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FASCICULE-3eme-HISTO-GEO

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UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR
CELLULE PEDAGOGIQUE D’HISTOIRE ET DE LA GEOGRAPHIE
NDIASSE NGOM 78 110 84 44
HISTOIRE-GEOGRAPHIE 3e
Confectionné par NDIASSE NGOM
NDIASSE NGOM
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LE MONDE DU XIXème SIECLE A LA FIN
DU XX éme SIECLE
Programme d’histoire
Thème : le monde du milieu du XIXè siècle à la fin du XXè siècle
1e partie :la révolution industrielle et ses conséquences
leçon 1- les découvertes scientifiques et les mutations économiques
leçon 2- le développement du capitalisme et les mutations sociales
leçon 3- les doctrines sociales : syndicalisme et socialisme
leçon 4- activité de consolidation : initiation à la dissertation
2é partie : L’impérialisme en Afrique
leçon 5- les missions et les explorations
leçon 6- les rivalités coloniales : le congrès de Berlin et ses conséquences
leçon 7- les résistances : Formes, exemples (Lat. Dior , Samory), bilan
leçon 8- les systèmes coloniaux : exemples français et britannique .
leçon 9- A.C . réalisation de dossier sur la résistance locale par les élèves .
3é partie : l’ impérialisme dans le reste du monde
leçon 10- l’impérialisme Japonais
leçon 11- l’ impérialisme européen en Asie
leçon 12- l’impérialisme américain
leçon 13-A.C. initiation au commentaire de texte historique
4é partie : conflits et révolutions au XX éme Siècle
leçon 14- les révolutions chinoises de Sun Yat Sen à Mao Tsé Toung
leçon 15- la 1ere guerre mondiale : causes et conséquences
leçon 16-la révolution russe et la consolidation du régime
leçon 17-la crise des années 30
leçon 18-la deuxième guerre mondiale : causes et conséquences
leçon 19-les relations Est- Ouest de 1945 aux années 90
leçon 20-A.C. dossier sur les tirailleurs sénégalais dans les deux guerres
5é partie : décolonisation et naissance du Tiers-monde
leçon 21- Causes et formes de la décolonisation
leçon 22- le Sénégal : la marche vers l’ indépendance
leçon 23- la conférence de Bandoeng et l’ émergence du Tiers-monde
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LECON 1
LES DECOUVERTES SCIENTIFIQUES ET LES MUTATIONS ECONOMIQUES
Introduction :
Le XIX éme siècle européen est marqué par une série de grandes découvertes scientifiques.Ces
découvertes scientifiques ont bénéficié de conditions favorables et ont été à l’origine d’importantes
mutations économiques et surtout dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et du commerce.
I-LES CONDITIONS FAVORABLES
Ces conditions favorables en Europe ont été l’accumulation de capitaux par ce continent entre le
XVI éme et le XIX éme siècles mais aussi la révolution dans le monde des idées au XVIII éme
siècle, période qui est connue en Europe comme le siècle des lumières ; les savants, très nombreux,
effectuent leurs recherches dans des laboratoires bien équipés. Les différentes découvertes ont été
publiées dans des revues spécialisées. L’organisation de congrès permet aux savants de se
rencontrer.
Toutes ces conditions ont permis de faire de très grandes découvertes.
II-LES DECOUVERTES SCIENTIFIQUES
Les découvertes les plus importantes ont été effectuées dans les domaines de la médecine, de la
physique et de la chimie.
Dans le domaine de la physique, Thomson établit un rapport entre la chaleur et le
mouvement.Maxwell découvre que l’électricité est aussi de nature ondulatoire. Fresnel et Foucauld
prouvent que la lumière est un phénomène vibratoire dont on peut mesurer la vitesse. Pierre et
Marie Curie découvrent la radioactivité. Einstein établit la théorie de la relativité. Hertz découvre
que les ondes électromagnétiques peuvent se propager à
distance. Carnot démontre que la chaleur n’est qu’une des formes de l’énergie. Rœntgen découvre
les rayons X, bases de la radioactivité.
Dans le domaine de la chimie, on peut retenir les travaux de Berthelot et de Mendeleev.
En médecine, d’importants travaux ont été effectués par Pasteur qui découvre les microbes et des
vaccins dont le vaccin contre la rage. Claude Bernard inaugure la méthode expérimentale.
L’application de ces découvertes scientifiques a abouti à des inventions techniques qui ont permis à
l’Europe d’accomplir un pas très important vers le développement économique.
III-LES MUTATIONS ECONOMIQUES
A-L’agriculture :
L’agriculture européenne d’avant la révolution industrielle était une agriculture traditionnelle
caractérisée par l’utilisation de l’énergie animale, la pratique de la jachère et par des rendements très
faibles.
Mais avec la révolution industrielle, on assiste à une mécanisation de l’agriculture ; l’engrais
remplace la jachère. Les rendements augmentent ainsi que les superficies mises en valeur. On
procède maintenant à une sélection des semences. Ainsi l’agriculture européenne se modernise.
B-L’industrie:
Au XIX éme siècle, on assiste en Europe à la naissance et au développement de la grande industrie
avec l’utilisation de nouvelles sources d’énergie.
L’industrie se développe avec l’introduction d’une organisation scientifique dans le travail comme
la standardisation et la taylorisation.
La standardisation consiste à déterminer les modèles des produits les plus aptes à trouver preneur
dans le marché.
La Taylorisation est un travail à la chaîne.
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Ces méthodes permettent une production en masse et une baisse du prix des produits. Devant la
multiplication des entreprises, on procède à des concentrations.
La concentration géographique consiste à mettre des entreprises dans le même espace
géographique ; cette concentration a été à l’origine de la naissance de grandes régions industrielles
comme celles de la RUHR en Allemagne.
La concentration financière consiste pour les entreprises à mettre ensemble leurs moyens, faisant
apparaître ainsi de puissantes sociétés comme les cartels et les Trusts
C-LE COMMERCE
Le commerce était devenu une activité très importante en Europe. Le développement du commerce
européen est à mettre en rapport avec l’augmentation de la production dans les secteurs de
l’agriculture et de l’industrie mais aussi avec l’évolution dans le domaine des transports. On assiste
en Europe à une intensification des réseaux de distribution.
CONCLUSION
Au XIX éme siècle, le progrès rapide des sciences et des techniques transforme la vie de tous les
jours. Les découvertes scientifiques, au-delà des mutations économiques, ont été à l’origine des
mutations sociales.
LECON 2
LE DEVELOPPEENT DU CAPITALISME ET LES MUTATIONS SOCIALES
INTRODUCTION
L’essor du capitalisme au XIX éme siècle en Europe a accompagné les mutations économiques.
Celles- ci ont entraîné les mutations sociales avec une explosion démographique et une apparition de
nouvelles classes sociales.
I-L’ESSOR DU CAPITALISME.
Le capitalisme est un système socio-économique fondé sur le capital qui est un ensemble de moyens
financiers et matériels et sur la recherche de profits. Le capital, qui est généralement privé, permet
de créer une entreprise. Dans son évolution, le capitalisme a connu deux phases :une phase
mercantile et une phase industrielle.
Le capitalisme mercantile reposait sur le commerce et le capitalisme industriel reposait sur
l’entreprise. Le capitalisme mercantile s’est développé au moyen age en Europe alors que le
capitalisme industriel s’est développé avec la révolution industrielle.
Le capitalisme s’etait doté d’instruments comme les sociétés par actions, les banques, les bourses de
valeurs.
La société par action se définit par la diversité de la participation dans le capital de la société. Les
banques étaient des banques de dépôts pour l’investissement à court terme et des banques d’affaires
pour l’investissement à long terme. Les bourses de valeurs sont des marchés où se commercialisent
des actions.
II-LES MUTATIONS SOCIALES
A-L’explosion démographique :
La population européenne est passée de180 Millions en 1800 à 593 Millions en 1950.Cette situation
qui dénote un accroissement rapide de la population est en partie liée aux progrès de la médecine
avec une mortalité qui baisse. Grâce à une meilleure alimentation et à une meilleure hygiène, la
natalité est restée relativement élevée avec un taux de 35‰. Ce taux de natalité élevée trouve son
explication dans des considérations économiques, religieuses mais aussi dans les traditions.
B-Les nouvelles classes sociales :
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Au XIXéme siècle, apparaît en Europe une nouvelle organisation de la société avec l’émergence de
la bourgeoisie et du prolétariat. La bourgeoisie était détentrice de l’ensemble des moyens de
production qui faisaient d’elle une classe très riche. Il y avait différentes catégories de bourgeoisie :
une haute bourgeoisie, une moyenne bourgeoisie et une petite bourgeoisie. La haute bourgeoisie
regroupe les banquiers, les industriels, les négociants.
La moyenne bourgeoisie était représentée par les cadres de l’administration, les professions
libérales.
La petite bourgeoisie comprend les artisans, les petits commerçants, les petits fonctionnaires.
A coté de cette bourgeoisie, il y avait le prolétariat qui, pour l’essentiel, était composé d’ouvriers ;
ceux- ci vivaient dans une extrême pauvreté et ne bénéficiaient d’aucune protection sociale. Ils
n’avaient que leur force de travail qu’ils mettaient au service des bourgeois contre un salaire.
Les relations entre la bourgeoisie et le prolétariat étaient des relations souvent conflictuelles
.CONCLUSION
Le XIX éme siècle est marqué en Europe par le développement du capitalisme avec comme
conséquence la division de la société en deux classes : la bourgeoisie et le prolétariat .
Ce dernier, suite aux difficultés dans ses relations avec la bourgeoisie, a voulu améliorer son sort
avec la création des doctrines sociales.
LECON 3
LES DOCTRINES SOCIALES
Syndicalisme et socialisme
INTRODUCTION
Le développement du capitalisme a engendré la division de la société en classes sociales : bourgeois
et ouvriers. Ces derniers, de plus en plus nombreux et menant une vie marquée par la précarité,
s’organisent en syndicats pour défendre leurs intérêts et forment des partis politiques d’inspiration
socialiste pour accéder au pouvoir.
I - LE SYNDICALISME
Les ouvriers, confrontés à une vie de plus en plus précaire au XIX éme siècle, s’organisent pour
mieux défendre leurs intérêts : C’est le début du syndicalisme. Le syndicalisme est une doctrine qui
veut faire jouer aux syndicats un rôle dans la vie organique de la nation. Le syndicat est un
groupement formé pour la défense d’intérêts communs, en particulier par les ouvriers.
L’Angleterre est le premier pays d’Europe à avoir accordé aux ouvriers le droit de syndiquer (vers
1830) ; il s’agit des «Trade Unions ». La France et L’Allemagne imitent l’Angleterre cinquante ans
plus tard.
Les formes de lutte des syndicats sont la revendication, la négociation, la grève. En fonction des
acquis, les syndicats radicalisent leur position ou l’assouplissent. Par l’ action syndicale, les ouvriers
obtiennent le droit de grève, la réduction du temps de travail, la prise en charge médicale,la
réglementation du travail des femmes et des enfants.
Ces succès du syndicalisme inspirent les ouvriers à former des parties politiques d’inspiration
socialiste pour prendre le pouvoir et corriger les inégalités sociales.
II LE SOCIALISME
Le socialisme est une doctrine qui prône la réforme des sociétés humaines dans un sens égalitaire. Il
refuse tout rapport d’exploitation entre les classes sociales et place l’intérêt collectif avant les
intérêts privés.
Le socialisme a connu au cours de son histoire deux étapes :
Le socialisme utopique : les premiers théoriciens du socialisme sont Proudhon, Owen,
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St Simon et Blanc. Ils critiquent le capitalisme et décrivent la société plus juste et plus humaine
qu’ils veulent construire mais n’étaient pas d’accord sur les voies et moyens pour y accéder. Leurs
théories étaient teintées d’idéalisme. Ce manque de réalisme a fait appeler
« utopique » ce premier socialisme.
Le socialisme marxiste : les théoriciens du socialisme marxiste ou socialisme scientifique sont Karl
Marx (1818-1883),Engels et leurs disciples comme Lénine et Mao Tsé Toung . Marx voit dans la
lutte des classes le moteur de l’ histoire.Il appelle à la création d’un parti socialiste qui transcende les
frontières. Ainsi se crée la première internationale en 1863 et qui disparaît suite à la guerre francoallemande de 1870 à 1871 ; ensuite la deuxième internationale voit le jour en 1887 et se disloque
avec la première guerre mondiale ; une troisième internationale naîtra en 1917.
Suite à l’appel de Karl Marx « Prolétaires de tous les pays, unissez vous », de puissants partis
socialistes, s’inspirant des idées de Marx, voient le jour dans la plupart des pays industrialisés.
CONCLUSION
Le syndicalisme est une doctrine qui a permis aux masses laborieuses d’améliorer leurs conditions
de vie et de travail. Quant au socialisme, le modèle de gouvernement qu’il propose n’a vu son
application qu’après plusieurs décennies grâce à la révolution russe de 1917
LECON 4
LES MISSIONS ET LES EXPLORATIONS
INTRODUCTION
Les grandes découvertes et les grands voyages entrepris au XVI éme siècle ont permis aux
européens de découvrir les côtes africaines. L’intérieur du continent gardait encore bien des mystères
au XIXéme siècle. Pour les éclaircir, les Européens effectuent des misions et des explorations à
l’intérieur du continent noir.
I-LES MISSIONS ET LEUR ROLE
1-Les missions : Dés le début du 19éme siècle, l’Europe avait envoyé plusieurs missions à travers
le monde ; mais à l’échelle du continent africain, leur nombre est limité :
 En 1803-1813, la « London Missionary society » déploie une grande activité en Afrique du sud
et à Madagascar.
 En 1848, les « Pères du Saint - Esprit » fondent des missions au Sénégal, au Gabon, au bas
Congo.
 En 1854, les membres des « missions africaines de Lyon » s’installent dans le golfe de Guinée.
 En 1877, les « Pères Blanc » envoient leurs missions en Ouganda.
2-Le rôle des missions.
Le rôle des missions a été l’évangélisation des peuples d’Afrique. Ces missions africaines avaient
contribué à répandre le christianisme en Afrique. Elles se sont investies dans le secteur de
l’éducation et de la santé et se sont proposées de lutter contre la pratique de
l’ esclavage . Par rapport à l’esclavage, les missionnaires considéraient qu’une occupation de
l’Afrique par les Européens était l’unique solution pour mettre fin à cette pratique. De ce point de
vue, les missions ont beaucoup contribué à la préparation de la conquête du continent par les
puissances européennes.
II-LES EXPLORATIONS ET LEURS OBJECTIFS
1-Les explorations
Riche d’hommes et de capitaux, techniquement prête, l’Europe veut découvrir le continent noir
encore mal connu au XVIIéme. C’est ainsi qu’elle entreprend des explorations. Celles-ci sont
l’œuvre d’hommes animés par le goût des aventures malgré les risques et les dangers, mais
également le dévouement à la science et l’amour de la gloire. Les explorateurs, pour pénétrer
l’intérieur du continent, ont eu à emprunter les voies fluviales et les pistes.
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 C’est ainsi qu’en 1698, André Brue remonte le cours du fleuve Sénégal jusqu’au confluent
avec la Falémé.
 A partir de 1795, « l’association pour la découverte de l’intérieur de l’Afrique » organise deux
voyages dirigés par Mungo Park pour reconnaître le Niger. Le premier amène l’explorateur de
la Gambie à Ségou et lui permet d’affirmer que le Niger coule vers l’Est ; lors du deuxième
voyage(1805-1806 ), Mungo Park se noie dans les rapides de Boussa .
 En 1830, l’Anglais Lander remonte le Niger.
 En 1856, David Levingston remonte le Zambèze.
 En 1864, les Anglais Baker Speke et Grant remontent le Nil.
 En 1881, Savorgna de Brazza au service de la France et Stanley au service de la Belgique
visitent le Congo.
 René Caillé découvre Tombouctou en 1828.
 Les Allemands Bart, Nachtigal et Rohlfs, de 1850 à 1856, visitent le Sahara.
Ainsi le continent africain a été parcouru par des explorateurs au XIX éme siècle.
2- Objectifs des explorations
Les explorations ont contribué à une meilleure connaissance de l’Afrique par la réalisation de la
carte de ce continent. Jusqu’en 1880, les explorations ont avant tout des buts scientifiques. Après,
elles prennent un caractère de compétition économique. En effet, elles ont permis de localiser les
ressources naturelles du continent noir.
CONCLUSION
Les missions et les explorations ont contribué à la connaissance de l’Afrique. Cette connaissance du
continent par les explorateurs et les missionnaires à permis aux européens d’entreprendre la
conquête de l’Afrique, conquête qui va engendrer des rivalités entre puissances européennes.
LECON 5
LES RIVALITES COLONIALES :
LE CONGRES DE BERLIN ET SES CONSEQUENCES
INTRODUCTION
Dans la seconde moitié du 19éme siècle, les puissances européennes s’engagent dans la conquête du
continent africain. Cette volonté d’occupation engendre des rivalités entre les puissances
européennes, d’où la convocation du congrès de Berlin dont les conséquences seront déterminantes
pour l’Afrique.
I-LES RIVALITES COLONIALES EN AFRIQUE.
Un mouvement impérialiste emporte les grandes puissances européennes à la fin du XIX éme
Siècle La période des compétitions et des rivalités entre puissances s’ouvre maintenant en Afrique.
Ainsi, la France et l’Angleterre rivalisaient en Egypte, au Soudan et sur la côte du golfe du Bénin.
L’occupation de la Tunisie que convoitait le gouvernement italien provoque en Italie une très vive
irritation contre la France. La Belgique et le Portugal s’opposent en Afrique équatoriale. La rivalité
franco-belge à propos du Congo est la plus vive.
Les heurts entre impérialismes rivaux deviennent dangereux pour la paix quand deux grands états
impérialistes convoitent le même territoire. Pour apaiser ces rivalités, le Congrès de Berlin est
convoqué pour jeter les bases du partage de l’Afrique.
II-LE CONGRES DE BERLIN.
Convoqué le 15 novembre 1884 par le chancelier allemand Bismarck, le congrès de Berlin ne
s’achève que le 28 février 1885. Ce congrès pose les bases du partage de l’Afrique. Il a permis aux
puissances européennes de s’accorder sur les principes suivants :
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 Lutte contre l’esclavage, navigation libre sur tous les grands fleuves africains, liberté
commerciale sur tout le bassin du Congo.
 La reconnaissance d’un état indépendant du Congo, avec le roi belge pour souverain.
