Telechargé par Radia Said

anti cancer

publicité
PHM-2953:
Les Anti-cancéreux
John Stagg, Ph.D.
Prof. adj. Faculté de Pharmacie, UdM
Chaire pharmaceutique Jean-Guy Sabourin
Axe Cancer, CRCHUM
Institut du Cancer de Montréal
[email protected]
Notions Couvertes
1. Généralités sur le Cancer
2. Chimiothérapie
3. Hormonothérapie
4. Thérapie ciblée
5. Immunothérapie
Généralités:
• Définition/caractéristiques du cancer
• Statistiques
• Causes du cancer
• Cycle cellulaire et mort cellulaire
• Facteurs de croissance et récepteurs
• Oncogènes et gènes suppresseurs de tumeur
• Angiogénèse
• Métastase
• Immuno-oncologie
Chimiothérapie
Agents alkylants & platines
Anthracyclines
Antimétabolites
Inhibiteurs microtubules
Inhibiteurs topoisomérases
Hormonothérapie
Cancer du sein:
Modulateurs des récepteurs à l’estrogène
Inhibiteurs de l’aromatase
Cancer de la prostate:
Analogues LHRH
Anti-androgènes
Thérapie ciblée
Inhibiteurs tyrosine kinase - tinibs
anticorps monoclonaux - mabs
Immunothérapie
anticorps monoclonaux - mabs
Thérapie cellulaire
> 100 millions de
nouvelles cellules… Par jour !!
Erreurs de réplication
de l’ADN
+
Style de vie et
environnement
= Cancer
+
Temps
Rapport Annuel 2019
Incidences
Mortalités
Depuis que le taux de mortalité a atteint un sommet en
1988, il a diminué de 35 % chez les hommes et de 20 %
chez les femmes.
Par contre, le taux de
mortalité pour certains
cancers augmente
(VAP: variation annuelle en
pourcentage)
Le Cancer est une Maladie génique de cellules qui se multiplient
indéfiniment et envahissent les tissues adjacents.
Les 6 caractéristiques
(hallmarks) du Cancer:
Hanahan & Weinberg, The
Hallmarks of Cancer, Cell, 2000
1
Insensibilité
aux signaux
antiprolifératifs
e.g. mutations de Rb
2
Prolifération
auto-suffisante
e.g. mutations de
récepteurs de facteurs
de croissance
3
Échapper
à l’apoptose
e.g. mutations de p53
4
Potentiel
réplicatif
illimité
e.g. expression de la
télomerase
5
Invasion des
tissus
e.g. expression de
protéases
membranaires
6
Angiogénèse
e.g. expression de
facteurs de croissance
VEGF
Principales Causes du Cancer
- Le tabagisme (30% des cancers; 85% des cancers du poumon)
Santé Canada
- Le surpoids (30% des cancers)
 L’obésité au diagnostic d’un cancer du sein est associée
à une augmentation du risque de second cancer de 37 %
pour le risque d’un cancer du sein, de 96 % pour un
cancer de l’endomètre et de 89 % pour le cancer
colorectal.
Ref: Breast Cancer Res Treat 2012 Aug 5.
- Les infections chroniques (20% des cancers)
Virus Epstein-Barr (EBV)
Lymphomes (Burkitt, Hodgkin,
non-Hodgkin)
Virus de l’hépatite B et C (HBV, HCV)
Cancer du Foie
Helicobacter pylori
Ulcères et Cancer de l’estomac
Virus humain lymphotrope à cellules T (HTLV)
Leucémies des lymphocytes T
Virus du papillome humain (HPV)
Cancer Col de l’utérus
Virus du sarcome de Kaposi
Sarcome associé au SIDA
Nat. Rev. Cancer, 2010
- L’environnement (15% des cancers)
 Fumée Secondaire
Au Canada, 12 % des enfants de moins de 17 ans
sont exposés régulièrement à la fumée secondaire du
tabac.
Société canadienne du cancer
 Soleil et rayons UVs
Les appareils émettant des UV, comme les lits de
bronzage, sont des «cancérogènes connus »
 Agents cancérogènes
Amiante:
Les phtalates:
Mésothéliome
• Objets en PVC
• Jouets et produits destinés aux enfants
• Cosmétiques
- Prédisposition génétique (5 % des cancers)
(souvent des mutations dans des gènes suppresseurs de tumeur)
 Cancer du sein / ovaire
Mutations des gènes de BRCA-1 ou BRCA-2
 Cancer du colon
Mutations du gène de l’APC
Le Cycle Cellulaire
 Les cellules cancéreuses prolifèrent de manière autonome en exploitant les
mécanismes qui régulent normalement le cycle cellulaire.
