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EPISTÉMOLOGIE - Husserl

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EPISTÉMOLOGIE - Husserl
Introduction
Le cours suit le livre de Husserl : La philosophie comme science rigoureuse (20è)
Question du cours : En quoi peut-on dire que la philosophie est une science ? Comment
s’articule-t-elle avec les autres sciences ? La philosophie peut-elle prétendre à la rigueur des
sciences de la nature ?
Étymologie : GNOSÉOLOGIE(connaissance) / ÉPISTÉMOLOGIE(connaissance
scientifique)
La philosophie cherche sa fonction…
Épistémologie = philo des sciences, histoire des sciences, théorie de la connaissance…
- D’après Claude Bernard, l’histoire des sciences n’est pas nécessaire au progrès
scientifique (science cumulative, progrès = avenir)
- D’après Langevin, il est nécessaire de revenir sur les anciens textes pour dépasser
de nouveaux paradigmes
- D’après Aristote, la philosophie vise la découverte des causes à l’origines des vérités
universelles
- D’après Dilthey, les sciences humaines s’établissent sur des faits historiques
- D’après Husserl, la philosophie en tant que phénoménologie de l’esprit, est au
fondement de l’établissement de nos connaissances scientifiques
- D’après Auguste Comte, la philosophie doit extraire des disciplines scientifiques des
interrogations plus générale (positivisme)
Science naturelle / Science humaine
D’où vient la rigueur scientifique ?
EMPIRISME (anti-fondationnalisme) / RATIONALISME (fondationnalisme)
- D’après Descarte une connaissance scientifique repose sur des vérités
fondamentales (vérité nécessaire à la connaissance)
- D’après Hume la connaissance vient de nos expériences, la vérité est l’objectif des
sciences mais elle ne l'atteint jamais vraiment
Positivisme : Émancipation de la métaphysique, l’objet de la philosophie se définit par
rapport aux connaissances empiriques
Physicalisme : Monisme épistémologique, un seul modèle de la science (empirique et
physique)
Naturalisme : Forme de positivisme, la physique doit servir de modèle pour la philosophie
Historicisme : Forme de relativisme, démarche historique des sciences sociales
Scientisme : La science fournit le seul registre de vérité et méthode valable
Husserl
La philosophie comme science rigoureuse.
Plan
1.
2.
3.
4.
5.
Position de problème (pages 1 - 5) - Formes de naturalisme et aboutissements
La naturalisation de la conscience et ses écueils (6 - 20)
Conscience pure / empirique (21 - 33) le psychologisme
Les écoles psychologistes sont victimes d’un naturalisme (34 - 43)
Intuition des essences (44 - 45) défense de la phénoménologie
Analyse linéaire
Première partie : NATURALISME
Contexte de la révolution scientifique du 17eme siècle - étude par la mathématisation
Naturalisme = tend à considérer que tout est nature / physicaliste
Historicisme = tend à considérer que tout vient de l’esprit, tout est histoire ou culture
"épiphénomène de seconde rang”: la pensée émerge de notre cerveau, phénomènes
physiques / neurophysiologiques.
Positivisme : “sensualisme”, psychée et physique sont “des complexes de sensations”
Matérialisme : conscience = faits de nature neurologique (étude empirique du psychisme)
PROBLÈME DU NATURALISME PSYCHOLOGIQUE : contre-sens à l’étude empirique de la
conscience
Etude de la nature = étude de fait(“être”). L’étude de l’idéalité(“devoir être") conduit à un
scepticisme.
faits / normes
Contradiction entre pratique et théorie : idéologie à l’origine des pratiques. Le naturalisme
n’étudie que la mécanique des comportements. (raison = processus naturel)
→ implique l’impossibilité de penser la dimension idéelle et normative des pratiques
Selon Husserl, le naturalisme est incapable de rendre compte des normes.
Réfutation du naturalisme : Par ses conséquences + par ses principes
Le cercle vicieux du naturalisme
Première objection : “toute science de la nature se comporte de manière naïve"
Naïveté = présupposé que les choses existent en elles-même (contre l’époché)
Si toutes les connaissances sur l’homme sont réductibles à l’étude des phénomènes
neuronaux, la psychologie est la science humaine qui génère les vérités. Et la physique
fonde la psychologie.
→ Or, si la physique ne peut pas prétendre à la prescription de normes, la psychologie ne
peut pas établir de vérité (donc ne peut pas fonder la philosophie)
Posture naïve : tout jugement psychique pose l’existence du monde
Pour sortir du cercle vicieux, la théorie de la connaissance doit sortir du schémas
naturalisme et de la posture naïve. Le fondement des sciences doit être transcendantale
(phénoménologie)
Pour parvenir aux connaissances scientifiques, il faut comprendre ce qu’on connait, et
comment on le connaît (phénoménologie)
Remarque : psychologie et phénoménologie ont le même objet (conscience) mais pas la
même posture
Deuxième partie : HISTORICISME
Naturalisme et Historicisme = deux postures opposées qui conduisent à une considération
relativiste et sceptique de la nature de la philosophie.
Dilthey = origine de la doctrine historiciste
Prétendue définition de l'historicisme par Dilthey : Philosophie = réduite à des visions du
monde (vision / science)
Remarque : la vision du monde à la volonté d’opérer un examen globale du monde culturel,
social et historique (toujours effectuer dans une vision locale)
Selon Dilthey, toute science de l’esprit et est histoire de son évolution
Philosophie = objet des sciences de l’esprit, elle n’a pas d’objets au-delà des formes de
conceptions.