 Le Congo aurait accès à la mer, mais le Portugal garderait l’enclave de Cabinda.
 Enfin, pour annexer un territoire, il faudrait avertir les puissances signataires de l’acte de Berlin
et occuper effectivement la région ; il était admis que toute puissance établie sur la côte avait le
droit de reculer ses frontières jusqu’à ce qu’elle rencontre un obstacle naturel ou les frontières
d’une autre puissance.
III-LES CONSEQUENCES DU CONGRES DE BERLINLe congrès de Berlin a donné le signal du partage de l’Afrique par les puissances européennes. Ce
partage, fait sur des cartes, ne tenait pas compte des réalités africaines. Ainsi des tribus et ethnies se
trouveront partagées parfois entre plusieurs puissances occupantes. Ce découpage est aujourd’hui la
source de plusieurs conflits frontaliers, de conflits ethniques et de mouvements indépendantistes.
CONCLUSIONS
Le congrès de Berlin consacre le partage du continent africain et donne le signal de
l’occupation de l’ Afrique par les puissances européennes.
LECON 6
LES RESISTANCES : formes, exemples, bilan.
INTRODUCTIONAprès le congrès de Berlin, les puissances européennes se lancent à la conquête du continent
africain. L’expansion coloniale se heurte à diverses résistances avec des résultats mitigés
I-LES FORMES DE RESISTANCE
Au XIX éme siècle, les puissances européennes ont entrepris une conquête de l’Afrique. Les
Africains ont réagi par rapport à cette entreprise, une réaction variée en fonction du contexte. En
effet, l’expansion européenne se heurte à deux types de résistance : une résistance armée et une
résistance pacifique.
La résistance armée est soit l’œuvre de royaumes africains traditionnels comme Abomey, Cayor,
Achanti, soit celle de chefs musulmans qui invoquent, contre les Européens, la guerre sainte comme
Ahmadou Sékou et Samory
La résistance pacifique est soit une résistance populaire comme celle de Aline Sitoé Diatta soit une
résistance culturelle comme celle de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké.
II-EXEMPLES DE RESISTANCES
A-la résistance armée
1-La Résistance d’un chef traditionnel : LAT DIOR DIOP
Né en 1842 à keur Amadou Yalla, Lat Dior Diop accède au trône du Cayor en1862 dans un contexte
marqué par le démarrage de la conquête française au Sénégal.
En 1863, Lat Dior bat les Français à Ngol-Ngol. En 1864, les Français remportent la bataille de
Loro. Vaincu, Lat Dior s’exila auprès de Maba Diakhou Bâ dans le Rip. Il a eu à participer, au coté
de Maba Diakhou, en 1864, à la victoire de ce dernier sur les français. A la mort de Maba Diakhou
en 1867, Lat Dior revint au Cayor et redevient Damel en1871. Le projet de construction du chemin
de fer Dakar -Saint Louis va l’opposer aux français à partir de 1879.Lat Dior livra sa dernière
bataille contre les français en 1886 à Dékhelé où il trouva la mort.
2- La résistance d’un chef musulman : Samory Touré.
Né en 1830, Samory se retrouve en 1880 à la tête d’un vaste empire et prend le titre d’Almamy. Fin
stratège, Samory mit sur pied une solide armée composée de sofa. Entre 1880-et1890, il s’occupe de
la consolidation de son empire. Entre 1890 et 1898, Samory se heurte aux français. Grâce à la
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tactique de la <<terre brûlée>>, Samory résiste pendant huit ans tout en faisant conquérir de
nouvelles régions à l’Est. Le 29 septembre 1898, l’ Almamy Samory Touré est arrêté par le colonel
Goureaud dans son camp de Guélémou. Déporté au Gabon, il mourut en 1900
B- La résistance pacifique
1- La résistance populaire d’Aline Sitoé Diatta
Aline Sitoé Diatta est née en 1920 à Kabrousse, dans la province d’Oussouye. En 1940, elle dirige
une résistance populaire en Casamance contre l’occupation française. Son action a été d’une part un
appel à un retour aux croyances traditionnelles, à l’égalité de tous sans distinction de race ou
d’ethnie et d’autre part la révolte contre l’envahisseur français par le boycott de la culture de
l’arachide. Elle pousse les populations à développer les cultures vivrières.
La résistance d’Aline Sitoé Diatta gêna l’administration coloniale au point que celle-ci procéda à
son arrestation en 1943 et à sa déportation au Mali. Elle mourut en 1944 à Tombouctou.
2- La résistance culturelle de Cheikh Ahmadou Bamba.
La résistance culturelle de Cheikh Ahmadou Bamba a été une réaction contre la politique
d’assimilation des occupants français.
Le nombre sans cesse croissant de ses disciples inquiète les Français qui le soupçonnent de préparer
une insurrection armée. C’est ainsi que le 10 août 1895, le Cheikh est arrêté à Diewol et en
septembre 1895, le conseil général décide de son exil au Gabon. Il revient au Sénégal en 1902.
Arrêté de nouveau en 1903, Cheikh Ahmadou Bamba est exilé en Mauritanie de 1903 à 1907 ; il fut
ensuite placé en résidence surveillée à Tiéyene au Djolof de 1912 à 1927. IL reviendra à Diourbel où
il va mourir le 19 juillet 1927 et inhumé à Touba.
III- BILAN DE LA RESISTANCE
L’échec a sanctionné la résistance armée en Afrique. Cet échec tient surtout à la supériorité de
l’armement des colonisateurs mais aussi à l’absence de la coordination des actions des différents
résistants africains.
La résistance pacifique a plus ou moins réussi. A l’image de Cheikh Ahmadou Bamba qui, malgrés
les privations et les tracasseries de toutes sortes, a, par la résistance culturelle, réussi à consolider
l’islam au Sénégal.
CONCLUSION
La résistance africaine à l’occupation a été très vive. Si la résistance armée n’a pas empêché
l’occupation du continent, la résistance pacifique, notamment culturelle, a été, plus ou moins, une
réussite.
LA TECHNIQUE DE DISSERTATION
INTRODUCTION GENERALE
Une dissertation d’histoire ou de géographie doit être considérée comme un devoir de français mais
avec un sujet d’histoire ou de géographie. La dissertation est un exercice qui permet de tester la
capacité de l’élève à s’exprimer dans un français correct, respectueux de la ponctuation. Un bon
devoir de dissertation doit respecter deux préalables :
La forme qui s’articule autour de trois points : l’introduction, le développement et la conclusion ;
Le contenu qui doit être une réponse à la question posée par le sujet
I- RECOMMANDATIONS
La technique de dissertation comporte des notions préliminaires appelées recommandations qui
sont :
 Apprendre ses leçons (surtout le plan) ;
 Faire des efforts de compréhension en lisant attentivement le su jet ;
 Souligner les mots – clés qui sous-entendent l’idée générale ;
 Poser les questions suivantes : où, comment, quand, qui, quoi ?
 Eviter les ratures, ne pas écrire sur la marge ou au bas de la feuille
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II- LA DISSERTATION
Elle est une épreuve permettant d’évaluer les aptitudes de l’élève. C’est donc un travail de réflexion,
de logique, de raisonnement cohérent. Elle comporte trois parties : l’introduction, le développement
et la conclusion.
1-L’INTRODUCTION
C’est la partie la plus difficile, la plus complexe. Elle se compose de trois parties :
 Amener le sujet ou camper le sujet dans son cadre c’est à dire le thème (la leçon) avec deux
phrases au maximum ;
 Poser le sujet c’est à dire exposer la problématique ;
 Diviser le sujet c’est à dire faire le plan de dissertation
2- LE DEVELOPPEMENT
C’est la partie correspondant à la démonstration dans l’épreuve de mathématique. L’élève doit
expliquer en analysant, en démontrant et en justifiant les idées qu’il avance pour résoudre la question
dégagée dans l’introduction. Il peut faire usage de phrases de transition ou de mots de transition pour
passer d’une idée à une autre
3- LA CONCLUSION
La conclusion est la synthèse des différentes parties traitées dans le développement ? Elle doit
ouvrir des perspectives en replaçant le sujet dans un cadre plus vaste. Elle possède donc
généralement deux parties :
 Dans la première partie, on résume l’essentiel de ce qui est dit dans le développement
 dans la deuxième partie, on ouvre une perspective (parler de l’aspect non dit, donner une solution
ou ouvrir un débat)
LECON 7
L’IMPERIALISME JAPONAIS
INTRODUCTION
La révolution Meiji a permis au Japon de passer d’une situation de pays féodal à celle d’une
puissance économique et militaire. Mais ce pays dont les ressources naturelles ne suffisent pas aux
besoins de sa population sans cesse croissante est contraint et voué à une politique d’agression et de
conquête économique et militaire.
I- LES CAUSES DE L’IMPERIALISME JAPONAIS
Les causes de l’impérialisme japonais sont à la fois démographique et économique.
Sur le plan démographique, la population nippone est passée de 30 millions en 1868 à
55 millions en 1914. Avec cette augmentation très rapide de la population se pose un problème
d’espace pour un archipel comme le Japon. Ainsi, ce pays avait besoin de nouvelles terres pour vider
une partie de sa population trop nombreuse.
Sur le plan économique, le Japon s’engage en 1868 dans une ère nouvelle, « la Révolution Meiji,
l’ère des lumières», sous l’impulsion de l’Empereur Mutsu Hito (1867-1912). Ce dernier adapte son
pays à l’économie capitaliste. Le Japon se modernise très vite.Il devient une puissance industrielle,
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exportant des produits finis à un prix très compétitif sur les marchés asiatiques. Cette croissance
économique a des limites : le Japon manque de ressources naturelles.
Dans l’esprit des dirigeants nippons, l’expansion japonaise devient une solution aux problèmes
démographiques et économiques
II- LES MANIFESTATIONS DE L’IMPERIALISME JAPONAIS
Le Japon, dans sa tentative d’expansion en Asie, s’est heurté à la Chine et à la Russie
1- la première poussée de l’impérialisme japonais (1894-1906)
En une douzaine d’années, le Japon affronte deux grandes puissances et remportent sur elles deux
victoires également retentissantes : l’empire chinois d’abord, l’empire russe ensuite.
La guerre sino-japonaise éclate en 1894 et se termine en 1895, avec le traité de Tsushima qui
accorde au Japon l’île de Formose, la Corée, quelques autres îles et une grosse indemnité de guerre.
La guerre russo-japonaise (1904-1906 ): Attaquée par sur prise en Extrême Orient au début de
1904, mal préparée à soutenir une guerre à 700 km de ses bases, l’ armée russe est battue dans une
série de batailles dont les plus importantes sont celles de Port Arthur et de Moukden. L’arbitrage des
Etats Unis rétablit la paix en 1906 et accorde au Japon une liberté d’action complète en
Mandchourie ainsi dépossédée de la Russie.
2-la seconde poussée de l’impérialisme japonais après 1931
La crise économique des années 30 pousse le Japon à vouloir étendre ses possessions en Asie
continentale. Dés 1931, les Japonais commencent à occuper deux provinces chinoises voisines de
leur possession de Corée. Ils transforment la Mandchourie en empire vassal. En 1937, le Japon
occupe des villes côtières comme Changhaï malgré la résistance acharnée des troupes chinoises.
CONCLUSION
L’impérialisme japonais a commencé à la fin du 19éme siècle et s’est poursuivit jusqu’à la
deuxième guerre mondiale. Cet impérialisme, limité en Asie, a permis au Japon de devenir une
grande puissance militaire et politique en Extrême-Orient.
LECON 8
LES SYSTEMES COLONIAUX
INTRODUCTION
A la fin de la conquête, les puissances européennes se lancent dans l’organisation de leurs colonies.
Cette organisation varie selon les puissances colonisatrices. Différents systèmes vont ainsi voir le
jour dont les plus importants sont le système français et le système anglais
1-LE SYSTEME FRANÇAIS
A-L’administration directe
Le système français se caractérise par l’administration directe qui consistait à organiser les colonies
en s’appuyant sur des fonctionnaires nommés par la métropole. Dans ce système, les autochtones
avaient la possibilité de participer à la gestion de la colonie par la nomination de députés au
parlement français.
Le système français, en adoptant l’administration directe, cherchait l’« assimilation » ; l’objectif de
la France était de modeler les peuples colonisés sur le modèle français.
B- Organisation de l’empire français.
Au début du XX éme siècle, l’empire colonial français comprenait des colonies et des protectorats.
1- Les colonies : chaque colonie était administrée par les soins d’un gouverneur. L’ensemble des
gouverneurs était sous l’autorité du ministère des colonies créé en 1894.
En 1895, on note une évolution dans l’organisation de l’empire colonial français avec le
regroupement des colonies en grands ensembles comme l’Afrique Occidentale
NDIASSE NGOM
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Française( 1895), Madagascar ( 1897 ) et l’Afrique Equatoriale Française ( 1910 ). Des gouverneurs
généraux étaient placés à la tête de ces vastes ensembles.
L’Algérie était une colonie avec un statut particulier. Depuis 1870, cette colonie est rattachée au
ministère de l’intérieur. Elle constituait une colonie de peuplement.
2- Les protectorats : les protectorats dépendaient du ministère des affaires étrangères. En Afrique,
les protectorats français étaient la Tunisie et le Maroc. Le système du protectorat ne confie à un haut
fonctionnaire de la puissance colonisatrice que des pouvoirs limités : relations extérieures toujours,
forces armées et finances, très souvent. Mais, dans la pratique, il est fréquent que l’administration
directe se substitue sournoisement au protectorat.
II-LE SYSTEME BRITANNIQUE
A-L’administration indirecte
L’administration du pays se fait sur place, mais la liberté qui est laissée aux autochtones est plus ou
moins grande. Cette liberté peut être considérable en théorie et très limitée dans la pratique.
Le système britannique, contrairement au système français, ne cherchait pas à assimiler les colonies
à la métropole ; il n’admet pas de député des colonies au parlement de Londres, mais il accepte
facilement la création de gouvernements représentatifs élus à l’intérieur de chaque colonie.
B- Organisation de l’empire britannique
Les colonies anglaises ont divers régimes selon leur ancienneté, leur évolution, leur peuplement
etc.… L’empire colonial britannique comprenait des « colonies de la
Couronne », des « colonies à gouvernement responsable » et des « dominions ».
Les colonies de la couronne dépendaient du « colonial office » créé en 1854 ; dans ces colonies, la
Grande Bretagne était représentée par des gouverneurs. Exemple : Afrique du sud
Les colonies à gouvernement responsable bénéficiaient d’une large autonomie.
Les dominions, indépendants, sauf en ce qui concerne la politique étrangère, avaient le même
souverain que le Royaume Uni ; le lieutenant gouverneur, qui représentait le souverain, n’avait que
des fonctions honorifiques. Les dominions étaient d’anciennes colonies de peuplement.
CONCLUSION
Les métropoles européennes ont utilisé des systèmes différents pour administrer leurs colonies mais
l’objectif est resté le même, l’exploitation économique des colonies.
LECON 9
L’IMPERIALISME EUROPEEN EN ASIE
INTRODUCTION
Comme en Afrique, l’impérialisme européen est à l’origine de plusieurs rivalités qui ont parfois
dégénéré en violents conflits. Mais la nouveauté est l’existence d’impérialismes locaux en
l’occurrence russe et japonais.
I- L’IMPERIALISME EN ASIE OCCIDENTALE
Au XIX éme siècle, l’Asie occidentale est une région sous domination ottomane. L’Empire turc,
affaibli par son étendue et les ingérences européennes, ne peut s’opposer aux conquêtes anglaises,
russes, françaises et allemandes avec comme objectif l’accaparement des richesses de la région.
L’Allemagne entreprend de grands travaux en Irak, l’Angleterre rachète une partie du canal de Suez
et cherche à obtenir des concessions minières en Perse et en Irak tout en contrecarrant les visées
allemandes. La France n’a que des intérêts économiques limités, en dehors du canal de Suez.
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II- L’IMPERIALISME EN ASIE CENTRALE
Les puissances rivales dans cette région sont l’Angleterre et la Russie. L’impérialisme
russe , motivé par la recherche de ports dans les mers chaudes du sud , se heurte en Asie centrale
aux intérêts anglais en Inde .En 1880, les Anglais occupent le Tibet et le Cachemire alors que les
Russes passaient à la conquête du nord de cette région.
En 1895 un accord anglo-russe fait de l’Afghanistan un état tampon entre possessions russes et
anglaises.
III- L’IMPERIALISME EN EXTREME-ORIENT
1-La Chine
C’est le lieu de convergence de toutes les puissances coloniales : l’Angleterre, la France, le Japon, et
la Russie.
C’est en 1842 qu’intervient le « Break Up » (ouverture) de la Chine. C’est l’Angleterre qui inaugure
l’ouverture par la « guerre de l’opium » de 1839 à 1842. Le traité de Nankin met fin à cette guerre
en ouvrant cinq ports au commerce anglais en plus de l’île de Formose. On ouvrait ainsi l’ère des «
traités inégaux ». En effet, à la suite des Anglais, les autres puissances réclament des avantages et
finissent par obtenir des zones d’influence leur permettant d’exploiter les richesses de la Chine. Elles
obtiennent aussi des territoires à bail qui sont autant de bases militaires et navales.
2-L’Indochine
Dans cette région, on trouve les Anglais et les Français. Les Français sont au Tonkin et en Annam
alors que les Anglais sont en Birmanie et en Malaisie. Pour éviter des heurts, un accord entre
français et anglais fait de Siam(Thailande) un Etat tampon entre leurs possessions
CONCLUSION
L’impérialisme en Asie est marqué par de nombreuses rivalités qui ont parfois donné naissance à de
violents conflits dont la plus grave est le conflit russo-japonais. A la suite de ce conflit, le Japon
émerge comme la principale puissance de cette région.
LECON 10
L’IMPERIALISME AMERICAIN
INTRODUCTION
Les Etats Unis se sont détournés pendant très longtemps de l’entreprise impérialiste en souvenir de
la guerre d’indépendance contre l’Angleterre de 1777 à 1783.L’impérialisme américain a commencé
à la fin du 19éme siècle et présentait deux aspects : un aspect politique et un aspect économique
I-LES FONDEMENTS DE L’IMPERIALISME AMERICAIN
Plusieurs raisons ont poussé les Etats Unis à s’engager dans l’impérialisme.
Les Etats Unis, par respect de la doctrine Monroé qui considère que l’Amérique doit rester aux
Américains, se proposent de défendre ce continent contre les agressions étrangères et surtout
européennes. Ainsi ils se donnent un droit de regard sur l’Amérique.
