(1) Dans les gros cumulus et les cumulonimbus :
• à des températures entre 0 °C et -25 °C, du givre transparent fort est probable;
• à des températures entre -25 °C et -40 °C, du givre blanc léger est probable;
faible possibilité de givre blanc ou mélangé modéré à fort dans les nuages
récemment formés;
• à des températures inférieures à -40 °C, peu de risque de givrage.
(2) Dans les nuages en couches :
• la couche dans laquelle un givrage appréciable peut se produire est généralement
limitée par les températures 0 °C et -15 °C;
• le givrage est habituellement moins fort que dans les nuages convectifs en raison
des courants ascendants plus faibles et des gouttelettes plus petites;
• les couches de givrage ont tendance à être moins épaisses mais plus étendues.
(3) Situations dans lesquelles un givrage plus fort que prévu peut se produire :
• de l’air se déplaçant au-dessus de vastes lacs non gelés en automne ou en hiver
accroît sa teneur en humidité et devient rapidement plus instable en se réchauf-
fant par en dessous. Les nuages qui se forment dans ces conditions, bien
qu’ayant l’aspect de nuages en couches, sont en fait des nuages convectifs sur-
montés d’une inversion et renfermant des courants ascendants assez forts et une
grande quantité de gouttes surfondues;
• des nuages en couches épais, formés par une ascendance rapide à grande échelle,
comme dans une dépression qui s’intensifie ou le long de flancs montagneux,
contiendront également une quantité accrue de gouttelettes surfondues. De plus,
un tel soulèvement rend souvent la masse d’air instable, ce qui donne naissance
à des nuages convectifs encastrés dans la masse stratiforme qui, à leur tour,
accroissent le potentiel de givrage;
• de très forts courants verticaux peuvent être présents dans les nuages lenticu-
laires. Le givrage peut y être fort et la taille des gouttelettes favorise le givre
transparent.
Givrage dû à de grosses gouttes surfondues
Jusqu’à récemment, le givrage dû à des grosses gouttes surfondues (GGS) n’avait été
associé qu’à la pluie verglaçante. Plusieurs accidents et cas de givrage fort ont révélé
l’existence d’une forme dangereuse de givrage dû à des GGS dans des situations et des
endroits non typiques. On a trouvé que de grosses gouttes de nuage, de la taille des
gouttes de bruine verglaçante, pouvaient exister à l’intérieur de certaines couches de
nuages stratiformes dont le sommet se situe habituellement à 10 000 pieds ou moins.
La température de l’air à l’intérieur du nuage (et au-dessus) demeure inférieure à 0 °C
mais supérieure à -18 °C à travers la couche. Ces grosses gouttes d’eau liquide se for-
ment près du sommet du nuage, en présence de turbulence mécanique faible à mod-
Le Temps au Nunavut et dans L’Arctique 13
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