→ Implique une relativité culturelle des vérités philosophiques
Avantage de l'historicisme : permet de justifier les valeurs de manière non scientifique (car
la science est incapable d’apporter une justification aux valeurs)
Critique négative de l'historicisme : La philosophie ne peut pas s’établir comme science
rigoureuse si elle se réduit à des visions du monde.
Le discours des valeurs ne peut pas s’établir factuellement et une vision du monde n’est pas
absolument vraie
Conclusion : pour devenir rigoureuse, la philosophie doit s’établir comme une
phénoménologie de l’esprit.
Phénoménologie
L’idéalisme de Husserl = la phénoménologie
Phénomène = ce qui apparaît à la conscience
Méthode = analyse des actes mentaux qui se rapportent aux objets externes
EPOCHE = abstraction de l’existence du réel
Quelle est la différence entre la psychologie et la phénoménologie ?
La science psychique ne se rapporte pas au contenu de la conscience de manière objective
car les contenus de la conscience ne sont pas universellement partagés.
EXEMPLE: Weber étudie des corrélations entre des stimuli physiques et l'intensité des
sensation qu’ils provoquent
Intensité sonore : détermination de seuils de sensibilité
→ Les contenus mentaux sont formalisables due à “l’objectivité” du témoignage et à leur
nature quantitative
Remarque : la psychologie décrit les actes de la conscience par introspection du sujet
expérimental
Méthode scientifique : Présuppose d’une corrélation entre le contenu mental et l’objet
externe.
Méthode de Husserl : Transcendantale. Rejette le présupposé naïf des sciences de la
nature. Méthode à priori et non expérimentale.
Méditation cartésienne, Husserl
A la manière de Descarte, il utilise le doute hyperbolique qu’il nomme l'époché : suspendre
son jugement sur le monde empirique. Cela afin de parvenir à des vérités apodictiques sur
lesquelles pourront reposer les connaissances scientifiques.
Remarque : Husserl refuse l’hypothèse de malin génie de Descarte, pour lui, toute
expérience psychologique est l’expérience de quelque chose. La conscience est toujours
mise en relation avec un objet - la conscience n’est pas vide.
Intentionnalité = Toute conscience est conscience de quelque chose.
Conscience → Acte mental (imagination, perception…) → x (contenu de la conscience)
La conscience c’est le sujet transcendantal
Qualité de l’acte = Le type d’acte dont il s’agit
Contenu = L’objet visé par l’acte
Exemple :
- La perception, mise en présence immédiate d’un objet externe
- Imagination, objet invoqué par la conscience (contenu = projection mentale)
Problème de la transcendance…
Comment peut-on parler de l’objet véritable tout en appliquant la méthode de l’époché ?
Objet intuitionné ≠ Objet transcendant
L’exemple de la sphère jaune : les couleurs de la sphère sont toujours identiques, mais notre
perception varie en fonction de la luminosité.
Dilthey
Délimitation des sciences de l’esprit, Dilthey
SCIENCE HUMAINE / SCIENCE DE LA NATURE
Thèse : ce qui unifie les sciences humaines et sociales c’est les faits historiques
La différence entre le modèle des sciences humaines et celui des sciences de la nature, est
due à la nature de la spiritualité humaine qui fait l’objet des sciences humaines.
Les sciences humaines et sociales peuvent-elles parvenir à de véritables connaissances ?
Science rigoureuse = fait empirique
→ Pour établir la rigueur des sciences humaines, il faut déterminer sur quels types de faits
empiriques elles reposent.
Les sciences humaines étudient la dimension normative, axiologique (valeur), institutionnelle
(intensifie les normes et les valeurs) des œuvres humaines.
Remarque : L'œuvre humaine est indissociable de l’esprit humain. Dans les sciences de la
nature, l’étude des phénomènes est dissociable de leur raison d’être.
Réflexivité de l’étude des sciences humaine : le sujet s’étudie lui-même
Expliquer / Comprendre
→ Dans les sciences de la nature on cherche à expliquer la mécanique de l’univers
→ Dans les sciences humaines on cherche à comprendre les causes des comportements
Les systèmes philosophiques sont anarchiques, leur vérité est relative à leur système. La
vérité émerge d’un contexte particulier.
Faits sociaux = contextuellement + individuellement déterminée
exemple : Selon Durkeim, il y a une corrélation, entre le taux de suicide et la géolocalisation
NORD SUD.
L'étude des objets des sciences humaines et sociales est de nature historique. La posture
scientifique se rattache à l’étude des visions du monde.
Remarque : C’est à partir de cette théorie qu'ont émergé les mouvements naturaliste et
historiciste.
Auguste Comte
Cours de philosophie positive, Auguste Comte
D’après Auguste Comte, pour établir la philosophie comme science rigoureuse, elle doit
s'émanciper de la métaphysique qui ne peut pas être empirique. Elle doit extraire son objet
d’étude des disciplines scientifiques (positivisme).
Le savoir humain émerge des forces de la matière, du savoir empirique. A partir d’un savoir
matériel, on forge une loi universelle.
→ physicalisme : la physique fournit le modèle de scientificité.
Philosophie positive = système général des conceptions humaines dont l’objet d’étude porte
sur des faits établis empiriquement. La philosophie aurait un but pratique : connaître pour
utiliser le savoir.
Remarque : conservation de l’aspect pluridisciplinaire de la philosophie + la recherche
philosophique est calquée sur le modèle physique.
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