Les blés ne sont pas seuls à voir leur cotation s’enflammer. L’orge, le soja, le colza, le sucre, le café ou les fruits sont
tout autant aspirés dans une spirale haussière. Les aléas météorologiques, avec la canicule enregistrée au Canada, la
sécheresse puis le gel au Brésil, les pluies trop abondantes et le gel en France, ont perturbé les espoirs de récolte. A
cela s’ajoute une demande soutenue avec la reprise économique.
[…] Mais les industriels de l’agroalimentaire ne s’inquiètent pas uniquement du bond des cours des matières
premières agricoles. Ils subissent également la hausse soudaine du prix des emballages, que ce soit le carton ou
l’aluminium. L’Association nationale des industries alimentaires (ANIA), après avoir mené un sondage parmi ses
membres, estime qu’elle est comprise entre 12 % et 24 %. Elle met aussi en exergue la progression des tarifs
logistiques, avec une explosion des coûts de fret maritime.
Des filières agroalimentaires, comme celle des fruits et légumes ou du poulet, ont obtenu des enseignes de
distribution des coups de pouce tarifaires
Alors que les négociations annuelles entre industriels et grande distribution pour déterminer les prix des produits à
marque vont démarrer début octobre pour s’achever le 1er mars 2022, le bras de fer débute. « Il y a forcément
besoin de hausses de prix. Ne pas le dire, c’est nier la réalité économique », martèle Jean-Philippe André, nouveau
président de l’ANIA. Un discours décliné dans de nombreuses filières agroalimentaires.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/18/les-prix-de-l-alimentation-dans-une-spirale-
haussiere_6095096_3234.html
Q1. Exprimez en pourcentage la hausse du prix de la baguette dans la boulangerie citée dans le 1er paragraphe.
Q2. Qu’est-ce qui explique la hausse des prix des produits alimentaires (4ème paragraphe) ? (répondez en utilisant les
termes « offre » et « demande »).
Q3. Quels effet la hausse des prix des produits alimentaires et des emballages ont-ils sur les producteurs dans le
secteur agro-alimentaire ? Quelle conséquence cela pourrait-il avoir pour les consommateurs ?
Document 3 : Une production trop importante de lait bio fragilise la filière, Le Monde, 11 septembre
2021
« Les agriculteurs bio, au quotidien, ils font la démonstration qu’un autre modèle est possible. Ils nous redonnent
espoir », a lancé Nicolas Hulot, à l’ouverture du Congrès mondial de la Bio, qui s’est tenu du lundi 6 au vendredi 10
septembre à Rennes, et dont il avait accepté le parrainage.
[…] En France, les rangs des agriculteurs désireux de se passer d’engrais et de pesticides de synthèse ne cessent de
s’étoffer. Selon l’Agence Bio, le nombre de fermes bio a encore progressé de 13 % en 2020, pour atteindre 53 483. Le
mouvement s’est poursuivi au premier semestre 2021.
Un fort dynamisme, malgré des parcours souvent semés d’embûches. En 2021, les producteurs de lait bio en font la
dure expérience. Le pis des vaches a été généreux, et les fournisseurs plus nombreux, alors même que la
consommation de produits laitiers estampillés de la petite feuille marquait un temps d’arrêt. Résultat : un trop-plein
a déséquilibré le marché.
« Il faut comprendre que la filière bio se construit par paliers. Avec des vagues de conversion d’agriculteurs
successives. En parallèle, la consommation de produits bio progressait à un rythme de 15 % à 20 % par an. Or, cette
année, elle s’est stabilisée », explique Emmanuel Vasseneix, patron de l’entreprise d’agroalimentaire LSDH. « Au
premier semestre 2021, la production laitière bio a progressé de 11 %, avec des pics à 16 % et 17 % en mai et juin,
favorisés par une forte pousse d’herbe dans les prés », précise Benoît Rouyer, directeur de la prospective
économique du Centre national interprofessionnel de l’économie laitière.
« Ce n’est pas la première crise de croissance que la filière laitière bio traverse, mais les volumes aujourd’hui sont plus
importants et donc le pilotage est plus délicat », souligne Ivan Sachet, animateur de l’Organisation de producteurs
Seine et Loire, qui chiffre le volume de lait bio total à 1,1 milliard de litres en 2020. Face à la difficulté d’écouler les
volumes, le surplus a été déclassé, et parfois vendu comme un lait conventionnel sans OGM. A la clé : une baisse de
prix.
Quand des PME comme Triballat Noyal, Sill ou la fromagerie Montsûrs ont maintenu en 2021 le prix de base payé
aux agriculteurs bio autour de 470 euros la tonne de lait, Lactalis est passé sous cette barre sur l’ensemble de
l’année, négociant une baisse de 5 à 6 euros par tonne. Son grand concurrent, la coopérative Sodiaal a, pour sa part,
annoncé à ses adhérents qu’elle déclasserait 10 % des volumes de lait bio livrés par eux, à partir d’août et sur un an.
Soit une baisse de 12 euros par tonne en moyenne.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/09/11/une-production-trop-importante-de-lait-bio-fragilise-la-
filiere_6094292_3234.html
Q1. Calculez le nombre de fermes bio en 2019 (2ème paragraphe)
Q2. Comment ont évolué la demande et l’offre de lait bio en 2021 ? (3ème et 4ème paragraphe)
Q3. Quelle est la conséquence pour les producteurs de lait bio ?