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estudiantin qui s’initie à la science du droit et marqués par les carac-
téristiques du discours de semi-vulgarisation scientique ou discours
scientique pédagogique (Lofer-Laurian 1983, Eurin-Balmet 1992).
Ce choix repose sur le fait que ces textes présentent une certaine sélec-
tion terminologique en ne conservant que les concepts jugés essentiels
pour le public auquel ils s’adressent – nous donnant ainsi accès aux
structures collocationnelles considérées comme pertinentes dans le
contexte de l’E/A de la langue juridique. Cela dit, il serait erroné de
penser que ce corpus est moins riche qu’un corpus de textes spéciali-
sés. En fait, nous y retrouvons des citations de textes doctrinaux, de
textes législatifs et de jurisprudence, pour reprendre la classication de
textes juridiques proposées par Bocquet (2008), ce qui fait de notre un
corpus un recueil de textes riches, même s’ils sont très marqués par le
discours scientique pédagogique. Par ailleurs, le type de discours que
nous retrouvons dans ce corpus se rapproche beaucoup du type de com-
munication que nous avons dans le cadre d’un échange entre avocat et
client, où nous allons retrouver de fortes marques de vulgarisation mais
aussi de didacticité1. Ce type de communication correspond souvent aux
besoins communicatifs des apprenants en langue juridique.
Le corpus français – JURIFRAN – comprend cinq ouvrages et
447 275 mots ; et le corpus portugais – JURIPOR – , deux ouvrages et
185 072 mots. Il s’agit d’un corpus relativement restreint mais assez
représentatif. En fait, les écrits juridiques de ce type sont relative-
ment peu nombreux, surtout en langue portugaise ; toutefois, nous
avons veillé à sélectionner des textes qui sont considérés comme des
ouvrages de référence.
CHRISTINA DECHAMPS
1. Terme que nous utilisons suivant l’acception de Moirand (1993).