Les Américains considèrent aussi que le peuple américain est un peuple élu de Dieu. Ainsi ils se
donnent le devoir de créer une nouvelle société : c’est la doctrine de la destinée.
Enfin la situation économique des Etats Unis, devenus une grande puissance, a créé de nouveaux
besoins en ressources naturelles mais aussi en débouchés pour ses entreprises.
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Toutes ces raisons ont poussé les Etats Unis à s’engager dans l’impérialisme essentiellement en
Amérique et dans le Pacifique
II-LES MANIFESTATIONS DE L’IMPERIALISME AMERICAIN.
L’impérialisme américain s’est manifesté aux Caraïbes, en Amérique centrale et dans le Pacifique.
Aux Caraïbes, on assiste en 1895 à une révolte cubaine contre l’Espagne. Les Etats Unis en
profitent pour intervenir à Cuba, ce qui déclenche une guerre Hispano-Américaine en 1898. Celle-ci
se termine par la victoire des Etats Unis qui libèrent Cuba et achètent Porto Rico.
En Amérique centrale, les Etats Unis avaient créé une zone d’influence qui regroupe le Mexique,
le Salvador, le Honduras, le Nicaragua, le Guatemala et le Panama.
Dans le Pacifique les Etats Unis achètent à la Russie en 1867 l’Alaska et les îles
Aléoutiennes. En 1898, ils occupent les îles Hawaï, une partie des îles Samoa en 1899. En 1887, les
Etats Unis installent une base navale à Pearl Harbour et achètent les Philippines aux Espagnols en
1898.
CONCLUSION
Les Etats Unis se sont engagés dans l’impérialisme à la fin du 19 éme siècle. Ils représentent
aujourd’hui l’une des plus grandes puissances impérialistes du monde
LECON 11
LES REVOLUTIONS CHINOISES DE SUN YAT SEN A MAO TSE TOUNG
INTRODUCTION
Dans la première moitié du 20éme siècle, deux révolutions secouèrent la Chine en 1911et 1949. La
première met fin à l’empire féodal et donne naissance à la Chine moderne, la seconde installe le
parti communiste au pouvoir.
I- LES CAUSES DE LA REVOLUTION
Au début du 20 éme siècle, la Chine est un vaste empire qui connaît de nombreuses difficultés. La
dynastie mandchoue au pouvoir est contestée avec l’opposition entre le nord (Pékin) et le sud
(Nankin) du pays. La crise du pouvoir central entraîne une rivalité des
« Seigneurs de la guerre». Cette crise est accentuée par la présence étrangère.
La situation sociale est catastrophique. En effet, les mauvaises récoltes consécutives à des
inondations installent la famine dans les campagnes, alors que dans les villes, les ouvriers sont
misérables.
II-LA REVOLUTION DE 1911.
En 1908, l’impératrice Tseu Hi meurt et est remplacée par un jeune empereur de trois ans,
Pouyi, qui délègue ses pouvoirs au mandarin (haut fonctionnaire) Yuan Chi Kaï. On assiste alors à
une remise en question de la dynastie régnante avec une lutte entre les seigneurs de la guerre pour
le contrôle du pays.
En 1911, les troubles se généralisent : grèves, révoltes, soulèvements paysans etc.…La principale
force d’ opposition organisée de l’ époque, le Kuo Min Tang de Sun Yat Sen , met à profit les
troubles pour déclencher une révolution qui met fin au régime impériale et installe la République.
Cette révolution ne triomphe qu’au sud avec Nankin comme capitale. Le nord du pays est entre les
mains de Yuan Chi Kaï, chef des seigneurs de la guerre.
Sun Yat Sun meurt en 1925 sans avoir réussi à réunifier le pays. Il est remplacé par Tchang Kaï
Chek.
III- LA REVOLUTION DE 1949
En 1920, le parti communiste chinois aide le KMT dans sa lutte pour la réunification du pays.
Après cette réunification, Chang Kaï Chek déclare les communistes hors la loi et cherche à les
exterminer.
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Sous la conduite de Mao Tsé Toung, les communistes entament «La longue marche » qui les
mènera du sud au nord ouest de la Chine sur 10 000 km. Cette marche entraînera une adhésion
massive des paysans.
Quand en 1937 éclate la guerre sino-japonaise, KMTet PCC s’allient contre l’envahisseur. Après la
défaite du Japon en 1945, les hostilités entre KMT et PCC reprennent. Soutenu et équipé par les
Etats Unis d’Amérique, le KMT attaque le PCC.Aidé par les paysans et
l’U R S S , le PCC déclenche une contre-offensive victorieuse contre les nationalistes de Tchang
Kai Chek qui se réfugient sur l’ île de Formose où ils fondent la Chine nationaliste ,
(Taiwan).
En Chine continentale, Mao proclame la République Populaire de Chine le 1er octobre 1949,
consacrant ainsi l’installation d’un régime communiste en Chine.
CONCLUSION
Les révolutions chinoises ont été des événements importants dans l’histoire de ce pays. La révolution
de 1911 marque le passage de la monarchie à la république alors que celle de 1949 consacre la
division du pays en deux républiques, la Chine Nationaliste et la Chine Communiste.
LECON 12
LA PREMIERE GUERRE MONDIALE :
Causes et conséquences
INTRODUCTION
En 1914, éclate en Europe un conflit qui oppose les puissances de l’époque. Ce conflit qui
S’achève en 1918 fut d’abord européen avant de s’étendre dans le reste du monde, surtout en
Afrique où il a eu des conséquences importantes.
I- LES CAUSES DE LA GUERRE
1- les Causes lointaines.
Ces causes lointaines sont économique, politique et militaire.
Sur le plan économique, l’Allemagne, devenue une grande puissance, menace les intérêts français et
anglais à travers le monde par la pratique du «dumping».
Sur le plan politique, les minorités revendiquent leur indépendance, encouragées par le
Pangermanisme et le Panslavisme.
Sur le plan militaire, on assiste à la formation de deux blocs d’alliances : la triple alliance ou triplice
(Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie) en 1882 et la triple entente (Russie, France, Angleterre) en
1907.On assiste aussi à une course aux armements entre puissances européennes.
2-La cause directe
L’assassinat le 28 juin 1914 du prince héritier d’Autriche-Hongrie François Ferdinand à Sarajevo par
un étudiant bosniaque Prinzip constitue la cause directe du conflit. En effet, le gouvernement de
Vienne accuse la Serbie d’avoir préparé l’attentat. Aussi le 28 juillet 1914 l’Autriche déclare la
guerre à la Serbie. Par le jeu des alliances, la guerre oppose très vite les deux blocs. La triple alliance
soutient l’Autriche-Hongrie et la triple entente soutient la Serbie.
II- LES ETAPES DE LA GUERRE.
Les principales étapes du conflit sont :
 1914 : l’offensive allemande qui occupe la Belgique, est stoppée par les troupes francoanglaises dirigées par le général Joffre. A l’est la Russie et la Serbie subissent de lourdes pertes.
 1915-1916 : C’est une « guerre de position » dans les tranchées. En effet, pour tenir leurs
positions, les deux armées s’enterrent.
 1917 : C’est l’entrée en guerre des Etats Unis du coté de la triple entente. La Russie se retire du
conflit en signant l’Armistice avec l’Allemagne
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 1918 : C’est l’effondrement de la triplice. l’Allemagne capitule et signe l’Armistice le
novembre 1918
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II-LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE
1- les conséquences en Europe.
La première guerre mondiale a occasionné beaucoup de pertes en vies humaines.Ces pertes
humaines sont estimées à environ 10 000 000 de morts et autant de blessés. L’économie européenne
est ruinée par la destruction d’infrastructures et par l’endettement.
Sur le plan politique, une nouvelle carte de l’Europe se dessine avec le traité de Versailles qui
restitue France l’Alsace et la Loraine ; en Europe centrale apparaissent de nouveaux Etats tels que
la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Hongrie , la Yougoslavie. La Société des Nations dont le siège se
trouve à Genève est chargée de garantir la paix et de prévenir les conflits ( 28 juin1919 )
2- Les conséquences en Afrique.
L’Afrique a été un théâtre des opérations pendant la première guerre mondiale.
Sur le plan humain, l’Afrique a subi des pertes importantes ; beaucoup de soldats mobilisés par
l’empire colonial français ont péri.
Sur le plan économique, l’Afrique a participé à l’effort de guerre, ce qui a occasionné une perte de
compétitivité.
Au plan politique, après la défaite de la triple alliance, les colonies allemandes d’Afrique ont été
placées sous le mandat de la S.D.N.( Société des Nations ) ; cette guerre a aussi entamé le mythe de
l’homme blanc et a conduit aux premières réclamations de l’indépendance par les colonies.
3-Les conséquences au Sénégal.
Le Sénégal a participé à la première guerre mondiale avec des tirailleurs qui ont combattu sur tous
les fronts de l’Europe. Cette guerre a relancé les activités politiques au Sénégal surtout dans les
quatre communes avec la percée des hommes politiques noirs comme Blaise Diagne, Galandou
Diouf, Lamine Gueye et Léopold Sedar Senghor. Au plan économique, le Sénégal a souffert de
l’effort de guerre. Au plan démographique, beaucoup de tirailleurs du Sénégal sont mort ou blessés.
CONCLUSION
La première guerre mondiale a été l’aboutissement des rivalités entre les puissances
européennes.Elle marque la fin de l’hégémonie européenne au profit des Etats Unis et la
recomposition politique de l’Europe et de l’Afrique.
LECON 13
LA REVOLUTION RUSSE ET LA CONSOLIDATION DU REGIME
(1917-1939)
INTRODUCTION
En octobre 1917, la Russie a connu une révolution dont le principal artisan a été Lénine. La réussite
de cette révolution a fait de la Russie le premier pays socialiste et une référence pour beaucoup de
pays à travers le monde.
LES CAUSES DE LA REVOLUTION
A-Les causes socio-économiques
Les masses paysannes et ouvrières sont au désarroi. Les paysans sont pauvres, sans terre, misérables.
Les ouvriers n’ont aucun droit syndical, travaillent dur ( 15 h/j) et possèdent des salaires trop bas.
B- les causes politiques.
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Les classes défavorisées se rallient aux partis révolutionnaires que sont le parti
«Bolchevik » et le parti « Menchevik».
Le mécontentement se généralise à l’égard du Tsar Nicolas II surtout avec la défaite russe face au
Japon en 1905 et les lourdes pertes infligées par l’Allemagne en 1914 pendant la première guerre
mondiale.
II-LES ETAPES DE LA REVOLUTION
A- Février 1917.
En février 1917, cinq jours de manifestations, de grèves spontanées et de mutineries mettent fin au
régime de Nicolas II et donnent naissance à un gouvernement provisoire dirigé par Kerenski qui
proclame la République, consacrant ainsi la révolution bourgeoise en Russie.
Kerenski entreprend des réformes qui sont jugées insuffisantes par les bolcheviks qui attaquent la
politique du gouvernement provisoire.
B- Octobre 1917Dans la nuit du 24 au 25 octobre du calendrier russe ( 6 au 7 novembre ), les bolcheviks prennent
d’assaut le Palais d’Hiver. Kerenski prend la fuite. Lénine dirige le Conseil des commissaires du
peuple composé de bolcheviks, d’anarchistes et d’autres socialistes. Cette insurrection générale
marque le début de la révolution socialiste en Russie.
III-LA CONSOLIDATION DU REGIME.
La révolution d’octobre 1917 porte au pouvoir Lénine qui prend plusieurs mesures importantes
dont la nationalisation des entreprises, la remise des terres aux paysans, le retrait de la Russie de la
première guerre mondiale, l’égalité de tous les peuples de Russie, la création de l’Armée Rouge.
Entre 1917 et 1921, la Russie est plongée dans une guerre civile.
En 1921, Lénine, dans le cadre du redressement de l’économie russe, initie la N.E.P (nouvelle
politique économique) en faisant appel aux capitaux et aux techniciens étrangers. En 1922, la Russie
devient l’U.R.S.S. (l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques). En 1924, Lénine meurt et
Staline le remplace.
Staline, en prenant le pouvoir, se livre à des purges contre ses adversaires tels que Trotski. Il
renonce à la NEP et décide de développer l’agriculture en créant les Kolkhozes (coopératives
agricoles) et les Sovkhozes (fermes d’états). Dans l’industrie, l’U.R.S.S.accomplit des progrès
spectaculaires et devient la troisième puissance industrielle mondiale derrière les Etats Unis et
l’Allemagne.
CONCLUSION
En 1917, l’empire des Tsars s’effondre pour laisser place, après une brève expérience de république
libérale, à un régime totalement nouveau : le communisme. Sous la direction de Lénine, puis de
Staline, l’URSS entreprend la consolidation du socialisme
LECON 14
LA CRISE DES «ANNEES TRENTE»
INTRODUCTION
A la fin de la première guerre mondiale, l’Europe s’ attèle à sa reconstruction. Les Etats Unis, grands
bénéficiaires de la guerre, consolident leur suprématie industrielle et monétaire quand intervient, en
1929,le krach boursier de Wall Street, point de départ de la crise économique la plus grave que le
monde capitaliste ait connue.
I-LES CAUSES DE LA CRISE.
Les causes sont multiples et complexes, mais on peut en retenir trois :
Les causes économiques : en 1919, l’Europe entame une reconstruction qui stimule
l’économie américaine. Mais en 1929, l’Europe a fini de se reconstruire et ne peut plus absorber la
production américaine.
Les causes financières : elles sont le fait des banques qui encouragent de manière abusive le crédit.
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Les causes structurelles : cette crise doit s’analyser comme la crise d’un système économique ;
dans le système capitaliste, les périodes de hausse sont toujours suivies de périodes de récession.
II-LES MANIFESTATIONS DE LA CRISE.
La crise de 1929 débute par un « krach » à la bourse de Wall Street de New York. Le jeudi 24
octobre, le cours des actions qui avait triplé en un an s’effondre. En quelques heures, près de 13
millions de titres changent de main, plongeant dans la détresse ceux qui avaient spéculé à la hausse.
Le cataclysme prend une ampleur sans précédent. En quelques années, le monde entier allait être
plongé dans une crise économique qui se prolonge jusqu’au lendemain de la seconde guerre
mondiale.
III-LES CONSEQUENCES DE LA CRISE
La crise de 1929 est un désastre économique et social qui a ébranlé des systèmes politiques.
A- Les conséquences économiques.
D’abord boursière, la crise devient financière. De nombreuses banques, incapables de rembourser les
dépôts des clients, tombent en faillite.L’ industrie et l’agriculture sont touchées avec une
accumulation de stocks. La production industrielle mondiale baisse de
40 % entre 1929 et 1932 ainsi que le prix des produits. Le commerce international se désorganise;
certains pays adoptent le protectionnisme, le dumping, le troc.
B- Les conséquences sociales
La crise a accentué le chômage, et la misère se généralise. La xénophobie se développe dans les
pays riches.On assiste aussi à une recrudescence du racisme aux Etats Unis et de
l’antisémitisme en Allemagne et en Europe centrale.
C- Les conséquences politiques
Les démocraties libérales ont été fortement affectées par la crise alors que l’U R S S avait échappé à
cette crise.On assiste ainsi à une remise en cause du capitalisme au profit du socialisme. Cette
situation a favorisé dans certains pays comme l’Allemagne, Italie, et
l’Espagne la naissance de régimes fascistes.
CONCLUSION
La crise des «années 30» a été une crise du capitalisme qui a affaibli les démocraties libérales et a
favorisé la montée des dictatures. Cette montée des dictatures va aboutir à l’éclatement de la
seconde guerre mondiale.
LECON 15
LA DEUXIEME GUERRE MONDIALE : causes et conséquences
INTRODUCTION
NDIASSE NGOM
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L’attaque allemande contre la Pologne dés septembre 1939 déclenche la seconde guerre mondiale.
Celle-ci, commencée en Europe, va s’étendre sur d’autres continents et aura des conséquences très
importantes.
I- LES CAUSES DE LA GUERRE
1-Les succès des dictatures à partir de 1936
L’axe Rome Berlin signé en octobre 1936, puis le pacte anti Komintern conclu avec le
Japon, marquent le rapprochement des trois dictatures.
En mars 1938, Hitler réalise l’Anschluss : l’Autriche, travaillée de l’intérieur par le parti nazi de
Seyss Inquart, est annexée par l’Allemagne. En 1938, la Tchécoslovaquie, mutilée des Sudètes,
n’avait pas tardé à être rattachée à l’Allemagne. En Asie, les Japonais, partis de leurs bases de
Mandchourie, occupent tout le nord de la Chine.
2- La passivité des démocraties.
La passivité de la France et de l’Angleterre a des causes psychologiques. La première guerre
mondiale et son cortège de misère ont rendu impopulaire l idée d’un nouveau conflit. Les
démocraties rêvent de désarmement mondial et veulent la paix à tout prix.
3- La crise de Dantzig : été 1939.
Au printemps 1939, Hitler se retourne contre la Pologne. Il demande le rattachement au Reich de la
ville libre de Dantzig peuplée en majorité d’Allemands. Français et Anglais décident de soutenir la
Pologne. Le 1er septembre 1939, l’armée allemande entre en Pologne. Le 3 septembre 1939, Paris et
Londres déclarent la guerre à l’Allemagne.
II-LES ETAPES DE LA GUERRE
Aux victoires presque ininterrompues de « l’AXE » (Allemagne, Italie, Japon) jusqu’en 1942,
succède une période d’équilibre (1942-1943), suivie par la contre offensive des «ALLIES»
(Angleterre, France, Etats Unis, URSS) de 1943 à 1945.
III-LES CONSEQUENCES DE LA GUERRE
Les conséquences hors d’Afrique.
Le bilan de la guerre est trop lourd
Au plan humain : il y a prés de 60 millions de morts dont 40 millions pour l’Europe et
l’extermination de 6 millions de juifs.
Au plan économique : même si la guerre a été à l’origine de très grands progrès scientifiques et
techniques (avions, fusées, pénicillines etc…), elle a entraîné de lourdes pertes matérielles, un lourd
endettement, une économie à reconstruire.
Au plan politique : on assiste à la naissance de deux blocs autours des Etats Unis et de
L’URSS, la division de l’Allemagne en deux pays (la République Fédérale d’Allemagne et la
République Démocratique Allemande) et la création de l’O.N.U. (Organisation des Nations Unies)
2- Les conséquences en Afrique et au Sénégal
L’Afrique a participé à la deuxième guerre mondiale. Elle a servi de champ de batailles et a envoyé
des soldats. Sur le plan économique, le continent noir a participé à l’effort de guerre. Ainsi l’Afrique
a subi de lourdes pertes humaines et matérielles mais la conséquence majeure est le réveil du
nationalisme.
