verrons, des notions fondamentales comme celles
d'entropie et de température ne peuvent être consi-
dérées, surtout au niveau macroscopique auquel
nous nous maintiendrons dans cet ouvrage, comme
de nature mécanique ; toutefois, nous montrerons
qu'il est possible de définir la notion de chaleur,
par exemple, en relation assez étroite avec les
notions mécaniques de travail et d'énergie.
Même lorsque la thermostatique considère des
transformations, des passages entre deux états
d'équilibre, elle ne se préoccupe pas d'en décrire
l'évolution temporelle. Une théorie proprement dy-
namique n'est vraiment abordée qu'en 1931 par
Onsager. Celui-ci crée alors la thermodynamique des
phénomènes irréversibles sous une forme encore
restreinte que l'on peut appeler, pour des raisons
que nous indiquerons ultérieurement, la thermody-
namique linéaire.
Etablir une thermodynamique vraiment générale
est une tâche en cours, que nous ne pourrons
aborder que très succinctement, à propos de laquelle
plusieurs écoles proposent des formulations plus ou
moins différentes, inspirées qu'elles sont par des
problèmes provenant soit de la cinétique chimique
ou biologique, soit de la mécanique des fluides.
Quoi qu'il en soit des développements futurs de
cette théorie, celle-ci peut être caractérisée soit
comme thermodynamique non-linéaire (on sait que la
physique des phénomènes non-linéaires est en pleine
expansion), soit comme théorie générale des milieux
continus.
Cette dernière expression montre que la structure
moléculaire (atomique) ultime des systèmes considérés
n'est pas prise en compte. C'est dire que, délibéré-
ment, nous ne traiterons pas de la thermodynamique
statistique qui fait intervenir cette constitution
atomique (dite souvent microscopique) pour en
dériver les propriétés, en particulier thermodyna-
miques, d'un système macroscopique ; les problèmes
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