femmes soyez soumises - Voltaire - étude linéaire

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Femmes soyez soumises a vos maris, Voltaire, 1766
Lessentiel :
I. Les positions divergentes de labbé et de la maréchale.
La M de Grancey sinsurge contre des propos lu où les
femmes doivent être soumises à leur maris.
Labbé de Châteauneuf lui sindigne de la réaction de La M car
le texte est écrit par un apôtre.
La maréchal ne sarrête pas à lauteur et exprime librement le
fond de sa pensée.
II. Le discours polémique de la maréchale de Grancey.
La M de Grancey par une rhétorique polémique cherche à
convaincre labbé que la nature charge les femmes de nom-
breuses épreuves (grosses, menstruations…) quelles relèvent
avec courage et quil serait ingrat et cruel que les hommes les
soumettent à leur autorité en plus de cela.
III. La défense de la condition féminine.
La M de Grancey en citant lEcole des femmes de Molière ar-
gumente plus calmement que si la nature à doter les hommes
femmes dattributs physiques différents ceux-ci sont complé-
mentaires et ne justifie la soumission des femmes.
La force notamment ne permet pas aux hommes de se croire
supérieurs aux femmes.
INTRODUCTION
CARTE IDENTITE
Titre :
ʡ soyez soumises
a vos maris Auteur : Voltaire
Date : 1766 Genre : Pamphlet
Mouvement : Lumière Registre : Satirique / polémique
RESTITUTION
Le pamphlet « F soyez soumises à vos maris » est fondé sur un récite enle-
vé et polémique où Voltaire, auteur du siècle des lumières, y dresse le portrait
mélioratif dune femme respectueuse, honnête et généreuse mais enfermée
pendant 40 ans dans un cercle restreint damis et de lectures mondaines.
PROBLEMATIQUE
En quoi ce texte constitue-t-il, pour Voltaire, un véritable plaidoyer pour la dé-
fense de la condition féminine?
PLAN
I. Les positions divergentes de labbé et de la maréchale.
II. Le discours polémique de la maréchale de Grancey.
III. La défense de la condition féminine.
CONCLUSION
REPONSE PROBLEMATIQUE
Dans ce texte, Voltaire sempare de la condition féminine, il y dénonce le fait
quelle soit déterminée par le mariage et des stéréotypes.
OUVERTURE
Dans sa DD de la Femme et de la citoyenne de 1791, O de G défendra éga-
lement la condition de la femme en soulignant que sa soumission à lhomme
est contre nature.
Femmes soyez soumises a vos maris, Voltaire, 1766
Labbé de Châteauneuf la rencontra un jour toute rouge de colère. « Quavez-
vous donc, madame ? » lui dit-il.
- Jai ouvert par hasard, répondit-elle, un livre qui traînait dans mon cabinet ;
cest, je crois, quelque recueil de lettres ; jy ai vu ces paroles : Femmes,
soyez soumises à vos maris ; jai jeté le livre.
- Comment, madame ! Savez-vous bien que ce sont les Épîtres de saint
Paul ?
- Il ne mimporte de qui elles sont ; lauteur est très impoli. Jamais Monsieur le
maréchal ne ma écrit dans ce style ; je suis persuadée que votre saint Paul
était un homme très difficile à vivre. Était-il marié ?
- Oui, madame.
- Il fallait que sa femme fût une bien bonne créature : si javais été la femme
dun pareil homme, je lui aurais fait voir du pays. Soyez soumises à vos
maris ! Encore sil sétait contenté de dire : Soyez douces, complaisantes,
attentives, économes, je dirais : Voilà un homme qui sait vivre ; et pourquoi
soumises, sil vous plaît ? Quand jépousai M. de Grancey, nous nous
promîmes dêtre fidèles : je nai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne ;
mais ni lui ni moi ne promîmes dobéir. Sommes-nous donc des esclaves ?
Nest-ce pas assez quun homme, après mavoir épousée, ait le droit de me
donner une maladie de neuf mois, qui quelquefois est mortelle ? Nest-ce pas
assez que je mette au jour avec de très grandes douleurs un enfant qui
pourra me plaider quand il sera majeur ? Ne suffit-il pas que je sois sujette
tous les mois à des incommodités très désagréables pour une femme de
qualité, et que, pour comble, la suppression dune de ces douze maladies par
an soit capable de me donner la mort sans quon vienne me dire encore :
Obéissez ?
- « Certainement la nature ne la pas dit ; elle nous a fait des organes
différents de ceux des hommes ; mais en nous rendant nécessaires les uns
aux autres, elle na pas prétendu que lunion formât un esclavage. Je me
souviens bien que Molière a dit :
« Du côté de la barbe est la toute-puissance. » Mais voilà une plaisante raison
pour que jaie un maître ! Quoi ! Parce quun homme a le menton couvert dun
vilain poil rude, quil est obligé de tondre de fort près, et que mon menton est
né rasé, il faudra que je lui obéisse très humblement ? Je sais bien quen
général les hommes ont les muscles plus forts que les nôtres, et quils
peuvent donner un coup de poing mieux appliqué : jai peur que ce ne soit là
lorigine de leur supériorité.
I. Les positions divergentes de labbé et de la maréchale.
Le narrateur rapporte la discussion entre labbé de Châteauneuf et la maréchale de Grancey.
Hyperbole => attitude inhabituelle de la M => touche comique et théâtrale au récit.
2 art indéfinis
1 Verbe modalisateur
Succession de prépositions
juxtaposées très courtes
Ponctuation expressive : offuscation de labbé devant un tel acte.