Au Sénégal, on assiste à un regain des activités politiques. Le Sénégal, comme l’ensemble des autres
colonies françaises d’Afrique, s’engage dans un processus de décolonisation qui aboutit à son
indépendance en 1960. Le Sénégal a également subi des pertes humaines avec ses tirailleurs et des
problèmes économiques avec l’effort de guerre.
CONCLUSION : La deuxième guerre mondiale est la plus meurtrière de l’histoire. Elle va modifier
les relations internationales qui seront désormais rythmées par la confrontation Est-Ouest. En
Afrique et en Asie, l’après guerre est marquée par la décolonisation.
LECON 16
NDIASSE NGOM
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LES RELATIONS EST-OUEST DE 1945 AUX «ANNEES 90»
INTRODUCTION
La seconde guerre mondiale a provoqué l’éclipse temporaire de l’Europe et donné un rôle décisif aux
deux «Super Grands» : les Etats Unis et l’URSS. Cette situation a provoqué une bipolarisation du
monde aux conséquences importantes.
I-LA PERIODE DE 1945-1953- (LA GUERRE FROIDE)
1-la formation des blocs.
Si de 1945 à 1946, Russes et Américains ont maintenu la grande alliance, 1947 marque l’année du
divorce. En effet, l’influence russe en Europe centrale inquiète les Américains. Pour freiner le
communisme, Georges Marshall propose un plan d’aide financière à l’Europe pour sa reconstruction.
Ce plan, accepté par l’Europe occidentale, est rejeté par l’URSS et ses satellites d’Europe centrale
qui forment le bloc de l’Est. En réponse au plan Marshall proposé par les États Unis, le bloc de l’Est
crée le C.A.E.M.( conseil d’ assistance économique mutuelle ).
Au sein des blocs s’organise une coopération militaire avec la création de l’OTAN
( Organisation du traité de l’atlantique nord ) en 1949 par le bloc occidental et du Pacte de Varsovie
en 1955 par le bloc de l’Est.
2-la guerre froide. Parallèlement à la mise en place des blocs, les tensions s’accentuent. C’est le
début de la guerre froide, sans pourtant aller jusqu’au conflit militaire direct. Ce conflit entre les
deux blocs se manifeste partout dans le monde.
C’est ainsi qu’en Europe, la Grèce bascule dans le bloc occidental. En Europe centrale, les
communistes s’imposent en Pologne et en Hongrie en 1947, en Tchécoslovaquie en 1948.Le blocus
de Berlin en 1948 divise l’Allemagne en deux parties, la RFA et la RDA
.En Asie, la guerre de Corée (1950-1953) débouche sur une division du pays en deux parties au
niveau du 38 éme parallèle
II-LA PERIODE 1954-1973 (la détente)
A partir de 1954, le dégel s’affirme. En effet, la période 1954-1973 est marquée par la détente. En
1953, des changements politiques interviennent aux Etats Unis et en URSS. Eisenhower succède au
président Truman et Khrouchtchev remplace Staline. A coté de ces changements politiques, la
course aux armements atteint un degré tel que s’instaure entre les deux blocs un véritable équilibre
de la terreur. Les Etats Unis ont acquis l’arme nucléaire en 1945 suivis en 1949 par l’URSS. Les
deux pays disposent en 1953 de la Bombe H (Bombe à hydrogène) et 1957 des missiles
intercontinentaux (d’une portée de 10000km). L’«équilibre de la terreur» condamne les deux géants
à s’entendre et à établir le « Téléphone Rouge »en 1963 entre le Kremlin et la Maison Blanche pour
éviter toute guerre nucléaire.
III-LA PERIODE 1974- AUX ANNEES 90 (la coexistence pacifique)
Après avoir frôlé une guerre nucléaire en 1962 à cause de la crise de Cuba, le monde connaît un
temps de répit qui annonce la coexistence pacifique. Celle–ci se caractérise par un dialogue entre les
deux puissances. En 1972, Richard Nixon visite l’Urss et signe le traité de Salt 1 (pourparlers sur la
limitation des armes stratégiques). Et si la période 1975-1985 reste marquée par un regain de tension
(invasion russe de l’Afghanistan en 1979, guerre Iran-Irak ), les affrontements n’ aboutissent pas à
des crises dangereuses. L’effondrement du communisme et l’éclatement de l’Urss en 1991 favorisent
l’hégémonie sans faille des U S A dans le monde.
CONCLUSION
La période 1945-1991 se caractérise par un affrontement entre l’Est et l’Ouest. Cette situation
menaçait la paix dans le monde, une paix restée toujours fragile. L’éclatement de l’Urss en 1991 fait
des Etats Unis les seuls « gendarmes » du monde.
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LE COMMENTAIRE DE TEXTE HISTORIQUE
Le commentaire de texte historique ou l’explication de texte historique est une épreuve destinée à
vérifier l’aptitude de l’élève à utiliser ses connaissances pour interpréter des documents. C’est un
exercice qui éclaircit l’esprit en l’habituant à l’analyse, qui éduque
l’ esprit critique .
I- LES PRECAUTIONS A PRENDRE
a- le numérotage du texte : A l’exception du titre, le texte doit être numéroté, ligne par ligne, du
début jusqu’à la fin. Ainsi les passages cités dans le commentaire peuvent être localisés facilement
b- les lectures : II faut lire puis relire le texte plusieurs fois pour dégager l’idée générale du texte,
pour comprendre le sens de certains mots ou expressions.
c- l’identification des mots-clés et des phrases-clés qui permettent de mieux comprendre le texte
et de préparer les différentes étapes de l’explication du texte.
II- L’ORGANISATION DU COMMENTAIRE :
Il y a deux parties, l’analyse externe et le commentaire proprement dit.
A-L’analyse externe : elle comprend
1- la présentation du document C’est à dire préciser la nature du document ; s’agit-il d’un
discours, d’un article de journal, d’un extrait de livre, d’une lettre etc…
Si possible, évoquer la vie de l’auteur (nom, nationalité, profession).
2-le contexte historique : Il ne doit pas être long ( 5 lignes pourraient suffire ). Il s’agit
d’évoquer les circonstances dans lesquelles le document a pris naissance.
3-l’ analyse : C’est un résumé dense et précis du texte. Elle dégage l’idée générale. Mais il faut
éviter de paraphraser le texte.
4- le plan : Il a pour but de dégager des centres d’intérêt qui faciliteront le commentaire proprement
dit. On peut donner un titre à chaque centre d’intérêt
B-Le commentaire proprement dit :
Le plan dégagé par l’élève doit servir à élaborer le commentaire. Ainsi il est préférable de faire un
commentaire composé qui serait fait à partir des idées générales dégagées. L’élève utilise ses
connaissances pour expliquer les idées et les faits historiques du texte, les commenter c’est à dire
clarifier la pensée de l’auteur, relever les allusions, les prises de position, discuter certaines
affirmations.
C-LA CONCLUSION
Elle peut se composer de deux grandes rubriques :
l’intérêt du texte : Qu’est ce qu’il apporte de plus par rapport aux connaissances de l’élève ? En
quoi facilite-il la compréhension de l’époque qu’il décrit ?
2- la critique d’ensemble du texte qui consiste à dégager les limites du texte car l’auteur peut être
plus ou moins objectif.
LECON 17
CAUSES ET FORMES DE LA DECOLONISATION
NDIASSE NGOM
21
INTRODUCTION
A la fin de la deuxième guerre mondiale, commence en Afrique et en Asie un processus de
décolonisation. Ce processus est lié à un ensemble de facteurs et se présente sous deux formes : une
forme pacifique et une forme violente.
I- LES CAUSES DE LA DECOLONISATION
A- Les causes internes.
Dans les causes internes de la décolonisation, il y a la prise de conscience de leur situation
d’occupés des peuples colonisés suite à leur participation à la deuxième guerre mondiale.
L’exploitation économique des colonies et le traitement inhumain des indigènes par
l’administration coloniale ( travaux forcés et impôts trop lourds ) ont engendré un mécontentement
ayant débouché sur des mouvements de contestation animés par les intellectuels et les syndicalistes.
B-Les causes externe : parmi les causes externes de la décolonisation, il y avait :
 La deuxième guerre mondiale qui a éveillé le nationalisme en Afrique et en Asie
 La création de l’O N U qui a inscrit dans sa charte le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
 L’influence des superpuissances : les Etats Unis et l’URSS, pour des raisons différentes,
s’opposent au colonialisme. Pour les Etats Unis, ce soutien s’explique par des raisons économiques
alors que le soutien de l’Urss reste lié à des considérations idéologiques
 La conférence de Bandung de 1955 qui a manifesté sa solidarité envers les pays encore sous
domination.
II- LES FORMES DE DECOLONISATION
A- La forme violente.
Dans beaucoup de territoires, l’accession à l’indépendance s’est faite par la lutte armée ; ce fut le cas
de l’Indochine en Asie, de l’Algérie et des colonies portugaises en Afrique
1- La décolonisation de l’Indochine.
L’Indochine se compose de plusieurs territoires contrôlés par la France : Laos, Cambodge, Annam,
Vietnam, Cochinchine. En Indochine, le vietminh, parti communiste fondé par Ho Chi Minh,
proclame l’indépendance. A partir de 1945, les Français tentent de rétablir leur influence ; les
opérations, d’abord de guérilla, prennent l’allure d’une véritable guerre
(1950-1954). La France, vaincue à Dien Bien Phu, signe la paix.
2- La décolonisation de l’Algérie.
Dans cette colonie de peuplement français, les choses sont prises en main par le F L N (Front de
libération nationale) créé en 1954 et soutenu par les pays arabes. Malgré la répression, la rébellion se
généralise en 1958 avec la création du G P R A (Gouvernement provisoire de la république
d’Algérie) par Ferhat Abass. Quand en 1959, la France reconnaît l’indépendance, les Français
d’Algérie («les pieds noirs») se soulèvent. Après de sanglantes batailles, l’Algérie accède à
l’indépendance en 1962.
B-La forme pacifique.
Deux pays anglophones peuvent illustrer cette forme non violente de décolonisation : l’Inde et la
Gold Coast.
1- La décolonisation de l’Inde.
L e mouvement de libération en Inde était animé par le Parti du Congé de Gandhi et de Nehru et par
la Ligue Musulmane de Mouhamed Ali Jinnah. Ces partis lancent une campagne de désobéissance
civile qui aboutit à l’indépendance du pays le 15 août 1947 avec cependant deux états séparés :
l’Union indienne dirigée par le Parti du Congrès et le Pakistan dirigé par la Ligue Musulmane2-la
décolonisation de la Gold Coast.En 1947, est créé en Gold Coast le « United Gold Coast
Convention » dirigé par Kwamé Nkrumah. Dés 1948, des émeutes éclatent sous
l’instigation du «United Gold Coast Convention ». Kwamé Nkrumah est jeté en prison.A sa
libération, il forme un parti (« Convention People Party » ) qui remporte les élections de 1956.
Nkrumah devient le Premier ministre et négocie l’indépendance politique qui est obtenue en 1957.
CONCLUSION
NDIASSE NGOM
22
10 ans pour décoloniser l’Asie ( 1947-1957 ) , 23 ans pour décoloniser l’Afrique( 1957-1980) , une
époque s’ achève , mais les blessures ne sont pas cicatrisées .Après l’indépendance politique,
beaucoup de pays du tiers monde doivent affirmer leur indépendance économique.
LECON 18
BANDOENG ET L’EMERGENCE DU TIERS MONDE
INTRODUCTION
En avril 1955 s’est tenue à Bandoeng en Indonésie une conférence réunissant les états indépendants
d’Afrique et d’Asie. Cette conférence a consacré l’émergence du Tiers Monde.
I- LA CONFERENCE DE BANDOENG
En 1955, le président indonésien Soekarno ouvre la conférence internationale de Bandoeng. 29 pays
afro-asiatiques y prennent part. Cette conférence avait pris un ensemble de décisions importantes
dont la condamnation du colonialisme, la reconnaissance de l’égalité de toutes les races et de toutes
les nations, le respect des droits humains, le respect de la souveraineté des états, la coexistence
pacifique.
II- L’EMERGENCE DU TIERS MONDE
Au lendemain de la deuxième guerre mondiale, s’est opérée une prise de conscience de
l’ampleur des inégalités économiques entre les pays bien développés et d’ autres qui le sont peu ou
pas. En 1949, le président Truman annonce un plan d’aide à ces pays qu’il appelle
«Pays sous développés ». Mais c’est en 1952 que le démographe français A.Saury invente
l’expression « Tiers Monde » en référence au tiers état , ignoré, exploité , méprisé avant 1789. La
conférence de Bandoeng, en 1955, fait prendre conscience de leur unité à ces pays du tiers monde.
On établit alors des critères de sous développement (démographiques, économiques, sociaux,
culturels).
III- LE NON-ALIGNEMENT
Du 1er au 06 septembre 1961, une autre conférence afro-asiatique élargie à Cuba et à la Yougoslavie
a eu lieu à Belgrade pour fonder le groupe des non alignés. Cette conférence de Belgrade marque
l’affirmation d’une volonté ferme et commune des pays participant de ne pas être sous l’influence
des deux puissances (URSS-USA). Ainsi les diverses formes d influence (aide alimentaire,
assistance technique, économique, diplomatique, armements…) ont été tôt ressenties comme une
atteinte à l’indépendance. Volonté d’échapper à l’antagonisme Est-ouest, coexistence pacifique,
soutien aux mouvements de libération, refus d’alliance et d’accords d’aide militaire, tels sont les
objectifs des « non alignés »
CONCLUSION
La conférence de Bandoeng est un des évènements marquant de l’après guerre. Elle marque l’éveil
des états nouvellement indépendants et la naissance du Tiers Monde.
NDIASSE NGOM
23
PROGRAMME DE GEOGRAPHIE
THEME : LE MONDE
Chapitre : 1- la terre, une planète du système solaire
Leçon 1- la terre, une planète du système solaire : étude de situation
Leçon 2- la terre une planète du système solaire : place de la terre dans le système solaire ; Influence
du soleil sur la terre.
Leçon 3- la terre, une planète du système solaire : potentiel et équilibre
Chapitre : 2- la terre, une planète menacée
Leçon 4- la surexploitation des ressources et ses conséquences
Les sources d’énergie, du charbon à l’énergie nucléaire
Les ressources minières, halieutiques, forestières et hydrauliques
Leçon 5- les conséquences climatiques de l’exploitation économique de la planète
(Pollution, réchauffement, menace d’aridité)
Chapitre : 3- la terre, une planète divisée
Leçon 6-les inégalités de développement : niveau de vie, revenu, démographie, échanges,
exploitation.
Leçon 7-Les systèmes économiques : les structures économiques, sociales et leur évolution (les
capitalistes, les socialistes, les autres)
Chapitre : 4- la terre, une planète solidaire
Leçon 8- la coopération bilatérale
Leçon 9- la coopération multilatérale
Leçon 10- les formes et les problèmes de communication.
NDIASSE NGOM
24
LECON 1
LA TERRE, UNE PLANETE DU SYSTEME SOLAIRE : ETUDE DE SITUATION
INTRODUCTION
La terre est une des neuf planètes du système solaire. Elle se particularise par ses caractères qui font
d’elle la seule planète habitée du système solaire.
I-LA FORMATION DE LA TERRE
La terre est une planète du système solaire. Sa formation a été différemment expliquée par la religion
et la science.
Pour la religion, la terre est une des nombreuses créations de Dieu ; cette version nous a été donnée
par les livres saints comme la Bible et le Coran.
La science considère que la terre était une boule de feu née d’une énorme explosion (le big bang), il
y a 4 à 5 milliards d’ années. Elle s’est refroidie et s’est durcie il y a 3,5 milliards d’années
II- FORME ET DIMENSIONS DE LA TERRE
La terre est une sphère légèrement aplatie aux pôles ; elle a donc une forme ovoïde.
La longueur de l’équateur est de 40076km alors que celle d’un méridien est de 40009km.Le rayon
équatorial est de 6378 Km alors que celui polaire est de 6 357 Km
La superficie de la terre est de 510, 10 millions de km2 alors que le volume est de 1000 milliards de
km3. Sa masse est de 6,10²¹ tonnes.
III-LES CARACTERES DE LA TERRE :
La terre se caractérise par ses éléments et ses mouvements.
A- Les éléments de la terre
1-l’hydrosphére : Elle couvre 71% de la surface de la terre soit 361 060 000 km2. Elle représente
l’eau sous trois formes :
La forme liquide avec les océans, les mers, les fleuves, les lacs etc.. ;
La forme solide représentée par la glace ;
La forme gazeuse représentée par la vapeur d’eau.
2-la lithosphère : Elle représente l’ensemble des terres émergées. Elle couvre 149 040 000 km2 soit
29% de la surface du globe.
Elle constitue avec l’asthénosphère le globe terrestre. La lithosphère est rigide et épaisse d’environ
100km et l’asthénosphère, plus profonde, est formée de matériaux plastiques susceptibles de se
déformer sous de faibles contraintes.
NDIASSE NGOM
25
La lithosphère englobe à la fois la croûte et la partie supérieure du manteau : on ne doit donc pas la
confondre avec la croûte seule.
3- l’atmosphère : L’atmosphère est une enveloppe gazeuse qui entoure la terre. Dans cette
enveloppe gazeuse, l’oxygène et l’azote représentent les 99% et 1% de l’enveloppe gazeuse est
partagé entre les gaz rares comme l’hydrogène, le néon, le Zénon etc..
La structure de l’atmosphère présente quatre couches : la troposphère, la stratosphère, la mésosphère
et la thermosphère ou ionosphère.
La troposphère a une épaisseur moyenne de10 km ; elle renferme les 3/4 de l’air et sa limite
supérieure est la tropopause. Dans la troposphère la température diminue pour atteindre - 60° au
niveau de la tropopause.
La stratosphère, se situe entre 10et 50km avec une augmentation de la température qui atteint
0°au niveau de la stratopause qui est sa limite supérieure. Dans la stratosphère se concentre la
couche d’ozone.
La mésosphère se situe entre 50 et 80km avec une diminution de la température qui peut atteindre 80° au niveau de la mésopause.
La thermosphère ou ionosphère se développe à partir de 80Km avec une augmentation de la
température qui peut atteindre 1200º
B-Les mouvements de la terre.
