cnc-mp-2001-maths-2-epreuve

Telechargé par amroesseroukh012
ROYAUME DU MAROC
Minist`
ere de l’´
Education Nationale Minist`
ere de l’Enseignement
Enseignement Secondaire et Technique Sup´
erieur, de la Formation des Cadres
et de la Recherche Scientifique
Concours National Commun
d’Admission aux
Grandes ´
Ecoles d’Ing´
enieurs
Session 2001
´
EPREUVE DE MATH ´
EMATIQUES II
Dur´
ee 4 heures
Concours MP
Cette ´
epreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2001 – MP
L´enonc´e de cette ´epreuve, particuli`ere aux candidats du concours MP,
comporte 4 pages.
L’usage de la calculatrice est interdit .
Les candidats sont inform´es que la pr´ecision des raisonnements ainsi que le soin apport´e `a la r´edaction
seront des ´el´ements pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le r´esultat
d’une question non r´esolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
pr´ecision les r´
ef´
erences des questions abord´ees.
Notations et rappels
On consid`
ere un espace vectoriel E, de dimension finie n>3, sur le corps K(K=Rou C). L(E)
d´
esigne la K-alg`
ebre des endomorphismes de E. Si u, v ∈ L(E),uvse note uv et l’identit´
e est
not´
ee IE. Pour u∈ L(E)et P=
m
X
k=0
akXkK[X],P(u)d´
esigne l’endomorphisme
m
X
k=0
akuko`
u les
upsont d´
efinis par les relations u0=IEet pN, up=uup1. On rappelle que si P, Q K[X],
les endomorphismes P(u)et Q(u)commutent.
Si uest un endomorphisme de E, le polynˆ
ome minimal de usera not´
eπuet le polynˆ
ome car-
act´
eristique se notera χu; on rappelle que πuest le polynˆ
ome unitaire de degr´
e minimal annulateur
de u, c’est le g´
en´
erateur unitaire de l’id´
eal des polynˆ
omes annulateurs de u, et que
λK, χu(λ) = det(uλ IE).
Un endomorphisme uest dit nilpotent s’il existe pNtel que up= 0. On rappelle que pour un
tel endomorphisme, en dimension n, le polynˆ
ome caract´
eristique vaut (1)nXn.
1`ere Partie
R´esultats pr´eliminaires
A- Calcul de la dimension d’un sous-espace vectoriel de E
Soient u∈ L(E),λune valeur propre de u et pNson ordre de multiplicit´
e ; on sait qu’il existe
QK[X]tel que
χu= (Xλ)pQet Q(λ)6= 0.
On pose Fλ= Ker (uλIE)p.
1. Montrer que E=FλKer Q(u)et que les sous-espaces vectoriels Fλet Ker Q(u)sont stables
par u.
2. On d´
esigne par v(respectivement w) l’endomorphisme de Fλ(respectivement Ker Q(u))
induit par u.
(a) Que peut-on dire de l’endomorphisme (vλIFλ)de Fλ?
(b) Calculer χven fonction de λet d= dim (Fλ)puis montrer que
χu= (1)d(Xλ)dχw
avec la convention χw= 1 si Ker Q(u) = {0E}.
(c) Montrer que χw(λ)6= 0 et conclure que p=d.
´
Epreuve de Math´
ematiques II 1 / 4 Tournez la page S.V.P.
Concours National Commun – Session 2001 – MP
B- Un r´esultat sur le polynˆome minimal
Soit uun endomorphisme de E.
1. Soit xE\ {0E}. Montrer qu’il existe un unique polynˆ
ome unitaire de degr´
e minimal not´
e
πx,u K[X]tel que πx,u(u)(x) = 0E, puis justifier que πx,u divise πu.
2. En d´
eduire que l’ensemble {πx,u, x E\ {0E}} est fini.
3. On pose πu=Pα1
1. . . P αr
ro`
u(α1, . . . , αr)(N)ret les Piirr´
eductibles et deux `
a deux distincts.
Montrer que pour tout ide {1, . . . , r}, il existe yiE\ {0E}tel que Pαi
idivise πyi,u, puis
construire un ´
el´
ement xiE\ {0E}tel que Pαi
i=πxi,u. ( Raisonner par l’absurde et utiliser 2. )
4. Soit (x, y)(E\ {0E})2; on suppose que les polynˆ
omes R=πx,u et S=πy,u sont premiers
entre eux. Justifier que x+y6= 0, puis montrer que πx+y,u =RS.
