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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN
55
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300 FC/200 CFA N° 4420 JEUDI 12 JANVIER 2022
RD-CONGO
Dans une lettre adressée le 10 janvier au vice-Premier ministre et ministre
chargé de l’Intérieur, Richard Muyej Mangeze Mans vient d’annoncer offi-
ciellement sa démission au poste de gouverneur de la province du Lualaba.
Ce proche de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, dit donner
par ce geste la chance à la province pour son développement et « à la gou-
vernance de retrouver sa légitimité ».
Page 2
L’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique
(Olpa) s’est dit profondément stupéfait après une
brève interpellation de deux professionnels des
médias basés à Goma, au Nord-Kivu.
Pour cette organisation non gouvernementale, il
s’agit d’une atteinte grave à la liberté de la presse
garantie par la législation congolaise et les ins-
truments juridiques internationaux relatifs aux
droits de l’homme.
Page 3
L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Répu-
blique de Suisse, nouvellement accrédité en République dé-
mocratique du Congo, a présenté récemment ses civilités au
ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Jean-
Jacques Mbungani. A cette occasion, Chasper Sarott lui a fait
part de son invitation à participer à la Semaine mondiale de
sécurité des patients.
Page 4
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Une nouvelle équipe dirigeante
à la tête de l’Onat
L’Observatoire national d’aménagement du territoire (Onat) a désormais une nouvelle
équipe dirigeante composée du coordonnateur Jacques Ilunga Lubatshi et de son ad-
joint Joseph Isolumbu. La cérémonie de remise et reprise entre l’équipe sortante et
entrante a eu lieu hier en présence du secrétaire général à l’Aménagement du territoire.
Page 4
L’ex gouverneur Richard Muyej
PROVINCE DE LUALABA
Richard Muyej
jette l’éponge
ATTEINTE À LA LIBERTÉ DE PRESSE
L’ Olpa s’inquiète de l’interpellation
de deux journalistes à Goma
SEMAINE MONDIALE DE SÉCURITÉ
DES PATIENTS
Le ministre
de la Santé invité
au sommet de Suisse
Le ministre de la Santé avec le diplomate suisse
Faustin Dunia Chançard et Johnson Ushindi
N° 4420 jeudi 12 janvier 2022
LE COURRIER DE KINSHASA
2 | RDC/KINSHASA
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ÉDITORIAL
Pression
Toutes les conditions semblent réunies pour que
la septième édition du Championnat d’Afrique
des nations (Chan), dont le coup d’envoi sera
donné ce vendredi, en Algérie, soit belle. La compéti-
tion initiée par la Confédération africaine de football
pour valoriser les joueurs évoluant dans les cham-
pionnats locaux a pris de l’épaisseur car elle regroupe
pour la première fois de son histoire dix-huit sélec-
tions parmi lesquelles celles du Congo. Les Diables
rouges, nous en sommes convaincus, ont gagné en
maturité puisqu’ils disputent leur quatrième Chan, la
troisième d’affilée.
Mais à chaque fois que l’on se remémore les deux
quarts de finale perdus en 2018 et 2021 lors des
séances des tirs au but, on a le sentiment d’un goût
d’inachevé. Le souhait des Congolais est de voir cette
fois-ci cette nouvelle génération des Diables rouges
atteindre le dernier carré. L’entraîneur en a fait une
question d’honneur. La pression pèse sur lui et les
joueurs parce qu’ils n’auront aucune excuse s’ils
échouent avant même les matches à élimination di-
recte ou à nouveau à cette même étape des quarts
de finale.
La recette est connue : pour espérer aller loin dans
cette épreuve, il faut maîtriser tous les paramètres
tactiques du jeu comme le font les grandes équipes.
Les dernières participations des Congolais ont suscité
les interrogations des observateurs quant au manque
d’efficacité devenu chronique et qui peut être préju-
diciable pour la sélection nationale s’il se répète dans
un groupe inédit à trois où seul le vainqueur jouera
les quarts de finale.
Les matches de préparation n’ont pas non plus dis-
sipé tous les nuages qui planent autour de cette
contre-performance des joueurs sur le terrain alors
même qu’ils se procurent de belles occasions. Sans
faire une fixation sur ce seul critère, soyons opti-
mistes pour souhaiter pleins succès à nos jeunes am-
bassadeurs en séjour en Algérie.