La terre est une planète en mouvement constant. Ces mouvements sont : la rotation de la terre sur
elle-même et la révolution de la terre autour du soleil.
 1- La rotation de la terre
La terre pivote sur elle-même autour de l’axe des pôles en 24h ( exactement 23 h 56mn ). Chacun de
ses points passe tour à tour dans la zone éclairé par le soleil puis dans la zone
d’ombre
provoquée par l’obstacle de la terre ; d’où la succession du jour et de la nuit. A l’équateur, la vitesse
de rotation est de 1669 km à l’heure. Cette vitesse diminue progressivement à mesure qu’elle
s’approche des pôles où elle devient nulle.
En raison de cette vitesse, tous les mouvements de la surface terrestre sont déviés de leur trajectoire
initiale : vers leur droite dans l’hémisphère nord, vers leur gauche dans l’hémisphère sud. C’est la
force dite de Coriolis
 2- La révolution de la terre autour du soleil
La révolution est le mouvement de la terre autour du soleil. La terre accomplit le tour du soleil en
365 jours 6 h
En un an, la terre décrit autour du soleil une orbite très légèrement elliptique. Comme l’équateur
solaire forme avec le plan de l’équateur terrestre ( ou écliptique) un angle constant de 23°27´, notre
planète présente chaque jour des positions différentes aux rayons solaires. C’est ce qui fait varier la
longueur du jour et de la nuit, modifie l’obliquité des rayons solaires et détermine le rythme
saisonnier.
CONCLUSION :
La terre est une planète du système solaire. Elle est relativement complexe par ses caractères et par
ses mouvements. Sa position par rapport au soleil explique la succession des jours et des nuits mais
également le rythme saisonnier.
LECON 2
PLACE DE LA TERRE DANS LE SYSTEME SOLAIREINFLUENCE DU SOLEIL SUR LA TERRE
INTRODUCTION
NDIASSE NGOM
26
La terre est une planète qui occupe une place importante dans le système solaire. Son contact avec le
rayonnement solaire entraîne des conséquences importantes.
I-LA PLACE DE LA TERRE DANS LE SYSTEME SOLAIRE
1- Le système solaire
Distance au
soleil (km)
Durée de
rotation
Durée de
révolution
Diamètre
(km)
Mercure Vénus
Terre
Mars
Jupiter
57,9
108,6
149,6
228
778,3
millions millions millions millions millions
59 j
234 j
23h56mn 24h37mn 9h50mn
88 j
225 j
365 j 6 h
687 j
4870
12120
12756
Température
diurne de
surface
400°C
480°C
Nombre de
satellites
0
0
Saturne
Uranus
Neptune Pluton
1427
2870
4497
5920
millions millions millions millions
10h14mn 10h49mn 15h48mn
153h
29 ans
167 j
119300
84 ans
165 ans
248 ans
6800
11 ans
315 j
142600
49000
48000
17°C
-40°C
-130°C
-170°C
-200°C
-200°C
6000
( ?)
-220°C
1
2
16
21
5
2
?
Le système solaire est constitué par le soleil et par l’ensemble des objets qui tournent autour de lui
(les planètes principales et les satellites, les petites planètes ou astéroïdes, les comètes…).
Le soleil n’est en fait qu’une étoile moyenne ; chaque galaxie en compte 10 à 100 milliards de
semblables et il existe plusieurs millions de galaxies. Son diamètre est de 1392000 km soit 109 fois
le diamètre de la terre. Sa température est de 15 millions de degrés au cœur de l’astre et de 4000 à
6000 degrés à la surface. Il tourne sur lui-même en 27 jours ;
Autour du soleil gravitent 9 planètes. Physiquement, ces planètes se partagent en deux groupes : les
planètes terrestres, les plus proches du soleil (Mercure, Vénus, Terre et Mars), et les planètes
joviennes, ou grosses planètes (Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune). Pluton échappe à cette
classification.
2- Place de la terre dans le système solaire
La terre représente la troisième planète par la distance qui la sépare du soleil. La distance moyenne
de la terre et du soleil est de149,6 millions km. Cette distance varie de 147 millions le 2 janvier à
153millions de Km le 2 juillet. Elle est aussi la 5éme planète par la taille.
La terre est une planète tellurique puisque constituée de roches.
II- L’INFLUENCE DU SOLEIL SUR LA TERRE
Le soleil, par son rayonnement, fournit de la chaleur et de la lumière à la terre.
1- Le soleil, source de chaleur pour la terre
Le flux calorifique provenant du soleil se propage dans l’espace sous forme de radiations. A son
arrivée dans l’atmosphère, il atteint prés de deux calories par centimètre carré et par minute : c’est la
constante solaire. Si ces radiations parvenaient toutes sur le sol, notre planète serait littéralement
grillée. Heureusement, en traversant l’atmosphère, plus de la moitié va être absorbée, réfléchie,
diffusée.
L’absorption : un premier filtre, vers 30-40 km d’altitude correspond à la couche
d’ ozone qui intercepte la majeur partie des rayons ultra-violets.Sans cette couche protectrice, ces
rayons qui provoquent de profondes brûlures rendraient la vie impossible à la surface de la terre.
Un second filtre, dans la basse atmosphère, limite l’échauffement en absorbant les rayons
infrarouges. Il est formé de vapeurs d’eau, de gaz carbonique et aussi des fumées et poussières
produites au sol.
La réflexion : c’est le fait des nuages qui renvoient à eux seuls prés du quart de l’énergie solaire
mais aussi du sol qui réfléchit une partie du rayonnement reçu. Le pourcentage de l’énergie réfléchie
par rapport à l’énergie reçue définit l’albédo. Il dépend de la nature du revêtement du sol, neige,
glace, champs cultivés, surface marine et aussi de l’angle d’inclinaison des rayons : plus ceux-ci sont
proches de l’horizontal, plus l’albédo est élevé.
La diffusion : elle provient du renvoi en tous sens des radiations heurtant les molécules d’air, les
poussiers et les impuretés de l’atmosphère.
NDIASSE NGOM
27
2-le soleil, source de lumière pour la terre
La lumière est indispensable au développement de la vie. Durant la période d’éclairement, les
particules lumineuses sont fixées par la chlorophylle des plantes, ce qui déclenche une réaction
chimique, la photosynthèse. Celle-ci est la synthèse de matière organique, à partir de l’eau, des sels
minéraux, du gaz carbonique que permet l’énergie lumineuse. Grâce à elle, les végétaux assimilent
le gaz carbonique, produisent une matière organique et restituent l’oxygène, purifiant en cela
l’atmosphère.
CONCLUSION
La terre est une planète du système solaire. Elle est à la troisième place par sa proximité au soleil et à
la cinquième place par l’importance de sa superficie. Elle dépend du soleil qui lui fournit chaleur et
lumière
LECON 3
LA TERRE,UNE PLANETE DU SYSTEME SOLAIRE :
POTENTIEL ET EQUILIBRE
INTRODUCTION
A la différence des autres planètes du système solaire, la terre offre un environnement favorable à
la vie. Elle dispose d’un important potentiel. Pourtant par ses interventions imprudentes, l’homme
perturbe trop souvent son équilibre.
I- POTENTIEL
1- Le sol
Le sol est la couche superficielle de terre meuble sur laquelle poussent les plantes. Milieu minéral, il
résulte de la désagrégation de la roche en place ou de matériaux apportés,comme les alluvions et les
éboulis . Milieu organique, il s’enrichit de la décomposition des animaux et de la couverture végétale
transformés en humus.
La qualité du sol dépend de la taille de ses éléments ( sa texture) et sa composition chimique. Une
texture plus ou moins grossière laisse des espaces libres entre les particules, ce qui favorise la
pénétration de l’air, la circulation et l’infiltration des eaux vers les couches inférieures, loin des
racines des plantes. Une texture fine donne un sol compact, mal aéré et qui retient l’eau.
2- les plantes
Les végétaux se regroupent, selon les données des climats actuels, dans un nombre de milieux où ils
sont adaptés à des contraintes très différentes.
NDIASSE NGOM
28
Les plantes, grâce à la photosynthèse, fabriquent la matière organique appelée productivité primaire.
De son volume et de son utilisation par les hommes dépendent en partie les conditions de vie sur
terre. La végétation est le premier maillon du monde vivant. Elle alimente les «consommateurs » de
la chaîne alimentaire ; elle agit sur le sol dans lequel elle plonge ses racines. Elle s’adapte plus ou
moins bien aux conditions qu’imposent le climat ou les hommes.
3- les ressources en eau.
L’eau est, autant que le soleil, source de vie. Elle est indispensable aux êtres vivants comme aux
plantes.Par son abondance, elle semble une ressource inépuisable.
Les eaux de la terre, ce qu’on appelle hydrosphère, couvrent en effet 71% de la planète et leur
volume, gigantesque, représente 1,35 milliards de km3. Elles se repartissent en eaux douces et eaux
marines.
Les eaux douces : malgrés la diversité de leur origine, elles ne constituent que 3% de
l’hydrosphère. Les océans jouent un rôle fondamental dans leur formation. Chaque jour en moyenne
1000 milliards de m3 d’eaux océaniques s’évaporent dans l’atmosphère contre six fois moins pour
les eaux continentales. Ces eaux évaporées se condensent en eaux douces quelques jours plus tard et
tombent sous forme de pluie ou de neige
Les eaux marines : les eaux marines représentent 97% de l’hydrosphère. Elles sont reparties entre
les mers et les océans. Ces eaux marines fournissent à l’homme 2 % de la production alimentaire
mondiale soit 10% des protéines animales.
4-les ressources du sous-sol
Les ressources minières : ce sont généralement des ressources des socles anciens qui se sont
formées dans les couches profondes. L’or, le cuivre, le plomb, le nickel, l’uranium, entre autres
minerais, constituent des gisements souvent réduits ou même limités à d’étroits filons. Ces métaux
confèrent un avantage économique certain aux pays qui les possèdent en quantité : l’Oural et la
Sibérie en Russie, l’Afrique du sud.
Certains minerais se rencontrent à la fois dans les socles et les bassins sédimentaires. C’est le cas du
minerai de fer qui, à lui seul, constitue plus de 5 % de l’écorce terrestre.
Les sources d’énergie fossiles : ce sont généralement des ressources des bassins et fossés
sédimentaires. Elles se présentent souvent sous forme de vastes gisements.
Ainsi le charbon, formé il y a 300 millions d’années, abonde dans les fosses situées à la périphérie
des montagnes. Il résulte de la transformation sur place de débris végétaux,à l’ abri de l’air et sous
certaines conditions de température.
Au contraire, les hydrocarbures (pétrole et gaz) ne se localisent pas exactement sur les lieux où ils
ont pris naissance par décomposition d’énormes quantités de plancton, au sein de vases et d’argiles
marines. Les produits obtenus ont migré depuis leurs roches mères vers des magasins de roches
poreuses( sables, grés, calcaires ). Ils se sont conservés le plus souvent dans les parties hautes de plis
coiffés par des couches imperméables, principalement dans des fosses proches des chaînes
montagneuses et dans des bassins sédimentaires.
5-Les énergies renouvelables : face à la crise pétrolière, les pays industrialisés ont cherché à
développer les « énergies nouvelles » appelées également énergies renouvelables.
Celles-ci sont diverses. Ainsi nous avons :
 L’énergie hydroélectrique ou « houille blanche» obtenue avec la construction des barrages sur
les fleuves
 L’énergie nucléaire livrée par des centrales nucléaires ;
 L’énergie géothermique obtenue grâce à l’exploitation des sources d’eau chaude du sous-sol.
 L’énergie éolienne favorisée par la circulation du vent
 L’énergie solaire tirée de l’exploitation du rayonnement solaire
 La bioénergie obtenue à partir du fumier et des déchets végétaux.
 L’énergie marémotrice obtenue avec l’exploitation des vagues.
II- L’EQUILIBRE
NDIASSE NGOM
29
La terre est un système. Un système est un ensemble dont les éléments sont solidaires dans le cadre
d’interactions : tout changement affectant l’un de ses éléments provoque également un effet sur les
autres.
Les trois éléments, lithosphère, hydrosphère et atmosphère effectuent entre eux des interactions, des
échanges constants qui favorisent un équilibre naturel de la terre. L’ensemble de ces trois éléments
constitue la biosphère, c’est-à-dire l’ensemble des écosystèmes naturels développés à la surface des
continents ou au sein des mers.
Cet équilibre est parfois rompu par l’homme qui exploite, transforme, aménage et détruit
l’écosystème. Les conséquences sont incalculables et mettent en danger la vie sur terre.
CONCLUSION
La terre est l’unique planète du système solaire a être dotée d’un environnement favorable à la vie.
En effet, elle recèle d’énormes potentiels qui méritent une exploitation rationnelle pour sa pérennité.
LECON 4
LA SUREXPLOITATION DES RESSOURCES ET SES CONSEQUENCES
Les sources d’énergies du charbon à l’énergie nucléaire, les ressources minières,
halieutiques, forestières et hydrauliques
INTODUCTION
La terre est une planète qui dispose d’un important potentiel. Ses ressources sont cependant l’objet
d’une surexploitation qui, à terme, peut être une menace pour l’équilibre de la planète.
I- L’EVOLUTION DE LA CONSOMATION DES RESSOURCES DE LA TERRE
A-Les sources d’énergie du charbon à l’énergie nucléaire
La consommation mondiale d’énergie ne cesse de croître ; elle s’élevait en 1988 à prés de
8 milliards de TEP contre 3 milliards en 1960. Aujourd’hui, la consommation mondiale a atteint 12
milliards de T.E.P. Les trois sources fossiles, (le charbon, le pétrole, le gaz naturel) procurent un
peu plus de 85% de l’énergie mondiale, l’hydraulique 7%, le nucléaire 5%. Certaines énergies
nouvelles ( solaire, géothermie biomasse) ne compteront guère avant quelques décennies.
B-LES RESSOURCES HALIEUTIQUES, FORESTIERES ET HYDRAULIQUES
1-Les ressources minières
Les minerais représentent en valeur 12% des matières premières. L’économie de nombreux
exportateurs du tiers monde dépend d’un seul produit de base : cuivre pour la Zambie, minerai de fer
pour la Mauritanie, uranium pour le Niger, jute pour le Bangladesh.
2-Les ressources halieutiques
NDIASSE NGOM
30
Les prises mondiales, qui étaient de 20 millions de tonnes en 1950, dépassent aujourd’hui 80
millions de tonnes.Le Japon et la Russie arrivent en tête dans le palmarès de la pêche avec
respectivement 11,5% et 10,3%. Les deux tiers des captures sont destinés à la consommation
humaine. Le reste est transformé en poudre de poisson utilisée dans la fabrication d’aliments pour
animaux.
3-Les ressources forestières
La forêt couvre plus de 30 millions de km2. Elle est une source importante dans la mesure où elle
fournit du bois d’œuvre mais aussi du bois de chauffage.
Certaines tribus y vivent encore de cueillette. D’autres brûlent une parcelle de bois pour y cultiver.
4-Les ressources hydrauliques
Dans beaucoup de pays du tiers monde, l’homme en consomme de faible quantité qu’il se procure
avec peine.
Dans les pays industrialisés, au contraire, c’est aujourd’hui l’abondance, la surconsommation,
souvent le gaspillage. Une grande partie de l’eau utilisable provient des nappes phréatiques. Or
l’agriculture les sollicite de plus en plus pour les besoins de l’irrigation.
II-LES CONSEQUENCES DE LA SUREXPLOITATION DES RESSOURCES.
A-les sources d’énergie, du charbon à l’énergie nucléaire
L’avenir des sources d’énergie est moins assuré. Le pétrole fournit aujourd’hui prés de la moitié de
l’énergie mondiale. Malgré la découverte de nouveaux gisements et la possibilité d’exploiter des
réserves de plus en plus profondes, il ne pourra faire face aux besoins actuels que pendant quelques
décennies seulement. Le gaz naturel, dont l’exploitation a débuté plus tard, aura une vie un peu plus
longue.
Par contre le charbon semble connaître une « seconde jeunesse », en particulier pour la production
d’électricité. Ses réserves impressionnantes (10 000 milliards de tonnes) sont suffisantes pour
plusieurs siècles de consommation. Néanmoins il ne peut fournir toute l’électricité mondiale et il a
besoin, en ce début de millénaire, du renfort de l’énergie nucléaire. Mais si l’uranium est un minerai
abondant et bien reparti à la surface de la terre, il est, lui aussi, épuisable.
A coté de l’épuisement des sources d’énergie, la surexploitation de celles-ci présente
d’autres conséquences. La pollution atmosphérique, moteur du réchauffement de la terre et des
pluies acides, la pollution marine avec les marées noires et d’autres accidents comme celui de
Tchernobyl en 1986 sont autant de conséquences de la surexploitation des sources
d’énergie .
B-LES RESSOURCES MINIERES, HALIEUTQUES, FORESTIERES ET HYDRAULIQUES
1-Les ressources minières
On assiste aujourd’hui à une surexploitation des ressources minières. Au rythme actuel de la
consommation, certaines ressources minières risquent de s’épuiser. C’est le cas de l’argent qui ne
pourrait pas soutenir l’exploitation pendant plus de 20 ans mais aussi le cuivre dont les réserves ne
peuvent pas dépasser 50 ans.
2-Les ressources halieutiques
Le progrès mondial des prises dissimule une croissance irrégulière : les nouveaux espaces de pêche
deviennent rares ; certaines réserves régressent sensiblement.
Le goût de la clientèle des pays riches privilégie quelques espèces prisées au détriment
d’espèces de moindre valeur. Aussi les gros navires qui recherchent le Thon dans les mers tropicales,
rejettent, par-dessus bord, les poissons considérés comme secondaires. Un autre gaspillage affecte
les pays du tiers monde où la faim sévit : les pertes de poisson frais atteignent parfois 50% des
prises
3-les ressources forestières
La surexploitation des ressources forestières risque de les mettrent en péril. En effet, chaque année,
les forets tropicales perdent 11 millions d’ha. L’Amazonie risque de perdre le quart de sa superficie
en 2020.
4-lesressources hydrauliques
NDIASSE NGOM
31
La surexploitation de ces ressources fait craindre dans l’avenir une pénurie.
L’«eau industrielle » pose un problème dans différentes régions. Ainsi, il faut effectuer des forages
de plus en plus profonds en raison de l’ abaissement du niveau de la nappe phréatique et cette
eau,rejetée après usage, est si polluée que sa capacité d’ auto-épuration est dépassée
CONCLUSION
Les ressources de la planète sont dangereusement menacées par la surexploitation dont elles font
l’objet. Cette surexploitation peut à terme favoriser l’épuisement de certaines ressources ou la
survenue de catastrophes naturelles.