 Normalement, une cellule reçoit différents types de signaux en provenance
d’autres cellules pour activer sa prolifération (e.g: facteurs de croissance et
récepteurs tyrosine kinase (RTK))
Régulation du cycle
cellulaire par la voie
de signalisation Ras –
MAP Kinases
MAP
Kinases
Division cellulaire
Le Cycle Cellulaire
Le Cycle Cellulaire
Le premier point de contrôle du cycle cellulaire, le point de restriction G1, est régulé
par la protéine Rb. Elle détecte si les signaux de prolifération reçus par la cellule justifient
par leur intensité l’initiation d’un cycle cellulaire. Si les signaux de prolifération sont
suffisamment intenses, ils inactivent Rb, ce qui permet l'expression des gènes de la
prolifération et par conséquent l’entrée de la cellule dans un nouveau cycle cellulaire.
Après l’inactivation de Rb, la cellule entre en phase S qui correspond à la phase de
synthèse de l’ADN. Pendant cette phase, le génome est dupliqué c'est-à-dire qu’il est
copié par le système de réplication de l’ADN pour qu’il y ait deux copies du génome dans
la cellule mère. Le point de contrôle de la phase S est activé lorsque des
dommages de l’ADN sont détectés ou lorsque le système de réplication de l’ADN
est bloqué. L’activation du point de contrôle arrête temporairement le cycle cellulaire. Il
n’est désactivé que lorsque les anomalies détectées sont résolues, ce qui autorise la
reprise du cycle.
En phase G2, la cellule finalise la duplication du génome et répare les derniers
dommages éventuellement présents sur l’ADN, ce qui est vérifié par le point de
contrôle de la transition entre la phase G2 et la phase M (point de contrôle G2/M).
Une fois la duplication et la réparation de l’ADN terminées, le point de contrôle G2/M est
inactivé et la cellule entre en phase M. Les deux copies du génome de la cellule mère
sont séparées pour former le noyau de chaque cellule fille. Enfin, la cellule mère se
scinde progressivement en son centre pour finalement donner naissance à deux cellules
filles qui reviennent chacune en phase G1.
Lors de la division, des erreurs se produisent…
Ce qui active une réponse aux dommages à l’ADN
Gènes suppresseurs
de tumeur
Mort cellulaire
programmée
(Apoptose)
Arrêt en G1+
Réparation de l’ADN
ou arrêt permanent du cycle
Oncogènes et gènes suppresseurs de tumeur
Proto-oncogènes : Régulateurs positifs de la prolifération
cellulaire (accélérateurs). Ils deviennent hyper-actifs et leur
modification (en oncogène) est dominante: il suffit qu'une des
deux copies du gène soit modifiée pour augmenter le
potentiel oncogénique.
Gènes suppresseurs de tumeur : Régulateurs négatifs de la
proliferation cellulaire (freins). En général, il est nécessaire
que les deux copies du gène soient inactivées pour
augmenter le potentiel oncogénique.
Diversité des proto-oncogènes
Classe
Exemple
Facteurs de croissance
EGF
Récepteurs des fact. de croiss.
HER2
Activateurs des voies de signalisation
Ras, Raf, etc.
Facteurs de transcription
c-myc
Anti-apoptotiques
Bcl-2
Anti-sénescence
Télomérase
Gènes suppresseurs de tumeur
Classe
Exemple
Pro-apoptotique, arrêt division
p53
Inhibiteurs du cycle cellulaire
Rb, p21 , etc.
Inhibiteur des voies de signalisation
APC, PTEN, etc
Activateur de Réponse aux dommages ADN
ATM
Réparation de l’ADN
(cancer du sein)
BRCA-1/2
Angiogénèse
L'angiogenèse est un processus décrivant la croissance de nouveaux
vaisseaux sanguins (néovascularisation) à partir de vaisseaux préexistants.
Petite
tumeur
Tumeur
clinique
métastase
VEGF
Les régulateurs principaux d’angiogénèse sont les Vascular Endothelial
Growth Factors (VEGF).