La M, libre esprit assume son propos et
ne cache pas son jugement sur lauteur.
Puis elle compare la lettre lue à celles échangées avec son mari.
Adverbe de négation
Association de lapôtre à
des considération terre-à terre
Quest fermée : compare sa situation à la relation prôner par St Paul
II. Le discours polémique de la maréchale de Grancey.
Antiphrase : compare sa femme à St Paul => femme prise en pitié / St Paul méprisé
Prop Subord Circonstancielle dhypothèse
Vocabulaire familier
Répétition à la forme ! Puis propose 1 forme plus appropriée par énumération de qualité
Enfin remise en cause du terme insoumise par une quest pour persuader son interlocuteur.
Elle prend en exemple audacieux le vœux de fidélité prononcé lors de son mariage.
=>Cet aveu dadultère face à 1 abbé résonne avec force.
Double négation + parallélismes entre les deux phrases =>
Succession de quest interronégatives => argumentation structurée
Le terme esclave montre que cette obligation à la soumission féminine est contre nature..
2 périphrases : grossesse / menstruations
Chp lexical de la maladie
Voltaire montre par ces propos virulents et pleins dhumour q la femme donne des sa personne
et est courageuse e sa vie.
Cette expression montre implicitement que lattitude des hommes est ingrate et cruelle.
III. La défense de la condition féminine.
La physiologique entre les 2 sexes permet une complémentarité biologique
Mais cette différence naturelle ne permet pas de conclure à la soumission de la femme
=> La soumission imposée est donc contre-nature.
Puis elle cite 1 célèbre vers de Lécole des femmes de Molière
Antiphrase qui se moque de lattribut masculin
avant de tourner en ridicule le physique
Comparatif de supériorité : Elle prétend accepter la > phys des H avec ironie
Mais cette concession permet de mieux saper les fondement dune telle opinion.
Femmes soyez soumises a vos maris, Voltaire, 1766
Labbé de Châteauneuf la rencontra un jour toute rouge de colère. « Quavez-
vous donc, madame ? » lui dit-il.
- Jai ouvert par hasard, répondit-elle, un livre qui traînait dans mon cabinet ;
cest, je crois, quelque recueil de lettres ; jy ai vu ces paroles : Femmes, soyez
soumises à vos maris ; jai jeté le livre.
- Comment, madame ! Savez-vous bien que ce sont les Épîtres de saint Paul ?
- Il ne mimporte de qui elles sont ; lauteur est très impoli. Jamais Monsieur le
maréchal ne ma écrit dans ce style ; je suis persuadée que votre saint Paul
était un homme très difficile à vivre. Était-il marié ?
- Oui, madame.
- Il fallait que sa femme fût une bien bonne créature : si javais été la femme
dun pareil homme, je lui aurais fait voir du pays. Soyez soumises à vos maris !
Encore sil sétait contenté de dire : Soyez douces, complaisantes, attentives,
économes, je dirais : Voilà un homme qui sait vivre ; et pourquoi soumises, sil
vous plaît ? Quand jépousai M. de Grancey, nous nous promîmes dêtre
fidèles : je nai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne ; mais ni lui ni moi ne
promîmes dobéir. Sommes-nous donc des esclaves ? Nest-ce pas assez
quun homme, après mavoir épousée, ait le droit de me donner une maladie
de neuf mois, qui quelquefois est mortelle ? Nest-ce pas assez que je mette
au jour avec de très grandes douleurs un enfant qui pourra me plaider quand il
sera majeur ? Ne suffit-il pas que je sois sujette tous les mois à des
incommodités très désagréables pour une femme de qualité, et que, pour
comble, la suppression dune de ces douze maladies par an soit capable de
me donner la mort sans quon vienne me dire encore : Obéissez ?
- « Certainement la nature ne la pas dit ; elle nous a fait des organes différents
de ceux des hommes ; mais en nous rendant nécessaires les uns aux autres,
elle na pas prétendu que lunion formât un esclavage. Je me souviens bien
que Molière a dit :
« Du côté de la barbe est la toute-puissance. » Mais voilà une plaisante raison
pour que jaie un maître ! Quoi ! Parce quun homme a le menton couvert dun
vilain poil rude, quil est obligé de tondre de fort près, et que mon menton est
né rasé, il faudra que je lui obéisse très humblement ? Je sais bien quen
général les hommes ont les muscles plus forts que les nôtres, et quils peuvent
donner un coup de poing mieux appliqué : jai peur que ce ne soit là lorigine de
leur supériorité.
Restuon précise
des propos lus.
Souligne lindignaon grandissante de la M
et la violence du rejet catégorique
La découverte de lauteur, un apôtre est comique car latude
de la M ne laissait pas présager dun auteur avec une telle auto-
rité.
Laisse transparaitre 1 caractère
armé et déterminé
Voltaire fait de la M 1 femme simple
mais forte capable dexprimer le fond
de sa pensée.
Compare la vie maritale de St Paul à la sienne
Avec mépris et colère
La maréchale se posionne dans 1 situa-
on d’= et de réciprocité avec son mari.
La M rappelle à labbé les sacrices et les douleurs
que les femmes subissent car elles sont des femmes.
Si la supériorité masculine repose sur la force physique, alors elle
est contre nature.
Montre avec humour labsurdité de cee sou-
mission pour un mof aussi banal.
Voltaire retarde la révélaon, ne
nomme pas louvrage immédiate-
Désinvolture nonchalante, met de la
distance avec louvrage découvert.
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