Le Courrier de Kinshasa
S’adressant au vice-Premier mi-
nistre et ministre en charge de
l’Intérieur le 10 janvier, Richard
Muyej Mangeze Mans vient d’an-
noncer officiellement sa démis-
sion au poste gouverneur de la
province du Lualaba.
« Je vous
salue respectueusement et vous
prie de transmettre à son excel-
lence monsieur le président de
la République ma lettre de dé-
mission… »,
peut-on lire dans
la correspondance adressée à
Daniel Aselo. Cette lettre ne
contient pas de détails sur cette
décision, ce qui conduit à pen-
ser que dans celle adressée au
chef de l’Etat, Richard Muyej
aurait expliqué les motivations
qui l’ont conduit à décider de
quitter ce poste dont il a, d’ail-
leurs, été tenu à l’écart depuis
près de deux ans.
Richard Muyej a longtemps été
retenu à Kinshasa et ses res-
ponsabilités de gouverneur sont
assumées par son adjointe qui
est désormais gouverneur. Le
10 septembre 2021, mis en ac-
cusation pour détournement de
plus de 369 millions de dollars
américains, il avait été sommé
par l’Assemblée nationale à dé-
missionner.
Par les voies des ondes et d’une
façon non officielle, Richard
Muyej a quand même révélé les
raisons de sa démission. Après
avoir rendu publique sa lettre,
il a confirmé son départ du
Lualaba et indiqué qu’il ne veut
pas être un obstacle au déve-
loppement de la province qu’il
aime tant et a préféré donner
la chance à la gouvernance de
retrouver sa légitimité.
« Oui, je
confirme ma démission ce mar-
di 10 janvier 2023. Pour ceux
qui suivent de près mon dos-
sier, ils se rappelleront qu’il y
a deux ans exactement, depuis
le 10 janvier 2021, que j’étais
évacué en Afrique du Sud pour
raison de santé. Deux ans déjà
que je suis loin de ma province,
deux ans que ma province tâ-
tonne, deux ans que ma pro-
vince peine à soutenir l’élan de
relance. Je dis qu’il était
temps
que j’arrête, je ne peux pas
exercer les fonctions à deux
mille kilomètres de ma pro-
vince. Je donne la chance à
la gouvernance de retrouver
la légitimité à travers les élec-
tions libres et transparentes et
qu’enfin les bases de relance
soient consolidées. Je ne vou-
drais pas être l’obstacle du dé-
veloppement d’une province
que j’aime beaucoup », a-t-il
déclaré sur les ondes de la radio
«Top Congo».
Lucien Dianzenza
PROVINCE DE LUALABA
Richard Muyej renonce
à ses fonctions de gouverneur
Proche de l’ancien président de la République, Joseph Kabila, le
gouverneur de la province de Lualaba, Richard Muyej, vient de
démissionner de son poste et dit donner la chance à la province pour son
développement et « à la gouvernance de retrouver sa légitimité ».
Richard Muyej/DR
N° 4420 jeudi 12 janvier 2022 LE COURRIER DE KINSHASA RDC/KINSHASA | 3
L’interpellation des deux jour-
nalistes, indique Olpa, consti-
tue manifestement une atteinte
grave à la liberté de presse ga-
rantie par la législation congo-
laise et les instruments juri-
diques internationaux relatifs
aux droits de l’homme. Il exige
une enquête pour identifier les
auteurs de ces actes afin qu’ils
subissent la rigueur de la loi.
Dans un communiqué du 10
janvier, l’Observatoire indique
que les deux journalistes ont
été interpellés le 9 janvier par
des éléments de la Garde ré-
publicaine commis à la sécurité
d’une concession querellée, au
quartier Himbi, en face du gou-
vernorat de province. C’était,
explique-t-il, au moment où ils
effectuaient un reportage d’un
rassemblement organisé devant
le bureau du gouverneur mili-
taire par un groupe de jeunes de
Goma dénonçant la spoliation
d’un espace public par un opéra-
teur économique local.