Invasion et Métastase
Division cellulaire
Invasion des tissus
Invasion des vaisseaux
Vaisseaux sanguins
et lymphatiques
Migration
Invasion des tissus
(1 cellule sur 1000)
Division cellulaire
Invasion des tissus
Les cellules cancéreuses doivent perdre leurs
intéractions inter-cellulaires médiées par les cadhérines,
principalement la e-cadhérine (cadhérine épitheliale)
Epithelium gastrique normal
Epithelium gastrique cancéreux
(causé par H. pylori)
Chan et al. 2003, Gut.
Immuno-oncologie
2013
2018
Immuno-oncologie
Cellules Brunes= cellules immunitaire
Tu: Tumeur
Str: Stroma
TLS: lymphocytes T
GC: centre germinatif (lympho B)
J Clin Oncol. 2011 Feb 20
“the immunological score [presence of T cells] were found to be a
better predictor of patient survival than the TNM methods
currently used to stage colorectal cancer.”
TNM staging
TNM -vs- Immune score
Chimiothérapie
Généralités des anti-cancéreux
•
•
•
Hormonothérapies
Thérapies ciblées
Immunothérapies
Résumé des mécanismes d’actions des agents centrés sur l’ADN
(anthracyclines)
Agents alkylants & platines
Agent alkylants
et platines
Les moutardes azotées
Méchloréthamine (gaz moutarde):
Mécanisme d’action:
• Formation des liens covalents (alkylation) avec l’ADN.
• Indépendant du cycle cellulaire.
méchloréthamine
Alkylation
Mono-Alkylation de
résidus guanine en N7
Formation du liens
covalents intra- ou
inter- brin d’ADN
Nat. Rev. Can. 2002; 2: 188
Cyclophosphamide:
Agent alkylants
et platines
Mécanisme d’action:
• Pro-drogue: Doit être hydroxylé par CYP450 pour former les
métabolites actifs
• Inactivé par les aldéhyde déshydrogénases (ALDH)
• Indépendant du cycle cellulaire.
Pharmacologie et indications :
• L’agent alkylant le plus prescrit.
• Disponible en comprimé, mais surtout utilisé
intraveineux.
• Surtout utilisé en combinaison.
• Cancers du poumon, sein, ovaire, lymphomes,
myélomes, neuroblastome
Agent alkylants
et platines
Le cyclophosphamide est hydroxylé dans le
foie par les CYP450 en 4-hydroxycyclophosphamide, qui reste en équilibre
avec l’aldophosphamide. Ces 2 derniers
traversent la membrane cellulaire de façon
passive.
Dans les cellules avec un niveau élevé
d’aldéhyde déshydrogenase 1 (eg: cellules
souches hémopoiétiques), l’aldophosphamide
est converti de façon irréversible en
carboxyphosphamide, qui ne possède aucun
potentiel alkylant (DONC: résistance)
En l’absence d’aldéhyde déshydrogenase
(eg: lymphocytes), l’aldophosphamide libère
le phosphoramide mustard et l’acrolein,
produisant l’alkylation de l’ADN.
Les nitrosourées
Agent alkylants
et platines
Carmustine:
Mécanisme d’action:
• Doit être hydrolysée en métabolites actifs
• Alkylant de l’ADN et de l’ARN
• Ne présente pas de résistance croisée avec les autres agents
alkylants.
Pharmacologie et indications:
• sa grande liposolubilité favorise son passage à travers la
barrière hémato-encéphalique
• utilisée dans le traitement des tumeurs cérébrales.
• Elle est également utilisée dans le traitement des lymphomes et
des mélanomes métastatiques.
Agent alkylants
et platines
Streptozocine:
Mécanisme d’action:
• Antibiotiques qui possède un groupement
méthylnitrosouré et un glucose.
• Dépendant du transporteur du glucose
GLUT2
• inhibe la synthèse d’ADN.
• Ne présente pas de résistance croisée avec les
autres nitrosourées.
Pharmacologie et indications:
• Affinité particulière pour le pancréas.
• Utilisé dans le cancers du pancréas de type neuroendocrin
Dérivés Platines
Agent alkylants
et platines
• Les dérivés platines sont dans la même classe que les agents alkylants du
fait que le complexe platine forme une liaison covalente avec l’ADN,
créant ainsi un adduit platine-ADN et modifiant la structure de l’ADN.
• La résultante perturbe les fonctions de réplication et de transcription
prévenant ainsi les fonctions de l’ADN, l’ARN et la synthèse des protéines.