5. D´
eduire de ce qui pr´
ec`
ede qu’il existe eE\ {0E}tel que πe,u =πu.
2`eme Partie
´
Etude de C={u∈ L(E),deg (πu) = n1}.
A- Le cas d’un endomorphisme nilpotent
Soit v∈ L(E); on suppose que vn1= 0 et vn26= 0.
1. Montrer que pour tout kN,
Ker vkKer vk+1
et que
Ker vk= Ker vk+1 =Ker vk+1 = Ker vk+2.
2. En d´
eduire que
{0E} Ker v Ker v2 . . . Ker vn2 Ker vn1=E.
3. Montrer alors que pour tout k∈ {1, . . . , n 2},
k6dim (Ker vk)6k+ 1.
4. Supposons que pour p∈ {1, . . . , n 2}on ait : dim (Ker vp) = pet dim (Ker vp+1) = p+ 2 ;
montrer que dim (Ker vp)>dim (Ker vp1)+2et trouver une contradiction.
(On pourra utiliser v(F)o`u Fest un suppl´ementaire de Ker vpdans Ker vp+1).
5. En d´
eduire que pour tout q∈ {1, . . . , n 2},dim (Ker vq) = q+ 1.
6. Montrer que Ker v*Im v.
(On pourra raisonner par l’absurde et consid´erer l’endomorphisme ginduit par vsur Im v).
7. Soient x0Ker v\Im vet yE\Ker vn2.
(a) Quelle est la dimension du sous-espace vectoriel H= vect({y, v(y), . . . , vn2(y)}).
(b) V´
erifier que Het Kx0sont suppl´
ementaires dans Eet que Hest stable par v.
(c) V´
erifier que (y, v(y), . . . , vn2(y), x0)est une base de Eet ´
ecrire la matrice Jde vdans
cette base.
´
Epreuve de Math´
ematiques II 2 / 4 Tournez la page S.V.P.
Concours National Commun – Session 2001 – MP
B- Cas g´en´eral
1. Soient R=Xn1
n2
X
k=0
akXkK[X]et αKune racine de R. Soient B= (e1, . . . , en)une
base de Eet ul’endomorphisme de Edont la matrice Mrelativement `
aBest
M=
0 0 · · · 0a00
1 0 · · · 0a10
0.......
.
..
.
..
.
.
.
.
....1 0 an30
0· · · 0 1 an20
0 0 · · · 0 0 α
.(1)
(a) Pour k∈ {1, . . . , n 1}, exprimer uk(e1)en fonction des ´
el´
ements de la base B.
(b) Calculer R(u)(e1)puis R(u)(ek), pour tout k∈ {2, . . . , n 1}, et enfin R(u)(en); en
d´
eduire que Rest un polynˆ
ome annulateur de u.
(c) Montrer que le degr´
e du polynˆ
ome minimal πude uest sup´
erieur ou ´
egal `
an1et en
d´
eduire que Rco¨
ıncide avec πupuis que u∈ C. (On pourra raisonner par l’absurde).
(d) D´
eterminer χuen fonction de Ret α.
2. Soit u∈ C.
(a) Montrer qu’il existe αKtel que χu= (1)n(Xα)πuet que πu(α) = 0.
Dans la suite, kd´
esigne l’ordre de multiplicit´
e de la valeur propre αde u. On sait, puisque
χu= (1)n(Xα)πu, qu’il existe QK[X]tel que
πu= (Xα)k1Qet Q(α)6= 0.
(b) Montrer que
E= Ker (uαIE)kKer Q(u) = Ker (uαIE)k1Ker Q(u);
en d´
eduire que
Ker (uαIE)k2 Ker (uαIE)k1= Ker (uαIE)k.
(c) On d´
esigne par vl’endomorphisme de Ker (uαIE)kinduit par uαIE.
i. V´
erifier que vk1= 0 et vk26= 0.
ii. En d´
eduire qu’il existe un vecteur propre x0de u, associ´
e`
a la valeur propre α, et un
sous-espace vectoriel H1de Ker (uαIE)k, stable par u, tels que
Ker (uαIE)k=Kx0H1.