« Faus-
tin Dunia Chançard et Johnson
Ushindi ont été menottés puis
conduits manu militari dans
un cachot situé non loin du ter-
rain spolié et privés de liberté
pendant quatre heures. Tous
les effets qu’ils détenaient par
devers eux (cartes mémoires
contenant les images du repor-
tage, porte-monnaie, cartes de
service, téléphones…) ont été
confisqués »,
a indiqué l’Olpa.
La reprise des émissions d’une
radio à Kabinda
Cet Observatoire exige égale-
ment, dans un autre communi-
qué du même jour, la reprise im-
médiate et inconditionnelle des
émissions de la radio «Tokomi
wapi», station privée émettant
à Kabinda, chef-lieu de la pro-
vince de Lomami.
Il se déclare surpris par la me-
sure excessive de la suspension
des émissions de ce média qui
est de nature à porter atteinte
au droit d’informer et d’être in-
formé garanti par la législation
congolaise et les instruments ju-
ridiques internationaux relatifs
aux droits de l’homme. L’Olpa
appelle les autorités provin-
ciales de Lomami à rouvrir sans
condition cette radio et à favori-
ser l’exercice de la liberté de la
presse sur toute l’étendue de la
province.
La radio «Tokomi wapi» a été
suspendue le 9 janvier pour
une durée indéterminée par le
ministre provincial de la Com-
munication et des Médias de
Lomami, Pascal-Ernest Mulum-
ba Kalenda. Une décision prise
lors d’une réunion du Conseil
provincial de sécurité tenue le
6 janvier à Kabinda.
« Ce média
est accusé de non-respect du
cahier de charges, d’incitation
de la population au tribalisme,
à la révolte et à la désobéis-
sance civile et du non-respect
de l’éthique et de la déontologie
journalistique »
, a précisé l’Ol-
pa, ajoutant que ces accusations
ont été rejetées par le respon-
sable de la radio.
Il rappelle, par ailleurs, que ce
média a également été réduit
au silence, le 3 février 2022, par
l’ancien ministre provincial de la
Communication et des Médias,
Jean-Hilaire Kazadi, en l’absence
du gouverneur de province.
« Il
accusait aussi la radio de tenir
des propos discourtois à l’en-
droit des autorités locales et
nationales et de troubler l’ordre
public. La suspension avait été
levée onze jours plus tard par
le gouverneur intérimaire de
province de Lomami, Edouard
Mulumba Mudiandambu »
, se
souvient l’Olpa.
Lucien Dianzenza
Vieux routier du barreau, Me
Kalala Muena Mpala exprime
toute son indignation du fait de
la violation de la loi par quelques
avocats près la Cour d’appel
prestant actuellement à la Cour
de cassation sans titre ni qualité.
Cette haute juridiction du pays,
à l’en croire, tend à devenir un
fourre-tout où n’importe qui,
voire les stagiaires à peine sortis
de l’université, s’y hasardent dé-
sormais au nom d’un juridisme
mal ficelé.
Pour Me Kalala Muena, cette
attitude n’est ni plus ni moins
qu’une rébellion vis-à-vis de l’au-
torité suprême du pays dont on
ne respecte pas les ordonnances
signées. Car, dit-il, devant les
hautes juridictions, il n’y a que
les avocats de la Cour suprême
de justice qui ont droit au cha-
pitre. Ils sont, ajoute-t-il, «les
seuls capables de comprendre
clairement que le titre 1 de 1982
est toujours en vigueur devant
les quatre nouvelles juridic-
tions spécialisées dans tous les
domaines de transferts, de la
République». Dans les lois pu-
bliées au Journal officiel, aucune
disposition légale de ces hautes
juridictions spécialisées ne pro-
gramme « près la Cour d’appel
», explique Me Kalala Muena
Mpala.
Tout avocat de la Cour d’appel
devrait se sentir interpellé et
considérer qu’il n’a pas droit au
chapitre à la Cour de cassation
qui est l’apanage des seuls avo-
cats de cassation. Bien plus, ces
derniers sont éligibles à la Cour
commune de justice et d’arbi-
trage. Un million de dollars en FC
jeu ! En soutien à son approche,
Me Kalala Muena s’appuie sur le
chapitre VI de la loi du barreau
en ses articles 103 - 111 ainsi
que sur les dispositions abro-
gatoires des actuelles trois lois
organiques. Et d’ajouter «qu’à
l’article 5 du chapitre 1 déjà, les
deux catégories d’avocats sont
prévues avec leurs désignations
authentiques et distancées».
