DL10 Matrices de Gram Matrices de Gram Dans tout le problème E est un espace euclidien de dimension n > 1. On note (x | y) le produit scalaire de deux vecteurs de E. 1. On se donne u, v dans E et on note ∆(u, v) = (u | u) (u | v) (v | u) (v | v) . Montrer que ∆(u, v) > 0, et que ∆(u, v) = 0 si et et seulement si u, v sont liés. (u | u) (u | v) (u | w) 2. On se donne u, v, w dans E et on note ∆(u, v, w) = (v | u) (v | v) (v | w) . (w | u) (w | v) (w | w) (a) Montrer que w s’écrit de manière unique comme la somme d’un vecteur a combinaison linéaire de u, v et d’un vecteur b orthogonal à u et à v. (b) Montrer que ∆(u, v, a) = 0. (c) Prouver que ∆(u, v, w) = ∆(u, v) kbk2 . (d) Montrer que ∆(u, v, w) > 0, avec ∆(u, v, w) = 0 si et seulement si u, v, w sont liés. 3. On va généraliser les notations et les résultats précédents. On note m un entier strictement positif quelconque. Pour tous vecteurs u1 , u2 , . . . , um de E, on note G(u1 , . . . , um ) la matrice carrée d’ordre m et de terme général (ui | uj ) (à l’intersection de la ligne i et de la colonne j). On note ∆(u1 , . . . , um ) = det(G(u1 , . . . , um )). (a) On note F le sous-espace de E engendré par u1 , . . . , um−1 . Soit um = a + b (avec a ∈ F ) la décomposition de um sur E = F ⊕ F ⊥ . Montrer que ∆(u1 , . . . , um−1 , a) = 0. (b) Prouver que ∆(u1 , . . . , um−1 , um ) = ∆(u1 , . . . , um−1 ) kbk2 . (c) En déduire ∆(u1 , . . . , um ) > 0 (avec ∆(u1 , . . . , um ) = 0 ⇔ u1 , . . . , um sont liés). 4. Soit F un sous-espace de E, de base u1 , . . . , um . ∆(u1 , . . . , um , x) Soit d(x, F ) la distance d’un vecteur x à F . Montrer que d(x, F )2 = . ∆(u1 , . . . , um ) 5. Soit (e) = e1 , e2 , . . . , en une base de E. Soit (ε) = ε1 , ε2 , . . . , εn une famille de n vecteurs de E. Montrer que les deux propositions suivantes sont équivalentes : (a) Il existe une isométrie vectorielle f de E tel que : ∀ k ∈ {1, . . . , n}, f (ek ) = εk . (b) Les matrices G(e1 , . . . , en ) et G(ε1 , . . . , εn ) sont égales. 1