N.B.
1 TEP= 1 tonne de pétrole
1 000 kWh d’électricité = 0,22 TEP
1 Tonne de charbon = 0,67TEP
1 000 M3 de Gaz naturel=0,86TEP
LECON 5
LES CONSEQUENCES CLIMATIQUES DE L’EXPLOITATION ECONOMIQUE
DELA PLANETE
(Pollution, réchauffement, menace d’aridité)
INTRODUCTION
Le climat est une succession régulière de types de temps à un point précis du globe sur une période
d’ au moins 30 ans. Ce climat, du fait de l’exploitation économique des ressources de la terre, est
fortement perturbé avec notamment la pollution atmosphère, le réchauffement de la planète et la
menace d’aridité.
I- La pollution.
La pollution atmosphérique est le résultat d’un rejet dans l’atmosphère d’éléments nocifs. Cette
pollution est liée à plusieurs facteurs.
Les pollutions par fumées sont liées à des causes multiples ; les thermocentrales au charbon et
surtout au fuel rejettent dans l’atmosphère non seulement de la suie, mais des quantités
impressionnantes de souffre. Les automobiles peuvent également amener une pollution au moment
des périodes de pointe dans la circulation. Il faut y ajouter celles résultant de la pratique généralisée
du chauffage au fuel et au bois.
Cette pollution atmosphérique a des conséquences importantes pour les végétaux et pour les
hommes. Elle est responsable des pluies acides qui menacent les végétaux et de certaines maladies
cardio–vasculaires chez les humains.
NDIASSE NGOM
32
Autres conséquences de cette pollution atmosphérique, nous avons la destruction progressive de la
couche d’ozone par les C.F.C. ( chlorofluorocarbone ), destruction qui, à terme, constitue une
menace pour la santé des populations et le réchauffement de la planète.
II- Le réchauffement.
La terre n’absorbe que 47% de l’énergie solaire. Cette énergie réchauffe la terre. La planète est
couverte par une enveloppe naturelle ( l’atmosphère ) composée de vapeur d’eau et de certains gaz
qui empêchent cette énergie de s’échapper : elle a « un effet de serre». Cette enveloppe est
aujourd’hui renforcée par des gaz comme le méthane, le plomb, le CFC et surtout le gaz
carbonique. Le CO2 ne cesse d’augmenter dans l’ atmosphère.La teneur en gaz carbonique dans
l’atmosphère a augmenté de 25 %.
Ces gaz, en renforçant cette enveloppe naturelle au-dessus de la terre, contribuent au réchauffement
de la terre avec des conséquences climatiques importantes.
Les conséquences climatiques du réchauffement de la terre sont les inondations dans
l’ hémisphère nord et la sécheresse dans l’ hémisphère sud, la fonte des glaciers entraînant le
relèvement du niveau de la mer et par conséquent l’ immersion de certaines îles et régions
littorales.
III- La menace d’aridité
l’ aridité est un phénomène qui fait intervenir deux types de facteurs : les facteurs anthropiques et les
facteurs naturels.
La responsabilité de l’homme est incontournable. Elle n’ en reste pas moins ponctuelle car la
destruction de la végétation par prélèvement directe, par broutage ou piétinement des troupeaux,
voire par les feux de brousse, n’ a jamais touché la totalité des milieux.
Sans l’homme, ses troupeaux ou ses cultures, le déficit pluviométrique aurait eu des effets à peu
prés identiques hors des points de forte concentration.
Les conséquences de cette aridité sont :
 Diminution de la végétation et l’avancée du désert ;
 La disparition d’une certaine faune
 L’appauvrissement des sols.
CONCLUSION L’exploitation économique de la plante pose de graves problèmes
environnementaux avec la pollution atmosphérique. Elle a aussi d’autres conséquences climatiques
comme le réchauffement et l’aridité qui menacent l’équilibre de la planète.
LECON 6
NDIASSE NGOM
33
LES SYSTEMES ECONOMIQUES, LES STRUCTURES ECONOMIQUES
ET SOCIALES ET LEUR EVOLUTION
( les capitalistes, les socialistes et les autres )
INTRODUCTION
Le système économique est la manière dont les hommes s’organisent pour produire et répartir les
richesses. Deux systèmes économiques dominent le monde : le capitalisme et le socialisme. Il en
existe cependant d’autres. Tous ces systèmes ont connu une évolution au cours de l’histoire.
I-LES SYSTEMES ECONOMIQUES
A- Le capitalisme ou économie libérale
Le capitalisme est un système économique caractérisé par la propriété privée des moyens de
production, la recherche du profit, la liberté de créer une entreprise et de s’enrichir et la séparation
nette entre capital et travail.
B- Le socialisme ou économie planifiée
Le socialisme est un système économique où règne la propriété collective des moyens de
production, confiés à l’état qui représente les travailleurs et organise la production ( le plan ) en
fonction d’objectifs à moyen et long terme.
C- Les systèmes mixtes
A coté des systèmes capitaliste et socialiste, il existe d’autres systèmes appliqués pour la plus part
par les pays sous développés. Ces états, confrontés à des déséquilibres économiques et sociaux, ont
choisi une grande majorité une voie associant le socialisme et le capitalisme. Il s’agit de systèmes
mixtes ou hybrides.
II-LES STRUCTURES ECONOMIQUES ET SOCIALES
A- Dans le système capitaliste.
1- les structures économiques.
Les détenteurs des moyens de production louent, en vue de réaliser un profit, le travail
d’une personne contre un salaire. Les capitaux investis revêtent deux formes, financière
(argent, titre de propriété) ou technique ( biens matériels ). Les biens produits font l’objet d’un
échange basé sur l’offre et la demande.
2- Les structures sociales
La société capitaliste est une société de consommation. L’essor du capitalisme a engendré des
inégalités donnant naissance à deux classes : une classe très riche ( la bourgeoisie ) et une classe
misérable (le prolétariat )
B- Dans le système socialiste
1-les structures économiques
Le système socialiste se caractérise par une économie sous contrôle de l’Etat. Ce dernier fixe les
salaires et les prix des marchandises.
La planification oriente la vie économique et rationalise la production.
2-les structures sociales.
C’est une société marquée par la pénurie, un niveau de vie bas mais les inégalités sociales y sont
moins accentuées. Le taux de chômage est moins élevé.
III-L’EVOLUTION DES SYSTEMES
A- L’évolution du capitalisme.
Le capitalisme n’a cessé d’évoluer depuis le quinzième siècle. On distingue plusieurs phases dans
cette évolution. En effet, si le capitalisme naissant s’appuyait sur l’Etat qui protégeait les bourgeois
NDIASSE NGOM
34
contre les classes laborieuses, au 19éme siècle, s’ouvrait une ère de prospérité économique dominée
par de grandes familles. Aujourd’hui, le capitalisme
s’appuie sur la mondialisation , les nouvelles technologies de l’ information et de la communication
et sur les transactions financières et commerciales.
B- L’évolution du socialisme
Le socialisme a connu différentes mutations dans son évolution. L’échec de son application dans la
plupart des pays de l’Europe de l’est avait entraîné des mouvements sociaux dans les années 50. En
Chine populaire, après la mort de Mao Tsé Toung en 1976, le système
s’ouvre à l’ économie de marché sous le conduite de Deng Xiao Ping ? L’auteur d’«un pays, deux
pays».
Enfin les réformes de Mikhaïl Gorbatchev (glasnost (transparence) et perestroïka (restructuration))
ont abouti à l’éclatement de l’ Union Soviétique le 31 décembre 1991.
CONCLUSION
Les systèmes économiques capitaliste et socialiste ont favorisé un réel essor matériel mais n’ont pas
réglé définitivement les problèmes de développement dans le monde Aujourd’hui il faut plus de
solidarité entre les nations pour vaincre la pauvreté.
LECON 7
LES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT
(niveau de vie, revenu, démographie, échanges, exploitation)
INTRODUCTION
Le monde moderne est marqué par des inégalités de développement avec l’opposition d’une part des
pays développés et d’ autres part des pays sous développés.Ces disparités se manifestent à travers de
nombreuses indications socio-économiques comme le niveau de vie, le revenu, la démographie, les
échanges et l’exploitation.
I- LES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE.
Le développement est la capacité d’une société à satisfaire les besoins essentiels de sa population
et à permettre à cette dernière d’acquérir un mieux-être nécessaire à son épanouissement. Certains
pays assurent à leurs habitants le nécessaire et le superflu.
D’autres n’arrivent pas à assurer les besoins vitaux de leur population. D’où l’opposition entre pays
développés (le nord) et pays sous développés (le sud).
NDIASSE NGOM
35
Les indicateurs de développement sont sociaux (consommation alimentaire, espérance de vie,
encadrement médical, accès à la culture) et économiques (PNB ou PIB par habitant). Les indicateurs
sociaux montrent le niveau de vie et les indicateurs économiques, le revenu.
1- Le niveau de vie
Le niveau de vie des pays développés est relativement élevé.Les habitants sont généralement bien,
souvent trop bien, alimentés. L’espérance de vie est de 72 ans. Le taux de mortalité infantile est de
14‰et le taux d’alphabétisation est de 98 %. Du point de vue santé, un médecin suit, en moyenne,
800 personnes ; les habitants dépensent 20 à 700 dollars par an pour se soigner.
Dans les pays sous développés, le niveau de vie est très bas. L’espérance de vie est de 64 ans. Le
taux de mortalité infantile est très élevé pouvant dépasser parfois 100‰. Dans ces pays sous
développés une bonne partie de la population est analphabète (53% pour l’Afrique). Du point de vue
santé, un médecin a en charge 20 000 à 60 000 habitants ; un habitant consacre en moyenne moins
de 5 dollars par an pour se soigner ; on y manque parfois des médicaments essentiels.
2-le revenu
Les échelles d’inégalités sont généralement établies d’ après le produit national brut
( ensemble des biens et services produits par l’ économie nationale , y compris les revenus
nationaux en provenance de l’ étranger et une fois déduits les revenus versés à l’ étranger ) ou le
produit intérieur brut ( ensemble des biens et services produits par l’ économie nationale sur le sol
national ).On reconnaît généralement les grandes catégories suivantes :
Les pays riches : ils représentent 20 % de la population mondiale mais produisent 85% des
richesses de la planète. Ce sont généralement les grands pays industrialisés ( Etats Unis, Canada, les
pays de l’Union Européenne, le Japon, l’Australie, la Nouvelle Zélande etc.) et les pays faiblement
peuplés, exportateurs de pétrole comme l’Arabie Saoudite, le Koweït, et les Emirats Arabes Unis,
Bahreïn etc...).Dans ces pays le PIB par habitant varie entre 30000 et 5000 dollars.
Les pays pauvres : ils représentent 80 % de la population mondiale mais ne produisent que 15 %
des richesses de la planète.Ce sont les pays pauvres en Afrique, en Asie, en Amérique latine et
même très pauvres. Dans ces pays, le PIB par habitant n’atteint pas 5000 dollars.
II- LES CONTRASTES DEMOGRAPHIQUES
La croissance de la population mondiale s’est accélérée considérablement au XIX éme siècle et
surtout au XX éme siècle. Il existe néanmoins des déséquilibres entre les pays développés et les pays
sous développés.
1- La situation dans les pays développés
Les pays économiquement développés ont achevé leur transition démographique. Leur croissance
est faible ou nulle ; leur population vieillit. La trame urbaine est dense mais
l’urbanisation est achevée ou en voie de l’ être.
2--La situation dans les pays sous développés.
La plupart des pays sous développés entre dans la phase de transition démographique, seule la
mortalité a régressé. La population est jeune et la croissance démographique toujours élevée. La
population reste en majorité rurale mais la croissance urbaine est forte, soutenue à la fois par
l’accroissement naturel et l’exode rural.
III-L’ECHANGE INEGAL OU L’EXPLOITATION DU SUD PAR LE NORD.
La modernisation des moyens de communication a permis de toucher de grands espaces. Le
commerce se développe à un rythme très fort, structuré par une logique « centre-périphérie ». 80%
du commerce international s’effectuent entre l’Amérique du nord, les pays de l’Union Européenne et
le Japon. La part des pays en voie de développement est infime. Ces pays sont victimes de la
détérioration des termes de l’échange c’est à dire le déséquilibre croissant entre les prix faibles des
matières premières exportées par les pays pauvres et les prix élevés des produits manufacturiers
importés des pays riches. L’échange inégal est accentué par les nouvelles règles de l’ OMC
NDIASSE NGOM
36
(Organisation Mondiale du Commerce) qui libèrent les échanges dans le monde (mondialisation du
commerce).
CONCLUSION
Une grande partie des richesses du monde est concentrée entre les mains d’une minorité
(20 % de la population mondiale). C’est pourquoi les pays du tiers monde réclament une nouvelle
économie mondiale plus juste et plus équitable.
LECON 8
LA COOPERATION BILATERALE
INTRODUCTION
On appelle coopération toutes les actions menées conjointement pour renforcer la solidarité entre
les peuples et les nations. L’un des maillons de cette coopération est la coopération bilatérale.
I- LA COOPERATION BILATERALE
Le concept peut être défini comme un mode de relations internationales destinées à consolider dans
la durée les liens amicaux entre les nations ou les peuples. La coopération bilatérale constitue de ce
fait un moyen de rapprochement pour les états de même qu’elle permet aux pays développés de
soutenir les pays sous développés pour leur permettre de sortir du sous développement. La
coopération bilatérale met donc en rapport deux états à l’image de la coopération entre le Sénégal et
la France.
Cette coopération peut concerner plusieurs domaines : économique, commercial, technique,
culturel, politique, social etc.…
II- EXEMPLE DE COOPERATION BILATERALE : La coopération Franco-sénégalaise.
La coopération entre le Sénégal et la France s’inscrit dans le cadre du traité d’amitié signé à Paris
entre les deux pays le 29 mars 1974. Les domaines de cette coopération sont variés :
L’éducation, la santé, la protection de l’environnement, la gestion des ressources naturelles, la
culture…
Les instruments de cette coopération sont : le FAC( fonds d’ aide et de coopération ) ,
L’AFD ( agence Française de développement) .
Les formes d’interventions sont : l’assistance technique, les subventions, les crédits, les prêts non
remboursables, l’annulation de la dette, le commerce. La France achète 55% des produits exportés
du Sénégal et fournit 40% des produits importés au Sénégal.
CONCLUSION
La coopération bilatérale est une forme d’assistance des pays développés aux pays sous développés.
Elle n’a pas cependant permis d’améliorer la situation économique des pays sous développés, d'où
la nécessité de repenser ce type de coopération pour un développement harmonieux et durable des
pays du Tiers monde
LECON 9
NDIASSE NGOM
37
LA COOPERATION MULTILATERALE
INTRODUCTION
Dans le cadre du développement des états, la coopération bilatérale a montré ses limites. Ainsi on a
dépassé le cadre de cette coopération en faisant intervenir les organisations internationales
inaugurant du coup une autre forme de coopération : la coopération multilatérale.
I- LA COOPERATION MULTILATRALE
La coopération multilatérale est un ensemble d’actions tendant à consolider les liens entre les
nations à travers des organisations internationales. Cette coopération multilatérale met en rapport des
institutions et des états d’une part ou des groupes d’états d’autre part. Les domaines d’intervention
de ces organisations sont multiples ; ils sont économique, financier, social, technique, etc.
II- EXEMPLES DE COOPERATION MULTILATERALE
1- La coopération entre les institutions et les états
L’essentiel des institutions intervenant dans la coopération multilatérale relève de l’Organisation des
Nations Unies. IL s’agit des institutions spécialisées de l’ONU telles que la FAO, l’OMS, le PNUD,
l’ONUDI, l’UNESCO. Ces institutions, à travers leurs interventions, tentent d’apporter des
solutions aux nombreux problèmes auxquels sont confrontés les pays en développement.
A coté de ces institutions de l’ONU, il y a d’autres organismes qui interviennent dans la coopération
comme la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International qui sont des institutions
financières.
2- La coopération entre organisations : exemple de la coopération U.E / A.C.P
La coopération U.E / ACP met en rapport deux organisations. Cette coopération lie 25 états
européens et 79 pays ACP.
L’Union Européenne, en remplaçant la C E E , est liée aux états d’Afrique , des Caraïbes et du
Pacifique par des conventions d’ association que sont la convention de Yaoundé I
(1964-1969 ) la convention de Yaoundé II (1971-1975 )et la convention de Lomé ( 1975- 1980 ). Les
difficultés économiques ont provoqué la négociation d’autres accords aboutissant ainsi à la mise en
place de Lomé II (1980-1985), Lomé III 5198561990° ET Lomé IV (1990-2000). Ces conventions
comportent des dispositions relatives à la coopération commerciale, technique et financière.
Le fonds européen de développement (FED) est l’organe de financement des aides non
remboursables. Les prêts sont consentis par la Banque européenne d’investissement (BEI)
CONCLUSION
La coopération multilatérale est une forme d’assistance des organisations internationales aux pays
sous développés. Elle est parfois décriée à l’image des programmes d’ajustement structurel initiés
dans les pays africains par le FMI.
NDIASSE NGOM
38
LECON 10
LES FORMES ET PROBLEMES DE COMMUNICATION
INTRODUCTION
On appelle communication le déplacement d’objets ‘matériel et immatériel) pour rapprocher les
hommes. Cette communication qui revêt différentes formes est confrontée à d’énormes problèmes.
I- FORMES DE COMMUNICATION
A- La communication par le transport
Les transports permettent le déplacement des voyageurs et des marchandises. On distingue les
transports terrestres, aériens, maritimes.
1-les transports terrestres.
Pour ce mode de transport,les hommes utilisent différentes voies de communication comme la route ,
le rail et les voies d’ eau .
De ces transports, la voie d’eau est celui dont l’utilisation est la plus inégale selon les pays. En effet,
si ses avantages pour le transport au moindre coût de produit sont évidents, il nécessite de très
importants investissements pour rendre navigables les voies d’eau naturelles.
Dans la plupart des pays, l’essentiel du trafic de passagers et de marchandises est l’objet d’une
concurrence entre le rail et la route :
Le chemin de fer, seul moyen de transport puissant et rapide jusqu’ au début du XX éme
siècle,conserve de nombreux avantages accrus par des modernisations constantes : grande capacité,
vitesse, sécurité, régularité ; il est utilisé aussi bien pour l’acheminement de produits pondéreux (
minerais ) , de produits industriels ( automobiles , produits chimiques , etc… ), que de passagers sur
des distances courtes et moyennes.
