Introduction
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La production animale rencontre de nombreux problèmes en ALGERIE,
particulièrement dans les zones arides et semi-arides, du fait de la gestion des techniques
d’élevage et de la spécificité des fourrages, peu digestibles et au potentiel nutritionnel réputé
très faible. C’est pourquoi, la priorité des chercheurs travaillant dans ce domaine
est de trouver des compléments alimentaires locaux qui puissent remplir trois conditions
essentielles : une abondance sur le site d’élevage, des prix abordables pour les éleveurs
et surtout un potentiel nutritionnel avéré et exploitable.
Des études menées dans des régions arides aux quatre coins du monde révèlent
que de nombreux résidus de récoltes agricoles remplissent ces trois exigences qui rendent
leur incorporation dans la ration alimentaire tout à fait envisageable, limitant ainsi l’emploi
de protéines animales au coût onéreux et non disponibles dans notre pays autrement
qu’à l’importation.
Parmi le potentiel existant en ALGERIE, la phoeniculture est à l’origine
de nombreux sous-produits agricoles: les déchets de dattes, les noyaux de dattes et les palmes
sèches.
L’incorporation d’un nouvel aliment dans le régime alimentaire du bétail nécessite
une parfaite connaissance de ses caractéristiques nutritives : l’analyse chimique ne peut
pas à elle seule expliquer tous les aspects de la digestion, elle doit être complétée par d’autres
techniques qui simulent l’atmosphère particulière du rumen dans les moindres détails, tout
en étant simples et économiques. Parmi les différentes méthodes développées tout au long
de ces dernières années, la technique de la production de gaz in vitro est de loin la plus
économique, car elle se situe en amont de la digestion animale et rend compte
de la fermentescibilité des substrats alimentaires végétaux qui est la condition indispensable
à leur valorisation nutritionnelle par l’animale, puisque par lui-même il est incapable
de digérer les nutriments végétaux, les enzymes nécessaires à ce processus étant absents
de son tube digestif.
Dans ce cadre on s’est intéressé aux palmes sèches et plus précisément à l’étude
de leur fermentescibilité in vitro par la microflore ruminale d’Ovins, comparativement
au Drinn qui est une plante abondante et appréciée au sud, et à la paille d’orge prise comme
substrat standard de référence.