• Les dérivés platines possèdent une action antinéoplasique très large,
reflétée dans leur utilité clinique diverse.
Anthracyclines
Antibiotiques naturels dérivés de Streptomyces peucetius var.
caesius
Mécanisme d’action:
•
•
•
•
Anthracyclines
S'intercalent entre les brins d’ADN.
Indépendant du cycle cellulaire.
Stabilise le “complex clivable” de la topoisomérase II (TOP2A)
associée à l’ADN.
Génération de H2O2 et de radicaux libres
Les topoisomérases contrôlent la
torsion et l’enroulement des deux
brins d’ADN, important pour la
réplication et la transcription. Elles
générent des coupures transitoires
dans l’ADN et catalysent le passage
des segments d’ADN à travers ces
coupures avant de les refermer. Les
inhibiteurs
des
topoisomérases
empêche la religature, produisant
ainsi des cassures doubles brins,
provoquant l’apoptose.
Anthracyclines
Mécanisme d’action (cardiotoxicité):
•
Les anthracyclines, notamment la doxorubicine, forment aussi avec
le fer ou le cuivre un complexe organométallique susceptible de
produire, par une réaction d'oxydoréduction, des ions superoxydes.
•
Cette formation de radicaux libres participe à la cardiotoxicité des
anthracyclines.
•
L’administration d’un chélateur de fer (dexrazoxane (Zinecard®)),
protège contre la cardiotoxicité induite par les anthracyclines.
Anthracyclines
Doxorubicine liposomale
•
Développée afin de réduire le risque
de cardiotoxicité de la doxorubicine
pure. Meilleure sélectivité pour les
tumeurs (vs tissus normaux).
•
Indiqué :
•
en monothérapie dans le traitement
du cancer du sein métastatique,
dans les cas où le risque cardiaque
associé à la doxorubicine standard
est élevé.
•
Parfois utilisé dans le traitement du
cancer avancé de l’ovaire dans les
cas où les traitements types de
première intention ont échoué.
Antimétabolites
Antimétaboliques
Antimétabolites
• Techniquement, tous des prodrogues
• Ne différent pas tellement en terme de mécanisme d’action, mais
plutôt en terme de structure chimique
– D’abord métabolisés à l'intérieur de la cellule en nucléosides
mono-, puis di- et finalement tri-phosphates actifs
– Entraînent l'inhibition de la synthèse de l'ADN
– Spécifiques à la phase S du cycle cellulaire
– Déclenchent l'apoptose
Antimétaboliques
Analogues Purines
6-Thioguanine et 6-mercaptopurine:
- Analogues de la guanine
- S’incorporent dans l’ADN et l’ARN
durant la phase-S
- Inhibent aussi la synthèse de purines.
Fludarabine et Cladribine:
- Analogues de l’adénine.
- Métabolisé par la deoxycytidine kinase
en F-ara-ATP, ce dernier inhibe les ADN
polymérases.
Analogues Pyrimidines
Antimétaboliques
5-Fluorouracil (5-FU) / Capecitabine (prodrogue du 5-FU):
- Basée sur une utilisation plus grande d’uracile dans les cellules cancéreuses.
- Doit être métabolisé par le Foie
- Inhibe la synthèse d’ADN et la transcription de l’ARN:
Analogue de l’acide folique:
Méthotrexate (MTX)
Antimétaboliques
Le MTX entre dans les cellules par le transporteur “reduced-folate carrier.
Le MTX entre par endocytose des récepteurs des folates
Une fois dans les cellules, le MTX est poly-glutaminé
MTX (Glu) inhibe de façon compétitive la déshydrofolate réductase (DHFR)
La diminution en tétrahydrofolate (FH4) provoque une diminution de la synthèse de
thymidylate (TMP)
f) Ce qui inhibe la synthèse d’ADN et provoque l’apoptose (spécifique à la phase S)
a)
b)
c)
d)
e)
Inhibiteurs
microtubules
Inhibiteurs microtubules
1. Taxanes
2. Vinca alkaloides
3. Épothilones (en études cliniques)
4. Analogues de l’halichondrine B (i.e: eribuline).
Inhibiteurs
microtubules
On peut distinguer deux types d'antinéoplasiques
agissant sur les microtubules
1) Inhibiteurs de la
polymérisation des
microtubules
Analogues de
l’halichondrine B
2) Stabilisateurs
Des microtubules
Inhibiteurs
microtubules
Les microtubules sont responsables de la ségrégation des
chromosomes lors de la mitose
Inhibiteurs
microtubules
Effet secondaire des taxanes:
Réactions allergiques pouvant aller jusqu'au choc
anaphylactique. Afin de réduire le risque d’hypersensibilité,
les taxanes doivent être administrés avec du
dexaméthasone (ou son équivalent).