La route progresse aux dépend du rail grâce à la plus grande souplesse d’emploi que permet le
camion, le car ou l’automobile personnelle.
2-les transports maritime et aérien
Le transport maritime : le bateau reste le plus puissant des moyens d’acheminement : sa capacité
de charge a toujours été sans commune mesure avec celle des instruments de transport terrestre.
Grâce à des modernisations décisives, le transport maritime assure aujourd’hui les 3 / 4 du transport
international de marchandises. En revanche, le transport des passagers a presque disparu sur les
longues distances, concurrencé par l’avion.
Le transport aérien : grâce à l’accroissement des capacités de transport (avions plus grands) et à la
vitesse, l’avion transporte de plus en plus de passagers sur des distances de plus en plus longues. Le
fret aérien ( le transport de marchandises ) est également en progrès : il ne porte que sur 1% du
volume des marchandises transportées dans le monde, mais représente prés de 10% de la valeur.
B- Les télécommunications
Depuis le 19éme siècle, les télécommunications n’ont cessé de progresser. La découverte du
téléphone, du télégramme mais aussi de la radio a complètement révolutionné le secteur de la
communication. Dés la fin du 19 éme siècle, l’Europe à été reliée
à l’ Amérique par un câble télégraphique. Après la deuxième guerre mondiale, il y a eu une
révolution dans la manière de véhiculer l’information avec l’apparition de la télévision ; il y a aussi
l’utilisation des satellites placés en orbite et qui transmettent les images pour la télévision et
NDIASSE NGOM
39
acheminent les liaisons téléphoniques. Aujourd’hui, avec l’Internet,on dispose d’ un nouveau
moyen de communication .
II- LES PROBLEMES DE COMMUNICATION.
Les problèmes de communication se posent aussi bien aux pays développés qu’aux pays en voie de
développement.
Dans les pays développés, le rythme par lequel se développent les communications est très rapide,
mais il peut arriver que le réseau soit saturé à certains moments à cause des nombreuses
sollicitations par les usagers. A coté de cette situation de saturation, il y a aussi la pollution
atmosphérique liée au rejet dans l’atmosphère de gaz, la pollution sonore, etc.
Dans les pays en voie de développement, les problèmes sont nombreux avec un réseau défectueux
représenté par des routes en mauvais état, un réseau ferroviaire vétuste, des aéroports très peu
modernes ; dans ces pays les télécommunications sont parfois défaillantes. Aujourd’hui, des efforts
importants ont été faits par les pays en voie de développement pour moderniser un réseau dont la
maintenance coûte chère.
CONCLUSION.
La communication est devenue un enjeu important qui suscite une rivalité entre les pays. Cette
concurrence a contribué à accélérer le développement des télécommunications qui ont réduit les
distances faisant de la terre un «village planétaire».
BONUS EXERCICES DE CONSOLIDATION
EXPLOITATION DE DOCUMENTS
Doc.1 les maladies d’origine hydrique.
« Les maladies d’origine hydrique sont des maladies de « l’eau sale »- causées par une eau qui a été
contaminée par des déchets humains, animaux ou chimiques. Dans le monde entier, le manque de
stations d’épuration des eaux usées et eau salubre destinée à la boisson, à la cuisson des aliments et à
l’hygiène est responsable de plus de douze millions de morts par an.
Des millions de personnes n’ont guère accès, pour leur hygiène personnelle, à une évacuation
contrôlée des eaux usées ou une eau salubre. On estime à trois milliards d’êtres humains, par
exemple, n’ont pas toilettes sanitaires…
http://www.jhucc.org
NDIASSE NGOM
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Doc.2 La répartition de l’océan mondial.
OCEANS
PACIFIQUE
ARC& ANTARCTIQUE
INDIEN
ATLANTIQUE
OCEAN MONDIAL
SUPERFICIE (en millions)
180
25
75
110
PART (en %)
100
Manuel de Seconde, La Terre, notre planète, A. COLIN, 2004.
QUESTIONS
1°/ Quelles sont les conséquences de la forte utilisation des engrais et des produits phytosanitaires ?
2°/ Montrez les différentes utilisations de l’eau et les causes de leur contamination.
3°/ Connaissez-vous d’autres maladies hydriques ? Comment les contracte-t-on ?
4°/ Remplissez le tableau ci-dessus ; quelles peuvent être les richesses des mers et océans et les
dangers qui les menacent.
CONTROLE DES CONNAISSANCES
GEOGRAPHIE
A° EXPLOITATION DE DOCUMENT
« Katrina devait avoir des conséquences « modestes » sur l’ensemble de l’économie américaine si
les infrastructures pétrolières de la région du Golfe Mexique ne sont pas durablement touchées, a
affirmé le chef de l’équipe commerciale de la Maison Blanche, Ben Bernanke. Mais, « sur le long
terme, la reconstruction va créer des emplois et faire croître l’économie » a-il- ajouté… La
reconstruction des zones dévastées aurait ainsi un effet stimulant pour l’activité économique qui
compenserait largement le coût initial de cette catastrophe dont le cabinet Air Worldwide juge
qu’elle sera la plus chère de l’histoire des Etats-Unis (30 milliards de dollars).De plus Katrina a
frappé une économie en pleine croissance ce qui devrait faciliter l’absorption du choc. »
Le Monde, 2 Septembre 2005.
QUESTIONS
1°/ Donnez un titre au document et justifiez votre choix.
2°/ A la lecture du document, relevez les conséquences de ces types de catastrophes. Quelles en sont
les causes ?
3°/ Montrez le poids de l’Afrique dans le contrôle des ressources naturelles à l’aide d’exemples
précis.
4°/ Expliquez la phrase du sociologue suisse Jean Ziegler selon laquelle « l’Afrique est une vieille
dame, assise sur un minerai et qui tend la main vers l’étranger ».
B° DISERTATION
NDIASSE NGOM
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« La Terre est un important réservoir de ressources naturelles dont l’exploitation abusive peut
constituer un danger à la limite mortel » Que vous inspire cette affirmation du vulcanologue français
Haroun Tazieff
I- GEOGRAPHIE
A/ EXPLOITATION DE DOCUMENT
Doc. Inégalités et consommation
« Un Européen consomme 70 fois plus d’eau qu’un Ghanaén, et un habitant des EtatsUnis près de 300 fois plus. Le problème de la raréfaction de l’eau est surtout crucial
pour les pays en voie de développement qui ont une forte croissance démographique et
qui, de surcroît, se situent, pour beaucoup d’entre eux dans les régions arides et semiarides.(…) Les surfaces irriguées se sont rapidement accrus depuis la seconde Guerre
mondiale,mais l’efficacité de l’irrigation reste faible : une majeure partie de l’eau n’est
pas utilisée par les cultures. De plus, une irrigation mal contrôlée peut détruire la
structure des sols, provoquer l’accumulation des sels et à terme la stérilisation des
sols. »
M. Falkenmark, in M. Barrière, Terre patrimoine commun, La Découverte/ Association
Descartes, 1992.
QUESTIONS
1°) Pourquoi l’Africain consomme-t-il moins que l’Européen et l’Américain ?
2°) Donnez la définition de l’irrigation et que fait le Sénégal dans ce domaine ?
3°) Quelles sont les conséquences de l’irrigation dans une région ?
4°) A la lumière de vos lectures et de vos connaissances, relevez les menaces qui pèsent
sur cette ressource vitale que constitue l’eau ?
CONTROLE DES CONNAISSANCES
GEOGRAPHIE
A°/ EXPLOITATION DE DOCUMENTS
DOC.1 Différents niveaux de richesses.
Indicateurs
PIB/ hab. en dollar
Nbre enf. / femme
Espérance de vie H/F
Nbre
médecin/
1000hab.
Pop. accès eau
Cons. élect. kW/hab.
NDIASSE NGOM
ETATS-UNIS
31 872
2.0
74 / 80
279
BRESIL
7 037
3.6
63 / 71
127
NIGERIA
853
5.9
52 / 55
19
100 %
11 832
83 %
1743
57 %
84
42
Pop.accès télévision 95 %
64 %
32 %
ième
Source : Manuel d’histoire et géographie de 3 , Collection Martin Ivernel, Hatier 2005.
Doc.2 : La situation en Afrique noire.
« - la faim est de retour en Afrique. En tant que directeur du Programme Alimentaire Mondial, vous
sonnez l’alarme …
- L’Afrique est dans une situation catastrophique. Il s’agit d’êtres humains, de gens qui sont trop
faibles pour travailler, pour s’occuper de leur famille, 38 millions d’Africains qui, jour après
jour, subissent les affres de la faim.
- Les chiffres sont controversés pour l’Ethiopie…
- L’Ethiopie connaît à nouveau la sécheresse, après deux ans de répit. Au moins 11.3 millions de
personnes auraient besoin d’aide alimentaire au cours de l’année.
- Quel est l’impact du Sida comme facteur aggravant ?
- L’Afrique australe est particulièrement touchée par l’épidémie qui décime les populations.
L’espérance de vie est maintenant de 35 ans en Zambie, 34 ans au Rwanda. Les paysans sont
trop faibles pour travailler la terre et puiser l’eau des puits…
Interview de James Morris, Directeur du PAM, Le Monde, le 17 décembre 2002.
QUESTIONS
1°/ Montrez les grandes inégalités entre le Nord et le Sud ; expliquez-les à travers le Doc.1.
2°/ A l’aide du Doc.2, et de vos connaissances, relevez les maux dont souffre l’Afrique.
3°/ Dans un paragraphe argumenté, retracez la diversité du Nord.
B°/ DISSERTATION :
SUJET : La pauvreté est une réalité du monde actuel. Elle n’épargne aucune société, mais se
caractérise par des aspects multiples. Justifiez ce point de vue d’un économiste français.
BON COURAGE
CONTROLE DES CONNAISSANCES
GEOGRAPHIE
A°/ EXPLOITATION DE DOCUMENTS
Doc.1 Les inégalités dans le Nord.
NDIASSE NGOM
43
INDICATEURS
ETATS-UNIS
AUSTRALIE
RUSSIE
PIB (en mds dollars) 8 870
466
1 092
PIB/hab. en dollars
31 870
24 570
7 473
Espérance de vie
77 ans
79 ans
66 ans
Taux alphabétisation 99 %
99 %
99 %
In Manuel de 3ièmeHistoire et Géographie, collection Marcel Ivernel, Avril 2005.
Doc.2 L’apartheid sanitaire
« Si l’on se réfère aux statistiques compilées chaque année par l’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS), la probabilité qu’un enfant meurt avant l’âge de cinq ans est de 5 %° en France alors qu’elle
dépasse le pourcentage effarent de deux cent pour mille dans des pays comme la Zambie, le Niger ou
le Mali (…) La pauvreté – avec son cortège de malnutrition, insalubrité, exposition aux dangers dans
le travail, etc. –mais pas la seule cause de ces inégalités de santé. L’organisation des soins est une
question centrale : les efforts des pays les moins avancés pour rembourser leurs dettes les conduit
souvent à priver de ressources leurs hôpitaux publics, ce qui incite les médecins à émigrer pour
trouver ailleurs un travail qu’on leur refuse chez eux, malgré les énormes besoins (…). Nombre de
médicaments, parmi les plus utiles, sont aussi vendus plus chers dans les pays pauvres que les pays
riches »
L’Atlas du Monde diplomatique, Janvier 2003.
QUESTIONS
1°/ A l’aide du Doc1, relevez les différences qui existent entre les Etats du Nord. Montrez la
spécificité de la Russie.
2°/ Justifiez le titre du Doc.2 et expliquez le phénomène de la pauvreté dans le Tiers monde à travers
ces questions de santé.
3°/ Expliquez les indicateurs de développement suivants :, PNB/hab. ; IDH .Quelle définition
donnez-vous du mot développement. Pourquoi l’IDH est-il plus complet que les autres indicateurs ?
B°/ DISSERTATION
SUJET : Après avoir défini les conditions du développement, montrez les caractères généraux et la
diversité du sous-développement.
CONTROLE DES CONNAISSANCES
GEOGRAPHIE
A°/ EXPLOITATION DE DOCUMENTS
Doc.1 : Catastrophes atmosphériques.
« L’ouragan qui a détruit la Nouvelle-Orléans est le produit d’une forte perturbation atmosphérique
née le 23 Août, à 200km des Bahamas. Mais, c’est en survolant le Golfe du Mexique durant trois
jours que la « tempête tropicale Katrina » s’est transformée en un véritable monstre. Absorbant la
vaste quantité d’énergie accumulée par les eaux anormalement chaudes du golfe ; - 3° centigrades au
NDIASSE NGOM
44
dessus de leur niveau normal du mois d’Août-, elle se transforma en ouragan majeur de catégorie 5,
avec des vents de 290km/h engendrant une gigantesque onde de tempête de 10m de hauteur…
Partout ailleurs, le déluge atteignit le niveau des toits, endommageant ou détruisant 150 000 unités
d’habitation. Il a exposé au grand jour les conséquences dévastatrices de l’abandon dans lequel les
grandes métropoles à majorité noire et hispanique et leurs infrastructures vitales sont laissées par le
gouvernement fédérale ».
Mike DAVIS, Capitalisme de catastrophe, in Le Monde diplomatique n° 619, Octobre 2005.
Doc.2 : Recherche des causes de la désertification du Sahel.
De 1968 à1984, les effets conjugués d’une sécheresse exceptionnelle et d’une pression anthropique
croissante ont provoqué la plus grande catastrophe écologique contemporaine.
Au début, (…) les dégradations en chaîne observées ont été attribuées à une occupation humaine
plus dense. Ainsi, l’exploitation excessive des arbres comme pâturage de substitution et comme
source d’énergie a entraîné une modification radicale du paysage végétal. Sur les sols dénudés,
l’érosion éolienne a provoqué une remobilisation des dunes…Il paraît clair aujourd’hui que le
moteur de cette catastrophe écologique a été une crise climatique d’une ampleur insoupçonnée
jusque-là…
P. ROGNON, Le Courrier du CNRS, n°72, Mai 1989.
B°/ TRAVAUX PRATIQUES
Doc.3
QUESTIONS
1°/ Présentez les Doc.1et 2 et justifiez les titres.
2°/ Relevez les conséquences climatiques et économiques des mouvements de la Terre ; et du rôle de
l’homme dans les perturbations des écosystèmes.
3°/ Quelles autres conséquences pouvez-vous relever ?
4°/ Expliquez à l’aide du Doc.3, les manifestations de la révolution.
A°/ EXPLOITATION DE DOCUMENT
NDIASSE NGOM
45
DOC.1 Le Sud accusé par le Nord de dégrader l’environnement.
« Oubliant leur passé et leurs responsabilités, les pays industriels craignent que le Sud soit, dans
le prochain demi-siècle, le principal responsable de l’aggravation de la pollution. L’accusation
est triple :
-selon les projections, le monde, qui compte actuellement six milliards d’habitants, en comptera huit
en 2025.Or, le Sud est responsable de 95% de l’accroissement démographique mondial. La bombe P
(pour population) menace la planète !
-d’autre part, le Sud est accusé de se développer en utilisant des techniques trop polluantes, et
notamment des énergies fossiles, responsables de l’émission de gaz carboniques, donc de l’effet de
serre, et donc du réchauffement de la planète. L A Chine ? Grande utilisatrice de charbon, produirait
à elle seule 10%des émissions mondiales de CO2 et devrait tripler sa consommation en 25ans. On
s’effraie d’avance, à la Banque Mondiale, des conséquences de la généralisation éventuelle de la
motocyclette parmi les 1.3 milliards de chinois !
-enfin, en exploitant les forêts tropicales et équatoriales pour en tirer du bois de feu, pour gagner de
nouvelles terres agricoles ou pour exporter des produits forestiers, le Tiers Monde détruirait les
« poumons » de la Terre.
Bulletin annuel de la Banque Mondiale ; Septembre 2005.
DOC.2 : Réchauffement de la Terre; des conséquences difficiles à estimer.
« Si les dégradations du climat se confirment :
-le niveau de la mer pourrait monter de 46cm d’ici à l’an 2010 et mettre en péril les populations des
deltas et des côtes peu élevées ;
-une hausse des maxima des températures, et, dans certaines régions, des précipitations, est
attendue ;
-à cela devrait s’ajouter un impressionnant retrait des glaciers du monde entier, accompagné, dans
l’hémisphère Nord, par une diminution des chutes de neige ;
-certaines régions septentrionales pourraient bénéficier, pour leurs récoltes, de ces effets multiples,
alors que d’autres, comme les régions subsahariennes, sud asiatiques et latino-américaine, une
baisse sensible de leur production agricole.
D’après Le Monde du 20 Septembre 1995
QUESTIONS
1°Pensez-vous que les reproches des pays industrialisés soient justifiés ? Votre point de vue.
2°Donnez les différentes formes de pollution que vous connaissez.
3°Quelles sont les conséquences du réchauffement de la Terre,
4°En quoi la population du Tiers Monde constitue-t-elle une menace ?
B°/ DISSERTATION :
L’aridité : ses formes et son impact sur le milieu. Donnez des exemples précis et argumentez votre
point de vue.
A°/ EXPLOITATION DE DOCUMENT.
Pourquoi a-t-on des colonies ?
NDIASSE NGOM
46
Pourquoi cette fièvre coloniale qui sévit partout ? A quoi doivent servir les colonies ?
1°) D’abord, elles peuvent servir à l’établissement d’habitants émigrés de la métropole, qui s’y
fixent, mettent le pays en valeur, y font dominer leur langue, les usages, leur civilisation…
2°) Ensuite, par les richesses qu’elles renferment (richesses végétales, bois précieux, produits
coloniaux tels que riz, sucre, café, cacao ; richesses minérales : houille, or, minerais divers).
3°) Enfin, certains pays, outre les avantages propres qu’ils possèdent, sont situés près des régions
économiques. Ainsi, le Tonkin est pour la France une base commode des relations commerciales
avec les provinces méridionales de la Chine.
L. Gallouédec et F. Maurette, Géographie de la France et de ses colonies, Hachette, 1925.
QUESTIONS
1° / Quelles sont les raisons de l’occupation coloniale ? Justifiez vos points de vue en donnant des
exemples précis.
2°/ Montrez le poids des grandes en Asie en insistant sur les cas les plus significatifs.
3°/ En quoi la Chine et l’Inde constitue-t-elles des zones de rivalités coloniales ?
B°/ DISSERTATION
Montrer comment le Japon a quitté la féodalité pour devenir un Etat moderne et conquérant ?
