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BANK AL-MAGHRIB - RAPPORT DE LA SUPERVISION BANCAIRE - EXERCICE 2007
Mot du Gouverneur
L’année 2007 s’est distinguée par la conjonction de plusieurs évolutions favorables concourant à la
consolidation du système bancaire, dont trois au moins méritent d’être soulignées. Tout d’abord, les
indicateurs fondamentaux du secteur se sont nettement améliorés, dans une conjoncture portée par une
activité économique relativement vigoureuse. Ensuite, le processus de redressement des banques publiques
a été mené à son terme, ces établissements étant désormais assujettis, au même titre que ceux du secteur
privé, au respect de l’ensemble des règles monétaires et prudentielles. Enfin, le cadre réglementaire se
trouve complètement aligné sur les standards internationaux, notamment avec l’entrée en vigueur des
dispositions de Bâle II et l’adoption des normes comptables internationales (IFRS).
Les conclusions du rapport de la mission d’évaluation du secteur financier marocain, effectuée en novembre
2007 par une équipe conjointe du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, confirment la
solidité du secteur bancaire, qualifié de rentable, disposant d’une capitalisation appropriée au regard des
risques encourus et faisant preuve d’une résilience aux chocs potentiels.
Les performances du secteur au titre de l’exercice sous revue s’inscrivent dans le prolongement de celles
réalisées au cours de ces dernières années. Le résultat net agrégé de l’ensemble des établissements de crédit,
calculé sur base sociale, s’est accru de 32,7 % pour s’établir à 10 milliards de dirhams. Cette réalisation est
confirmée par les données consolidées des principaux groupes bancaires qui ont dégagé un résultat net de
8 milliards de dirhams, en hausse de près de 20%, reflétant ainsi la contribution des filiales dédiées aux
services de financements spécialisés et d’assurances.
La rentabilité des établissements de crédit a été favorisée par la bonne maîtrise du risque de crédit, la charge
de provisionnement ayant constitué 10% du résultat brut d’exploitation contre 14% en 2006. La rentabilité
a également été stimulée par l’amélioration du coefficient d’exploitation qui, en dépit de l’accroissement
des frais de structure à un rythme supérieur à celui de l’année précédente, s’est rétracté de 1,6 point à
45,5%.
Ces évolutions sont intervenues dans un contexte marqué par la vigueur de l’activité des établissements de
crédit, dont les bilans cumulés ont représenté près de 117% du PIB contre 102% en 2006.
Le secteur du micro-crédit a, lui aussi, connu un développement remarquable tant au regard du nombre
de bénéficiaires que du volume des crédits dont l’encours a été multiplié par 3 en l’espace de 2 ans, pour
s’établir à 5,5 milliards de dirhams.