L’Abraxane (paclitaxel-nab)
• L’Abraxane® est une formulation de paclitaxel en nanoparticules lié
à l'albumine.
• L’avantage de l’Abraxane® sur la formulation régulière de
paclitaxel est qu’aucune prémédication n'est requise pour prévenir
les réactions d'hypersensibilité avant son administration.
Inhibiteurs
topoisomérases
Inhibiteurs topoisomérases
Inhibiteurs
topoisomérases
1966: Le chimiste Monroe E. Wall (découverte du TAXOL) extrait
un autre composé cytotoxique : la Camptothécine
30 ans
Camptotheca
acuminata
1996: Synthèse et approbation du premier analogue du
camptothécine: Irinotecan = inhibe la topoisomérase I
Inhibiteurs
topoisomérases
1960-66: Un pharmacologiste suisse extrait les composés
cytotoxiques du podophylle pelté
podophylle pelté:
Plante médicinale utilisée par
les amérindiens
Etoposide:
Teniposide:
Analogues
d’epipodophyllotoxines
Inhibent la
topoisomérase II
Mécanisme d’action - Rappel sur les
topoisomérases I et II
•
Epipodophyllotoxines
(ex Etoposide)
Camptothécines
(ex Irinotécan)
•
•
•
Inhibiteurs
topoisomérases
Sous la forme sur-enroulée, la
réplication et la transcription de l’ADN
ne sont pas possibles.
Une séparation ponctuelle et
transitoire des brins d’ADN est
essentielle.
Les enzymes qui coupent puis
rétablissent la liaison sur un seul brin
de la double hélice sont appelées
topoisomérases I
Les enzymes qui agissent sur les deux
brins sont appelées topoisomérases II
(parfois appelés ADN-gyrases). Ces
enzymes peuvent ajouter ou supprimer
des croisements.
Hormonothérapie
Cancer du sein
SERM et SERD
Inhibiteurs de l’aromatase
Cancer de la prostate
Analogues LHRH
Anti-androgènes
Hormonothérapie du Cancer du sein
Tamoxifène
 Les cancers du sein hormonodépendants représent 75% de tous les
cancers du sein;
 Le tamoxifène est le SERM le plus utilisé pour le traitement du cancer
du sein hormonodépendant;
 a un effet anti-estrogénique au niveau de certains organes
cibles, en particulier le sein,
 et un effet pro-estrogénique au niveau de l'endomètre, des os et
des lipides sanguins.
N Engl J Med 2003; 348:1192
Fulvestrant
• Le fulvestrant est plus récent et également utilisé pour le traitement
du cancer du sein.
• À l’opposé du tamoxifène, le fulvestrant est un antagoniste
sélectif des récepteurs estrogéniques et ne possède pas d’activité
agonistique.
• Au contraire du tamoxifène, le fulvestrant, augmente la dégradation
des récepteurs ER, d’où le terme anglais dans sa classification de
Selective Estrogen-Receptor Downregulator.
Inhibiteurs de l’aromatase
• Chez la femme ménopausée, les estrogènes sont produits grâce à la
conversion des androgènes en estrogènes.
• L’aromatase, une enzyme, catalyse cette conversion.
• Chez la femme ménopausée, la principale source d’aromatase est le
tissu adipeux, mais aussi le foie, les muscles, les follicules pileux et les
tissus mammaires.
• Les inhibiteurs de l’aromatase diminuent les taux d’estrogènes
endogènes en bloquant la conversion des androgènes en estrogènes.
Hormonothérapie: cancer de la prostate
Analogues LHRH
Anti-androgènes
La LHRH (luteinizing hormone releasing hormone), aussi appelée
GnRH (gonadotropin releasing hormone), régule la production de
testostérone
La testostérone est synthétisée sous l'influence de
l'hormone lutéinisante (LH) produite par l'hypophyse, ellemême induite par la LHRH produite par l'hypothalamus de
façon pulsatile (1 décharge par heure).
