1492 découverte de l’Amérique par Christophe Colomb, marin génois, qui avec l’appui d’Isabelle de Castille organise une expédition. Après un voyage long et périlleux, il aborde les côtes des Antilles et del’Amérique centrale. Il croit avoir atteint les Indes et donne le nom d’Indiens aux habitants de ces contrées. 1494 le traité de Tordesillas la Castille et le Portugal signent le traité de Tordesillas, qui est destiné à fixer les limites de domination respective des deux puissances coloniales dans l'Atlantique. La ligne de démarcation est établie à trois cent soixante-dix lieues à l'ouest des îles du Cap-Vert (50e degré de longitude ouest). Ce qui se trouve à l'est de cette ligne revient au Portugal, ce qui est à l'ouest, à la Castille. C'est en vertu du traité de Tordesillas que le Brésil est revenu au Portugal et le reste de l'Amérique du Sud aux Espagnols. En 1500 le Portugais Alvarez Cabral découvre le Brésil. 1517 95 thèses de Luther La lecture de la Bible revue, traduite, expliquée conduit à remettre en cause les abus de l’Eglise catholique, les excès de la papauté notamment. Il vendait littéralement des places au paradis à ses fidèles en contrepartie de fonds pour construire notamment la basilique Saint-pierre de Rome. Un courant « évangéliste » se répand et réclame une religion épurée, plus authentique. Les thèses publiées en 1517 par Martin Luther (théologien allemand) condamnent ses pratiques et rappellent qu’on peut être sauvé rien qu’en se repentant sincèrement. Ces écrits se diffusent et la censure catholique participe au rayonnement de ces idées : il crée la Réforme (poursuivie par jean Calvin). 1530 confession d’Augsbourg Confession fondamentale des Églises luthériennes présentée le 25 juin 1530 dans ses versions allemande et latine, au cours de la diète d'Augsbourg, à Charles Quint, par sept princes luthériens et deux villes impériales libres. Le but poursuivi était de défendre les luthériens contre les mauvaises représentations qu'on se faisait communément d'eux et de donner de leur théologie une description qui soit acceptable pour les catholiques romains dans le Saint Empire romain germanique. 1534 le 17 octobre « l’affaire des placards » L’affaire des placards fait référence à un évènement historique de la Renaissance française. Les placards dont il est question étaient des écrits injurieux et séditieux qui furent affichés dans les rues de Paris et dans diverses villes du royaume (Tours, Orléans) dans la nuit du 17 au 18 octobre 1534. Ces affiches furent placardées jusque sur la porte de la chambre royale de François Ier au château d'Amboise, ce qui constituait un affront envers la personne même du roi et sa foi. L’auteur en était Antoine Marcourt, pasteur d’origine picarde de Neuchâtel et d’inspiration calvin iste. Le roi s'emporta contre ce qu'il considérait comme un crime de lèse-majesté. En réponse, François Ier confessa ouvertement sa foi catholique et ordonna des persécutions. Des bûchers s'allumèrent. Naissance de Jean de Léry 1536 : Son nom ne marque pas une origine nobiliaire, mais simplement le lieu de sa naissance le village de Léry où il est né en 1536. Très jeune, il apprend le métier de cordonnier puis se convertit au protestantisme et se réfugie à Genève. En 1558, Jean Calvin l'envoie avec treize autres Genevois rejoindre la France Antarctique" de Nicolas de Villegagnon, établissement français dans l'a ctuelle baie de Rio. Il y reste du 1 7 mars 1557 au 4 janvier 1558. Mais en octobre, la concorde religieuse est brisée et les protestants, chassés de Fort-Coligny, doivent partager la vie des Indiens Tupinamba, avant d'être définitivement expulsés du Brésil. 1541 Institutions chrétiennes de Calvin : En 1541, Calvin traduit en français son texte latin de 1539. C'était la première fois que des thèmes théologiques étaient exposés en langue profane : le message évangélique, estime Calvin, n'est pas seulement pour les clercs, il est pour « servir à nos Français ». Ce manuel, devenu la somme de la théologie réformée, a pour auteur un autodidacte en théologie : le juriste Jean Calvin (1509-1564), humaniste fraîchement conquis par le message de Luther et des prédicateurs de la Réforme allemande et suisse, réfugié à Bâle pour échapper aux poursuites antihérétiques déclenchées en France fin 1534. 