Tous ces textes ne font guère
mention de l’avocat près la Cour
d’appel à qui il demande, par ail-
leurs, de faire preuve d’honnête-
té intellectuelle. Me Kalala Mue-
na va même plus loin en mettant
au défi quiconque capable de lui
prouver le contraire en décelant
dans le Journal officiel toute dis-
position antinomique. A tout ce-
lui qui réussira ce qui tient lieu
d’un test, l’on remettra 1million
de dollars en FC et 2 millions en
FC s’il agit d’une femme. « Les
juristes entourant votre au-
torité peuvent-ils, aussi, pro-
duire, à votre excellence, la
page du Journal officiel où
une disposition transitoire
des lois organiques de février
2013, d’octobre 2013 et d’oc-
tobre 2016, ont programmé
l’avocat appartenant au bar-
reau près la Cour d’appel ?
», demande-t-il aux éminents
juristes qui composent le cabi-
net du chef de l’Etat. Me Ka-
lala Muena a conclu sa lettre
avec l’espoir de voir ce hiatus
être réparé rapidement pour un
fonctionnement harmonieux de
la justice congolaise. D’ores et
déjà, il tire la sonnette d’alarme
pour que le méli-mélo vécu lors
des derniers contentieux élec-
toraux avec la présence d’une
meute d’avocats autour des can-
didats à la présidentielle et aux
législatives ne puisse plus se ré-
péter.
Alain Diasso
COUR DE CASSATION
Me Kalala Muena Mpala dénonce l’intrusion des avocats
près la Cour d’appel
«Les avocats de cassation sont les seuls qui possèdent le sixième sens procédural, c’est-à-dire l’expertise spécifique qui leur
permet de déceler la différence entre violation de la loi et violation du droit », selon Me Kalala Muena Mpala, chercheur
judiciaire, légaliste et indépendant, dans une récente correspondance adressée au chef de l’Etat en sa qualité de magistrat
suprême du pays.
ATTEINTE À LA LIBERTÉ DE PRESSE:
L’ Olpa s’inquiète de l’interpellation de deux journalistes à Goma
L’Observatoire de la liberté de la presse en Afrique (Olpa) se dit profondément stupéfaite après une brève interpellation de
Faustin Dunia Chançard et Johnson Ushindi, respectivement directeur général de Lifeup TV et journaliste à Fast TV, médias
basés à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
« Les juristes entourant votre autorité peuvent-ils, aussi, produire,
à votre excellence, la page du Journal officiel où une disposition
transitoire des lois organiques de février 2013, d’octobre 2013 et
d’octobre 2016, ont programmé l’avocat appartenant au barreau
près la Cour d’appel ? »
Le bureau de la radio «Tokomi wapi»
« Ce média est accusé de non-respect du cahier de charges,
d’incitation de la population au tribalisme, à la révolte et à
la désobéissance civile et du non-respect de l’éthique et de la
déontologie journalistique »
LE COURRIER DE KINSHASA
4 | RDC/KINSHASA N° 4420 jeudi 12 janvier 2022
Le ministre Jean-Jacques
Mbungani a échangé avec
son hôte pour la toute pre-
mière fois. L’échange a porté,
entre autres, sur l’accompa-
gnement de son ministère à
la réalisation des différents
projets de santé initiés par la
Suisse en République démo-
cratique du Congo.
A l’issue de l’audience, le di-
plomate suisse a souligné
qu’il est venu remettre au mi-
nistre de la Santé son invita-
tion au sommet de la Semaine
mondiale de sécurité des pa-
tients, reporté de deux ans
à cause de la pandémie de
la covid-19 mais qui mainte-
nant peut avoir lieu dans une
thématique qui a un intérêt
global aussi bien pour la RDC
que pour bien d’autres pays.
« J’ai passé l’invitation au mi-
nistre qui a promis de l’ana-
lyser et, si possible, de se
rendre en Suisse fin février
pour prendre part à ce som-
met », a-t-il déclaré. Par ail-
leurs, Chasper Sarott a dit
espérer une collaboration
efficace avec le ministère de
la Santé publique, Hygiène et
Prévention.