Agonistes:
Les analogues LHRH
agonistes provoquent une
augmentation transitoire
de testostérone, avant de
bloquer la libération de LH.
Antagoniste:
Contrairement aux agonistes,
le Firmagon (degarelix
acétate) est un inhibiteur des
récepteurs LHRH, et
n’entraîne pas d’augmentation
initiale de la testostérone.
Anti-androgènes
La testostérone diffuse dans les cellules où, sous l’action de
l’enzyme 5-a-réductase, elle est transformée en sa forme active, la
dihydrotestostérone (DHT).
 La testostérone circule dans le sang
lié à la SHBG (sex hormone-binding
globulin) et dans une moindre
mesure à l'albumine sérique.
 Les récepteurs androgènes (AR) sont
maintenus inactifs par la HSP90. En
se liant aux AR, la DHT change leur
conformation, les rendant actifs.
Nat Rev Cancer. 2001; 1: 34–45
Anti-androgènes
Flutamide, Nilutamide, Bicalutamide
• Inhibiteurs compétitifs.
• Bloquent l’activation des récepteurs androgènes par
modification de leur conformation.
Actif
Inactif
J Steroid Biochem Mol Biol. 2002; 81(3): 191–201
Thérapies Ciblées
Petites molécules
(inhibiteurs tyrosine
kinase)
Anticorps
monoclonaux
Récepteurs Tyrosine Kinase
Récepteurs tyrosine kinase
Lorsque le ligand se fixe, formation d’un récepteur composé
de 2 unités qui provoque l’auto-phosphorylation d’un ou
plusieurs résidus tyrosines intracellulaires *.
ITK et mAbs
Récepteurs Tyrosine Kinase
Rôle des récepteurs tyrosine kinase
Suppresseur
De tumeur
mTOR
Survie cellulaire
Division cellulaire
ITK et mAbs
ITK et mAbs
> de 50 récepteurs tyrosine kinase
Les récepteurs PDGF (platelet-derived growth factor):
Le PDGF-R active la progression du cycle cellulaire. Il induit une
augmentation de la quantité de cycline D
Les HER (Human epidermal growth factor receptors):
HER1, 2, 3, 4: Le HER1 (aussi connu sous le nom EGFR) et le HER2
sont impliqués dans plusieurs types de cancer, dont le cancer du sein.
Les récepteurs IGF (Insulin-like growth factor)
Le récepteur à HGF (Hepatocyte growth factor):
Active la voie Met impliquée dans plusieurs types de cancer. Augmente
le potentiel métastatique.
Les récepteurs VEGF (vascular endothelial growth factor):
Importants régulateurs de l’angiogénèse
ITK et mAbs
Nomenclature -inib
Dénomination
commune
Imatinib
Gefitinib
Erlotinib
Sunitinib
Nom commercial
Sorafénib
Nexavar®
Dasatinib
Nilotinib
Lapatinib
Crizotinib
Axitinib
Vémurafénib
Vandetanib
Ruxolitinib
Sprycel®
Tasigna®
Tykerb®
Xalkori®
Inlyta®
Zelboraf®
Capresa®
Jakafi®
Gleevec®
Iressa®
Tarceva®
Sutent®
Cible(s)
BCR-ABL
EGFR
EGFR
VEGFR, PDGFR, RET,
KIT
VEGFR, PDGFR, RET,
KIT, RAF
BCR-ABL
BCR-ABL
EGFR, HER2
ALK
VEGF
BRAF
VEGFR, EGFR, RET
JAK-2
ITK et mAbs
Mécanismes d’action: imatinib, dasatinib & nilotinib
 Inhibiteurs de la kinase résultant de la fusion entre
BCR / ABL (leucémie myéloïde chronique (LMC))
 Inhibiteur de KIT (tumeurs gastro-intestinales
stromales)
 Mécanisme: compétiteur du site d’ancrage de l’ATP
http://www.pharmgkb.org/images/pathway/imatinib.png
Mécanismes d’action: vémurafénib
BRAF:
50% des mélanomes
expriment une forme mutée
ITK et mAbs
Pre-Vemurafenib
Post-Vemurafenib
Rechute (+8 sem)
Nomenclature
Anticorps monoclonaux: - mabs
ITK et mAbs
ITK et mAbs
Nomenclature -mab
Dénomination
commune
Cible
Nom
commercial
Date d’approbation
par Santé Canada
Trastuzumab
HER2
Herceptin®
13 août 1999
Bévacizumab
VEGF
Avastin®
9 septembre 2005
Cétuximab
EGFR (KRASWT)
Erbitux®
9 septembre 2005
Panitumumab
EGFR (KRASWT)
Vectibix®
3 avril 2008
Alemtuzumab
CD52
Mabcampath®
30 novembre 2005
Rituximab
CD20
Rituxan®
17 mars 2000
Ibritumomab
CD20
Zevalin®
10 mai 2005
Tositumomab
CD20 (131I)
Bexxar®
18 août 2005
CTLA-4
Yervoy®
2011
Ipilimumab
ITK et mAbs
Qu’est-ce qu’un anticorps monoclonal?