(d) Montrer que la somme H=H1+ Ker Q(u)est directe et que le sous-espace vectoriel H
est un suppl´
ementaire de Kx0dans E, qui est stable par u.
(e) On d´
esigne par wl’endomorphisme induit par usur H.
i. Montrer que χu= (αX)χw, puis en d´
eduire πw(α).
ii. Montrer que πwest un polynˆ
ome annulateur de u, puis que deg (πw) = n1.
´
Epreuve de Math´
ematiques II 3 / 4 Tournez la page S.V.P.
Concours National Commun – Session 2001 – MP
(f) En utilisant la question B-5 des pr´
eliminaires, montrer que Hposs`
ede une base du type
(e, w(e), . . . , wn2(e)), avec eH, et ´
ecrire la matrice de wdans cette base.
(g) Construire alors une base B1de Edans laquelle la matrice de uest de la forme (1).
3. Soit A∈ Mn(K),πAson polynˆ
ome minimal. Montrer que deg (πA) = n1si et seulement s’il
existe une matrice Pdans GLn(K)et a0, . . . , an2, α,´
el´
ements de K, avec αn1=
n2
X
k=0
akαktels
que P1AP soit de la forme (1).
Justifier que lorsque K=Ron peut choisir Pdans GL+
n(R) = {MGLn(R),det M > 0}.
3`eme Partie
Dans cette partie, Mn(K)est muni de la norme k.k:A= (ai,j )7→ kAk=X
16i,j6n
|ai,j |21
2;
G(K)d´
esigne GLn(C)si K=Cet GL+
n(R)si K=R. On se propose de montrer la connexit´
e par arcs
de l’ensemble
C(K) = {A∈ Mn(K),deg (πA) = n1}.
1. (a) Montrer que l’application det : Mn(K)K, A 7→ det Aest continue et que G(K)est
un ouvert.
(b) Montrer que si Aet Bsont des ´
el´
ements de Mn(K), alors kABk6kAkkBk.
(c) Soit (A, H)GLn(K)×Mn(K)avec kHk<kA1k1. Montrer que A+Hest une matrice
inversible et exprimer (A+H)1A1comme la somme d’une s´
erie.
(On pourra ´ecrire A+H=A(In+A1H.)
(d) En d´
eduire que l’application I: G(K)→ Mn(K), A 7→ A1est continue.
2. (a) Soient Aet Bdeux ´
el´
ements de GLn(C). Montrer que T(x) = det(xB + (1 x)A),xC,
est un polynˆ
ome en x,`
a coefficients complexes, et que T n’est pas le polynˆ
ome nul.
(b) Soient z1, . . . , zples racines de Tet soit r > 0,
soit φ: [0,1] → Mn(C), φ(t) = γ(t)B+(1γ(t))Aavec γ(t) = t(1 + 2ir)si 06t61
2;
t+ 2ir(1 t)si 1
26t61.
i. Montrer que φest continue et calculer φ(0) et φ(1).
ii. Montrer que l’on peut choisir rtel que φsoit `
a valeurs dans GLn(C)et conclure.
(Si I={i∈ {1, . . . , p},Im zi>0}n’est pas vide, choisir r < min{Im zi, i I}.)
3. On admet que GL+
n(R)est connexe par arcs. J´
etant la matrice vue `
a la question A-7-c de la
2`
eme partie, montrer que l’ensemble {P JP 1, P G(K)}est connexe par arcs.
4. Soit Mune matrice de la forme (1) o `
ua0, . . . , an2et αsont des ´
el´
ements de Ktels que αn1=
n2
X
k=0
akαk. En remplac¸ant dans Mles ´
el´
ements a1, . . . , an2respectivement par ta1, . . . , tan2,
αpar et a0par ε(t) + a0, o `
uε(t) = ()n1
n2
X
k=1
tak()ka0, montrer que l’on obtient
une matrice M(t)∈ C(K)et que l’application ψ: [0,1] → Mn(K), t 7→ M(t)est continue ;
calculer ψ(0) et ψ(1).
5. D´
eduire de ce qui pr´
ec`
ede que C(K)est connexe par arcs.
FIN DE L´
EPREUVE
´
Epreuve de Math´
ematiques II 4 / 4 FIN
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!