La modélisation est la démarche scientifique qui permet l’élaboration d’un modèle (Pavé,
2012). Elle est le plus souvent fondée sur les mathématiques, et même la partie des
mathématiques qui traite des variables et paramètres à valeurs dans . Pourtant, d’autres
formalismes peuvent parfois s’avérer utiles comme les représentations schématiques dans
les modèles de décision.
Modéliser, ce n’est pas théoriser. On peut modéliser sans théoriser et inversement. Par
contre, un modèle est très souvent un outil précieux dans une démarche théorique. De ce
fait, la modélisation intervient dans les grandes fonctions de la recherche scientifique :
Détecter et énoncer des questions ;
Transformer en problème et acquérir des données et des connaissances ;
Définir des actions et étudier leurs conséquences.
Le modélisateur est celui qui modélise ; il est spécialiste d’une stratégie de construction
et d’utilisation de modèles : il maîtrise une grande variété de techniques et de méthodes; il
s’inspire du problème biologique pour proposer un modèle (et non l’inverse) ; il s’implique
dans la connaissance des aspects biologiques de ce qu’il modélise.
Le modélisateur modélise en proposant des modèles. Un modèle est une représentation
symbolique de certains aspects d’un phénomène du monde réel. Ce n’est pas une fin en
soi mais un outil parmi ceux de la boîte à outil du modélisateur. Il est fortement couplé à
l’expérience et/ou à l’observation. En aucun cas il ne doit être le prétexte de décisions
prises a priori ; un modèle ne peut être qu’un instrument d’aide à la décision (technique ou
politique). Par définition, il sera donc toujours faux.
Pourtant, pour être efficace un modèle doit avant tout être opératoire, c’est-à-dire
permettre de répondre aux objectifs initiaux, être interprétable en termes biologiques et
être traduisible en termes simples et accessibles à tous.
L’élaboration d’un modèle doit donc prendre en compte :
Le phénomène biologique à étudier ;
Le formalisme choisi ;
Les objectifs (que veut-on faire du modèle ?) ;
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