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opposé à des modes plus souples de gouvernance. Des approches plutôt centrées sur les
processus que sur les résultats, ainsi que des modes de gestion plus participative, pourraient
constituer un pas en avant. Dans l’époque de mondialisation que nous connaissons, les
systèmes administratifs nationaux, en dépit de leur rôle principalement réglementaire,
recherchent de plus en plus souvent des relais aux niveaux infra-national ou local (ou même
régional) qui puissent offrir des avantages comparatifs spécifiques.
A l’échelle locale, on observe une diversité d'initiatives (PAC, etc.) affichant des niveaux
variés de performance, de réussite ou d’échec. Il est donc nécessaire que les communautés
locales méditerranéennes se développent et fonctionnent comme des partenaires coopératifs
et inventifs dans le processus décisionnel de gestion des zones côtières. Bien que les
problèmes côtiers soient pour la plupart très localisés, on a tout intérêt à développer des
actions communes.
Par rapport aux autres régions du monde, la Méditerranée est probablement la plus avancée en
termes de coopération en matière de GIZC. Cette collaboration est établie sur la base solide
représentée par le Plan d'action pour la Méditerranée et, plus récemment, dans le contexte
d'autres initiatives dont plus particulièrement le Partenariat euro-méditerranéen, EUROMED.
Le niveau régional est ainsi très important en Méditerranée et le restera certainement dans
l'avenir. Toute action commune exigeant une référence commune, il sera nécessaire de
développer une vision partagée de l'avenir de cette région.
Directives pour l'action
Dans le cadre général précité, tout le monde a un rôle à jouer.
Niveau régional et transnational
La Phase II du Plan d'action pour la Méditerranée, adoptée en 1995, fournit un cadre régional
souple pour une approche intégrée liée à un choix de politique proactive. Cette application
s’adresse à un ensemble composé d'une part de l'Unité de coordination du PAM (Unité MED),
de ses Centres d'activités régionales (CAR), de la Commission méditerranéenne du
développement durable (CMDD) et, d’autre part, des Parties contractantes qui disposent de
l’autorité en matière d’aménagement du territoire (occupation des sols, aménagement
régional, développement urbain) et de planification sectorielle.
Dans ce contexte, l'Unité MED peut se charger de faciliter la communication et appuyer le
développement de la coopération entre les principaux organismes internationaux et
supranationaux, ainsi qu’entre les pays méditerranéens eux-mêmes, dans le but de développer
une vision stratégique commune et, de là, un plan d'action partagé. La CMDD peut assurer
le rôle d'intermédiaire pour faciliter la communication et sensibiliser les Parties
contractantes, les Centres d'activités régionales du PAM, la société civile et le secteur privé.
La coopération entre les différents Centres d'activités régionales (CAR) du PAM devrait être
renforcée, en premier lieu par le biais d'une mise en œuvre coordonnée de projets nationaux
et/ou locaux tels que les Programmes d'aménagement côtier (PAC). Cet effort de coordination
devrait être plus particulièrement centré sur les deux CAR “horizontaux” et complémentaires
que sont le Centre d'activités régionales pour le Programme d'actions prioritaires
(CAR/PAP) et le Centre d'activités régionales pour le Plan bleu (CAR/PB), appuyés par
l’intervention des autres CAR thématiques selon les besoins. La coopération transnationale,
telle que l'accord RAMOGE (Italie/Monaco/France), devrait être encouragée par le PAM et
utilisée comme un moyen complémentaire de développement des activités de GIZC à une
échelle intermédiaire plus large et écologiquement cohérente.