Image : http://img.medscape.com/fullsize/migrated/editorial/clinupdates/2000/319/fig1.tu01.gif
Mécanismes d’action des anticorps
1. Inhibent les voies de signalisation
2.Activent les mécanismes de destruction par les cellules immunes
ITK et mAbs
ITK et mAbs
Antibody-drug congugates (ADC):
trastuzumab-DM1
 Sur certains anticorps en études cliniques, on a fixé des
radioisotopes ou des agents cytotoxiques (ex: Trastuzumab-DM1).
 l'anticorps sert alors aussi de transporteur vers la tumeur.
https://www.youtube.com/watch?v=jq5cqBeL73M
ITK et mAbs
Thérapies ciblées et mutations KRAS
Image: http://www.exiqon.com/dxps/PublishingImages/BRAF%20mutation%20analysis/EGFR%20BRAF%20Pathway%20ver2b.jpg
ITK et mAbs
Thérapies ciblées et HER2
• On observe une surexpression de la protéine HER2 dans 25 à 30 % des
cancers primitifs du sein.
• L’amplification du gène HER2 entraîne une augmentation de
l’expression de la protéine HER2 à la surface des cellules tumorales, ce
qui donne lieu à l’activation constitutive du récepteur HER2.
• Afin de recevoir un traitement au trastuzumab (ou lapatinib, ou
pertuzumab), les patientes atteintes du cancer du sein doivent être
préalablement testées et surpexprimer la protéine HER2.
• On peut déterminer le niveau de surexpression de la protéine HER2 à
l’aide d’une évaluation immunohistochimique de blocs de tissu tumoral
fixé ou de la technique d’hybridation in situ (FISH) sous marquage
fluorescent.
Pharmacogénétique - HER2
Thérapies ciblées et HER2
Aucune amplification
Amplification:
ITK et mAbs
Immuno-Oncologie
Premiers essais d’immunothérapie
Immuno-Oncologie
On distingue 4 principales classes d’immunothérapies contre le cancer:
• L’immunothérapies non-spécifique: Activation de réponses inflammatoires nondirigées. Ex: Bacille de Calmette-Guérin (BCG), IL-2, IFN.
• La vaccination : Elle est utilisée quand l’apparition d’un cancer a pour origine une
infection virale. Ex: Virus Papillome Humain (VPH) et cancer du col de l’utérus et
ORL;
• L’inhibition de points de contrôle immunitaire (immune checkpoints): Ciblent des
récepteurs qui bloquent la fonction des lymphocytes T. Les anticorps inhibiteurs
du récepteur PD-1 ou de son ligand PD-L1 constituent la majorité des molécules
d’immunothérapie aujourd’hui utilisées en pratique clinique.
• La thérapie cellulaire : Cette stratégie a grandement évolué depuis la greffe de
moëlle osseuse d’un donneur tiers. Notons entre autre l’utilisation de
lymphocytes génétiquement modifiés appelés CAR T (Chimeric Antigen Receptor
T cells), utilisées dans le traitement de certaines leucémies.
https://www.youtube.com/watch?v=jDdL2bMQXfE
Inhibiteurs CTLA-4 et PD-1
Ciblent les ”immune checkpoints” ou points de contrôles immunologiques
Survie des patients
avec mélanomes
(avec ou sans
mutation BRAF)
traités avec antiPD-1, anti-CTLA-4
ou la combination.
chemo
chemo
Wolchok JD et al. N Engl J
Med 2017;377:13451356.
6 anti-PD-1/L1 approuvés
Thérapie cellulaire CAR T
Développement de l’immunothérapie
>400 cibles distinctes en immuno-oncologie
Téléchargement