«J’espère que cette première
rencontre va marquer le
début d’une belle collabo-
ration entre la RDC et la
Suisse. Cette dernière étant
engagée en RDC, notam-
ment dans trois provinces
dont l’Ituri, le Nord-Kivu et
le Sud-kivu, avec un pro-
gramme dont un des piliers
est le domaine de la santé
où on travaille avec le mi-
nistère de la Santé. J’es-
père qu’avec l’appui du mi-
nistre, l’on puisse vraiment
aller de l’avant et renforcer
notre collaboration dans ce
domaine», a-t-il conclu.
Blandine Lusimana
SEMAINE MONDIALE DE SÉCURITÉ DES PATIENTS
Le ministre de la Santé invité au sommet de Suisse
L’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République de Suisse nouvellement accrédité en République
démocratique du Congo a présenté récemment ses civilités au ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, Jean-
Jacques Mbungani. A cette occasion Chasper Sarott lui a fait part de son invitation à participer à la Semaine mondiale de
sécurité des patients.
«J’espère que cette première rencontre va marquer le début d’une belle collaboration
entre la RDC et la Suisse. Cette dernière étant engagée en RDC, notamment dans
trois provinces dont l’Ituri, le Nord-Kivu et le Sud-kivu, avec un programme dont un
des piliers est le domaine de la santé où on travaille avec le ministère de la Santé.
J’espère qu’avec l’appui du ministre, l’on puisse vraiment aller de l’avant et renforcer
notre collaboration dans ce domaine»
Le ministre de la Santé avec le diplomate suisse
La cérémonie de remise et re-
prise entre l’équipe sortante et
entrante a eu lieu le 11 janvier
au siège de l’Onat, un établisse-
ment relevant du ministère de
l’Aménagement du territoire.
Elle s’est déroulée en présence
du secrétaire général à l’Amé-
nagement du territoire, Dieu-
donné Menzu; du directeur de
cabinet du ministre d’Etat de
l’Aménagement du territoire,
Me Patience Bondonga; du di-
recteur général du Fonds na-
tional d’aménagement du ter-
ritoire, Joseph Isangamela; du
chargé des missions adjoint de
l’Agence nationale de l’aména-
gement du territoire, Willy Bulu
et du personnel de l’Onat.
Premier à prendre la parole,
le coordonnateur sortant de
l’Onat, Henri Alinga Moke, a
remercié le ministre d’Etat de
l’Aménagement du territoire,
Me Guy Loando Mboyo, pour la
confiance qu’il avait placée en
son équipe. Il a souhaité plein
succès à la nouvelle équipe tout
en lui assurant sa disponibili-
té en cas de nécessité. « Nous
restons disponibles pour pou-
voir apporter tant soit peu nos
efforts dans la bonne marche
de l’Onat. Sous votre direction,
nous aimerions apprendre que
l’Onat est allé bien plus loin…
», a-t-il déclaré.
Pour sa part, le coordonnateur
de l’équipe entrante, Jacques
Ilunga, a également remercié
le ministre d’Etat Guy Loando
Mboyo qui ne ménage aucun
effort pour relever ce secteur.
Tout en prenant l’engagement
d’accompagner le ministère
dans l’atteinte de ses objectifs,
le nouveau coordonnateur a in-
vité le personnel de l’Onat à un
sens élevé de responsabilités
pour contribuer au rayonne-
ment de ce service qui a notam-
ment comme missions d’obser-
ver, suivre, traiter, analyser er
diffuser des informations sur
la dynamique de l’espace phy-
sique de la République démo-
cratique du Congo.
Intervenant en dernier lieu au
nom du ministre d’Etat, le di-
recteur de cabinet, Me Patience
Bondonga, a plus prodigué des
conseils à la nouvelle équipe
tout en saluant les efforts du
comité sortant. Il a prôné la col-
laboration entre le personnel et
rappelé les responsabilités qui
incombent à l’actuelle équipe.