Insister sur le rôle décisif de Mitsu Hito.
BON COURAGE
DEUXIEME PARTIE : GEOGRAPHIE
A°/ EXPLOITATION DE DOCUMENT
Réchauffement de la Terre; des conséquences difficiles à estimer
« Si les dégradations du climat se confirment :
-le niveau de la mer pourrait monter de 46cm d’ici à l’an 2010 et mettre en péril les populations des
deltas et des côtes peu élevées ;
-une hausse des maxima des températures, et, dans certaines régions, des précipitations, est
attendue ;
-à cela devrait s’ajouter un impressionnant retrait des glaciers du monde entier, accompagné, dans
l’hémisphère Nord, par une diminution des chutes de neige ;
-certaines régions septentrionales pourraient bénéficier, pour leurs récoltes, de ces effets multiples,
alors que d’autres, comme les régions subsahariennes, sud asiatiques et latino-américaine, une
baisse sensible de leur production agricole. »
D’après Le Monde du 20 Septembre 1995
QUESTIONS
1°Pensez-vous que les craintes de l’auteur soient justifiées? Votre point de vue.
2°Expliquez les expressions : « dérèglements climatiques » et « hausse des maxima ».
3°Quelles sont les conséquences du réchauffement de la Terre,
NDIASSE NGOM
47
B°/ DISSERTATION :
La surexploitation des ressources naturelles a des conséquences graves sur la planète Terre ;
justifiez ce point de vue.
Première partie
HISTOIRE
A°/ Exploitation de documents
DOC.1
Article Premier. Le commerce de toutes les nations jouira d’une complète liberté (…)
Art.5Toute puissance qui exerce ou exercera des droits de souveraineté dans les territoires susvisés
ne pourra y concéder ni monopole ni privilège d’aucune espèce en matière commerciale.
Art. 6- Toutes les puissances exerçant des droits de souveraineté ou une influence dans lesdits
territoires s’engagent à veiller à la conservation des populations indigènes et à l’amélioration de
leurs conditions morales et matérielles d’existence et à recourir à la suppression de l’esclavage et
surtout de la traite des noirs…
La liberté de conscience et la tolérance religieuse sont expressément garanties aux indigènes et aux
étrangers.
BERLIN, Février 1885.
DOC.2
A la conquête de l’AFRIQUE
« Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez- la. Prenez- la, non pour le canon, mais pour la charrue ;
non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l’industrie ; non pour la
conquête, mais pour la fraternité. Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup
résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. Allez, faites ! Faites des
routes, faites des ports, faites des villes ; croissez, cultivez, colonisez, multipliez.
VICTOR HUGO, discours prononcé à l’occasion d’un banquet commémoratif de
l’abolition de l’esclavage, le 18 Mai 1879.
QUESTIONS
1°/Présentez les documents ci-dessus dans une introduction.
2°/Quelle est la nature du premier document ? Que propose le Congrès de Berlin aux
signataires du document ?
3°/ Quels jugements portez-vous à l’adresse de Victor Hugo ? Est-il pour ou contre la
colonisation ? Sous quelles conditions ?
B°/ Connaissance de mon cours
1° Quels sont les instruments qui ont été utilisés par les colonisateurs pour conquérir le
continent africain.
2° Présentez trois explorateurs dont David Livingstone dans la connaissance et la découverte
de l’Afrique
A- EXPLOITATION DE DOCUMENT
« Le nouvel Etat du Meiji opère en quelques années d’importantes réformes de structures visant à la
création d’ « une nation riche » et d’ « une armée forte », conditions qui paraissent nécessaires à la
préservation de l’indépendance nationale. Pour assurer le succès du mot d’ordre, il faut apprendre les
« techniques occidentales », sans pour autant délaisser l’ « esprit japonais ». En un tiers de siècle, le
NDIASSE NGOM
48
Japon se donne les moyens de réussir sa révolution industrielle. Les anciennes couches de Samouraï,
déjà formées à la gestion des domaines féodaux, investissent les postes clés de l’administration et de
l’industrie, aidés par des experts étrangers. Les dirigeants, à commencer par l’empereur Meiji luimême, pousse à l’adoption des modes occidentales tandis que certains intellectuels traduisent et
commentent livres et idées venus d’Occident.
Le Grand Livre de l’Histoire du monde. Atlas Historique.
QUESTIONS
1°/ Donnez un titre au document et justifiez votre choix.
2°/ Montrez que l’ère du Meiji correspond à une véritable révolution.
3°/ Démontrez dans un argumentaire précis la véracité des expressions soulignées dans le texte.
4°/ Qu’est-ce qui nous permet de dire que le Japon était un pays féodal avant les réformes du Meiji ?
B – DISSERTATION
Retracez la forte présence des Anglais et des Français en Asie et les conséquences de leur passage
dans cette région du monde.
DEUXIEME PARTIE : EDUCATION CIVIQUE
A°/ EXPLOITATION DE DOCUMENT.
Les conditions générales d’intervention de la France
« L’objectif de l’Agence Française de Développement (AFD) créée en 1941 sous la dénomination de
Caisse Centrale de Coopération Economique (CCCE), est de répondre aux besoins des pays de sa
zone d’intervention en proposant des produits de financement adaptés.
Les instruments utilisés sont : les subventions, les prêts à conditions intermédiaires, les prêts à
conditions proches du marché et les prêts dits du deuxième guichet.
Depuis le sommet de la Baule, en 1990, où a été prise la décision d’adapter les instruments de la
coopération financière française à la situation financière des Etats bénéficiaires, le Sénégal ne
bénéficie que des subventions de l’AFD. Dans les cas particuliers, des collectivités locales et des
ONG peuvent bénéficier de subventions. »
Source : Ministère de l’Economie, des Finances- Cadre de Coopération Technique et
Financière, 2004.
QUESTIONS
1°/ Donnez une large définition des relations diplomatiques. Pourquoi sont-elles nécessaires dans le
contexte économique actuel ?
2°/ Quelles sont les conditions générales de l’intervention de la France dans les pays bénéficiaires ?
Quelles en sont les formes ?
3°/ Expliquez le cas précis des relations franco sénégalaises. Donnez des domaines précis de
relations entre les deux Etats.
4°/ Dans quel cas les relations diplomatiques sont-elles rompues entre deux Etats. Donnez des
exemples.
B°/ DISSERTATION.
Après avoir expliqué les formes et charges des missions diplomatiques, relevez les avantages et
limites de ce secteur de la vie des Nations.
NDIASSE NGOM
49
EDUCATION CIVIQUE
Après avoir retracé les fondements historiques de l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve
Sénégal (OMVS), montrez les différentes réalisations et les problèmes que rencontre cette structure
sous-régionale.
SUJET 2
Texte : La CEDEAO, une marque de souveraineté reconquise par les africains
… En effet, la CEDEAO doit avoir une portée historique ; or ce qui est de portée historique doit
répondre à une ligne juste, c'est-à-dire viser des buts justes, propre à la mobilisation des intelligences
et des énergies physiques à travers le temps. Nos conceptions de l’avenir doivent viser la pérennité
des bases de progrès et de bonheur de nos peuples… Il faut que les gouvernements qui ont crée la
CEDEAO lui restent fideles, c'est-à-dire qu’ils œuvrent honnêtement à la réalisation effective des
objectifs prévus par l’organisation. Cette fidélité commune à tous les niveaux, à savoir celui des
gouvernements et celui des cadres dirigeants, appellent l’actualisation de la théorie. Car c’est l’action
qui valorise la théorie. En effet, sans action, aucune théorie ne fera le bonheur du monde.
AHMED SEKOU TOURE, ancien président de la guinée
QUESTIONS
1°/ citez les Etats membres de la CEDEAO
2°/ Quelles sont les différentes institutions de la CEDEAO
3°/ Pourquoi, d’après l’auteur du texte, la CEDEAO parque une souveraineté reconquise par les
africains
4°/ Rappelez les objectifs de la CEDEAO et les problèmes qui se posent aujourd’hui à cette
organisation
Les mangroves fournissent des combustibles : bois, charbon de bois et alcool, des matériaux : bois
d’œuvre et chaume, fibres textiles et pâte à papier, des aliments : miel, sucre (de palme), des
poissons et des crustacés, surtout des crabes, très nombreux dans la boue des mangroves des remèdes
tirés des écorces des feuilles et des fruits.
D 'après le Yearbook 1982
Du World Wildlife Fund.
QUESTIONS
1) Donnez un titre à ce texte.
2) a) Que signifie la mangrove ?
b) À quel écosystème appartient la mangrove ?
3) Quelle est l'utilité de la mangrove ?
4) Localisez les sites de mangroves au Sénégal.
5) Montrez par des exemples précis que la mangrove abrite une diversité d'espèces vivantes.
6) Citez les autres types d'écosystèmes au Sénégal.
Dissertation
NDIASSE NGOM
50
Sujet : « Le Patrimoine culturel et historique est le témoin de l’histoire, le creuset de la diversité
culturelle. Sa préservation est le garant de la créativité permanente de l’homme.»
Expliquez et illustrez cette affirmation à travers des exemples précis.
Commentaire deTexte 1 :
Préservation du patrimoine culturel
Une grande campagne de sensibilisation a été préconisé (…) en vue de sensibiliser sur l’impact des
conflits armés sur le patrimoine culturel (…). Il s’agira de diffuser la culture de la paix en direction
des
jeunes.
Massamba Lam, enseignant-chercheur ,a indiqué la nécessité de vulgariser les lois de protection
liées à la sauvegarde du patrimoine culturel ainsi que l’inventaire des biens cultuels.
Pour sa part le lieutenant-colonel Alexis Manga a annoncé que ,pour les hommes de troupes, à
travers l’information et la formation, il y aura « une plus grande connaissance de ce qu’est le
patrimoine et son importance. .[Et qu’] il est prévu la création d’un corps des observateurs du
patrimoine dans le théâtre des opérations […]
« A la fin du conflit, l’humanité retrouve sa mémoire culturelle. S’il la perd, il perd sa préservation
et son avenir. Or pour reconstruire, il faut nécessairement se baser sur la mémoire » a conclu
l’officier […].
APS, 24-04-2008
Questions
1)
2)
3)
4)
Qu’est ce qui met en péril le patrimoine culturel selon le texte ?
Relèvez dans le texte les stratégies pour sauvegarder le patrimoine.
Quelles actions la Direction préconise-t-elle pour protéger et sauvegarder le patrimoine?
Par quelles stratégies doit-elle promouvoir le patrimoine?
Commentaire deTexte 2 :
Saint-Louis[était] menacée de [sortir] du patrimoine culturel et historique mondial classé. La
nouvelle a secoué sérieusement le monde de la culture […].
Pour l’instant ,la menace s’éloigne de Saint-Louis, laissée à son propre patrimoine sans conservation
et sans gestion, alors qu’il se larde toujours du fait des affres du temps […].
Le Sénégal a voulu frapper fort en lançant plusieurs programmes […].La réhabilitation de
l’assemblée territoriale du fleuve a commencée […].Le pont Faidherbe, symbole de l’occupation
coloniale et carte postale de la ville , à débuté sa rénovation […].En plus des travaux de
restructuration et d’embellissement, le Sénégal a présenté le décret portant l’approbation du Plan de
sauvegarde et de mise en valeur de Saint-Louis (PSMV). L’Etat est en train de former plusieurs
agents dans les métiers du patrimoine classé.
Boacr Sakho, le Quotidien du 25-07-2008
Questions
1)- Définir patrimoine culturel et historique (3pts)
NDIASSE NGOM
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2) -Quelle organisation spécialisée de l’ONU s’occupe du patrimoine mondial classé ? (2pts)
3) -Pourquoi la ville de Saint-Louis est menacée de déclassement du patrimoine mondial ? (4pts)
4)- a) Quels sont les monuments historiques citées dans le texte ? (3pts)
- b) quelle importance Saint-Louis et ses monuments sont-ils dans l’histoire du Sénégal ? (4pst)
5) -résumer les stratégies de sauvegarde et de promotion du patrimoine culturel de Saint-Louis.
Questions à choix multiples :
Répondez par vrai ou faux :
Les questions posées
1) Tolérer, c’est souffrir
Réponse/vrai Réponse/faux
2) La Paix est le premier pas vers le dialogue
3) Tolérer, c’est accepter l’autre par contrainte
4) Paix = absence d’opposition
5) Paix= absence de guerre
6) La tolérance est une manifestation de la paix.
Sujets de dissertation :
Sujet 1 :
Le fanatisme religieux est une atteinte à la culture de la paix. Justifiez votre réponse avec des
exemples précis.
Sujet 2 :
Après avoir défini les notions de Tolérance et de Paix, montrez leur impact sur le dialogue interreligieux.
Commentaire :
Texte :
Le peuple chinois est tourné, en particulier ces derniers temps, vers l’obtention d’objectifs
significatifs en matière de progrès social. L’Eglise catholique, quant à elle, considère avec respect
cet élan surprenant et ces projets clairvoyants d’initiatives, et elle offre avec discrétion sa propre
contribution dans la promotion et dans la défense de la personne humaine, de ses valeurs, de sa
spiritualité et de sa vocation transcendante. L’Eglise a particulièrement à coeur des valeurs et des
objectifs qui sont également d’une importance primordiale pour la Chine moderne : la solidarité, la
paix, la justice sociale, le développement intelligent du phénomène de la mondialisation, le progrès
civil de tous les peuples.
Matteo Ricci : « Pour un dialogue entre la Chine et l’occident »
NDIASSE NGOM
52
Questions
1-Identifiez les deux cultures (religions) en question dans le document.
2-Donnez à travers le texte les valeurs qu’elles se partagent. ensemble
3-Quel résultat produit le contact entre les deux religions
4-Peut-on aussi parler de tolérance dans ce cas de figure. Justifiez votre réponse
1 Exercices :
NDIASSE NGOM
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1. Mettez une croix sur la date qui correspond à la création de la CEDEAO .




11 mars 1972
10 janvier 1974
28 mai 1975
09 juillet 2002
2. Reliez chaque pays à la capitale correspondante .
Bénin
Burkina Faso
Côte d'Ivoire
Guinée Bissau
Mali
Niger
Sénégal
Togo
Dakar
Lomé
Niamey
Abidjan
Ouagadougou
Bamako
Cotonou
Bissau
3. Cochez les pays qui ne sont pas membres de la CEDEAO ?









Mauritanie
Burkina Faso
Cameroun
Gambie
Ghana
Guinée Bissau
Libéria
Nigeria
Algérie
4 . Mettez une croix sur les objectifs de l’OMVS ?
 La réalisation de l’autosuffisance alimentaire pour les populations du Bassin ;
 La réduction de la vulnérabilité des économies des Etats membres face aux aléas
climatiques ainsi qu’aux facteurs externes ;
 Le renforcement de la compétitivité des Etats membres, dans le cadre d’un marché
ouvert et concurrentiel et d’un environnement juridique rationalisé et harmonisé ;
 La préservation de l’équilibre des écosystèmes dans la sous région et plus
particulièrement dans le Bassin
NDIASSE NGOM
54
2 Dissertation :
Sujet :
L’UA succède à une organisation qui s’est distinguée par son incapacité à résoudre les
problèmes du continent. Précisez les objectifs et les structures de fonctionnement de la
nouvelle organisation puis les défis qu’elle doit relever pour répondre aux attentes des peuples
africains.
3 Commentaire :
L’un des défis à relever de l’UEMOA consistera à définir et à appliquer des programmes de
développement et de promotion pouvant séduire les entreprises et les investisseurs locaux et
internationaux sans compromettre la viabilité des finances publiques. Cependant, des
réformes s’imposent au sein de l’UEMOA. Parmi les reformes et les programmes initiés par
l’UEMOA pour favoriser le développement de l’entreprise, il y a la surveillance multilatérale,
la construction du marché commun, l’harmonisation des législations, la coordination des
politiques sectorielles, le développement du marché financier, le fond d’aide à l’intégration et
le programme économique régional.
Mamadou SY, in « Le Soleil » des samedi 27 et dimanche 28 aout 2005, P.4
Questions :
1. Identifiez les principaux objectifs de l’UEMOA (y compris ceux non évoqués dans le
texte). (4pts)
2. D’après l’auteur, des réformes s’imposent au sein de l’UEMOA . Enumérez-les et
jugez de leurs pertinences. (5pts)
3. Enumérez les Etats membres de l’UEMOA et leurs capitales. (4pts)
4. Faites le bilan de l’UEMOA après 15 ans d’existence. (5pts)
5. Donnez une perspective de l’UEMOA. (2pts)
1 Test :
1) Quand et pourquoi l’ONU a-t-elle été crée ?
2) Quels sont les principaux organes de l’ONU ?
3) Citer trois institutions spécialisées de l’ONU et donnez leur fonction.
4) Donnez trois pays où sont intervenus les casques bleus.
5) Quelle est l’action de l’ONU dans le domaine de l’aide au tiers monde ?
NDIASSE NGOM
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1 Commentaire de document :
Le 26 juin 1945 , cinquante(50) pays signent la charte de San Francisco,créant l’organisation
des nations unies avec son secrétariat général , son assemblée générale annuelle,où tous les
états membres siégent à égalité pour formuler des « recommandations » et surtout son conseil
de sécurité de onze membres . Le conseil de sécurité est habilité à prendre en permanence
« toute action qu’il juge nécessaire» ,y compris l’emploi de la force, pour maintenir et rétablir
la paix et la sécurité internationales…à condition que les cinq membres permanents (Chine,
Etats-Unis, France, Grande Bretagne, URSS) soient d’accord.
Pour sa part, l’assemblée de l’ONU fournit essentiellement un point de rencontre
irremplaçable à des gouvernements ,qui sans elle, s’ignoreraient, quand ils ne sont pas
antagonistes.
L’ONU n’a sûrement pas répondu à tous les espoirs que ses promoteurs, en particulier les
Américains, avaient placés en elle. On peut même soutenir que bien des conflits où elle est
intervenue auraient été résolus sans elle. Mais, s’il impossible de démontrer que son
existence sert efficacement la cause de la paix, il n’en est pas moins certain que sa disparition
la desservirait dangereusement.
M DELARUE «l’histoire au jour le jour », Le Monde 1985.
QUESTIONS :
1) Qu’est ce que l’ONU ?
2) Que nous apprend ce texte sur la création et le fonctionnement de L’ONU ?
3) Quel bilan l’auteur tire-il de l’action de L’ONU ?
4) Citer d’autres organisations internationales de ce type.
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