1545-1563 Concile de Trente : En 1545 s’ouvre le concile œcuménique (« universel ») de l’Église catholique à Trente, en Italie. Ce type d’assemblée des évêques et dignitaires de l’Église n’est que très rarement convoqué. Son double but est de répondre aux défis de la réforme protestante et d’améliorer la formation des clercs et l’éducation religieuse des fidèles. Le concile, plusieurs fois interrompu, s’achève en 1563 sur une réaffirmation du dogme catholique. Il réaffirme le pouvoir bénéfique de l’image sur la foi. Ce qui permet l’édification d’églises richement ornées. Expéditions française de Villegagnon au Brésil 1550-1560 : Nicolas Durand de Villegagnon est nommé en 1553 vice-amiral de Bretagne. Il reçoit en 1555 le commandement de la flotte mise par Henri II à la disposition de Gaspard de Coligny pour installer une colonie protestante au Brésil. Il construit dans la baie de Rio de Janeiro le Fort-Coligny et s'installe sur la côte qu'il appelle la « France antarctique », mais deux ans plus tard, revenu à la foi catholique, il entreprend avec les membres de l'expédition une dispute théologique ; puis il les fait périr et s'en explique dans une longue lettre à Calvin datée de Fort-Coligny le 31 mars 1557. 1562 Massacre de Wassy et début des guerres de religion : Le 1er mars 1562, rencontrant des protestants célébrant leur culte à l'intérieur de la petite cité de Wassy, en Champagne, François de Guise les fait massacrer sous prétexte qu'ils contreviennent à l'édit de janvier 1562 accordant la liberté de culte aux protestants à l'extérieur des villes. Cet épisode ruine la politique de conciliation que tentait la régente Catherine de Médicis et marque le début des guerres de Religion en France. Pendant quatre décennies, la France est ravagée par des guerres au cours desquelles les affrontements entre catholiques et protestants atteignent une intensité maximale. Des conflits où se mêlent enjeux religieux et politiques, rivalités nobiliaires, violences populaires et conflits internationaux. 1572 le 24 août, massacre de la Saint-Bathélémy : Le massacre de la Saint-Barthélemy, déclenché dans la nuit du 24 août 1572, est le point d'orgue de la crise politique et religieuse qui oppose les élites catholiques aux élites protestantes depuis dix ans. À Paris, les exécutions de milliers de protestants se déroulent sur plusieurs jours. 2000 à 3000 protestants sont tués à Paris (chiffre retenu par les historiens pour les victimes à Paris, plus de 10 000 pour la France), dont beaucoup de seigneurs provinciaux venus assister au mariage d’Henri de Navarre et Marguerite de Valois célébré le 18 août. Le pouvoir royal est directement accusé d'être l'instigateur des faits. 2 Première édition de l’histoire d’un voyage en terre de Brésil de Jean de Léry 1578 : Ecrit vingt ans après le retour de Léry du Brésil, il publie ses souvenirs : « Histoire d’un voyage faict en la terre du Brésil », alors que les guerres de religion font rage. Ce contexte va influencer la perspective du récit. On ignore en effet si l’auteur avait tenu un carnet de voyage dont il aurait pu s’inspirer. L’ouvrage se présente bien comme un récit de voyage en réponse à la « Les « Singularitez de la France antarctique » par le catholique André Thevet, car Jean de Léry veut corriger ses erreurs. Thevet n’est resté que quelques semaines au Brésil et ses descriptions du pays et de ses habitants sont souvent fondées sur des récits de seconde main. Au contraire de jean de Léry qui ne veut présenter que ce qu’il a lui – même constaté en faisant un travail d’ethnologue en se voulant objectif. C’est le premier ouvrage d’anthropologie dans lequel un Européen analyse une civilisation et porte un regard critique sur notre société. S’il n’y a pas de « bon sauvage », l’auteur constate que la barbarie est aussi parmi nous. Claude Levi-Srauss a qualifié son récit de «chef-d’œuvre de la littérature ethnographique» et l’a commenté dans Tristes Tropiques. Il entend aussi mais répondre à l’accusation lancée par Thevet qui affirme que ce serait à cause des protestants que le Brésil aurait été perdu. 1598 Edit de Nantes : Promulgué par Henri IV (1589-1610), converti depuis peu au catholicisme (1593), l'édit de Nantes accorde la liberté de culte aux protestants français. Il organise pour un siècle la coexistence forcée entre catholiques et réformés, après trente-six ans de guerre civile qui ont ruiné le royaume de France et fait vaciller la monarchie et l'État. Par les articles généraux, les protestants obtiennent la liberté de conscience, l'accès égal aux charges publiques et, surtout, la liberté de culte, avec restrictions locales. Par les articles secrets et les brevets, Henri IV les autorise également à tenir des assemblées politiques et leur accorde des garanties militaires (places de sûreté), qui en font un « État dans l'État », privilèges exorbitants aux yeux des absolutistes, tel Richelieu qui s'empressera de les supprimer (1629). Cette acceptation de la division religieuse, alors exceptionnelle en Europe, ne signifie pas égalité : les réformés doivent se plier à la dîme et aux fêtes du catholicisme, dont le culte est partout rétabli. 1613 mort de Jean de Léry : mort de Jean de Léry, en Suisse, à l'âge de 77 ans. 3