Madame de la Fayette dans son siècle : petite noblesse. Siècle de Louis XIV et du classicisme
(règles). Raffinement de sentiments, exaltation de la femme, « galanterie » amoureuse.
La princesse de Clèves dans l’œuvre de Mme de Lafayette : publiée en 1678. L’action se passe
vers 1550 – 1560. Son œuvre la plus célèbre. Énorme succès, mais aussi nombreuses controverses.
Œuvre qui fonde le roman moderne jusqu’au XXème siècle.
L’extrait dans l’œuvre : Vient après une présentation de la cour d’Henri II : à la fois des courtisans
admirables et des intrigues épouvantables. Ce passage, se situe au début de l’histoire : l’arrivée de
Melle de Chartres est décrite. Le passage se situe juste après le décès de la reine d’Angleterre, et
après cette scène Melle de Chartres va rencontrer Monsieur de Clèves.
LECTURE
Problématique : Quels sont les atouts de l’héroïne quand elle arrive à la cour ?
Annonce du plan :
I. Le portrait d’un personnage exceptionnel.
II. Une éducation soignée.
III. À travers ce portrait idéal, l’auteure exprime ses conceptions.
I. Lignes 1 à 8 : présentation à la cour.
Il parut alors une beauté à la
cour, qui attira les yeux de tout
le monde, et l'on doit croire
que c'était une beauté
parfaite, puisqu'elle donna de
l'admiration dans un lieu où
l'on était si accoutumé à voir de
belles personnes.
Description d’une cour pleine de gens admirables et exceptionnels,
mais quand Melle de Chartres (future princesse de Clèves) paraît,
tout le monde l’admire → degré supérieur d’admiration envers
l’excellence de l’excellence.
Elle n’est pas nommée, sinon c’est « une beauté » l. 1,
Elle était de la même maison
que le vidame de Chartres, et
une des plus grandes héritières
de France.
Elle a tout : beauté, jeunesse (16 ans, l. 25), la naissance « une des
plus grandes héritières », la bonne éducation, la richesse.
Son père était mort jeune, et
l'avait laissée sous la conduite
de madame de Chartres, sa
femme, dont le bien, la vertu et
le mérite étaient
extraordinaires.
Sa mère a le droit aux mêmes éloges, moins la jeunesse et la
beauté.
On change de temps et le récit est au PQP. Le PQP a ici une valeur
d’antériorité. Il s’agit d’une analepse.
• L’ordre chronologique est bouleversé.
• Le récit est fait aux temps du passé : passé-simple, imparfait,
PQP, etc. On voit que le roman historique, qui raconte
l’aventure d’une héroïne, est aussi le moyen pour l’auteure
de transmettre ses conceptions personnelles.
Après avoir perdu son mari, elle
avait passé plusieurs années
sans revenir à la cour.
Dans cette partie la question des origines et de la mort de son
père, sont abordées. Elle s’exclue de la cour pour préserver
l’éducation de sa fille et pour faire son deuil. Elle ne cherche pas à
se remarier. C’est singulier. Orpheline de père, la princesse est
éduquée par une femme : éducation entièrement féministe.