L’heure, a-t-il indiqué, n’est plus
aux discours mais à la respon-
sabilité. « Le ministre attend
de vous beaucoup d’efforts et
de sacrifices. La tâche ne sera
pas facile mais vous devez
aussi savoir que le ministre
a su choisir les personnes
qui ne reculent pas devant la
tâche. Soyez rassurés de l’ac-
compagnement du ministre
», a souligné Me Patience Bon-
donga, insistant sur le climat de
paix, de collaboration et de tra-
vail qui doit régner à l’Onat. «
L’heure n’est plus à la chasse
aux sorcières. Vous n’entrez
p
as en fonction pour régler
des comptes. Le ministre
attend que règne à l’Onat
la paix et les bonnes rela-
tions. Nous devons faire
de l’Onat ce qu’il doit réel-
lement être », a conseillé le
directeur de cabinet.
La cérémonie de remise et re-
prise à l’Onat a été marquée
par la signature des procès-ver-
baux, l’échange des signataires,
la remise du sceau, symbole du
pouvoir, au coordonnateur en-
trant et enfin la visite des diffé-
rents bureaux de l’Onat.
B.L
AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
Une nouvelle équipe à la tête de l’Onat
L’Observatoire national d’aménagement du territoire (Onat) a désormais une nouvelle équipe dirigeante composée du
coordonnateur Jacques Ilunga Lubatshi et de son adjoint, Joseph Isolumbu Isekakola.
La cérémonie de remise et reprise à l’Onat
LE COURRIER DE KINSHASA AFRIQUE/MONDE | 5
N° 4420 jeudi 12 janvier 2022
Chrysoula Zacharopoulou «a rappelé que
la France est un partenaire constant, en-
gagé aux côtés du Burkina Faso dans le
plein respect de sa souveraineté». Cette
rencontre est intervebue une semaine
après que le ministère français a confirmé
avoir reçu une lettre du gouvernement de
la transition burkinabè demandant le rem-
placement de l’ambassadeur de France au
Burkina Faso, Luc Hallade. Le diplomate,
en poste depuis septembre 2019, est dans
le viseur des autorités après avoir fait état
de la dégradation de la situation sécuri-
taire au Burkina, ravagé par les attaques
jihadistes. Lors de sa rencontre avec le
président intérimaire, arrivé au pouvoir
à l’issue d’un coup d’Etat fin septembre
pour renverser un président lui-même
putschiste, Chrysoula Zacharopoulou a
rappelé «le soutien de la France dans la
lutte contre le terrorisme».
«Ils ont échangé sur le renforcement du
partenariat entre la France et le Burki-
na Faso, dans le domaine sécuritaire,
de l’aide humanitaire et du développe-
ment», a ajouté le Quai d’Orsay. Paris
rappelle que «des centaines de milliers»
de personnes sont déplacées au Burki-
na et déplore des attaques meurtrières
de jihadistes contre la population civile
et contre les forces de sécurité. Cette si-
tuation «doit continuer de mobiliser l’at-
tention de tous et le soutien de la com-
munauté internationale»
, a poursuivi le
Quai d’Orsay. Ces derniers mois, Paris
n’a cessé de répéter sa disponibilité à
poursuivre le partenariat avec Ouaga-
dougou, en particulier dans le domaine
militaire, à condition que ce partenariat
soit souhaité par les Burkinabè.
Mais l’ancienne puissance coloniale
se heurte à un sentiment anti-français
grandissant, comme dans d’autres pays
de la région sahélienne où elle s’est
engagée militairement dans la lutte
anti-jihadiste.En octobre 2022, plu-
sieurs centaines de personnes avaient
ainsi manifesté pour exiger le retrait
de la France du Burkina Faso. Le 18
novembre, une autre manifestation
contre la présence française s’était dé-
roulée devant l’ambassade de France à
Ouagadougou avant de se déplacer vers
la base militaire de Kamboisin, en pé-
riphérie de la capitale, où sont station-
nées environ 400 forces spéciales fran-
çaises de l’opération Sabre, chargées de
traquer les chefs jihadistes au Sahel.
Noël Ndong
BURKINA FASO-FRANCE
La ministre Chrysoula Zacharopoulou
à Ouagadougou
La secrétaire d’État auprès de la ministre française des Affaires étrangères, Chrysoula Zacharopoulou, a rencontré le
10 janvier le président de transition du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, pour réaffirmer l’engagement de Paris auprès
de Ouagadougou, a annoncé le Quai d’Orsay, dans un contexte de relations dégradées.
Chrysoula Zacharopoulou/DR
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